Situation alimentaire mondiale

Indice FAO des prix des produits alimentaires

L’indice FAO des prix des produits alimentaires est une mesure de la variation mensuelle des cours internationaux d’un panier de produits alimentaires de base. Il s’agit de la moyenne des indices des cinq groupes de produits de base, pondérée selon la part respective moyenne des exportations de chacun des groupes pour la période 2014-2016. Un article publié dans le numéro de juin 2020 des Perspectives de l’alimentation présente les modifications apportées à l’indice, à savoir la révision de la période de référence et l’élargissement du panier de produits, qui seront appliquées à partir de juillet 2020. Cet article de novembre 2013 contient des informations techniques sur les formules précédemment employées pour composer l’indice.

Dates de sortie mensuelle pour 2024 (prévisionnelles): 5 janvier, 2 février, 8 mars, 5 avril, 3 mai, 7 juin, 5 juillet, 2 août, 6 septembre, 4 octobre, 8 novembre, 6 décembre.


Après sept mois consécutifs de recul, l’indice FAO des prix des produits alimentaires rebondit légèrement en mars, principalement en raison d’une hausse des prix mondiaux des huiles végétales

Date de parution: 05/04/2024
home_graph_2_fr

Télécharger les ensembles de données:

Excel: Indices (mensuels et annuels) en valeur nominale et en valeur réelle depuis 1990


CSV: Indices (mensuels) en valeur nominale depuis 1990

Excel: Indices (annuels) en valeur nominale et en valeur réelle depuis 1961

Pour accéder aux cours de référence de différentes denrées alimentaires de base exportées et aux prix nationaux des aliments au détail ou en gros, veuillez consulter la page de l’Outil de suivi et d’analyse des prix alimentaires (FPMA) de la FAO.


Pour plus d'informations contactez-nous.

 


» L’indice FAO des prix des produits alimentaires* s’est établi en moyenne à 118,3 points en mars 2024 et a progressé de 1,3 point (1,1 pour cent) par rapport à son niveau révisé du mois de février, car la hausse des indices des prix des huiles végétales, des produits laitiers et de la viande a un peu plus que compensé la baisse de ceux du sucre et des céréales. En mars, l’indice a affiché son premier rebond après sept mois de tendance baissière, mais accusait encore un recul de 9,9 points (7,7 pour cent) par rapport à sa valeur de l’année dernière au même mois.

» L’indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 110,8 points en mars, soit une baisse de 3,0 points (2,6 pour cent) par rapport au mois de février et de 27,7 points (20,0 pour cent) par rapport à sa valeur de mars 2023. Les prix mondiaux du blé à l’exportation ont fléchi pour le troisième mois d’affilée en mars, principalement en raison de la forte concurrence à l’exportation qui perdure entre les États-Unis d’Amérique, la Fédération de Russie et l’Union européenne. Dans un contexte de disponibilités abondantes, l’annulation d’achats de blé (en provenance d’Australie et des États-Unis d’Amérique) de la part de la Chine a tiré vers le bas les prix sur les marchés, tandis que les perspectives de culture favorables pour la récolte 2024 en Fédération de Russie et aux États-Unis d’Amérique ont également contribué à l’affaiblissement des prix. En revanche, les prix du maïs à l’exportation ont légèrement grimpé d’un mois sur l’autre. Un intérêt accru de la part des acheteurs, en particulier en Chine, dans un contexte de difficultés logistiques en Ukraine et ailleurs, a quelque peu soutenu les prix du maïs, mais la pression saisonnière en Argentine et au Brésil, où les récoltes sont en cours, a fait contrepoids. En ce qui concerne les autres céréales secondaires, en mars, les prix mondiaux de l’orge ont reculé, tandis que ceux du sorgho ont augmenté. L’indice FAO des prix de tous les types de riz a cédé 1,7 pour cent en mars, en grande partie sous l’effet d’une demande mondiale à l’importation modérée.

» L’indice FAO des prix des huiles végétales a affiché une valeur moyenne de 130,6 points en mars, soit un bond de 9,7 points (8,0 pour cent) par rapport à février et son plus haut niveau depuis un an. Cette nette remontée s’explique par la hausse des cours des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza. Les prix internationaux de l’huile de palme ont continué à augmenter en mars, car la baisse saisonnière de la production dans les principaux pays producteurs a coïncidé avec une forte demande intérieure en Asie du Sud-Est. Les prix mondiaux de l’huile de soja sont quant à eux remontés après être tombés à leurs plus bas niveaux depuis plusieurs années, essentiellement parce que la demande est restée forte dans le secteur des biocarburants, en particulier aux États-Unis d’Amérique et au Brésil. De même, les prix de l’huile de tournesol et de l’huile de colza se sont redressés en mars, dans un contexte de croissance de la demande mondiale à l’importation. En outre, l’augmentation des prix du pétrole brut a aussi contribué à la hausse des cours des huiles végétales.

» L’indice FAO des prix des produits laitiers s’est établi en moyenne à 124,2 points en mars, soit 3,5 points (2,9 pour cent) de plus qu’en février. Il s’agit de la seconde hausse mensuelle consécutive de l’indice, dont la valeur demeure toutefois inférieure de 11,1 points (8,2 pour cent) à celle de l’année dernière au même mois. En mars, les prix mondiaux du fromage ont enregistré la plus forte hausse, sous l’effet d’une demande à l’importation soutenue en Asie, de la hausse des ventes internes en Europe de l’Ouest à l’approche des vacances de printemps et de la baisse saisonnière de la production en Océanie. Malgré un affaiblissement de la demande asiatique, les prix internationaux du beurre ont continué à augmenter en mars, principalement en raison de la forte demande saisonnière et d’un léger resserrement des stocks européens. En revanche, après cinq mois d’affilée de hausse, les prix internationaux du lait entier en poudre ont reculé malgré la baisse saisonnière de la production en Océanie, car la demande a fléchi. Les prix du lait écrémé en poudre ont eux aussi diminué, car les marchés sont restés calmes et la demande sur le marché au comptant a faibli.

» L’indice FAO des prix de la viande* a affiché une valeur moyenne de 113,0 points en mars, soit 1,9 point (1,7 pour cent) de plus qu’en février, et a enregistré sa deuxième hausse mensuelle consécutive. À ce niveau, l’indice affichait un recul de 1,7 point (1,5 pour cent) par rapport à sa valeur de l’année dernière au même mois. Les prix internationaux de la volaille ont augmenté en mars, en raison d’une demande à l’importation toujours soutenue dans les principaux pays importateurs et malgré l’abondance des disponibilités due à la diminution des épidémies de grippe aviaire dans les principaux pays producteurs. Les prix de la viande porcine ont eux aussi progressé, essentiellement du fait d’une hausse de la demande interne à l’approche des vacances de Pâques et malgré un accroissement des disponibilités, en particulier en Europe de l’Ouest. Les prix de la viande de bovins ont continué à augmenter en mars, principalement en raison de la recrudescence des achats de la part des principaux pays importateurs. En revanche, les prix internationaux de la viande d’ovins ont enregistré leur deuxième mois consécutif de baisse, essentiellement sous l’effet d’une recrudescence de l’offre, qui dépasse les niveaux saisonniers, en particulier en Australie.

» L’indice FAO des prix du sucre s’est établi en moyenne à 133,1 points en mars, soit 7,6 points (5,4 pour cent) de moins qu’en février, après deux mois de suite de hausse. La valeur de l’indice demeure toutefois supérieure de 6,1 points (4,8 pour cent) à celle de l’année dernière au même mois. Le recul des cours internationaux du sucre enregistré en mars s’explique principalement par la révision à la hausse des prévisions concernant la production en 2023-2024 en Inde et par l’accélération de la récolte en Thaïlande à la dernière étape de la campagne. L’ampleur des exportations en partance du Brésil a également pesé sur les prix mondiaux du sucre. Toutefois, des craintes persistantes quant à la récolte au Brésil, qui a souffert de conditions météorologiques sèches prolongées, ont continué d’accentuer les tendances saisonnières et ont limité le recul des prix. De même, la hausse des prix internationaux du pétrole brut a également contribué à endiguer la baisse des prix mondiaux du sucre.

 

 

* À la différence des autres catégories de produits, la plupart des prix utilisés pour calculer l'Indice FAO des prix de la viande ne sont pas disponibles au moment où l'Indice général est calculé et publié; c'est pourquoi la valeur de l'Indice des prix de la viande concernant les mois les plus récents est obtenue en panachant des projections chiffrées et des prix avérés. Ceci peut parfois donner lieu à des révisions non négligeables de la valeur finale de cet Indice, lesquelles peuvent, par suite, impliquer une modification de la valeur de l'Indice FAO des prix des aliments.