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RESUME ET CONCLUSION

RESUME

Le Programme Forestier National du Gabon a été pris en charge par le Ministère chargé des Eaux et Forêts qui a mis en place la cellule Nationale de Coordination CENACO composé des cadres de ce département. Mais malgré les efforts fournis par cette cellule pour faire adopter le PAFT, l’on a pu constater que : les méthodes et les principes du PAFT n’ont pas vraiment été compris et assimilés par l’administration forestière et que par conséquent la place occupée par la CENACO a été marginale.

En effet l’on a pu constater :

Mais la mise en place du Programme sectoriel forêt Environnement dont l’objectif général et d’appuyer le gouvernement dans la mise en œuvre de son agenda pour le développement à travers le renforcement des institutions forestières et environnementales la croissance de la contribution du secteur forestier et environnemental à l’économie nationale et l’amélioration du niveau de vie de la population et qui prolonge les autres exercices de planification déjà menés ou en cours de finalisation dans le secteur, constitue un passage de témoin satisfaisant et augure beaucoup d’espoir. En effet le PSFE devra inciter et intégrer en son sein tous les acquis obtenus dans ces différents exercices stratégiques tout en assurant leur cohérence. C’est ainsi les études sectorielles tout comme le document d’orientation pourront être réalisées. Mais ceci suppose un engagement politique du gouvernement ferme, un renforcement du dialogue intersectoriel et une participation des ONGs et du secteur privé accrue et un soutien sans failles des partenaires de la coopération internationale.

CONCLUSION

 

Le but du Programme Forestier National est de promouvoir la conservation et l’utilisation durable des ressources forestières afin de répondre aux besoins actuels ou futurs, locaux, nationaux et mondiaux. Pour l’atteindre, il est nécessaire de renforcer le partenariat international et national en matière de gestion, de protection et de remise en état des ressources et des terres forestières pour les besoins des générations présentes et futures.

Le succès de la mise en œuvre du PAFN dépendent de l’application des principes de base. L’on peut dire qu’un certain nombre de principes a été appliqué, d’autres ne l’ont pas été ou l’ont été à moitié.

Le Programme Forestier National du Gabon, tout comme les autres processus, a suivi une démarche participative s’inspirant des principes de base du PAFT. Cette démarche a permis le déroulement du PAFN Gabon en 3 phases.

La phase de lancement qui correspond au lancement du PAFT. (Cette phase aurait été considérée comme achevée si le comité directeur qui avait été prévu avait été désigné) c’est une phase qui part depuis le démarrage effectif du programme, qui est caractérisé par la signature de la convention entre la France et le Gabon et de la désignation de l’institution Chef de file avec la nomination d’un coordonnateur national et l’appui externe fourni temporairement par la FAO, le Conseiller international désigné par la France tardant à arriver. Cette première phase ira jusqu’en 1995. La 2è phase, qui peut-être considérée comme phase d’évaluation, partirait depuis l’identification des problèmes à travers les différentes rencontres, les réunions intersectorielles, les séminaires, les missions de terrain en passant par l’élaboration de l’avant projet du document d’orientation et enfin la tenue de l’atelier national. Cette deuxième phase peut être considérée comme inachevée. Les questions de fonds identifiées auraient dû faire l’objet d’une évaluation.

Au cours de cette phase, les études sectorielles ont été identifiées et devaient faire l’objet d’examen ce qui nous aurait permis d’aller à la 3è phase du processus au cours de laquelle les projets auraient identifiés et élaborés pour être présentés aux bailleurs lors de la table ronde des bailleurs de fonds. Après cela, le programme aurait pu  amorcer sa phase de mise en œuvre.  Mais le Programme Forestier National du Gabon s’est arrêté à ce stade avant d’amorcer la phase d’examen sectoriel et la dernière qui est celle de l’élaboration du Programme avec la validation du document d’orientation (à réaliser) au cours d’un séminaire national. En effet, l’atelier de validation tenu en Décembre1999 a permis de dégager les éléments de problématique, de  définir les différents scénarii  et de donner les quelques mesures possibles. Les résultats de cet atelier national auraient constitué la base d’un document d’orientation qui, une fois enrichi par les résultats des études sectorielles et les différents thèmes de projets identifiés, aurait constitué des orientations  pouvant être soumis pour approbation et adoption au cours d’un atelier.

   Au cours de la 2è phase, l’examen des relations population-forêt a été suffisamment avancé, mais les autres aspects des principes de base du PAFT ont été faiblement pris en compte ou pas du tout.

Aussi durant la présente étude, certains aspects auront été traités assez légèrement.

Depuis le sommet sur la terre de RIO de Janeiro en 1992, et avec l’adoption des PAFT, le Gabon s’est engagé dans le processus de la gestion durable de ses forêts, cet engagement s’est concrétisé par la réunification des départements des Eaux et Forêts et de l’environnement, par l’adoption de l’objectif ‘’an 2000 de l’OIBT’’ à travers lequel il s’engageait dans la politique de la gestion durable de ses forêts. C’est ainsi que des directives d’aménagement durable ont été élaborés. S’est de ce fait lancé à travers l’Organisation Africaine du Bois à la définition des principes critères et indicateurs d’aménagement durable en abritant des tests de terrain et l’organisation Internationale des Bois Tropicaux.

L’élaboration par ces deux organisations de ces instruments de gestion durable a permis la constitution d’un référentiel commun, référentiel à partir duquel les instruments relatifs à la certification seront obtenus et qui doit être adapté aux conditions nationales de chaque pays.

Pour ce qui est de la législation forestière, il convient de noter le code forestier en voie de promulgation qui va remplacer la loi 1/82 dite loi d’orientation en matière des Eaux et Forêts. Le Code Forestier actuellement adopté par les deux chambres du Parlement et en attente de promulgation, va apporter des changements notables dans la gestion des ressources forestières notamment par :

La délimitation du domaine forestier en deux ;

La nouvelle répartition  des titres d’exploitation forestière :

Par ailleurs, d’autres formations continues se réalisent tant au niveau national, régional qu’international.

La recherche, dont l’objectif est de continuer à améliorer les pratiques de conservation, aménagement et gestion durable des ressources naturelles, est faite au niveau des Instituts de recherche que sont l’Institut de Recherche Agronomique et Forestière (IRAF), Institut de Recherche en Ecologie Tropicale (IRET),etc… qui travaillent en étroite collaboration avec le département des Eaux et Foêts ; Aussi,  plusieurs études sont menées relatives à la promotion et valorisation des ressources ligneuses et non ligneuses, au reboisement d’autres essences locales (Irvingia gabonensis par exemple), étude sur l’exploitation rationnelle des bois d’œuvres et sur la minimisation des dommages causés à l’environnement etc… Toutefois,  beaucoup d’efforts reste à faire dans ce domaine.

Pour ce qui est de la décentralisation, la mise en place effective des forêts communautaires permettra la décentralisation de la gestion forestière en la confiant aux communautés qui pourront de ce fait bénéficier des revenus issus des forêts. Mais cette notion de forêt communautaire n’est qu’au stade d’étude, car le concept est nouveau.

Comme il a été dit plus haut, certes le PAFN est intégré dans le Programme sectoriel forêt/Environnement en cours de préparation au sein du département, mais le travail amorcé par la CENACO doit pouvoir se poursuivre ; c’est ainsi qu’il serait nécessaire de mettre en place le comité directeur du  PAFT, de parachever la phase d’évaluation préliminaire qui a été amorcée, avec l’appui institutionnel de la CPSE, ceci peut être possible. La démarche d’évaluation n’était que  préliminaire, descriptive et analytique, elle devrait se poursuivre afin d’aboutir à la mise en œuvre des actions identifiées. Par ailleurs, il serait intéressant aussi de faire une évaluation du secteur productif ; il s’agit de poursuivre dans une démarche formalisée les contacts déjà pris avec les entreprises du secteur privé,   en commençant par analyser les interlocuteurs de la filière, connaître la diversité des entreprises, le degré d’implication de ces entreprises dans les principales questions  forestières du pays du moment.

Il est tout aussi nécessaire de faire une évaluation écologique du secteur notamment les actions de conservation ; achever l’exploitation des enquêtes provinciales pour évaluer le secteur social et  faire un diagnostic des capacités nationales. Tout ceci doit pouvoir se faire dans le cadre du nouveau programme : le PSFE,  qui est en train se mettre en  place et dans lequel est intégré le PAFN-GABON.

Un accent tout aussi particulier pourrait être mis sur les produits forestiers du secteur informel (bois-énergie, PFNL etc….) dont la contribution à l’économie nationale peut être d’une importance considérable. La mise en place d’un fonds forestier national devant sou tendre le financement des activités forestières constitue également une orientation possible. 

 

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