Depuis 2018, Thomas Pesquet, astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA) a travaillé avec la FAO pour promouvoir une plus grande sécurité alimentaire, lutter contre la faim et le changement climatique, et créer des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables. Après avoir été officiellement nommé Ambassadeur de bonne volonté de la FAO, en 2021, il a adressé aux jeunes un message depuis l’espace à l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation, en les invitant à passer à l’action.
Thomas a aussi fourni un travail important dans l’espace pour répondre au changement climatique. En avril 2021, il a participé avec trois autres astronautes à une mission de six mois dans la station spatiale internationale (ISS), en y menant toute une série d’expérimentations et notamment en essayant de cultiver du coton, des poivrons et de la cressonnette. En cherchant le moyen de cultiver dans des conditions aussi difficiles, avec très peu voire aucune eau ni terre, Thomas espère que les fermiers en apprendront davantage sur les végétaux et pourront appliquer ces connaissances sur la Terre, afin d’améliorer leur résilience et de les rendre plus résistants aux changements des conditions naturelles.
«Le coton est une plante qui a besoin de beaucoup d’eau. En étudiant comment elle s’adapte à la microgravité et comment cela modifie son comportement et sa croissance…. nous espérons pouvoir réduire la quantité d’eau qui lui est nécessaire.»
L’agriculture bénéficie déjà sans aucun doute de l’exploration spatiale. Les données recueillies par les satellites dans l’espace peuvent être utilisées pour aider les agriculteurs à décider quand ils doivent planter, irriguer, traiter les parasites ou récolter et ceci est la clé pour développer une agriculture de précision. La FAO et l’ESA collaborent déjà en vue de garantir que les données recueillies dans l’espace soient mises à la disposition des pays, pour qu’ils puissent mieux planifier leurs futures politiques alimentaires et agricoles.
Durant son séjour à bord de l’ISS, à 400 kilomètres de la Terre, Thomas Pesquet a profondément pris conscience de la nature délicate de notre planète et de la finitude de ses ressources. Il espère arriver à transmettre cette conscience aux autres et, ainsi, accélérer le changement.
«Les choses sont lentes à changer. Nous espérons qu’à l’avenir les changements seront plus rapides.»
Thomas Pesquet est revenu sur la Terre le 9 novembre 2021 et il a personnellement lancé un appel à l’action durant les événements de la Journée mondiale de l’alimentation. Une exposition de ses photos de l’espace illustrant les effets du changement climatique et des activités anthropiques est prévue à Rome, Rimini, Panama, Bruxelles ainsi que dans d’autres capitales mondiales.
