FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.2, mai 2004

Page précédenteTable des matièresPage suivante

RAPPORTS PAR PAYS1/

1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

________________________

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (11 mai)

En ce qui concerne les criquets pèlerins, la situation reste extrêmement grave malgré des opérations intensives de lutte terrestre et aérienne. Des groupes de criquets immatures et matures ainsi que de petits essaims ont été signalés dans différentes régions du pays. Sur les 48 départements du pays, 23 seraient touchés. Bien que plus de 560 000 hectares aient été traités au 10 mai et que des opérations intensives de lutte soient encore en cours, les cultures actuelles pourraient être compromises. Néanmoins, on prévoit une bonne récolte, due aux bonnes conditions météorologiques qui ont régné dans l'ensemble depuis le début de la campagne agricole, aux disponibilités suffisantes d'intrants agricoles et à l'exécution du plan de développement agricole mis en place par le gouvernement en 2000.

Selon les estimations, la production céréalière totale de 2003 atteindrait le niveau record de 4,2 millions de tonnes, soit un redressement considérable par rapport à la récolte de 2002 touchée par la sécheresse (1,5 million de tonnes) et deux fois plus que la moyenne de ces cinq dernières années. De ce fait, les importations de céréales en 2003/2004 (juillet/juin) devraient baisser de plus de 2,6 millions de tonnes, passant à environ 4,8 millions de tonnes.

ÉGYPTE (11 mai)

Les perspectives de récolte sont bonnes dans l'ensemble, du fait des conditions météorologiques favorables, de l'augmentation de la superficie ensemencée et de la disponibilité satisfaisante d'intrants. Selon les estimations provisoires, la production de blé, principalement irrigué, atteindrait 7,19 millions de tonnes, soit 5 pour cent de plus que la production supérieure à la moyenne de l'an dernier. La production d'orge devrait augmenter de 76 pour cent, passant à 248 000 tonnes en 2004, principalement du fait d'une importante progression de la superficie cultivée.

Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient se situer à environ 6,4 millions de tonnes, tandis que celles de maïs devraient être de l'ordre de 5,2 millions de tonnes.

MAROC (11 mai)

Des opérations terrestres et aériennes sont en cours pour lutter contre des essaims et des bandes larvaires de criquets pèlerins. Plus de 347 000 hectares ont été traités en avril, mais les cultures actuelles pourraient être menacées dans les mois prochains. Après une pluviosité inférieure à la moyenne de la mi-décembre à la mi-février, qui a affecté les cultures et les pâturages dans plusieurs régions, les précipitations se sont considérablement améliorées à partir de la fin février et sont restées généralisées et régulières. Par conséquent, la croissance des cultures est satisfaisante et la production céréalière devrait être nettement supérieure à la moyenne des cinq dernières années et à la récolte exceptionnelle rentrée l'an dernier, qui s'élevait à 7,96 millions de tonnes. Selon les estimations officielles, la production de blé atteindrait 5,4 millions de tonnes.

Tant la production de blé que celle d'orge ont augmenté de plus de 50 pour cent en 2003, se situant respectivement à 5,15 millions de tonnes et 2,62 millions de tonnes. Du fait de cette récolte exceptionnelle, les importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient se situer autour de 2,2 millions de tonnes, soit une baisse de près de 2 millions de tonnes par rapport à l'année précédente.

TUNISIE (12 mai)

Les perspectives pour les cultures d'hiver de 2003/2004 à récolter à partir de mai/juin sont bonnes du fait des conditions météorologiques favorables, de l'accroissement des superficies ensemencées et de la disponibilité adéquate d'intrants agricoles. Selon les estimations provisoires, la production céréalière totale de 2004 s'établirait à 2,1 millions de tonnes, chiffre inférieur à la récolte record de 2,9 millions de tonnes enregistrée en 2003, mais qui reste supérieur à la moyenne des cinq dernières années.

Selon les prévisions, les importations de blé s'élèveraient à 0,6 million de tonnes en 2003/2004 (juillet/juin), soit un net recul par rapport au niveau estimatif de 1,4 million de tonnes pour l'année précédente. Les importations de maïs devraient rester au même niveau que l'an dernier, soit 0,75 million de tonnes.

AFRIQUE DE L’OUEST

BÉNIN (7 mai)

Les premières pluies sont tombées en avril dans le sud, ce qui a permis de procéder aux semis de maïs de la campagne principale, à récolter à partir de juillet. Suite à une récolte céréalière bien supérieure à la moyenne en 2003, estimée à environ 1 million de tonnes (y compris le paddy), la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les marchés sont bien fournis et les cours des céréales sont stables dans l'ensemble.

Les importations céréalières (y compris les ré-exportations) destinées à l'utilisation intérieure pendant la campagne de commercialisation 2004 sont estimées à près de 138 000 tonnes, essentiellement de blé et de riz.

BURKINA FASO (7 mai)

Le temps est sec comme de saison. Les conditions météorologiques exceptionnellement propices de l'an dernier ont entraîné une récolte céréalière record pour la deuxième année consécutive. Suite à l'annonce des chiffres définitifs concernant la production céréalière de 2003, la production céréalière totale est estimée à 3,6 millions de tonnes, soit une augmentation d'environ 16 pour cent par rapport au niveau record atteint l'année précédente. De ce fait, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les agriculteurs pourront accroître leurs stocks de céréales. Plus de 450 000 tonnes de céréales sont disponibles pour l'exportation et la reconstitution éventuelle des stocks nationaux, et les cours des céréales sont beaucoup plus bas que les années précédentes.

Les besoins d'importations céréalières (riz et blé essentiellement) pour la campagne de commercialisation qui se terminera en octobre 2004 s'élèveraient, selon les prévisions, à 268 000 tonnes.

CAP-VERT (7 mai)

D'après les estimations d'une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes, qui s'est rendue dans le pays en octobre de l'année dernière, la production de maïs - l'unique céréale cultivée - s'établirait à 15 800 tonnes en 2003. Ce chiffre se situe à 79 pour cent au-dessus de la récolte rentrée l'année précédente, qui avait souffert de la sécheresse, mais il reste inférieur à la moyenne. Toutefois, même en période normale, la production intérieure couvre un cinquième seulement des besoins de consommation nationaux, et le solde doit être importé.

Pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (novembre/octobre), les importations de céréales devraient atteindre 86 000 tonnes, dont 39 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

CÔTE D'IVOIRE (7mai)

En raison de l'insécurité persistante, des déplacements de population entraînés par le conflit et du manque d'intrants agricoles, la production céréalière a baissé en 2003 pour la deuxième année consécutive. Selon les estimations d'une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, la production céréalière totale s'établirait à 1,46 million de tonnes, soit moins qu'en 2002 et que la moyenne des cinq dernières années. En général, la situation des approvisionnements alimentaires donne des signes d'amélioration, notamment dans les zones auxquelles les ONG ont accès et où des programmes d'alimentation complémentaire sont en place. En outre, un certain nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays ont regagné leur région d'origine. Le PAM a récemment prolongé jusqu'à décembre 2004 l'opération d'urgence prévue pour mai-décembre 2003, qui vise les personnes déplacées ainsi que les autres populations vulnérables dans le nord et dans l'ouest.

S'agissant de la sécurité, la situation reste précaire. Dans les régions contrôlées par les rebelles, la situation sanitaire dépend presque entièrement des interventions humanitaires et selon le Bureau des Nations Unies de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), celles-ci opèrent à 30 pour cent seulement de leurs capacités normales. La sécurité alimentaire de nombreux ménages reste perturbée par le bouleversement de leurs moyens de subsistance. Les pertes de revenus sont tout particulièrement significatives pour les petits exploitants qui produisent des cultures de rapport.

Selon les estimations de la mission, les besoins d'importations céréalières en 2004 se situeraient autour de 1,4 million de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport à l'année dernière; environ 1,2 million de tonnes proviendraient d'importations commerciales, le solde d'environ 184 000 tonnes devant être comblé par l'aide extérieure.

GAMBIE (10 mai)

La production céréalière totale de 2003 est estimée à 213 338 tonnes, niveau record en hausse de quelque 53 pour cent par rapport à la récolte médiocre de l’année précédente et bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Selon les estimations, la production d’arachides, principale culture de rapport pour les ménages ruraux, a augmenté de 30 pour cent, pour passer à 93 000 tonnes environ.

La production intérieure de céréales couvre moins de la moitié des besoins d'utilisation du pays en période normale, et les prix des produits alimentaires pâtissent du taux de change du dalasis. Le pays a enregistré de fortes hausses des prix en 2003 suite à la dépréciation du dalasis par rapport au dollar E.-U. au cours des douze mois allant jusqu'à septembre 2003. Depuis, la monnaie s'est stabilisée et selon les prévisions, elle ne devrait accuser qu'un léger recul en 2004.

Grâce à la bonne récolte, à l'augmentation des prix à la production pour les arachides et à la stabilité relative du taux de change, la situation des approvisionnements alimentaires devrait être satisfaisante cette année. Toutefois, dans les districts touchés par les inondations et les infestations de sautériaux, un certain nombre de foyers risquent de connaître des difficultés d'approvisionnement alimentaire en cours d'année.

GHANA (8 mai)

Les semis de maïs de la campagne principale de 2004, à récolter à partir de juillet, sont en cours. Après les précipitations irrégulières et inférieures à la normale tombées dans le sud au début de la campagne agricole de 2003, la pluviosité s'est améliorée pendant la campagne secondaire. La pluviosité a aussi été très bonne dans le secteur nord du pays. Suite à cette diversité, la récolte céréalière de 2003 est estimée à environ 2 millions de tonnes (y compris le riz usiné), soit une hausse de 12 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années mais 6 pour cent de moins que l'année précédente. Par rapport à 2002, la récolte de maïs, qui est importante, a reculé de 10 pour cent, celle de riz de 13 pour cent, celle d'ignames et de colocases d'environ 2 pour cent, tandis que les productions de mil, de sorgho et de manioc ont augmenté respectivement de 10 pour cent, 7 pour cent et 5 pour cent.

Selon les estimations, la production de cacao atteindrait 490 000 tonnes, soit le plus haut niveau depuis 1964/65; conjuguée à la montée des prix offerts aux producteurs, cette augmentation a amélioré l'accès à la nourriture de 1,6 million d'agriculteurs qui assurent la majeure partie de la production de cacao du pays.

Les crises qui touchent la Côte d'Ivoire et le Libéria ont entraîné un afflux de ressortissants de pays tiers qui passent par le Ghana pour rentrer dans leur pays d'origine, d'Ivoiriens et de Libériens demandeurs d'asile et de Ghanéens de retour au pays. On signale qu'à la mi-janvier 2004, certains des 42 000 réfugiés libériens présents dans le pays ont commencé à rentrer dans leur foyer.

GUINÉE* (8 mai)

Malgré des inondations localisées, les conditions météorologiques ont été dans l'ensemble bonnes pendant la période de végétation de 2003. Ainsi, d'après les estimations actuelles, la récolte céréalière de 2003 (riz, principalement) s'établirait à environ 1 million de tonnes, niveau moyen qui est tout juste supérieur à celui de l'an dernier.

Le retour de la paix en Sierra Leone a entraîné une diminution du nombre de réfugiés originaires de ce pays, mais la Guinée accueille toujours de nombreux réfugiés. Il ressort des statistiques établies à la mi-avril par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) que 104 291 réfugiés sont hébergés dans les sept camps de réfugiés de la Guinée. Outre les réfugiés installés dans les camps, environ 70 000 réfugiés vivent en dehors des camps, selon l'OCHA. La majorité des réfugiés sont des Libériens (89 000), suivis des Sierra-léoniens (15 400) et des Ivoiriens (6 800).

Pour tenter de rabaisser les prix des denrées alimentaires, le gouvernement a décidé récemment de vendre directement au public 20 000 tonnes de riz à prix contrôlé.

GUINÉE-BISSAU (8 mai)

Les chiffres définitifs concernant la production de 2003 ont été publiés par le gouvernement et sont considérablement inférieurs aux estimations de la mission d'évaluation des récoltes effectuée par le CILSS en octobre 2003. La production céréalière totale est maintenant estimée à 121 455 tonnes, soit 19,8 pour cent de moins qu'en 2002 et 20 pour cent au-dessous de la moyenne des cinq dernières années. La production de noix de cajou, qui est la principale exportation du pays et la principale source de revenus des agriculteurs, a aussi reculé en 2003, ce qui, associé à la baisse des prix à la production, a eu un effet négatif sur le pouvoir d'achat des agriculteurs. Malgré la stabilité des prix des denrées de base, il est recommandé de suivre attentivement la situation des approvisionnements alimentaires pour les populations qui vivent dans les zones à déficit vivrier chronique le long de la frontière avec le Sénégal.

Les besoins d'importations céréalières pour la campagne de commercialisation qui se terminera en octobre 2004 devraient atteindre quelque 72 000 tonnes, dont 14 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

LIBÉRIA* (8 mai)

Les semis de paddy, qui est pratiquement la seule céréale cultivée dans le pays, ont commencé. Avec la fin de la guerre civile et le retour consécutif de nombreux agriculteurs déplacés, la production de riz devrait se redresser quelque peu en 2004 par rapport au très bas niveau de l'an dernier; cependant, on signale que la pénurie de semences et d'outils empêche la plupart des agriculteurs de commencer les travaux agricoles. On estime à 187 000 tonnes les importations céréalières totales en 2004; l'aide alimentaire devrait s'élever à 50 000 tonnes.

Selon les estimations, depuis octobre 2003, plus de 50 000 réfugiés libériens au Sierra Leone et en Guinée sont rentrés spontanément dans leur pays déchiré par la guerre. Étant donné que la plupart d'entre eux ont échoué dans des camps pour PDI du fait de l'insécurité, le HCR a invité instamment les 300 000 réfugiés libériens éparpillés dans toute l'Afrique de l'Ouest à ne pas regagner leur pays. Cette institution a l'intention de commencer à organiser des rapatriements en octobre, une fois passée la saison des pluies. Outre les réfugiés, plus de 500 000 Libériens déplacés par les combats vivent au Libéria et dans sa périphérie.

Les Nations Unies ont repris leur programme de désarmement à la mi-avril. Selon les estimations, 40 000 ex-combattants devraient être désarmés. À la suite de l'amélioration de la sécurité, le PAM, qui a lancé un programme de distribution à grande échelle, a élargi récemment son opération à d'autres endroits du pays, outre la capitale Monrovia. Pour la première fois depuis juillet 2003, des distributions de grande ampleur ont été effectuées à Saclepea et dans les villages avoisinants. À la fin avril, 279 655 enfants au total ont bénéficié d'une aide alimentaire au titre du Programme d'alimentation scolaire d'urgence.

À la mi-avril, le HCR a lancé un appel visant à mobiliser des fonds pour ses programmes en faveur des réfugiés libériens et soudanais. Il lui manquait encore, à la fin avril, 25,2 millions de dollars E.-U. pour financer ses activités relatives aux réfugiés.

 

MALI (8 mai)

Selon les estimations, la production céréalière totale de 2003 atteindrait 3,4 millions de tonnes, niveau record qui représente un tiers de plus que la récolte inférieure à la moyenne de 2002 et qui est bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années. La production de mil et de riz, qui sont les principales cultures, a augmenté de 41 pour cent et de 36 pour cent respectivement. Les bonnes conditions météorologiques ont profité à la production de coton, estimée à 613 000 tonnes, soit 46 pour cent de plus que l'année précédente. Grâce à cette récolte exceptionnelle, la situation des approvisionnements alimentaires devrait être satisfaisante cette année. La situation alimentaire devrait aussi s'améliorer dans les zones à déficit vivrier au nord du pays.

MAURITANIE (10 mai)

En ce qui concerne les criquets pèlerins, la situation reste extrêmement grave dans le pays. On signale que les cultures sont très endommagées dans les oasis et les parcours, mais les opérations de lutte continuent d'être entravées par la pénurie de ressources. Selon les estimations officielles, 6 millions de dollars E.-U. sont nécessaires pour traiter environ 500 000 hectares infestés.

Le CILS a révisé récemment les chiffres concernant la production céréalière totale de 2003, qui passe à environ 200 000 tonnes, soit près de 73 pour cent de plus qu'en 2002 et nettement au-dessus de la moyenne des cinq années précédentes. Cette bonne récolte fait suite à trois années consécutives de sécheresse, qui avaient entraîné des conditions proches de la famine dans plusieurs régions.

La Mauritanie est tributaire des importations de produits alimentaires et en période normale, la production intérieure ne couvre même pas la moitié des besoins d'utilisation céréalière. La sécurité alimentaire dépend dans une très large mesure du commerce et du taux de change de l'ouguiya, la monnaie locale. Étant donné la dépréciation constante de l'ouguiya par rapport à l'euro et au franc CFA depuis le début 2003, les cours des céréales ont grimpé considérablement malgré la bonne récolte et les importations importantes des pays voisins de la Communauté financière africaine. Cette situation compromet gravement la sécurité alimentaire de nombreux foyers des zones rurales et urbaines dans l'ensemble du pays.

Les besoins d'importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (novembre/octobre) sont estimés à environ 315 000 tonnes, principalement de blé. Ce volume comprend 30 000 tonnes de blé destiné à la réexportation.

NIGER (10 mai)

Du fait de conditions météorologiques propices, de l'augmentation des superficies ensemencées et de la disponibilité suffisante d'intrants agricoles, la production céréalière a augmenté pour la troisième année consécutive. La production céréalière totale de 2003 est estimée à 3,57 millions de tonnes, niveau record qui marque une augmentation de quelque 7 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle de l'année précédente. La production de mil, qui est de loin la culture la plus importante, a augmenté de 175 000 tonnes, passant à 2,74 millions de tonnes. Les pâturages sont abondants, grâce à des pluies propices dans les zones pastorales. Globalement, la situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante, du fait des stocks adéquats et du prix relativement bas des denrées de base. Bien que les cours des céréales demeurent bien inférieurs aux années précédentes, les prix ne se sont pas effondrés comme on le craignait au début de la campagne commerciale, principalement du fait de l'augmentation des exportations de céréales vers les pays voisins, qui reflète l'intégration accrue du marché céréalier régional.

Malgré la bonne récolte, environ 398 000 tonnes de blé, de riz et de maïs, dont la culture est structurellement déficitaire, devront au total être importées pendant la campagne de commercialisation 2003/2004 (novembre/octobre).

NIGÉRIA (10 mai)

La préparation des sols et les semis de maïs de la campagne principale sont en cours dans le sud du pays. Malgré des conditions météorologiques exceptionnellement favorables en 2003, le pays n'a pas rentré une récolte exceptionnelle, du fait principalement des pénuries et de la cherté des engrais, qui ont eu une incidence négative sur les cultures tributaires des engrais, telles que le maïs et le riz. Selon les estimations, la production céréalière totale atteindrait 23,9 millions de tonnes, soit un peu plus qu'en 2002 et que la moyenne des cinq dernières années.

Les importations céréalières ont enregistré une tendance à la hausse ces dernières années, due principalement à la forte croissance de la population urbaine et aux changements des habitudes de consommation. Selon les estimations, les importations de céréales, de blé et de riz principalement, avoisineraient 4,33 millions de tonnes en 2004, contre 4,07 millions de tonnes en 2003. Début mai, une poussée de violence dans le centre et le nord du Nigéria a entraîné la mort d'au moins 600 personnes et le déplacement de milliers d'autres.

SÉNÉGAL (10 mai)

Suite à la publication des estimations définitives de la production par les services statistiques nationaux, la production céréalière totale de 2003 est estimée à 1,45 million de tonnes, niveau record qui représente près du double de la mauvaise récolte de l'an dernier et 57 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La production d'arachides, principale source de revenus en espèces pour les foyers ruraux, était estimée en hausse de 70 pour cent, passant à 441 000 tonnes. Ce résultat s'explique par une bonne pluviosité et une expansion marquée des superficies cultivées grâce aux programmes menés par le gouvernement avec l'aide de la FAO. La production de maïs, qui est la deuxième culture céréalière, est six fois plus importante, passant à 400 000 tonnes.

La production de haricots, de sésame et de pastèques a aussi augmenté de manière significative. Dans l'ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante, grâce aux stocks adéquats et aux prix relativement bas des denrées de base.

SIERRA LEONE* (10 mai)

Suite à l'augmentation des emblavures, attribuable au retour des réfugiés et des agriculteurs auparavant déplacés, ainsi qu'à l'amélioration relative des conditions de distribution des intrants agricoles, la production céréalière de 2003 est estimée à environ 450 000 tonnes, soit quelque 8 pour cent de plus qu'en 2002. Les importations de céréales de 2004, principalement de riz, devraient s'élever à quelque 287 000 tonnes, contre 296 000 tonnes l'année dernière.

La situation de la sécurité dans le pays reste calme. Les activités de rapatriement se poursuivent pour les réfugiés sierra-léoniens qui rentrent de Guinée. À la mi-mars, le gouvernement a estimé que 90 pour cent des sierra-léoniens qui ont quitté le pays pendant la guerre civile (1991-2001) ont regagné leur foyer. On estime qu'un million de personnes déplacées à l'intérieur du pays ont été réinstallées.

TCHAD (7 mai)

Suite à la publication des estimations définitives de la production par les services statistiques nationaux, la production céréalière totale de 2003 est estimée à 1,62 million de tonnes (paddy compris), niveau record qui marque une progression de 400 000 tonnes par rapport à l'année précédente et à la moyenne des cinq dernières années. Le sorgho et le mil ont représenté le gros de la récolte, avec 0,56 million de tonnes et 0,52 million de tonnes respectivement.

On estime à 97 000 tonnes les besoins d'importations céréalières, de blé principalement, pour la campagne qui se terminera en octobre 2004. Les importations commerciales devraient en couvrir 83 000 tonnes environ.

Dans l'ensemble, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Dans les zones déficitaires du nord, la situation des disponibilités alimentaires s'améliorera cette année du fait de l'augmentation de la production de mil. Toutefois, les combats dans la région du Darfour au Soudan a entraîné l'afflux d'au moins 110 000 réfugiés. Selon les nouvelles estimations de Refugees International à la mi-mai, 200 000 Soudanais seraient réfugiés au Tchad. À la fin avril, environ 42 000 réfugiés avaient été installés par le HCR dans cinq camps à l'est du Tchad. Le reste vit dans des abris de fortune ou à la belle étoile sur plus de 600 km le long de la frontière entre le Soudan et le Tchad. Le PAM a procédé à la mise en place anticipée de produits alimentaires destinés aux réfugiés et aux populations d'accueil.

TOGO (10 mai)

La préparation des sols et les semis de maïs de la première campagne sont en cours dans le sud. Suite aux conditions climatiques généralement bonnes, la production céréalière totale de 2003 est estimée à 815 000 tonnes, soit près de 10 pour cent de plus que l’année précédente et bien au-dessus de la moyenne des cinq dernières années.

La production de maïs, qui est la principale culture céréalière, a augmenté de quelque 11 pour cent, passant à 0,54 million de tonnes. La production de manioc et d'ignames, qui sont des denrées de base importantes, a aussi considérablement progressé. Les marchés sont bien approvisionnés et la situation des disponibilités alimentaires est dans l’ensemble satisfaisante.

Les importations céréalières en 2004, principalement de blé et de riz, devraient s’élever à 170 000 tonnes environ, y compris les réexportations.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (10 mai)

Des images satellite montrent que la saison des pluies a commencé à temps, ce qui a permis de procéder à la préparation des terres et aux semis de maïs de la première campagne de 2004, à récolter à partir de juillet. Vu les conditions de croissance généralement propices, la production céréalière de 2003 aurait augmenté de 10 pour cent, pour s’établir à 1,4 million de tonnes. La production de maïs et de sorgho, de loin les cultures céréalières les plus importantes, aurait augmenté de 10 pour cent, passant respectivement à 0,7 million de tonnes et 0,58 million de tonnes.

Les besoins d’importations céréalières pour 2004, principalement de blé et de riz, sont estimés à quelque 387 000 tonnes, soit légèrement plus que l’année précédente. L’aide alimentaire en riz est estimée à 2 000 tonnes. Le recul de la production de pétrole devrait être compensé en partie cette année par une augmentation des prix.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (18 mai)

De nombreux affrontements violents ont été signalés à Butshori, Rusekera, Maroba, Tshajinge, Kagando, Kirumba et Shomi dans le nord-est du pays. Malgré la persistance de graves risques pour la sécurité, la situation s'est dans l'ensemble améliorée, ce qui facilite les secours aux personnes déplacées à l'intérieur du pays et aux réfugiés rapatriés. Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un prêt d'un montant de 39 millions de dollars E.-U. au pays, dans le cadre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance, qui vise à favoriser la croissance et à atténuer la pauvreté dans le pays. L'état nutritionnel de la population est généralement très mauvais dans l'ensemble du pays.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU (10 mai)

La production céréalière intérieure couvre environ 2 pour cent de la totalité des besoins; le solde est importé, principalement par des voies commerciales. Les besoins d’importations céréalières (blé principalement) pour 2004 sont estimés à quelque 185 000 tonnes, niveau pratiquement inchangé par rapport à l’année précédente.

À la suite de l’accord de paix conclu entre le gouvernement et les rebelles en mars 2003, le pays doit relever un défi majeur, à savoir établir une paix durable et réintégrer les anciens combattants dans la société civile. À cette fin, le gouvernement et plusieurs organisations internationales ont mis en place un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration à l’intention des anciennes milices. Les 3 250 personnes déplacées qui vivaient encore dans des camps près de Brazzaville sont rentrées chez elles à la mi-avril. Toutefois, la sécurité reste précaire et entrave l'aide humanitaire.

Le PAM fait face à une grave pénurie de ressources, son programme des deux dernières années n'ayant été financé qu'à hauteur de 46 pour cent seulement, tandis qu'aucune contribution n'a été engagée pour le nouveau programme. Le PAM cible davantage ses activités sur l'aide d'urgence aux plus vulnérables (PDI, personnes rapatriées et ménages souffrant de malnutrition), tout en continuant de participer aux opérations de redressement avec ses autres partenaires, dans la limite des ressources disponibles.

GABON (10 mai)

Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains. Le maïs est la seule culture céréalière, et les semis ont lieu à partir de juillet, la récolte étant rentrée à partir de novembre. La production atteint environ 30 000 tonnes en période normale. Les importations céréalières pour 2004, blé et riz principalement, sont estimées à 90 000 tonnes environ.

GUINÉE ÉQUATORIALE (10 mai)

Le pays ne produit pas de grandes quantités de céréales. Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains. Le pays importe habituellement 10 000 tonnes de blé et

6 000 tonnes de riz.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (10 mai)

La production céréalière de 2003 aurait reculé pour la deuxième année consécutive, passant à 125 000 tonnes. Malgré des conditions météorologiques généralement bonnes, la persistance de l’insécurité – notamment dans le nord du pays – l’insuffisance d’intrants agricoles et les déplacements massifs de population ont entraîné une diminution des emblavures.

Selon des estimations provisoires, les importations de céréales pour 2004 s’élèveraient à environ 46 000 tonnes, soit une légère augmentation par rapport à l’an dernier.

Bien que la plupart des 230 000 PDI aient regagné leur foyer, on estime que 41 000 réfugiés originaires de la République centrafricaine vivent toujours au Tchad.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (10 mai)

Les cultures vivrières de base sont les plantes-racines, les plantains et les tubercules. Les importations de céréales sont estimées à près de 12 000 tonnes par an. Les besoins d’aide alimentaire pour 2004 sont estimés à 1 000 tonnes environ.

AFRIQUE DE L’EST

BURUNDI* (17 mai)

La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne de 2004, principalement sorgho, maïs et haricots, est imminente et selon les premières prévisions, la production serait inférieure à la normale. Dans l'ensemble, la campagne agricole principale 2003/2004 a été bonne pour les principales cultures dans la majorité du pays. On a signalé quelques dégâts dus à la grêle dans les zones montagneuses de la province de Ruyigi et des poussées épidémiques dans la province de Mwaro en début de campagne. Début mars, des pluies torrentielles ont provoqué des inondations dans la province de Bubanza, au nord-ouest du pays, entraînant le déplacement d'une dizaine de milliers de personnes et détruisant les champs de haricots et autres légumineuses dans la région.

Selon les résultats d’une évaluation des récoltes effectuée par le gouvernement d'une part et la FAO, le PAM et l'UNICEF d'autre part en janvier 2004, la production vivrière (céréales, légumineuses, plantes-racines et tubercules, bananes et plantains) de la première campagne (A) de 2004 s’établit à 1, 1 million de tonnes, soit environ 2 pour cent de plus que l’an dernier. Si l'on inclut les campagnes B et C, la production vivrière totale de 2004 devrait atteindre 3,83 millions de tonnes. La mission a aussi estimé les besoins totaux d'importations alimentaires à 300 000 tonnes en équivalent céréales, dont 277 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire. Selon les estimations, de 40 000 à 60 000 personnes ont été déplacées dans la région rurale de Bujumbura, suite à la reprise des combats entre l'armée et les rebelles.

ÉRYTHRÉE* (1er mai)

Les semis de céréales et de légumineuses de la campagne 2004 ne devraient pas commencer avant juin. Toutefois, l'insuffisance des pluies "azmera" (mars-mai) qui aident normalement à la préparation des sols, à la reconstitution des réserves d'eau et à la régénération des pâturages, ne présagent rien de bon. En outre, les précipitations qui tombent habituellement dans l'est et sur le littoral de l'Érythrée de novembre à février ne se sont pour l'essentiel pas matérialisées pour la quatrième année consécutive, ce qui laisse craindre une nouvelle sécheresse.

La production céréalière de 2003 a été dans l'ensemble mauvaise et les estimations l'établissent désormais à 105 000 tonnes, environ 55 pour cent de moins que la moyenne. Par conséquent, les besoins d'importations de céréales pour 2004 sont estimés à 415 000 tonnes, dont 90 000 tonnes seraient importées par des voies commerciales. Le déficit céréalier à combler - pour lequel une aide internationale est nécessaire de toute urgence – s’élève à 325 000 tonnes. Du fait de la diminution générale des disponibilités de céréales, les prix sont généralement élevés sur la plupart des marchés urbains.

Dans l'ensemble, près de 1,9 million de personnes ont actuellement besoin d'une aide alimentaire. Il ressort des rapports que l'absence d'annonces de contributions et le faible niveau des stocks d'aide alimentaire sont très préoccupants, ce qui a incité à réduire le volume des rations et le nombre de bénéficiaires visés.

ÉTHIOPIE* (1er mai)

Les perspectives concernant les récoltes céréalières de la campagne secondaire belg de 2004 se sont considérablement améliorées grâce aux pluies bénéfiques tombées dans plusieurs régions. La récolte belg représente à peu près 10 pour cent de la production céréalière totale, mais dans certaines zones elle fournit l'essentiel des céréales produites chaque année. De bonnes pluies en avril ont aussi contribué à la reconstitution des pâturages et des réserves d'eau dans les zones de basses terres du sud et du sud-est.

En 2004, environ 7 millions de personnes vulnérables devraient avoir besoin d'une aide alimentaire, tandis que 2,2 millions d’autres devront être suivies attentivement. Suite à des évaluations récentes, les secours alimentaires nécessaires pour 2004, estimés précédemment à environ 980 000 tonnes, ont été révisés à la baisse d'environ 100 000 tonnes, principalement grâce aux conditions météorologiques plus favorables que prévu. Selon les estimations de l'étude sur les disponibilités céréalières récemment publiée, les volumes de maïs, de blé et de sorgho disponibles pour des achats locaux effectués dans le cadre d'opérations humanitaires en 2004 seraient de l'ordre de 300 000 à 350 000 tonnes.

KENYA* (1er mai)

Les perspectives de récolte de la campagne principale, dite des "longues pluies", sont en général favorables. Les prévisions météorologiques indiquent que les grandes régions céréalières du pays devraient bénéficier de pluies normales ou supérieures à la normale, tandis que dans les districts agricoles plus marginaux des provinces de North Rift, North Eastern, Eastern et Coast, les pluies devrait être normales ou inférieures à la normale. Selon les premières prévisions du Ministère de l'agriculture, la récolte des "longues pluies" devrait se situer à 2,28 millions de tonnes environ, soit près de 11 pour cent de plus que la moyenne. Les fortes précipitations et les inondations survenues dernièrement, principalement aux environs du fleuve Nyando à l'ouest, ont provoqué des pertes en vies humaines et causé des dégâts aux cultures, au bétail et aux biens.

La récolte de maïs de la campagne secondaire de 2003/2004, dite des "petites pluies", qui vient d'être rentrée, est estimée à 360 000 tonnes, chiffre légèrement inférieur à la moyenne. Cette récolte est la principale source de nourriture en certains endroits des provinces du centre et de l’est. Les prix du maïs se sont stabilisés en mars lorsque la récolte des "petites pluies" a été rentrée, mais ils restent supérieurs à la moyenne. Du fait du déficit de maïs prévu, les prix devraient grimper au cours des prochaines semaines. La récolte précoce des "longues pluies" ne devrait pas commencer avant la fin juillet 2004

OUGANDA (1er mai)

Les récoltes de céréales de la campagne principale de 2004 s'annoncent bonnes dans l'ensemble. Des précipitations normales à supérieures à la normale sont tombées depuis la fin mars en de nombreux endroits du pays, bien qu'elles aient démarré deux à trois semaines après le début de la campagne.

L'insécurité reste très préoccupante dans les régions orientales et septentrionales. Dans le nord, on estime que plus de 1,2 million de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays. Leur accès à l'eau, aux installations sanitaires et aux équipements médicaux reste insuffisant. L'accès limité à la terre dans le nord est un obstacle majeur à la production agricole, et de ce fait les PDI sont tributaires de l'aide alimentaire pour une large part de leurs besoins nutritionnels. Dans l'est de l'Ouganda (Teso), malgré une accalmie relative, quelque 330 000 personnes sont toujours déplacées.

Pour répondre aux besoins alimentaires d'environ 2,2 millions de personnes, dont 1,6 million de PDI et autres personnes vulnérables, le PAM doit disposer de 24 600 tonnes de denrées par mois. De mai à décembre 2004, l'agence prévoit un déficit de 106 000 tonnes de produits alimentaires, pour lequel des contributions généreuses sont nécessaires de toute urgence.

Le bétail a un accès adéquat à l'eau et aux pâturages dans une grande partie du pays. Dans le Karamoja exposé à la sécheresse, le bétail s'est pour une large part regroupé près des kraals suite à l'arrivée des pluies. On signale que les stocks de denrées des ménages sont suffisants, tandis que les cours des céréales sont restés stables ces quatre derniers mois.

RWANDA (19 mai)

Au Rwanda, la campagne principale 2003/2004 a démarré en septembre-octobre avec des précipitations de normales à irrégulières. Toutefois, du fait des précipitations favorables tombées pendant la période de végétation de janvier à avril, la récolte de maïs, de sorgho et de haricots s'annonce bonne. Une mission conjointe FAO/PAM/gouvernement effectuée en décembre a estimé la production agricole de la campagne A à 3,5 millions de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport à l'année précédente. Les cultures de la campagne secondaire - maïs, sorgho et haricots - se développent dans des conditions météorologiques proches de la normale.

Le pays fait face à un assez gros déficit vivrier et a besoin d'une aide alimentaire s'élevant à environ 35 000 tonnes de céréales. Selon le PAM, les denrées dans la filière pour avril à septembre 2004 suffiraient à couvrir les besoins d'aide alimentaire. Il est probable qu'une aide alimentaire devra être fournie aux groupes vulnérables des zones touchées par le temps sec, qui ont déjà connu des difficultés d'approvisionnement ces derniers mois.

SOMALIE* (1er mai)

De récentes précipitations localisées ont amélioré les perspectives concernant les céréales de la campagne principale “gu”, qui représentent quelque 75 à 80 pour cent de la production annuelle en période normale. Toutefois, il faudra qu'il pleuve davantage pour obtenir de bons rendements. Un avis de crues a été diffusé récemment, les eaux des fleuves ayant monté de manière inquiétante. Suite à la pluviosité supérieure à la normale enregistrée pendant deux semaines d'avril dans le bassin du fleuve Shabelle, tant sur les hautes terres d'Éthiopie qu'en Somalie, le niveau du fleuve monte et doit être étroitement surveillé.

De graves inquiétudes sur le plan humanitaire subsistent en plusieurs endroits des régions du nord et du centre, sous les effets cumulés des sécheresses successives. L'Unité d'évaluation de la sécurité alimentaire (UESA) a signalé récemment que le plateau de Sool, le nord de Nugal et le sud de Bari, ainsi que certains endroits du nord de Mudug et du sud de Nugal restent en état d'urgence humanitaire. Dans certaines zones, les éleveurs pauvres se sont progressivement rassemblés pour former des camps dans les villages, le long des routes et près de points d'eau permanents à Sool et Nugal. Les pénuries d'eau, la dégradation des pâturages et les prix prohibitifs de l'eau continuent d'affecter la plupart de la région.

Les estimations de la récolte céréalière de la campagne secondaire deyr, rentrée en février, s'établissent à 101 000 tonnes environ, chiffre nettement inférieur à la production de l'année précédente.

SOUDAN* (1er mai)

La récolte de blé de 2003 est achevée et l'on prévoit une production analogue à celle de l'an dernier. La production totale de céréales en 2003/2004 (campagne de commercialisation), désormais estimée à 5,9 millions de tonnes, est d'environ 54 pour cent supérieure à la récolte de l'année précédente et d'environ 36 pour cent supérieure à la moyenne des cinq dernières années.

Malgré cette récolte dans l'ensemble bonne, l'escalade des troubles civils dans l'ouest du pays a entraîné des déplacements en masse de plus d'un million de personnes, dont l'accès à la nourriture est devenu très limité. Certaines ont perdu le gros de leur dernière récolte. Le conflit battant toujours son plein, la prochaine campagne de semis semble compromise.

Une opération d'urgence a été approuvée conjointement en avril 2004 par la FAO et le PAM, en vue de fournir une aide alimentaire à 1,18 million de personnes touchées par la guerre dans le Grand Darfour, pour un montant de 99,4 millions de dollars E.-U. sur neuf mois (du 1er avril 2004 au 31 décembre 2004).

TANZANIE, RÉPUBLIQUE-UNIE DE (1er mai)

Les perspectives de récolte des céréales secondaires de la campagne principale de 2004 dans les régions à régime pluvial unimodal sont dans l'ensemble bonnes. La production agricole devrait être proche de la normale dans la plupart des régions productrices, mais les faibles précipitations tombées à Dodoma, Singida, Mara, Manyara, Arusha et Tanga risquent de compromettre les rendements. Selon les prévisions climatiques pour les mois de mars à mai 2004, la pluviosité devrait être proche de la normale dans la plupart du pays, avec une légère probabilité de précipitations supérieures à la normale en certains endroits de la côte à l'extrême nord, au nord, à l'ouest et au sud de la Tanzanie. Il se pourrait également que les précipitations soient inférieures à la normale dans le reste du pays. Dans les zones à régime unimodal (msimu), on signale que les pluies ont été bonnes.

La situation globale des approvisionnements alimentaires devrait s'améliorer grâce aux récoltes en cours dans le centre et le sud du pays. Les prix du maïs ont commencé à reculer sur la plupart des marchés depuis avril (sauf à Mtwara, Moshi, Tanga et Arusha), baissant de plus de 5 pour cent par rapport aux niveaux élevés de février.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (18 mai)

Avec sa troisième estimation, le Comité d’estimation des récoltes (CEC) du pays a actualisé sa précédente estimation de la récolte totale de maïs de la campagne principale, qui s'établirait à 7,9 millions de tonnes. Ce chiffre marque un recul de près de 20 pour cent par rapport au résultat de la campagne précédente, sous l'effet de la pire sécheresse de ces dix dernières années qui a sévi dans sept des neuf provinces. Cette sécheresse aurait touché jusqu'à 15 millions de personnes. Les semis de maïs pour cette campagne ont baissé d'environ 18 pour cent par rapport à l'année précédente. La production de maïs blanc devrait s'élever à 4,8 millions de tonnes, contre 6,6 millions de tonnes l'an dernier. Ainsi, en 2003/2005, un excédent exportable de maïs blanc d’environ 1,6 million de tonnes serait disponible pour les pays de la sous-région, tandis que les stocks de l’Afrique du Sud se maintiendraient au niveau recommandé d’environ 545 000 tonnes. Il importe également de noter qu’au 1er mars 2004, les cours SAFEX du maïs blanc ont gagné 38 pour cent par rapport à leur niveau au début de mars 2003. Selon certains rapports de début février, les cours du maïs en termes réels ont grimpé de moitié environ depuis le 1er décembre et ont plus que doublé par rapport à leur bas niveau d’après la récolte en avril 2003. Toutefois, les cours du maïs ont reculé au début mars à la suite de l’amélioration des précipitations.

La récolte de blé d’hiver engrangée en décembre 2003 est estimée à 1,43 million de tonnes, soit près de 38 pour cent de moins que l’année précédente.

ANGOLA (19 mai)

La campagne agricole 2003/2004 touche à sa fin et la récolte est en cours. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires procède actuellement à l'évaluation des résultats de la campagne. Vu les précipitations généralement irrégulières, les perspectives concernant les récoltes de maïs et de mil sont mauvaises. Le manioc donnerait de meilleurs résultats dans les zones à déficit hydrique du pays. Près de 2 millions d'agriculteurs ont reçu une aide sous forme d'intrants agricoles au début de la campagne. Les pluies abondantes tombées en février et avril ont fait déborder les fleuves, endommageant les cultures dans le sud-est et le centre du pays. Les inondations ont aussi causé de graves dégâts aux cultures de maïs et de haricots dans la province de Huambo et il faudra peut-être fournir une aide alimentaire d'urgence à quelque 290 000 personnes qui ont subi de lourdes pertes.

Grâce à l’amélioration de la sécurité, un grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI) et de réfugiés sont rentrés dans leur région d’origine. Bien que l'analyse de la vulnérabilité effectuée par le PAM et ses partenaires ne soit pas encore terminée, il ressort des premières indications que le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire diminuera d'environ 50 pour cent par rapport à l'estimation antérieure, qui s'élevait à 500 000. Les personnes nécessiteuses devraient se trouver essentiellement dans les provinces centrales et dans les provinces frontalières qui accueillent un grand nombre de réfugiés de retour en Angola.

BOTSWANA (19 mai)

La sécheresse qui a sévi pendant la première moitié de la campagne a eu une incidence négative sur les cultures céréalières de la campagne principale de cette année. En outre, les pluies abondantes persistantes tombées en amont de l'Okavango en mars et avril ont provoqué de graves inondations en aval. Néanmoins, les perspectives concernant la récolte de 2004 sont jugées proches de la normale. Le secteur des exportations de viande bovine peine à se remettre des sécheresses et des épidémies de fièvre aphteuse survenues à deux reprises ces trois dernières années. Toutefois, l'état des pâturages s'est amélioré ces derniers mois. La production céréalière de 2003, de sorgho principalement, a été très réduite par rapport à l’année précédente en raison du temps sec. Toutefois, la production intérieure couvre habituellement moins de 10 pour cent des besoins totaux du pays en céréales, le reste étant assuré par des importations commerciales

LESOTHO (19 mai)

Les pluies pour les semis étant arrivées tardivement, la récolte devrait être rentrée plus tard que d'habitude, à savoir mars-avril. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires se trouve actuellement dans le pays pour évaluer l'offre et la demande de produits alimentaires pour la campagne commerciale en cours. Le 11 février 2004, le Premier ministre du pays a déclaré l’état d’urgence du fait de la sécheresse persistante et de l'aggravation de la pandémie de VIH/SIDA. Selon les résultats préliminaires d'une évaluation à mi-campagne effectuée par la FAO et le PAM en février-mars, la production de maïs, de blé et de sorgho cette année devrait atteindre environ 41 000 tonnes seulement, soit une baisse de plus de la moitié par rapport à la récolte déjà réduite de 2003. Les semis ont souffert du retrait cette année des subventions d'intrants couramment accordées aux agriculteurs. Le gouvernement a lancé un appel pour obtenir 57 000 tonnes supplémentaires d'aide alimentaire, destinées à nourrir 600 000 personnes jusqu’à la récolte de 2005, dans le cadre d’un ensemble de mesures d'urgence. Bien que des averses éparses en février et mars aient quelque peu atténué les effets de la sécheresse prolongée, elles n'ont pas modifié sensiblement l'état général des cultures dans le pays. La situation des disponibilités alimentaires reste très tendue du fait de la production céréalière de 2003 inférieure à la moyenne et de la perte totale des cultures d’hiver.

MADAGASCAR (19 mai)

Au cours de la présente saison des cyclones, Madagascar a été frappée par le cyclone Gafilo au début mars et par le cyclone Elita en janvier puis de nouveau en février, ce qui a provoqué des dégâts de grande ampleur dans le nord-est de l’île. Selon les dernières estimations du gouvernement, 774 000 personnes ont été touchées et plus de 300 000 hectares de terres agricoles, comprenant des cultures de vanille, de paddy et autres, ont été ravagés. Une évaluation conjointe FAO/PAM/Ministère de l'agriculture de l'impact des cyclones sur la sécurité alimentaire et la production vivrière est en cours. En d’autres endroits du pays, les précipitations abondantes de février ont eu un effet bénéfique sur les cultures de paddy. Un appel interinstitutions des Nations Unies a été lancé en vue de mobiliser 8,7 millions de dollars E.-U., y compris une composante secteur agricole assurée par la FAO d’un montant de 1,15 million de dollars E.-U. et une composante aide alimentaire assurée par le PAM d’un montant de 5,5 millions de dollars E.-U., en vue d'aider les victimes des récentes inondations. Les parties méridionales de l’île, en revanche, ont souffert du temps sec persistant, en particulier au début de la campagne. De ce fait, les perspectives concernant les récoltes de la campagne principale sont incertaines. Les rapports préliminaires issus du système d'alerte rapide financé par l'UE indiquent que près de 2 000 tonnes d'aide alimentaire seront nécessaires à l'intention de quelque 74 000 personnes pendant la période de soudure allant de septembre 2004 à avril 2005.

MALAWI (19 mai)

Une évaluation de la vulnérabilité par le Comité national d’évaluation de la vulnérabilité (VAC) et une évaluation FAO/PAM des récoltes et des disponibilités alimentaires se sont achevées sur le terrain à la mi-mai et les rapports sont en cours de finalisation. Il ressort des conclusions préliminaires que la récolte de maïs, qui est la principale culture vivrière du pays, se situera autour de 1,7 million de tonnes, soit environ 15 pour cent de moins que la récolte proche de la normale rentrée l'année précédente. Les précipitations tardives, irrégulières et généralement insuffisantes, en particulier dans la moitié sud du pays, expliquent ce recul. Les pluies propices tombées en février et avril, en particulier dans la moitié nord, ont eu un effet bénéfique sur la plupart des cultures. Le recul des prix du maïs sur la plupart des marchés s'est ralenti après la baisse coutumière après la récolte et ils commencent même à monter sur certains marchés. On a signalé des arrivages de maïs mozambicain dans le sud du Malawi, signe d'échanges commerciaux transfrontaliers informels.

Le VAC a identifié les zones de planification et de vulgarisation (EPA) les plus touchées parmi les diverses régions de subsistance. Aucun résultat définitif n'est disponible pour l'instant. La distribution des stocks de maïs détenus par l'Office public de commercialisation des produits agricoles - l'Agricultural Development and Marketing Corporation (ADMARC) - a été interrompue du fait de l'épuisement quasi-total des réserves. L'Agence nationale des réserves alimentaires détient actuellement 7 000 tonnes de maïs qui font partie de sa réserve céréalière stratégique, et elle a lancé des appels d'offres en vue d'acquérir 28 000 tonnes supplémentaires de maïs, avec le financement de l'UE, des financements locaux et/ou de pays voisins. L'ADMARC a désormais pour mission d'opérer sur une base commerciale, en achetant et en vendant du maïs et d'autres produits agricoles dans un but lucratif. Des négociants privés interrogés par la mission ont déclaré ignorer les politiques du gouvernement en matière de subvention et ont donc adopté une attitude attentiste avant de s'engager dans le commerce du maïs.

MAURICE (19 mai)

La production intérieure de céréales s’élève à moins de 1 pour cent de la totalité des besoins de céréales. Par conséquent, le pays importe par des voies commerciales la quasi-totalité des céréales nécessaires à sa consommation.

MOZAMBIQUE (19 mai)

La récolte de la campagne principale de 2003/2004 est en cours. Des évaluations sont actuellement menées par le Comité national d'évaluation de la vulnérabilité (VAC) et par une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires. Du fait d'un redressement important dans le sud, les premières estimations indiquent une production supérieure à la moyenne nationale. Les résultats devraient être définitifs en juin. La campagne agricole a démarré avec près d’un mois de retard et s’est caractérisée par des épisodes de sécheresse jusqu’à la mi-janvier. De ce fait, il a fallu réensemencer jusqu’à trois fois dans le sud du pays, tandis que les semis ont été retardés dans d’autres régions. Au début de mars, la crue de plusieurs fleuves dans les provinces centrales après de fortes précipitations a gravement endommagé les cultures. Par exemple, on signale qu’environ 600 hectares de terres cultivées ont été submergés dans les districts de Dondo et de Nhamatanda, dans la province de Sofala. Toutefois, les besoins d'aide alimentaire d'urgence devraient être beaucoup plus bas que les années précédentes, principalement grâce à l'amélioration des disponibilités vivrières locales.

NAMIBIE (18 mai)

La récolte des cultures de la campagne principale 2003/2004 est en cours. La campagne s'est caractérisée par des pluies tardives et généralement insuffisantes dans la plupart du pays, d'où de mauvaises perspectives de récolte. En mars et avril, des pluies abondantes persistantes en amont ont fait déborder l'Okavango et les cultures ont été gravement endommagées par des inondations dans les provinces de Caprivi et de Kavago. On signale une amélioration significative de l'état des pâturages et du bétail à la suite des pluies abondantes tombées ces derniers mois. En novembre 2003, le gouvernement a lancé un appel en vue d'obtenir une aide agricole d'urgence. Selon le PAM et l’UNICEF, 640 000 personnes, soit un tiers de la population du pays, aura besoin de secours alimentaires dans les prochains mois du fait des effets cumulés des conditions météorologiques défavorables et du VIH/SIDA. Le soutien des donateurs à l'appel lancé par les Nations Unies pour mobiliser 5,8 millions de dollars E.-U. destinés à porter secours à plus de 600 000 personnes vulnérables ne s'est pas matérialisé. Par conséquent, le gouvernement a poursuivi les distributions d'aide alimentaire en prélevant sur ses propres ressources.

SWAZILAND* (19 mai )

Selon les conclusions préliminaires de la mission d’évaluation rapide FAO/PAM/Gouvernement menée du 12 au 20 février, le régime pluviométrique est resté inchangé par rapport aux trois années précédentes, avec des précipitations bien inférieures à la moyenne dans le Lowveld et dans la région sèche du Middleveld. De ce fait, les disponibilités de fourrage pour le bétail ont été insuffisantes, ce qui a entraîné des pertes de bétail, accentuant la pauvreté des collectivités dans les parties du pays les plus exposées à la sécheresse. Bien que les pluies tombées en février aient provisoirement atténué les effets de la sécheresse prolongée, leur incidence sur les récoltes est incertaine. Selon les estimations de la mission, la production de maïs de 2004 se chiffrerait entre 64 et 86 000 tonnes, soit de 13 à 35 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. La pandémie de VIH/SIDA dans le pays entraîne un taux de mortalité élevé parmi les chefs de famille, d’où l’impossibilité d’effectuer les tâches agricoles ordinaires nécessaires à la sécurité alimentaire. Avec un taux d’autosuffisance pour les céréales de 36 pour cent seulement en 2003, la sécurité alimentaire dépend largement du pouvoir d’achat de la population. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires évalue actuellement la situation des approvisionnements alimentaires et les perspectives pour 2003/2005. Selon les conclusions préliminaires du Comité d'évaluation de la vulnérabilité (VAC), les besoins d'aide alimentaire s'élèveraient de 20 000 à 25 000 tonnes au cours des douze prochains mois.

ZAMBIE (19 mai)

Selon une estimation préliminaire, la production de maïs de la campagne principale 2004 en Zambie s'élèverait à 1,4 million de tonnes, soit environ 21 pour cent de plus que le résultat supérieur à la moyenne de l'année précédente, à savoir 1,2 million de tonnes (Ministère de l'agriculture et des coopératives). Les précipitations dans la plupart du pays ont été propices aux cultures de la campagne principale semées en octobre-novembre 2003. Selon l’office météorologique national, les précipitations cumulées ont été en général supérieures à la normale dans l’est et dans le nord, normales dans le centre et inférieures à la normale dans le sud. Les fortes pluies tombées récemment en amont du fleuve Zambèze ont entraîné de graves inondations dans les provinces de l’ouest et du nord-ouest. Le gouvernement a encouragé une augmentation des superficies ensemencées et l’utilisation accrue d'engrais par le biais de son programme élargi de subventions des intrants, afin de stimuler la production vivrière. Grâce à l'accroissement de la production, la Zambie pourrait exporter environ 250 000 tonnes de maïs vers les pays voisins à déficit vivrier.

ZIMBABWE* (19 mai)

La récolte des cultures de la campagne principale, semées en novembre-décembre 2003, est en cours. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires était présente dans le pays pendant une partie de la période prévue. Sur la base des visites effectuées par la mission dans trois provinces, d'observations faites tout au long de l'itinéraire et d'entretiens avec des informateurs sur place, la mission a estimé que la production vivrière totale cette année serait encore inférieure au niveau de l'an dernier, qui était de 980 000 tonnes. Le déficit vivrier global (besoins d'importations) pourrait dépasser 1 million de tonnes. Des estimations fermes devraient être fournies par la FAO et le PAM dans la première quinzaine de juin. Le recul de la production s'explique par les précipitations tardives et irrégulières, les pénuries de semences de qualité, le coût élevé des engrais sur les marchés locaux, la pénurie de traction animale et de tracteurs, une nouvelle baisse du recours à des exploitations commerciales de grande envergure, et l'incidence de la pandémie de VIH/SIDA. Au début de la campagne agricole en octobre, très peu d'agriculteurs ont pu procéder aux semis de maïs du fait des averses insuffisantes et éparses. Le temps sec qui a suivi a ravagé bon nombre des premiers semis. De fait, les pluies ont démarré dans la plus grande partie du pays fin décembre-début janvier, ce qui a retardé les semis de maïs et de sorgho de début de campagne dans de nombreuses régions.

Depuis quelques années, la production intérieure de céréales couvre moins de la moitié des besoins du pays. L’inflation galopante, qui est actuellement de l’ordre de 600 pour cent par an, érode encore davantage le pouvoir d’achat, ce qui limite sérieusement l’accès à la nourriture des groupes les plus vulnérables. Il ressort des données du PAM sur les distributions mensuelles de produits alimentaires au titre de l’opération d’urgence en cours qu’au total, 314 357 tonnes de vivres ont été distribuées entre juillet 2003 et avril 2004, tandis que 10 000 tonnes devraient être distribuées de mai à juin. Le nombre de bénéficiaires a atteint un sommet en mars 2004, à savoir 4,4 millions.

PROCHE-ORIENT

ARABIE SAOUDITE (1er mai)

Selon les prévisions, la récolte de blé de 2003/2004 sur le point d'être rentrée s'élèverait à 1,6 million de tonnes environ, contre 2,2 millions de tonnes l'année dernière. La production locale d'orge a pratiquement cessé, le prix d'achat fixé par le gouvernement, à savoir 267,67 dollars E.-U. la tonne, n'étant pas assez intéressant de l'avis des agriculteurs. La décision de suspendre les subventions accordées à la production d'orge locale a pris effet pendant la campagne agricole en cours.

Les importations de céréales secondaires (d’orge et de maïs essentiellement) en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, s’établir à 7,2 millions de tonnes, soit un volume légèrement supérieur à celui de l’année précédente.

CHYPRE (1er mai)

La production totale de blé et d'orge de 2004, à récolter à partir de mai, devrait selon les prévisions s'élever à 107 000 tonnes, chiffre en hausse de 22 pour cent par rapport à l'an dernier mais proche de la moyenne. La production de céréales couvre habituellement moins d'un tiers des besoins de la consommation intérieure.

Les importations de céréales en 2003/2004 (mai/avril), principalement de blé et d'orge, sont estimées à 645 000 tonnes environ, niveau identique à celui de l'année précédente.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D' (10 mai)

La récolte du blé et les semis de paddy à récolter à partir d'août constituent les principaux travaux agricoles en cours. La récolte de blé de 2004 devrait de nouveau être bonne cette année et atteindre 14 millions de tonnes, du fait de l'augmentation des surfaces cultivées due aux prix garantis par le gouvernement et des conditions météorologiques favorables. Grâce à cette bonne récolte, les importations de blé pendant la nouvelle campagne de commercialisation se maintiendront au même niveau qu'en 2003/2004. Selon les estimations provisoires, la production de paddy de 2004 serait de 3,33 millions de tonnes, niveau inchangé par rapport à l'année précédente, et les besoins d'importations de produits alimentaires pour 2003/2005 s'élèveraient donc à 500 000 tonnes.

IRAQ* (1er mai)

Les perspectives concernant les céréales d’hiver de 2004, à récolter à partir de mai, sont incertaines. La production céréalière pourrait souffrir de graves pénuries d’engrais et d'autres intrants agricoles. La production céréalière totale de 2003 est estimée à 4,12 millions de tonnes (en équivalent de riz usiné), soit près de 22 pour cent de plus que l’année précédente.

Bien que tous les Iraquiens continuent de recevoir leur ration alimentaire mensuelle dans le cadre du système de distribution publique (PDS), la sécurité alimentaire dans le pays reste extrêmement précaire. Les événements récents montrent que la sécurité s'est dégradée, ce qui a entraîné une augmentation des besoins d'aide humanitaire dans les zones de crise. Les institutions des Nations Unies suivent l'évolution de la situation et fournissent l'assistance nécessaire. Selon 18 gouvernorats, les distributions d'aide alimentaire à l'ensemble de la population au titre du PDS pour avril sont achevées. Toutefois, à Fallouja, l'une des zones les plus instables, les distributions n'ont commencé que début mai.

ISRAËL (1er mai)

La récolte de blé de 2004 est en cours et la production devrait atteindre environ 185 000 tonnes. La production intérieure de blé en période normale ne satisfait qu’un cinquième de la demande totale du pays, le reste devant être importé commercialement. La production totale de blé de 2003, estimée à 187 000 tonnes, a accusé une légère baisse par rapport à l’année précédente. Les importations de céréales en 2003/2004 (juillet/juin) atteindraient, selon les prévisions, environ 3,0 millions de tonnes.

JORDANIE (1er mai)

La production totale de blé et d’orge de 2004 devrait, selon les prévisions, reculer très fortement par rapport à la bonne récolte de l'an dernier, du fait de la pluviosité inférieure à la normale et des températures élevées. La production céréalière intérieure ne satisfait généralement qu’une petite partie des besoins de la consommation, le reste étant couvert par des importations. Les importations de blé en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, atteindre 840 000 tonnes, chiffre inchangé par rapport à l’année précédente. Selon les prévisions, les importations de céréales secondaires atteindraient 900 000 tonnes, soit 12 pour cent de plus que l'an dernier.

LIBAN (1er mai)

Les récoltes de blé et d'orge de 2004, actuellement rentrées , devraient être de l'ordre de 125 000 tonnes, chiffre légèrement en baisse par rapport à l'an dernier. Le pays est fortement tributaire des importations (plus de 80 pour cent) pour répondre à la demande de céréales.

Les importations de céréales - de blé principalement - en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, atteindre quelque 780 000 tonnes, soit légèrement plus que l'année précédente.

SYRIE (1er mai)

Selon les prévisions, la production de blé de 2004, dont la récolte est en cours, atteindrait 4,7 millions de tonnes, soit environ 4 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de l'an dernier mais 16 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La récolte d'orge devrait aussi être supérieure à la moyenne, passant à 1,1 million de tonnes.

Les importations de blé et de riz en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, atteindre au total 300 000 tonnes, tandis que les importations d'orge s'élèveraient à 300 000 tonnes.

TURQUIE (1er mai)

Selon des estimations provisoires, la production de blé de 2004 s'établirait à 20 millions de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport à l'année précédente. La production de blé de 2003, estimée à 19,5 millions de tonnes, est légèrement inférieure à la moyenne des cinq années précédentes. La production de céréales secondaires (principalement d'orge et de maïs) a légèrement progressé, passant à 11,0 millions de tonnes. La production de paddy de 2003 est estimée à environ 370 000 tonnes, soit un peu plus que l'année précédente et que la moyenne.

Les importations de blé en 2003/2004 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, représenter 800 000 tonnes, contre 1 million de tonnes l’année précédente. Les importations de maïs devraient atteindre environ 1 million de tonnes, chiffre inchangé par rapport à l'an dernier.

YÉMEN (1er mai)

Les semis de sorgho et de mil de la campagne principale, à récolter vers la fin de l'année, ont commencé. La production de sorgho de 2003 devrait se situer autour de 213 000 tonnes, soit près de 26 pour cent de moins que l’année précédente et près de 44 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. La production de blé a également diminué, pour s’établir à 104 000 tonnes. La production de maïs, estimée à 33 000 tonnes, a été inférieure de 19 pour cent et de 34 pour cent, respectivement, à celle de 2002 et à la moyenne. Les importations de céréales en 2004, de blé essentiellement, sont estimées à 2,7 millions de tonnes, soit une augmentation de 7 pour cent par rapport à 2003.

ASIE

AFGHANISTAN* (12 mai)

Les derniers rapports et les images satellite indiquent des températures de printemps relativement élevées et des précipitations inférieures à la moyenne. Les céréales non irriguées, qui dépendent des précipitations de printemps et représentaient en moyenne plus de 20 pour cent des céréales totales, pourraient avoir un peu souffert. En outre, la fonte précoce des neiges après des températures anormalement variables entraînera probablement une réduction des disponibilités en eau pendant les mois critiques de l’été. La superficie totale sous céréales a un peu reculé par rapport aux emblavures record de l’an dernier. Compte tenu du caractère changeant des conditions météorologiques en Afghanistan, il est trop tôt pour prévoir la récolte céréalière à ce stade. Toutefois, il semble que la récolte céréalière totale sera quelque peu inférieure au niveau record enregistré l’an dernier, à savoir environ 5,4 millions de tonnes.

L’accès à la nourriture de nombreux ménages vulnérables reste difficile et une aide alimentaire ciblée reste nécessaire pour un grand nombre d’entre eux. L’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) en cours, qui a débuté en avril 2003 et devrait se terminer d’ici mars 2005, visera quelque 9,24 millions de personnes et fournira au total 619 000 tonnes d’aide alimentaire. Cette IPSR comporte trois composantes principales, à savoir vivres-contre-travail, vivres-pour-l’éducation et ciblage des ménages vulnérables, y compris les PDI et les réfugiés rapatriés.

ARMÉNIE (12 mai)

Les rapports indiquent des conditions météorologiques favorables et un accès à des intrants agricoles adéquats, d’où un état satisfaisant des cultures dans l’ensemble du pays. La superficie consacrée aux de céréales couvrirait au total près de 189 000 hectares, soit une augmentation de quelque 2 000 hectares par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Si les conditions météorologiques sont propices, en particulier pendant l’été prochain, la récolte céréalière totale s’élèvera à 397 000 tonnes environ, dont 320 000 tonnes de blé et 62 000 tonnes d’orge. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005 devraient atteindre au total environ 136 000 tonnes, dont 50 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

AZERBAÏDJAN (11 mai)

Selon les derniers rapports, l’état des cultures d’hiver et de printemps est satisfaisant et les conditions météorologiques sont généralement favorables dans la plus grande partie du pays. La superficie ensemencée en céréales est estimée au total à 815 000 hectares environ, ce qui est analogue à la superficie ensemencée ces deux dernières années mais nettement supérieur à la moyenne des cinq dernières années. Le gouvernement a tenté d’accroître la production céréalière intérieure par une conversion des sols à la culture des céréales au détriment d’autres cultures, en particulier du coton. Si les conditions météorologiques sont bonnes cet été, la récolte céréalière totale sera, selon les prévisions, tout juste supérieure à 2 millions de tonnes, soit un niveau analogue à celui de la campagne de commercialisation 2003/2004. Malgré une bonne récolte, le pays continue de dépendre des importations céréalières pour couvrir ses besoins intérieurs. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005, de blé essentiellement, se chiffrent, selon les prévisions, à près de 412 000 tonnes au total.

BANGLADESH (7 mai)

Fin avril, des tempêtes accompagnées d’inondations dans le nord-est du Bangladesh ont provoqué la mort de 90 personnes, blessé plus de 3 000 personnes et causé le déplacement d’environ 100 000 personnes. Quelque 500 000 acres de riz pratiquement prêts à être récoltés ont été endommagés par les inondations. Le gouvernement a distribué plus de 130 tonnes de riz aux personnes touchées.

Le blé d’hiver de 2004 semé en novembre 2003 a été moissonné. La production de la campagne en cours est estimée en baisse, avec 1,3 million de tonnes contre 1,5 million de tonnes l’an dernier, du fait d’une conversion des sols à la culture des pommes de terre, du boro, du maïs et de la moutarde, qui sont des cultures plus rentables. Le gouvernement a décidé de prendre des mesures proactives à compter de la prochaine campagne en vue d’accroître la production de blé en augmentant les semences à haut rendement ainsi que la mécanisation, et en améliorant la gestion des cultures.

Selon les estimations officielles, la production totale de paddy de 2003 atteindrait un volume record de 39,9 millions de tonnes, soit une augmentation de 5,6 pour cent par rapport à l’année précédente et de 13 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La récolte de boro de 2004, qui représente près de 45 pour cent de la production annuelle totale de riz et est semée de novembre à janvier, a débuté en avril et le rendement devrait être moins élevé en raison de pluies insuffisantes de novembre à mars.

Le secteur agricole est essentiel pour la croissance économique, représentant près de 30 pour cent du produit intérieur brut. Le Bangladesh triplera les subventions agricoles qui se chiffreront à plus de 150 millions de dollars E.-U. dans le prochain budget à compter du 1er juillet, par rapport au montant actuel de 50,83 millions de dollars E.-U., afin de renforcer la production et de soutenir la croissance économique. Les subventions seraient octroyées à l’irrigation et aux semences.

En raison d’une hausse marquée de la production céréalière, les importations de céréales, notamment sous forme d’aide alimentaire, devraient, selon les estimations, diminuer, passant de 3,5 millions de tonnes en 2002/2003 à 2,7 millions de tonnes en 2003/2004, pour atteindre 2,4 millions de tonnes en 2004/2005.

CAMBODGE (5 mai)

Les principaux travaux agricoles en cours sont la récolte de paddy de la campagne sèche, estimée à 0,873 million de tonnes, la préparation des sols pour les cultures de maïs, de manioc, de patate douce, de légumes et autres cultures secondaires de la campagne humide. La production totale de paddy pour la campagne de commercialisation 2003/2004, dont 3,84 millions de tonnes pour la récolte principale engrangée à partir de novembre 2003, s’établirait, selon les estimations officielles, à 4,71 millions de tonnes, niveau encore jamais atteint par le pays, qui s'explique par des conditions météorologiques favorables, un meilleur système d’irrigation et des bénéfices raisonnables pour les producteurs de paddy. Près d’un million de tonnes de riz est disponible à l’exportation. La production de maïs de 2003 est estimée à 190 000 tonnes, soit une hausse énorme par rapport aux 149 000 tonnes de l’année précédente.

CHINE (10 mai)

La superficie totale sous céréales en Chine continentale a été réduite de plus de 15 pour cent, soit 14 millions d’hectares, de 1998 à 2003. En conséquence, la production céréalière a diminué de 17 pour cent, soit environ 79 millions de tonnes. Le gouvernement met actuellement en oeuvre plusieurs nouvelles mesures visant à encourager les agriculteurs à accroître la production céréalière. Parmi les principales mesures appliquées figurent notamment des subventions directes aux agriculteurs (environ 1,2 milliard de dollars E.-U., soit près de 20 dollars E.-U. par hectare), l’élimination progressive de l’impôt agricole sur une période de un à cinq ans (un à deux ans dans la région du nord-est), des prix d’achat minimaux sur les céréales et la protection rigoureuse des terres cultivées.

Le blé d’hiver de 2004, qui représente près de 85-90 pour cent de la production annuelle totale de blé, est au dernier stade de son développement et les conditions de végétation sont favorables. Les semis de blé de printemps sont pratiquement terminés. La production totale de blé de 2004 est provisoirement estimée à 83 millions de tonnes, soit quelque 3,4 pour cent de moins qu’en 2003, reflétant la plus faible superficie jamais ensemencée depuis 1983.

Les semis de maïs de 2004 sont terminés dans la plus grande partie du pays. Les rapports font état de terres abandonnées qui auraient été utilisées pour produire du maïs pendant la campagne en cours et certaines régions traditionnellement utilisées pour des petites cultures céréalières ont été converties à la culture du maïs par suite des politiques du gouvernement en matière de production céréalière. Toutefois, les emblavures totales devraient continuer de diminuer cette année, de 2 pour cent par rapport à l’année précédente, en raison des prix élevés de cultures concurrentielles comme le soja et le riz.

Les semis de riz précoce à double campagne de 2004 se sont terminés en avril et les semis de riz à campagne unique sont en cours. La superficie rizicole totale devrait croître de quelque 4 pour cent par rapport à la superficie de l’année précédente en raison des politiques de soutien du gouvernement, en particulier des prix de soutien minimaux (Indica précoce 1 400 yuans/tonne, Indica moyen 1 440 yuans/tonne, et Japonica 1 500 yuans/tonne). La productivité des sols devrait aussi augmenter du fait d’un accroissement des superficies sous riz hybride à haut rendement et de l’utilisation accrue des engrais. Dans la plupart des régions de production, les conditions météorologiques sont favorables pour le développement précoce du paddy.

Selon les estimations, la production rizicole à Taïwan chuterait de 12 pour cent pour atteindre le volume le plus bas jamais enregistré, à savoir à peine plus de 1 million de tonnes pendant la campagne en cours en raison d’une réduction des superficies et d’une vague prolongée de sécheresse dans le zone du sud du pays. Taïwan envisageait de réduire la production rizicole par rapport aux volumes de 2001, de 10 pour cent en 2002, 20 pour cent en 2003 et 22 pour cent en 2004, aux fins d’importer du riz conformément à la directive de l’OMC. La production de blé est négligeable et la production de céréales secondaires est très peu élevée.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (10 mai)

La récolte de riz engrangée en septembre-novembre 2003 a atteint son niveau le plus bas depuis dix ans avec 4,45 millions de tonnes, par suite de pluies prolongées et d’un typhon. Toutefois, le pays parvient encore à maintenir son autosuffisance en riz.

Conformément aux accords du Cycle d’Uruguay de 1994 (OMC), la Corée du sud applique le système de protection basé sur un accès minimum aux marchés depuis 10 ans et ses importations de riz, qui se font à un tarif normal, ne représentent que un à 4 pour cent de la consommation intérieure annuelle; elle empêche des importations supplémentaires en appliquant des tarifs exorbitants. Par conséquent, l’écart entre les prix du riz en Corée du Sud et ceux du pays exportateur varie entre 380 et 400 pour cent. Le gouvernement doit terminer ses négociations sur le marché du riz national avec les États Membres de l’OMC d’ici la fin de cette année. L’ouverture du marché devrait avoir un impact important sur la production et le commerce de ce pays, 12ème producteur mondial de riz.

La Corée du sud est l’un des plus grands importateurs mondiaux de blé et de maïs. Les importations de 2003/2004 (octobre/septembre) sont estimées à 3,1 millions de tonnes pour le blé et 9,5 millions de tonnes pour le maïs.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (4 mai)

La récolte du blé d’hiver de 2003/2004 commence en juin, de même que celle de l’orge de printemps et des pommes de terre précoces. Les superficies sous blé, qui a été semé en septembre-octobre 2003, sont estimées à 69 000 hectares, contre 58 000 hectares l’année précédente. Selon des estimations provisoires, la production de blé d’hiver se chiffrerait à 161 000 tonnes, contre 145 000 tonnes en 2002/2003. Cette hausse est imputable notamment au Programme élargi de double récolte, la FAO ayant fourni au total 5 894 tonnes d’engrais (urée), 3 870 tonnes supplémentaires devant encore être reçues.

Le paddy a été ensemencé dans les pépinières à la fin du mois de mars et au début du mois d’avril et sera repiqué de fin mai à juin. Il y a eu des envois importants d’engrais: 200 000 tonnes en provenance de la Corée du Sud et 47 000 tonnes en provenance de l’UE.

Grâce à l’arrivée récente de dons de maïs et de blé, tous les principaux bénéficiaires, à l’exception de 600 000 d’entre eux, ont reçu leurs rations de céréales du PAM en avril. Les allocations de céréales dans le cadre des projets vivres-contre-travail pendant la campagne de printemps ont dû être revues à la baisse et sont passées des 32 000 tonnes prévues à 8 300 tonnes. De nouvelles annonces de contributions pour environ 123 000 tonnes de produits alimentaires assortis (principalement des céréales) sont requises de toute urgence pour couvrir les besoins des six prochains mois.

Le jeudi 22 avril, l’explosion d’un train dans une gare de Ryongchon (province de Pyongan du nord) près de la frontière chinoise a provoqué la mort de 161 personnes et des dégâts importants aux biens.

GÉORGIE (26 mai)

Les semis de printemps sont terminés dans la plus grande partie du pays et la superficie totale sous céréales est désormais estimée à 425 000 hectares, soit une augmentation de près de 48 000 hectares par rapport à la moyenne quinquennale. Les rapports indiquent des précipitations et une humidité des sols supérieures à la moyenne sur la plus grande partie du pays, ce qui crée des conditions de croissance idéales. La récolte dépendra des précipitations et des températures à la fin du printemps et au début de l’été, principales causes de la baisse des rendements et parfois des pertes de récoltes dans le pays. Si les conditions météorologiques sont propices, la récolte céréalière atteindra, selon les prévisions, 711 000 tonnes au total, soit un niveau légèrement inférieur au bon niveau enregistré l’année dernière, mais supérieur de près de 57 000 tonnes à la moyenne des cinq dernières années. Malgré une bonne récolte, la Géorgie reste un importateur net de céréales, les besoins d’importations céréalières étant estimés au total à environ 485 000 tonnes, dont 125 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire. Une enquête récente menée par le PAM auprès des ménages indique que les prix des produits alimentaires ont grimpé de près de 60 pour cent par rapport aux prix normaux, à la suite de mauvaises récoltes en Fédération de Russie et en Ukraine, ainsi que de mesures énergiques contre le commerce transfrontalier non officiel.

La PAM a distribué, au titre de l’intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR), 7 500 tonnes de nourriture au total à quelque 220 000 bénéficiaires depuis que l’IPSR a été lancée en juillet 2003. L’IPSR en cours, qui devrait prendre fin en juin 2006, comporte des composantes secours et redressement, à savoir, principalement la distribution de nourriture aux groupes vulnérables et des programmes vivres-contre-travail.

INDE (5 mai)

La récolte de blé de 2004, semé en octobre/novembre 2003, est en cours et la préparation des sols pour les semis de céréales secondaires et les cultures de riz Kharif, d’oléagineux et d’arachides, devant être récoltés à partir de septembre, a commencé. La récolte de blé de 2004 a été révisée à la baisse et ramenée de 75 millions de tonnes à 73 millions de tonnes en raison de températures anormalement élevées et de précipitations insuffisantes pendant le stade de la maturation. Toutefois, cette production de blé reste supérieure de quelque 12 pour cent au niveau de l’année dernière et de 3 pour cent à la moyenne des cinq dernières années, du fait de l’augmentation des emblavures.

Conformément à une directive gouvernementale, la Food Corporation of India a cessé d’octroyer des subventions à l’exportation depuis août 2003 et le secteur privé est autorisé à acheter du blé aux fins d’exportation directement auprès des agriculteurs. Les négociants de céréales peuvent s’approvisionner sur le marché libre. Les exportations de blé pendant la campagne de commercialisation 2003/2004 (avril/mars) ont atteint environ 5,1 millions de tonnes mais devraient reculer en 2004/2005 pour se chiffrer à 2 millions de tonnes, du fait de la baisse des stocks et de la diminution prévue des achats gouvernementaux.

Les pluies de mousson ayant été bonnes, la production de Rabi et de Kharif en 2003 est officiellement estimée à 136 millions de tonnes, soit près de 23 pour cent de plus que le niveau atteint en 2002, réduit du fait de la sécheresse. Pour 2003/2004, les exportations sont estimées à 2,5 millions de tonnes, soit un niveau très bas par rapport aux 4,4 millions de tonnes de l’année précédente, qui s’explique par la diminution des stocks. Une autre bonne récolte s’annonce en 2004 compte tenu de l’augmentation des superficies et de pluies qui devraient être bonnes.

L’Inde est parvenue à une production de maïs record en 2003, se chiffrant à 14,7 millions de tonnes, soit un accroissement de 32,3 pour cent par rapport à la production de 2002 réduite par la sécheresse et de 25,3 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Cela s’explique par une augmentation des superficies ensemencées et des précipitations favorables. La production de 2004 est estimée provisoirement à 15 millions de tonnes.

INDONÉSIE (10 mai)

La récolte de la campagne principale est achevée (mars-avril) et les perspectives en ce qui concerne la production de paddy sont favorables du fait de conditions de végétation généralement bonnes. Les semis de paddy de la campagne secondaire sont en cours. Selon les prévisions officielles, la production de paddy de 2004 devrait enregistrer une hausse de 2 pour cent environ par rapport à l’année précédente et s’élever à 53,10 millions de tonnes. Le gouvernement a interdit les importations de riz jusqu’à la fin juin 2004.

La production de maïs de 2004, récolté en mars, est estimée à 11,4 millions de tonnes, soit une progression de près de 5 pour cent par rapport à l’année précédente et de 16,6 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, par suite de précipitations supérieures à la moyenne et d’une augmentation des superficies ensemencées. Du fait de l’augmentation de la production et des cours mondiaux du maïs, les importations de maïs de 2004/2005 devraient enregistrer une baisse (environ 1 million de tonnes) et les exportations devraient augmenter (400 000 tonnes) par rapport à l’année précédente.

Les besoins de consommation de blé en Indonésie sont complètement couverts par les importations, estimées à 4,2 millions de tonnes en 2004/2005, soit une légère hausse par rapport à l’année précédente.

L’Indonésie a connu un certain nombre de catastrophes au cours des derniers mois. Après des inondations dévastatrices à Jambi, dans le nord de Sumatra, qui ont obligé 25 000 personnes à abandonner leur foyer, la Fédération a lancé avec succès un appel d’urgence début janvier et obtenu un financement de 170 pour cent. La Fédération et la Croix-Rouge indonésienne-Palang Merah Indonesia (PMI) - ont également recueilli suffisamment de fonds au niveau local et international pour soutenir la population touchée.

JAPON (10 mai)

Le Japon ne produit qu’un quart environ de ses besoins céréaliers intérieurs. Le riz, qui représente 90 pour cent de la production céréalière, est semé de mi-mai à juillet et est récolté en septembre-novembre. La production de paddy de 2004 est estimée à près de 10,71 millions de tonnes, soit une hausse de 10 pour cent par rapport à la production de l’année dernière affectée par les conditions météorologiques, mais une baisse de 3,5 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le blé est une culture d’hiver, semée en octobre/novembre et récoltée en juin/juillet. D'après les premières prévisions, la production de blé de 2004 s’élèvera à 825 000 tonnes. Près de 0,2 million de tonnes de céréales secondaires, principalement de l’orge, sont également produites chaque année.

Les importations céréalières de 2003/2004 (juillet/juin) sont estimées à 26,9 millions de tonnes (soit 20,5 millions de tonnes de céréales secondaires, 5,8 millions de tonnes de blé et 0,7 million de tonnes de riz). Le gouvernement a décidé de maintenir pour 2004 l’objectif qu’il s’était fixé en 2003 pour la production de riz, établi à 8,54 millions de tonnes.

KAZAKHSTAN (11 mai)

Les derniers rapports officiels indiquent que les céréales de printemps ont été semées sur près de 13,4 millions d’hectares, soit des superficies analogues aux superficies ensemencées au cours des deux dernières années. Des gelées tardives en avril dans la région céréalière du nord du pays auraient endommagé une partie des importantes emblavures et pourraient entraîner des rendements plus bas que prévu. Si les conditions météorologiques sont bonnes, la récolte céréalière totale atteindra, selon les prévisions provisoires, environ 14,4 millions de tonnes, ce qui représente une baisse de 1,5 million de tonnes par rapport à 2002/2003 et de 451 000 tonnes par rapport à la campagne de commercialisation de 2003/2004.

Les exportations céréalières totales pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimées à 5,8 millions de tonnes environ, par rapport à celles de la campagne de commercialisation 2003/2004 qui se chiffraient à près de 6,5 millions de tonnes. Le blé est de loin la culture la plus importante du pays, à la fois en termes de production et d’exportations.

LAO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE (10 mai)

La moisson du riz irrigué de la saison sèche, semé en décembre/janvier, s’est achevée en avril. Les superficies sous riz à haut rendement sont devenues de plus en plus importantes ces dernières années. La production de paddy de la campagne de commercialisation 2003/2004 a été officiellement estimée au niveau record de 2,5 millions de tonnes, contre 2,4 millions de tonnes l’année précédente, du fait d'une expansion de la superficie rizicole et de l’utilisation de variétés à haut rendement. Bien que la production couvre pratiquement les besoins de consommation nationaux, les couches plus pauvres de la population, principalement dans les hautes terres, n’ont pas suffisamment accès au riz et souffrent d’insécurité alimentaire chronique et ont besoin d’une assistance.

MALAISIE (10 mai)

La moisson de paddy de la campagne principale, semé d’août à novembre l’an dernier, s’est terminée en avril. Les semis de paddy irrigué de la campagne secondaire, qui représente normalement près de 40 pour cent de la production totale, se sont achevés dans de bonnes conditions météorologiques. La production totale de paddy de 2003 est estimée au niveau record de 2,1 millions de tonnes. La production de paddy de 2004 pourrait être aussi élevée que l’an dernier, en raison d’une légère augmentation des superficies et en supposant que les conditions météorologiques soient normales pour la culture de deuxième campagne. Les importations de 2004 sont estimées à 545 000 tonnes et devraient couvrir environ 27 pour cent des besoins de consommation intérieure. On estime à près de 1,35 million de tonnes et 2,50 millions de tonnes les importations de blé et de maïs, respectivement, pour 2003/2004 (juillet/juin).

MONGOLIE* (10 mai)

Les semis de blé de 2004 sont sur le point de débuter et près de 40 000 hectares de blé devraient être laissés en jachère par rapport à l’année précédente, étant donné qu’une partie des terres autrefois cultivées par des entreprises agricoles sont réattribuées au titre des lois foncières de 2002. Par conséquent, la production de blé de 2004 devrait s'élever, selon les prévisions, à 148 000 tonnes, soit une baisse de près de 22 000 tonnes par rapport à 2003. Cette production ne couvre que 36 pour cent environ des besoins du pays en blé, le reste devant être comblé par les importations et sous forme d’aide.

De janvier à avril 2004, la Mongolie a reçu 24 500 tonnes de blé sous la forme d’une aide des États-Unis, une aide du Japon de 85 000 dollars E.-U. (blé) et 9 000 tonnes de riz de Taïwan. Les dons de céréales sont vendus à des acheteurs agréés aux prix du marché et les recettes provenant de ces ventes serviront à soutenir des projets de développement agricole.

De 1999 à 2002, le nombre de familles possédant du bétail a diminué, par suite d’hivers rigoureux qui ont réduit le cheptel de quelque 10 pour cent. Toutefois, la situation était meilleure fin 2003 et début 2004 en raison de l’amélioration des conditions météorologiques et de températures supérieures à la normale sur la plus grande partie du pays. Le taux de survie des nouveaux-nés était élevé et il y a eu moins de pertes chez les animaux adultes. Le bétail a également bénéficié d’une amélioration des approvisionnements en fourrage et en foin, produits pendant l’été 2003.

Une flambée de fièvre aphteuse a été signalée à Dornogov, Dundgov et Sukhbaatar aimags dans le sud de la Mongolie en février, mars et avril.

MYANMAR (7 mai)

La principale récolte de mousson de 2003, qui représente normalement près de 85 pour cent de la production annuelle de riz et qui a été rentrée en novembre 2003, a atteint 24,64 millions de tonnes et a été la plus élevée des dix dernières années, représentant une augmentation de près de 8,2 pour cent par rapport au niveau de l’année précédente et de 19,4 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, à la suite de conditions météorologiques propices et des politiques gouvernementales.

La récolte de riz de la saison sèche de 2003/2004, ensemencé en octobre/novembre 2003, est en cours. Cette récolte représente normalement environ 15 pour cent de la production annuelle. La production de la campagne en cours est estimée inférieure à la normale en raison du temps sec qui prévaut.

Du fait de l’augmentation régulière de la production de paddy au cours des dernières années, la situation des approvisionnements en céréales est satisfaisante. Le gouvernement a interdit les exportations de riz du 1er janvier au 31 mai en vue de faire baisser les prix intérieurs du riz.

Fin avril, une forte tempête a endommagé 150 logements dans l’état de Shan, dans le nord du pays, dont 53 ont été complètement détruits. Les donateurs ont annoncé des contributions d’un montant de 1,89 million de dollars E.-U. sur les 3,7 millions de dollars É-U. nécessaires demandés par le PAM.

NÉPAL (10 mai)

La récolte de blé de 2003/2004, semé en novembre/décembre 2003, s’est achevée en avril. D’après le Ministère de l’agriculture, les conditions météorologiques pendant le stade de la maturation auraient été favorables, mais les renseignements recueillis par le PAM dans les districts des collines et montagneux laissent penser que les cultures d’hiver ont été affectées par des pluies irrégulières. Les premières estimations indiquent une production totale de 1,25 million de tonnes, soit un niveau pratiquement identique à celui de l’année précédente. La récolte de riz rentrée en novembre/décembre 2003 est estimée à 2,76 millions de tonnes, représentant une hausse de 7,8 pour cent par rapport à l’an dernier. La production de céréales secondaires (maïs et mil) de 2004 est estimée à 1,69 million de tonnes, soit une légère augmentation par rapport à l’an dernier.

Bien que la production intérieure couvre dans l’ensemble les besoins céréaliers nationaux, 38 pour cent des 23 millions d’habitants vivent, selon les estimations, en dessous du seuil de pauvreté. Un certain nombre d’institutions, notamment le PAM, apportent un appui aux groupes les plus vulnérables. Toutefois, la détérioration de la situation sur le plan de la sécurité dans le pays rend les activités de plus en plus difficiles dans les régions rurales. Trois grands donateurs occidentaux (Royaume-Uni, Hollande et Allemagne) viennent d’interrompre des projets dans l’ouest du Népal en raison des conflits et de l’insécurité.

OUZBÉKISTAN (12 mai)

Des conditions météorologiques généralement favorables et les efforts permanents déployés par le gouvernement en vue d’accroître la production céréalière pourraient entraîner une nouvelle récolte record, comme l’an dernier. Les cultures céréalières ont été ensemencées sur 1,5 million d’hectares, principalement des céréales d’hiver. Le gouvernement et d’autres analystes de la région prévoient que l’Ouzbékistan sera en mesure d’engranger la récolte céréalière record de l’an dernier qui s’était élevée à plus de 5,5 millions de tonnes. Le gouvernement, pour la première fois depuis l’indépendance, a relâché les restrictions qui avaient été imposées aux exportations de céréales l’an dernier. Au cours de la campagne de commercialisation 2003/2004, 160 000 tonnes de blé ont été exportées vers des pays voisins et on prévoit que près de 500 000 tonnes de blé seront exportées pendant la campagne de commercialisation 2004/2005. Ce n’est que récemment, en 2002/2003, que l’Ouzbékistan est devenu un importateur net de céréales.

PAKISTAN (5 mai)

La récolte de blé de 2004, semé en octobre-décembre 2003, est en cours et la production est estimée à 20 millions de tonnes, soit une hausse de quelque 3,9 pour cent par rapport à l’an dernier et de 4,8 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, du fait des pluies généralisées pendant les stades de la croissance. Malgré l’augmentation de la récolte de blé, le pays devrait avoir besoin d’importer 0,5 million de tonnes de blé du fait d’une baisse des stocks.

Les semis de paddy de 2004 viennent de débuter et se poursuivront jusqu’en juillet; la production devrait s’élever à 7,6 millions de tonnes, soit une augmentation de quelque 4 pour cent par rapport à l’année précédente, reflétant l’amélioration prévue des rendements et une expansion des semis de riz IRRI. Le Pakistan est un grand exportateur de riz et le volume des exportations est estimé à 2,2 millions de tonnes pour 2004/2005.

Les travaux en cours portent également sur les semis de maïs. Selon les prévisions, la production totale de céréales secondaires s’élèverait à 2,2 millions de tonnes. On prévoit pour 2004/2005 des importations de céréales secondaires qui se chiffreraient à 200 000 tonnes.

PHILIPPINES (10 mai)

La récolte de riz et de maïs de la campagne secondaire est en cours. Malgré l’absence de pluies et une infestation de ravageurs dans certaines régions du pays, la récolte de paddy et de maïs devrait être supérieure à celle de 2003. Selon les estimations officielles, la production de paddy devrait augmenter de 3,5 pour cent du fait d’un accroissement des superficies ensemencées et des rendements par rapport à l’an dernier. La production de maïs devrait augmenter de 173 000 tonnes pour passer à 1,526 million de tonnes pendant le premier trimestre 2004 en raison à la fois d’une augmentation des superficies ensemencées et d’une amélioration des rendements par suite des prix attrayants et de l’adoption de technologies utilisant un maïs hybride. La production totale de paddy des Philippines est estimée, pour 2004, à 14,6 millions de tonnes et celle du maïs à 5,6 millions de tonnes.

Le pays ne produit pas de blé, et on estime à 3,2 millions de tonnes les importations nécessaires pour satisfaire les besoins de consommation intérieure en 2004/2005.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (12 mai)

Selon les derniers rapports, l’état des cultures céréalières est satisfaisant et les emblavures sont estimées au total à 610 000 hectares environ, soit une augmentation de près de 25 000 hectares par rapport à 2003. Selon les prévisions officielles, la récolte céréalière totale s’élèverait à approximativement 1,7 million de tonnes, représentant une hausse de quelque 47 000 tonnes par rapport à la récolte de 2003. Les besoins totaux d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimés à près de 122 000 tonnes, essentiellement de blé de qualité alimentaire.

SRI LANKA (5 mai)

La récolte du riz de la campagne Maha, qui représente près de 60 pour cent de la production rizicole totale, est terminée et les semis de riz de la campagne Yala sont en cours. Les précipitations très inférieures à la normale au cours de la campagne Maha, de septembre 2003 à mars 2004, ont entraîné une réduction de la production rizicole, en particulier dans les districts du centre-nord.

Selon une mission récente d’évaluation des cultures, des approvisionnements alimentaires et de la nutrition menée par la FAO et le PAM au Sri Lanka, la production de paddy pour la campagne Maha a baissé de 77,5 pour cent à Kurunegala, de 37,0 pour cent à Anuradhapura, et de 63,3 pour cent à Puttalam par rapport à l’année précédente, en raison de pluies insuffisantes. Sur le plan national, la diminution de la production de paddy de la campagne Maha a été de 7,2 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 13,8 pour cent par rapport à l’année précédente. La production de riz de 2004 pendant la campagne Yala sera probablement également gravement compromise compte tenu des disponibilités en eau dans les citernes. Les besoins d’importations de riz pour 2004/2005 sont estimés à 411 730 tonnes. Les importations commerciales étant estimées à 300 000 tonnes et l’aide alimentaire prévue à 27 750 tonnes, il reste un déficit non couvert de 83 980 tonnes.

Selon les estimations, 67 398 familles agricoles au total, vivant à Kurunegala, Anuradhapura et Puttalam, ont été les plus gravement touchées et ont besoin d’une aide alimentaire. En outre, 7 100 familles à Monaragala, Hambantota et dans d’autres régions, ainsi que quelque 3 370 familles sans terre ont gravement souffert de la sécheresse. La plupart des familles touchées par la sécheresse ont aussi été les plus exposées à l’insécurité alimentaire au cours des dernières années.

TADJIKISTAN (11 mai)

Les derniers rapports indiquent des précipitations irrégulières pendant le printemps et des températures supérieures à la normale pendant une grande partie du printemps. Les céréales non irriguées pourraient donner de mauvais rendements si les conditions météorologiques ne s’améliorent pas pendant le reste du printemps et au début de l’été. Toutefois, les cultures céréalières sont en très grande partie irriguées et la prochaine récolte dépend des niveaux d’eau des fleuves Oxus et Syr. Si les conditions météorologiques sont propices et les niveaux d’eau sont suffisants dans ces fleuves, la récolte céréalière totale atteindrait, selon les prévisions provisoires, près de 700 000 tonnes, ce qui représente une baisse de quelque 100 000 tonnes par rapport à la récolte exceptionnelle de la campagne de commercialisation 2003/2004, mais une hausse de près de 196 000 tonnes par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Le Tadjikistan a besoin d’un peu plus d’un million de tonnes de céréales, principalement de blé, pour satisfaire la consommation intérieure. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimés à 326 000 tonnes environ, dont 103 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

THAÏLANDE (5 mai)

Les semis de riz de la campagne principale de 2004, qui représente normalement quelque 75 pour cent de la production totale de paddy, et la récolte de paddy de la deuxième campagne débuteront bientôt. Les cours élevés du riz actuellement encourageront les agriculteurs à consacrer davantage d’hectares au paddy ou à produire une troisième récolte. Toutefois, la production de paddy est à haut risque du fait de la sécheresse qui règne actuellement. Les exploitations agricoles et les villes sont confrontées à une grave pénurie d’eau, le niveau des réservoirs étant dangereusement bas en raison de la faiblesse des précipitations ces derniers mois.

Selon les estimations, la production de paddy de 2003 devrait s’établir à un niveau record par suite d’un climat propice. La Thaïlande est le premier exportateur mondial de riz et a expédié un volume record de 7,6 millions de tonnes de riz environ en 2003 et devrait exporter près de 8,5 millions de tonnes en 2004.

Le pays a produit quelque 4,3 millions de tonnes de maïs en 2003. Les prix intérieurs du maïs ont augmenté pour s’établir à 7,50 baht le kilo la semaine dernière, soit le niveau le plus élevé en 20 ans, par suite d’un resserrement de l’offre entraînant une augmentation du volume des exportations et une reprise de la production de l’industrie de la volaille. Le gouvernement a supprimé le tarif habituel de 20 pour cent pour 500 000 tonnes de maïs devant être importées d’ici la mi-juillet en vue d’atténuer la hausse des prix du maïs sur le marché intérieur.

TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (3 mai)

Le maïs et le riz sont les principales denrées de base du pays, mais le manioc et les patates douces représentent une partie importante de l’alimentation, en particulier pendant les années de sécheresse. La récolte de maïs de la campagne principale, semé en novembre, s’est achevée fin février/mars/avril. La récolte de riz de la saison humide, semé en décembre/janvier, débutera fin mai dans les régions du nord et en août dans les régions du sud. Dans l’ensemble, la performance agricole pendant la campagne principale de 2004 s’annonce bonne, reflétant un climat propice. Le début des pluies en novembre est jugé normal. Toutefois, dans la plupart des régions, les pluies ont été peu abondantes en janvier/février. La situation proche de la sécheresse s’est améliorée dans toutes les régions fin février et est devenue normale en mars. Les productions des principales cultures devraient, selon les estimations, augmenter considérablement par rapport à celles de l’an dernier touchées par la sécheresse (à savoir, de 31 pour cent pour le maïs, de 8 pour cent pour le riz et de 27 pour cent pour le manioc).

À la suite d’une évaluation des besoins menée conjointement par le PAM, la FAO et des donateurs, le PAM a lancé une opération d’aide alimentaire d’urgence qui répond aux besoins d’environ 110 000 victimes touchées par la sécheresse et les inondations. Au titre de l’opération d’urgence qui a débuté en décembre 2003, le PAM fournit 7 000 tonnes d’aide alimentaire ciblée. En moyenne, près de 1 350 tonnes de nourriture sont distribuées chaque mois et l’opération d’urgence prendra fin en mai 2004. Outre l’aide alimentaire du PAM, la FAO a fourni 105 tonnes de semences de maïs à 10 000 ménages et 36 tonnes de semences de riz à 1 320 agriculteurs. En outre, la FAO a fourni des engrais à 2 500 exploitants de riz ou de maïs et 2 400 outils à main à 1 200 exploitants agricoles.

TURKMÉNISTAN (12 mai)

Les derniers rapports officiels indiquent que l’état des cultures céréalières est satisfaisant par suite d’un climat propice pendant tout l’hiver et au printemps. La superficie totale sous céréales est estimée à un peu plus de 1 million d’hectares, soit une superficie identique à la superficie ensemencée en 2003. Selon les prévisions officielles, la récolte céréalière s’établirait à un niveau record de 2,79 millions de tonnes, soit une hausse de plus de 100 000 tonnes par rapport à la récolte exceptionnelle de l’année dernière. Le Turkménistan a cherché à parvenir à une autosuffisance en céréales en développant les emblavures et en améliorant les rendements. Le gouvernement a également renforcé les stocks céréaliers.

VIET NAM (9 mai)

Une sécheresse prolongée sévit toujours dans la province du Delta du Mékong, tandis que de fortes pluies et des tempêtes touchent les régions du nord et du centre-nord. Dans la province de An Giang, plus de 22 000 hectares de cultures sont touchés par la sécheresse. Dans l’intervalle, les exploitants agricoles des hautes terres de la province de Ninh Thuan prévoient de convertir 1 410 hectares de riz à la culture par exemple du maïs et des pois et à l’herbe pour l’élevage. Plus de 10 000 personnes du district de Thoi Binh dans la province de Ca Mau située au sud du pays souffrent d’une grave pénurie d’eau par suite du temps sec. Dans les régions du nord et du centre-nord, des pluies violentes accompagnées de tempêtes sont survenues les 23 et 24 mai en raison d’une forte mousson dans le nord-est.

Selon les estimations officielles, la production de paddy de 2003 devrait s’établir à 34,5 millions de tonnes, soit une légère progression par rapport à 2002, malgré des rapports faisant état d’une longue vague de sécheresse dans les régions du nord et du centre. En tant que deuxième exportateur mondial de riz, le Viet Nam a exporté quelque 3,9 millions de tonnes de riz en 2003 et devrait porter ses exportations à 4 millions de tonnes en 2004. Selon les estimations, au cours des quatre premiers mois de l’année uniquement, le Viet Nam aurait expédié 1,68 million de tonnes de riz, soit des recettes de près de 368,5 millions de dollars E.-U.

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (12 mai)

Des pluies violentes accompagnées d’inondations le long de la côte des Caraïbes et de la province du nord ont été signalées pendant la première semaine de mai, obligeant de nombreuses personnes à abandonner leurs logements. Les semis de céréales et de haricots de la première campagne 2004/2005 viennent de débuter avec l’arrivée des pluies de saison. Les superficies devant être mises sous paddy et maïs blanc devraient être identiques à celles de l’année précédente et sont estimées à 68 000 et 8 000 hectares, respectivement. Le pays dépend des importations de maïs et de blé, et les besoins pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à près de 600 000 tonnes de maïs et 205 000 tonnes de blé.

CUBA (12 mai)

La récolte de paddy d’hiver de 2003/2004 et les semis de paddy de printemps de 2004 sont en cours et selon les prévisions provisoires, la production s’établirait à 315 000 tonnes, soit une légère progression par rapport aux 295 000 tonnes de l’année précédente. Le pays devra importer près de 600 000 tonnes de riz en 2004 (janvier/décembre). La récolte de canne à sucre de 2003/2004 est pratiquement terminée et la production devrait s’élever à 2,3 millions de tonnes, soit un niveau inférieur aux 2,6 millions de tonnes prévues par le gouvernement. Ce résultat est essentiellement imputable au manque de pièces détachées et de carburant pour les machines et les transports et à une vague de sécheresse à la fin du mois d’avril qui a considérablement réduit la quantité de canne à sucre disponible pour l’usinage dans les provinces de l’est. La récolte de café de 2003/2004 s’est achevée au début du mois d’avril et la production est estimée à 220 000 sacs de 60 kg, soit la production la plus basse des 50 dernières années.

EL SALVADOR* (12 mai)

Les semis de maïs, de paddy et de haricots de la première campagne importante de 2004/2005 ont démarré avec l’arrivée des premières pluies à partir de début mai. Les premières prévisions officielles indiquent que les superficies sous céréales et haricots seront identiques à celles de l’année précédente. La superficie consacrée au sorgho devrait augmenter, passant de 88 000 hectares à 95 000 hectares, par suite de la mise en oeuvre d’un système de prix garantis.

L’important secteur du café continue d’être affecté par la faiblesse des cours internationaux et cette crise a des effets négatifs sur les systèmes d’économie rurale et la situation nutritionnelle. Une aide alimentaire continue d’être apportée par la communauté internationale, ciblant en particulier les enfants vivant dans les régions rurales et urbaines des départements du pays les plus exposés à l'insécurité alimentaire, par exemple, Ahuachapán, Chalatenango, Cabañas et Morazán.

GUATEMALA* (12 mai)

Des pluies torrentielles ont provoqué des dégâts aux logements et à l’infrastructure dans la province de Huehuetenango début avril. Les pluies devraient être supérieures à la normale dans la plus grande partie du pays pendant la période allant de mai à juillet. Les semis de céréales et de haricots de la première campagne de 2004/2005 ont débuté avec l’arrivée des premières pluies fin avril. Les prévisions météorologiques sont favorables et la production de céréales et de haricots devrait être identique à celle de la moyenne des cinq dernières années. Les besoins d’importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) s’établiraient, selon les prévisions, à près de 550 000 tonnes, soit un niveau identique à celui de l’année précédente. Les importations de maïs devraient augmenter par rapport aux 620 000 tonnes de l’année précédente et passer à 660 000 tonnes.

En collaboration avec le programme gouvernemental “Faire front contre la faim” qui vient d’être lancé, une aide alimentaire continue d’être apportée par la communauté internationale aux municipalités qui sont les plus exposées à l’insécurité alimentaire.

HAÏTI (26 mai)

Fin mai, des pluies torrentielles ont provoqué des glissements de terrain, des inondations et des pertes en vies humaines dans la ville de Fond Verettes, située dans la région du sud-est du pays à la frontière avec la République dominicaine. On ne dispose toujours pas d’une évaluation des dégâts subis par les cultures et le bétail.

Sur le plan de la sécurité, la situation reste précaire, en particulier dans certaines régions du nord où divers groupes armés sont toujours présents. En dépit de cette situation, la communauté internationale a repris ses activités fin mars et apporte une aide alimentaire dans la quasi-totalité du pays. La crise socio-politique actuelle est survenue à un moment critique de la période des travaux agricoles. La plupart des cultures de haricots et de céréales des basses terres sont mises en terre fin mars et début avril et, par suite d’un accès insuffisant aux marchés, les exploitants agricoles ont éprouvé de graves difficultés à acheter des semences, des outils et des engrais pour les semis des cultures de printemps de 2004. En raison de ces facteurs, les semis de céréales des basses terres devant être récoltées à partir du mois d’août seront moins importants. On signale une augmentation de l’insécurité alimentaire des ménages dans le Département du Nord-ouest, en raison d’un pouvoir d’achat insuffisant, de la sécheresse et des pertes de récoltes. La Coordination nationale de la sécurité alimentaire fait état d’une hausse considérable des prix du riz, du maïs, des haricots, du sucre et de l’huile végétale sur les principaux marchés depuis la fin de l’année 2003.

Du 11 au 25 mars, une mission des Nations Unies multi-institutions s’est rendue dans le pays pour obtenir les renseignements nécessaires sur le terrain aux fins du maintien de la paix et de l'aide humanitaire. La reconstruction et la réorganisation de la capacité opérationnelle des institutions locales, pratiquement complètement détruites par le conflit, sont jugées tout aussi cruciales pour la gestion correcte de programmes de développement à moyen et long terme.

HONDURAS* (12 mai)

De fortes pluies accompagnées d’inondations le long de la côte atlantique fin avril ont causé des dégâts aux logements. Les semis de céréales et de haricots de la première campagne de commercialisation 2004/2005 ont débuté avec l’arrivée de la saison des pluies et se poursuivront jusqu’en juillet. Grâce aux subventions octroyées aux intrants agricoles, la production de paddy de 2004 devrait être identique à celle de l’année précédente, pour s'établir à 19 000 tonnes. Si le climat est normal, la production de maïs de 2004 s’élèverait, selon les prévisions provisoires, à 533 000 tonnes, soit une légère progression par rapport aux bons résultats de l’année précédente. Les besoins d’importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à près de 260 000 tonnes et 275 000 tonnes, respectivement.

Une aide alimentaire est apportée par la communauté internationale, notamment aux familles des municipalités où l’on note un taux de malnutrition de plus de 50 pour cent.

MEXIQUE (12 mai)

La récolte de blé d’hiver irrigué de 2003/2004 est en cours dans les principales régions productrices du nord-ouest. Selon les estimations provisoires, la production devrait baisser par rapport aux 2,9 millions de tonnes de l’année précédente pour atteindre 2,5 millions de tonnes. Ce résultat est essentiellement imputable à des approvisionnements insuffisants en eau dans les principaux états producteurs de Sonora et de Basse Californie, qui ont entraîné une réduction des semis d’environ 15 pour cent. La récolte du maïs d’hiver semé fin 2003 est en cours et la production est estimée à 5,1 millions de tonnes, ce qui est un niveau élevé. La production totale de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (été et hiver) est estimée à 20,3 millions de tonnes, soit près de 5 pour cent de plus que l’an dernier, du fait des conditions météorologiques favorables. Les semis de maïs de la campagne importante de printemps/été 2004, devant être récolté en automne/hiver, viennent de débuter dans les états de Jalisco, México, Michoacán, Chiapas et Puebla. Les semis de sorgho d’été de 2004 sont également en cours dans les états de Guanajuato et de Michoacán et les perspectives de production sont bonnes en raison d’un accroissement des superficies ensemencées et d’un climat propice. Les semis de paddy de 2004 viennent de débuter et la production devrait légèrement augmenter par suite de l’introduction de mesures d’incitation et de subventions gouvernementales au niveau fédéral et des états. Les importations pour la campagne de commercialisation 2003/2004 (juillet/juin) devraient se chiffrer à près de 6,0 millions de tonnes de maïs, 3,5 millions de tonnes de blé et 3,8 millions de tonnes de sorgho. Les importations de riz pour la campagne de commercialisation 2003/2004 sont estimées à 600 000 tonnes.

NICARAGUA* (12 mai)

Les semis de céréales et de haricots de la première campagne de 2004/2005 sont sur le point de commencer. Les premières pluies de saison sont attendues pour la fin mai. La récolte de maïs de la troisième petite campagne “apante” 2003/2004 vient de s’achever et la production totale de maïs pour la campagne de commercialisation 2003/2004 devrait atteindre un volume record de 540 000 tonnes. La production totale de haricots pour 2003/2004 devrait également s’établir à un niveau record de 210 000 tonnes, en raison essentiellement des rendements élevés de la récolte de la troisième campagne importante récemment rentrée. Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 125 000 tonnes pour le blé, 80 000 tonnes pour le maïs et 110 000 tonnes pour le riz.

Une aide alimentaire continue d’être apportée par la communauté internationale, en particulier dans les régions sujettes aux inondations de la région de l’Atlantique nord et dans la municipalité de Matagalpa touchée par le crise qui touche le secteur du café.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (26 mai)

Fin mai, des pluies torrentielles accompagnées d’inondations ont provoqué des glissements de terrain, des pertes en vies humaines et le déplacement de près de 4 000 personnes dans la région de Jimani, près de la frontière avec Haïti. Bien que l’on ne dispose pas encore d’une évaluation, l’inondation pourrait provoquer des dégâts importants aux cultures et au bétail. La récolte de paddy de la campagne principale de 2004 et les semis de céréales secondaires de la première campagne de 2004/2005 ont débuté dans des conditions météorologiques normales. Selon les prévisions officielles, la production de paddy pour 2004 serait d’environ 730 000 tonnes, soit un niveau supérieur à la moyenne des cinq dernières années et suffisant pour satisfaire la demande intérieure. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient diminuer et passer de 325 000 tonnes à 300 000 tonnes par suite de cours internationaux élevés et de la faiblesse de la monnaie locale. Les importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient atteindre 700 000 tonnes, soit un niveau moyen.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (12 mai)

La récolte de maïs de 2003/2004, actuellement en cours, a souvent été interrompue en raison de pluies violentes. À la première semaine de mai, 55 pour cent de la superficie ensemencée avaient été récoltés, contre 73 pour cent à la même époque l’année précédente. Les dernières prévisions officielles indiquent que la production de maïs baisserait, passant de 15 millions de tonnes en 2002/2003 à environ 12,4 millions de tonnes en 2003/2004. Ce déclin est principalement dû à une diminution des précipitations au moment des semis, qui a entraîné une baisse des semis dans les principales régions agricoles de Cordoba et de La Pampa. Dans de nombreux cas, les exploitants agricoles ont préféré semer du soja à la place du maïs. Les semis de blé de 2004 sont sur le point de commencer dans les principales régions productrices du centre et du sud. Les pluies récentes ont retardé la préparation des sols mais ont fourni une humidité des sols abondante qui contribuera à une bonne germination. Des sources non officielles prévoient une légère augmentation de la production de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 par rapport aux résultats de l’année précédente affectés par la sécheresse et la réduction des semis. La récolte de paddy de 2004 avait été rentrée à hauteur de 90 pour cent à la première semaine de mai et la production devrait s’établir à près de 990 000 tonnes, indiquant une reprise significative par rapport aux faibles résultats de l’année précédente (à savoir, 718 000 tonnes).

BOLIVIE (12 mai)

La récolte du blé d’été qui avait été semé en octobre-novembre 2003 est en cours dans les principaux départements producteurs de Santa Cruz et de Chquisaca, tandis que les semis d’hiver, dont la récolte débute à partir de septembre, sont sur le point de commencer. La récolte de maïs et de paddy est également en cours. Par suite d’une humidité insuffisante des sols dans les principales régions productrices de Santa Cruz, les rendements de paddy devraient légèrement inférieurs à la moyenne des cinq dernières années. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient, selon les prévisions, être identiques à celles de l’année précédente qui s’étaient élevées à 250 000 tonnes.

BRÉSIL (12 mai)

Le temps sec a un impact négatif sur le maïs d’hiver “safrinha” qui doit être rentré à partir de juin dans les états méridionaux de Parana, de São Paulo et de Mato Grosso do Sul. La production de maïs d’hiver est estimée à 9,7 millions de tonnes et enregistrerait une baisse importante par rapport à la récolte exceptionnelle de l’année précédente qui s’était établie à 12,8 millions de tonnes. La sécheresse touche également la production de maïs de la première campagne de 2004 (été) qui est actuellement moissonné dans les états du centre-sud. La production de maïs pour 2003/2004 est estimée au total à environ 42,6 millions de tonnes, soit 10 pour cent de moins que la récolte record de 2002/2003. Cette baisse est essentiellement imputable à la reconversion des terres au soja et au riz en raison de prix plus attrayants et de possibilités commerciales, ainsi que de conditions météorologiques moins favorables. Les semis de blé d’hiver sont en cours dans les états de Parana, de São Paulo, de Mato Grosso do Sul et de Rio Grande do Sul. Selon les premières prévisions, la production s’établirait à 4,5 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2004/2005. La récolte de paddy est sur le point de s’achever dans les régions du centre et du sud, tandis qu’elle va débuter dans le nord et le nord-est. Une production record de paddy de 12,9 millions de tonnes est prévue par suite des prix intérieurs élevés qui ont encouragé à accroître les superficies ensemencées et l’utilisation des engrais et à adopter de nouvelles semences hybrides.

CHILI (12 mai)

Les semis de blé d’hiver de 2004/2005 sont sur le point de commencer et les premières prévisions officielles indiquent une augmentation des semis, passés de 416 000 hectares l’année précédente à 433 000 hectares. Cette hausse s’expliquerait par la reconversion de la superficie sous avoine, dont les cours nationaux devraient chuter par suite de la récolte record de 2003/2004. Les besoins d’mportations pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 1,1 million de tonnes pour le maïs (jaune principalement), 400 000 tonnes pour le blé et 110 000 tonnes pour le riz.

COLOMBIE (12 mai)

Les pluies normales à abondantes, tombées notamment dans les régions côtières des Caraïbes, ont été favorables aux semis de la première campagne de 2004/2005. Les semis de maïs de la première campagne 2004/2005 (campagne principale) sont en cours dans les principaux départements producteurs de Córdoba et de Bolivar et la récolte devrait débuter à partir de septembre. Les semis de maïs devraient, selon les prévisions provisoires, légèrement augmenter par rapport à 2003, de nouvelles régions se lançant dans la production, essentiellement dans la région du café, par suite des mesures d’incitation du gouvernement. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation de 2004 (janvier/décembre) devraient rester stables par rapport au volume de l’année précédente (1,2 million de tonnes). Les importations de maïs devraient être identiques à celles de la campagne de commercialisation de 2003 (janvier/décembre), lesquelles avaient atteint 2,21 millions de tonnes. La communauté internationale apporte une aide alimentaire dans diverses parties du pays aux personnes déplacées à l’intérieur du pays, victimes des troubles civils.

ÉQUATEUR (12 mai)

Le temps sec qui a prévalu de décembre à février a affecté le développement du paddy d’hiver. La superficie récoltée a diminué et est passée de 250 000 hectares en 2003 à 210 000 hectares pour la même campagne en 2004, en raison d’une réduction des semis et du recul des superficies ensemencées. Par suite d’un retard de la récolte, qui a débuté fin avril, et d’une réduction des disponibilités en riz sur les marchés locaux, les cours ont considérablement augmenté. Le Ministère de l’agriculture estime que la situation redeviendra normale lorsque le plus gros de la récolte aura été rentré à la fin du mois de mai. La production de paddy de 2004 devrait être inférieure à 1,2 million de tonnes, ce qui représente le niveau moyen. La récolte de maïs de la première campagne de commercialisation de 2004/2005 (campagne principale) est sur le point de commencer et les perspectives sont en-dessous de la moyenne, les semis ayant été affectés par le temps sec qui a perduré, en particulier dans la principale région côtière productrice de Los Rios. La diminution de l’humidité des sols devrait avoir également un impact négatif sur le maïs d’été de la deuxième petite campagne, semé à partir de mai. Les besoins d’importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient considérablement augmenter par rapport aux 370 000 tonnes de l’année dernière et atteindre quelque 450 000 tonnes. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient augmenter et passer de 475 000 tonnes l’année précédente à près de 500 000 tonnes.

PARAGUAY (12 mai)

La récolte de maïs de 2004 est en cours et par suite des effets positifs d’un climat propice sur les rendements, une production supérieure à la moyenne d’environ 1 million de tonnes est prévue. Les semis de blé d’hiver de 2004 sont sur le point de commencer dans des conditions météorologiques normales.

PÉROU (12 mai)

Les semis de paddy ont été compromis par les pluies insuffisantes tombées dans les hautes terres du nord et la réduction des niveaux des réservoirs (environ 70 pour cent de leur contenance normale) dans les principales zones agricoles septentrionales de La Libertad, de Lambayeque et de Piura. Selon des sources non officielles, la production de paddy de 2004 atteindrait 1,8 million de tonnes, soit une réduction de près de 20 pour cent par rapport à la récolte record de l’année précédente. Bien que l’on s’attende à une reprise au cours de l’année du fait d’un accroissement des semis dans le département andin de San Martin, les besoins d’importations de riz pour la campagne de commercialisation de 2004 devraient augmenter considérablement et passer de 16 000 tonnes à 100 000 tonnes. L’essentiel des semis de maïs jaune est terminé. En raison des effets négatifs de la sécheresse, la production (maïs jaune et blanc) pour l’ensemble de l’année 2004 devrait atteindre environ 1,3 million de tonnes, ce qui représente une réduction importante par rapport à la récolte record de l’année précédente qui s’était établie à 1,5 million de tonnes. Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 1,4 million de tonnes pour le blé et à 800 000 tonnes pour le maïs (jaune principalement, destiné au secteur de l’élevage)

URUGUAY (12 mai)

La récolte de paddy de 2004, qui est une culture importante, est en cours et selon les estimations provisoires, la production devrait atteindre un niveau record de 1,3 million de tonnes. Ce résultat est dû à l’augmentation des superficies ensemencées par suite de la hausse des cours internationaux et des rendements exceptionnels obtenus du fait d’un climat propice (environ 6,9 kg/ha). Les semis de blé d’hiver et d’orge de 2004, devant être récoltés à la fin de l’année, vont commencer avec l’arrivée des premières pluies, lesquelles sont en retard. La superficie sous blé et sous orge devrait être supérieure de quelque 25 pour cent à celle de l’année précédente. La récolte de maïs d’été de 2004 est en cours et la production est estimée à 200 000 tonnes, ce qui représente un niveau élevé.

VENEZUELA (12 mai)

La saison des pluies vient de débuter et des pluies abondantes sont tombées dans les états occidentaux de Zulia et de Barinas. La récolte de paddy d’hiver est en cours dans les principaux états producteurs de Portuguesa et Guarico. La production de paddy de 2004 est provisoirement estimée à 750 000 tonnes, soit un volume supérieur à celui de l’année précédente et supérieur à la moyenne des cinq dernières années qui s’établit à 700 000 tonnes. Ce résultat est essentiellement imputable aux pluies insuffisantes tombées dans l’état de Portuguesa et aux niveaux d’eau peu élevés dans les réservoirs de Guarico. Par suite de cours intérieurs élevés, la superficie sous paddy d’été, qui doit être semé de mai à juillet, devrait augmenter. Bien que le maïs soit semé tout au long de l’année, l’essentiel des semis de maïs (principalement blanc) de 2004/2005 auront lieu en juin. Les semis de maïs devraient porter sur une superficie identique à celle de l’an dernier, à savoir 440 000 hectares. Les importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2004/2005 devraient enregistrer une légère hausse et atteindre, respectivement, 1,3 million de tonnes et 700 000 tonnes. Les importations de riz devraient se stabiliser à 100 000 tonnes.

EUROPE

UE (13 mai)

Au 1er mai 2004, 10 pays – Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, Slovaquie, Slovénie, République tchèque – sont devenus membres de l’UE, portant le nombre total de pays membres de l’Union à 25. La production céréalière des 25 pays de l’UE devrait considérablement augmenter par rapport à l’an dernier, 74 pour cent de cette augmentation étant imputable aux 15 pays de l’UE, tandis que le reste serait réparti entre les dix nouveaux pays membres. Selon les prévisions, la récolte totale de blé des 25 pays de l’UE se chiffrerait à 123,7 millions de tonnes, par rapport à une récolte totale de 107,4 millions de tonnes pour ces pays en 2003. La superficie ensemencée a atteint un niveau bien supérieur à la moyenne des cinq dernières années et les conditions météorologiques sont jusque-là favorables et meilleures que l’année précédente dans les pays d’Europe de l’Ouest et les pays d’Europe centrale. On prévoit également une hausse importante de la production de céréales secondaires dans l’UE, la production totale des 25 pays devant passer à 140,4 millions de tonnes, soit 12 pour cent de plus qu’en 2003.

ALBANIE (13 mai)

La production céréalière devrait être proche de la moyenne en 2004 après une période de croissance relativement bonne jusque-là pour l’année en cours. La production de blé devrait s’établir à environ 285 millions de tonnes et celle de maïs à 195 millions de tonnes. Du fait de ces niveaux de production, les besoins d’importations céréalières pour 2004/2005 devraient rester à peu près identiques à la moyenne des cinq dernières années, à savoir environ 370 000 tonnes.

BÉLARUS (10 mai)

Les derniers rapports officiels indiquent une superficie sous céréales de printemps de 1,4 million d’hectares environ. Les emblavures (céréales de printemps et d'hiver) sont estimées au total à 2,4 millions d’hectares, soit une superficie identique à celle de l’an dernier. Des conditions météorologiques généralement favorables associées à des disponibilités suffisantes de semences, de machines et autres intrants ont contribué au bon état des cultures. Si le climat reste propice pendant le reste du printemps et au début de l’été, la récolte céréalière totale pourrait atteindre, selon les estimations officielles, un niveau record de 5,8 millions de tonnes. Les mauvaises conditions météorologiques qui ont prévalu l’an dernier dans l’ensemble de la région ont entraîné une récolte de céréales au Bélarus plus basse que prévue, de 4,9 millions de tonnes. Les besoins d’importations céréalières, principalement de blé et de maïs, pour la campagne de commercialisation 2003/2004 sont estimés à 432 000 tonnes, tandis que les importations de seigle pour la même période sont estimées à 111 000 tonnes.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (12 mai)

Les derniers rapports indiquent que des conditions météorologiques favorables ont perduré dans l’ensemble du pays et l’état des cultures d’hiver et de printemps est satisfaisant. Les cultures de printemps représentent plus de 80 pour cent des cultures céréalières totales, et sont très vulnérables également au caractère changeant du climat et aux inondations d’été. Les inondations d’avril ont endommagé quelque 20 000 hectares de cultures dans les régions de Banja Luka, Prijedor, Mrkonjic-Grad et Doboj. Toutefois, certaines superficies endommagées ont été ré-ensemencées en cultures d’été. On estime que 300 000 personnes ont été touchées par les inondations. Si le climat est propice pendant l’été, la récolte céréalière totale sera, selon les prévisions, tout juste supérieure à un million de tonnes, soit un niveau identique à celui de la campagne de commercialisation 2003/2004 mais inférieur au bon niveau enregistré en 2002/2003, qui était d'environ 300 000 tonnes. Les besoins totaux d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimés à près de 400 000 tonnes, dont 60 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

BULGARIE (13 mai)

Les perspectives sont généralement favorables pour les cultures céréalières de 2004. L’état des cultures d’hiver (blé principalement) serait excellent et les rendements devraient enregistrer une nette reprise par rapport aux niveaux de l’année dernière réduits par la sécheresse, bien qu’une récente vague de sécheresse, en particulier dans la région productrice de blé du nord-est, puisse avoir réduit les possibilités antérieures. La production de blé est estimée à 2,8 millions de tonnes, soit près de 40 pour cent de plus que la mauvaise récolte de l’an dernier, mais un volume encore inférieur à la moyenne des cinq dernières années. La superficie sous orge devrait pratiquement doubler par rapport à l’an dernier et être supérieure à la moyenne des dernières années. Les semis de maïs de printemps ont également quelque peu augmenté et la production est estimée à 1,3 million de tonnes, soit une hausse de 8 pour cent par rapport à 2003.

CROATIE (12 mai)

Selon les derniers rapports officiels, l’état des cultures céréalières est bon par suite d’une amélioration des conditions météorologiques pendant l’hiver et au début du printemps. Des superficies identiques à celles de 2003/2004 ont été ensemencées sous céréales d’hiver cette année. Si le climat est favorable pendant l’été, la récolte céréalière totale atteindra, selon les prévisions, près de 3,1 millions de tonnes, ce qui représente une hausse d’environ 600 000 tonnes par rapport à la récolte de l’année dernière réduite par la sécheresse.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (11 mai)

La campagne des semis de céréales de printemps est terminée dans les principales régions productrices de céréales de la Fédération de Russie, tandis que dans certaines zones, les semis ont été retardés en raison d’un temps inhabituellement froid en avril. Les gelées d’avril auraient détruit plus d’un million d’hectares de céréales d’hiver, tandis que les rendements de cultures d’hiver moins robustes et de céréales de fin de printemps sont considérablement plus bas que prévus. Selon les premières estimations du gouvernement, la récolte céréalière totale serait d’environ 75 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2004/2005, soit une hausse de quelque 8,4 millions de tonnes par rapport à la récolte réduite de l’an dernier mais une baisse de plus de 11 millions de tonnes par rapport à la récolte de 2002/2003. Les exportations céréalières totales pendant la campagne de commercialisation en cours (2003/2004) sont estimées à près de 6,9 millions de tonnes. Les exportations de céréales pendant la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimées à environ 7,5 millions de tonnes.

Les opérations militaires et les troubles civils en Tchétchénie continuent de désorganiser les activités sociales et économiques. Le conflit a entraîné le déplacement de plus de 300 000 personnes, dont 100 000 vivent dans la république voisine d’Ingouchie. Au titre de l’opération d’urgence en cours qui porte sur 18 mois et a débuté en janvier 2004, le PAM distribuera 47 882 tonnes de nourriture à quelque 259 000 personnes très vulnérables en Tchétchénie et in Ingouchie pendant 18 mois.

L’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (13 mai)

La production et la qualité de céréales en 2004 devraient une nouvelle fois être limitées, les exploitants ne disposant pas de fonds suffisants pour les intrants et les activités agricoles. Malgré des conditions météorologiques généralement favorables, la faiblesse de la qualité des semences utilisées et la protection limitée des cultures font que la production céréalière restera probablement proche de celle de l’an dernier, qui, avec près de 470 000 tonnes, avait été relativement peu élevée. Le pays importe normalement des céréales, principalement du blé et du maïs, pour satisfaire les besoins de consommation annuels et, compte tenu des prévisions de production pour 2004, les importations céréalières de 2004/2005 devraient se chiffrer à approximativement 140 000 tonnes.

MOLDOVA (11 mai)

Les céréales de printemps ont été mises en terre sur 663 000 hectares, ce qui représente une superficie très supérieure aux emblavures des deux dernières années. Après la perte dévastatrice des cultures d’hiver l’an dernier, de nombreux exploitants agricoles sont passés aux cultures de printemps. Les emblavures totales (hiver et printemps) sont cette année toutefois inférieures de près de 44 000 hectares aux emblavures de la campagne de commercialisation 2002/2003. En Moldova, les cultures dépendent des précipitations et des températures à la fin du printemps et en été, causes des pertes de récoltes de l’an dernier. Si le climat reste propice, la récolte céréalière totale pourrait atteindre, selon les prévisions provisoires, près de 2,3 millions de tonnes, soit le double de l’an dernier mais une baisse de 300 000 tonnes par rapport à la moyenne.

ROUMANIE (13 mai)

La production céréalière devrait enregistrer une nette reprise en Roumanie après la sécheresse qui a frappé les récoltes de l’an dernier. Selon les prévisions, la production de blé de 2004 devrait plus que doubler pour atteindre 5,4 millions de tonnes. Toutefois, cette dernière prévision est quelque peu inférieure aux prévisions antérieures, un temps sec s’étant de nouveau installé dans certaines grandes zones productrices ces dernières semaines. La production de maïs devrait également augmenter pour passer à près de 10 millions de tonnes, par rapport aux 9,3 millions de tonnes de 2003, mais cela dépendra beaucoup du climat des quelques semaines à venir.

SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO (12 mai)

L’état des céréales d’hiver et des cultures de printemps qui viennent d’être mises en terre est bon par suite de conditions météorologiques favorables en hiver et au début du printemps. Les superficies sous céréales, blé et orge essentiellement, couvrent une superficie légèrement supérieure à celle de l’année dernière, tandis que le gouvernement cherche à accroître les superficies sous maïs et autres cultures industrielles d’été. Selon les estimations officielles, la récolte céréalière totale se chiffrera à près de 7,5 millions de tonnes, ce qui représente une augmentation de quelque 2 millions de tonnes par rapport à la récolte réduite de l’an dernier, mais un volume inférieur à la bonne récolte de 8,9 millions de tonnes environ engrangée en 2001. Les prévisions sont prudentes et beaucoup dépend des conditions météorologiques de cet été. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimés à 323 000 tonnes, tandis que les exportations devraient se chiffrer à 160 000 tonnes, blé et maïs essentiellement.

UKRAINE (11 mai)

Les semis de céréales de printemps, blé et orge essentiellement, sont pratiquement terminés, des retards ayant été enregistrés après un printemps inhabituellement froid. Des gelées tardives au mois d’avril ont endommagé plus d’un million d’hectares de céréales d’hiver, tandis une humidité des sols insuffisante au début du printemps dans le sud de l’Ukraine pourrait avoir un impact important sur les rendements. Le gouvernement a l’intention de mettre en culture des superficies aussi importantes que les superficies sous maïs de l’été dernier. La récolte céréalière totale est estimée cette année en légère hausse, avec 33 millions de tonnes, soit plus de 13,3 millions de tonnes de plus que la récolte médiocre de l’an dernier, mais environ 5,3 millions de tonnes de moins que la récolte record de la campagne de commercialisation 2001/2002. Cette prévision provisoire pour l’année en cours, très vulnérable au climat, porte sur quelque 15,6 millions de tonnes de blé, 8,4 millions de tonnes d’orge et 6,2 millions de tonnes de maïs.

Pendant la campagne de commercialisation 2003/2004, l’Ukraine est devenu, pour la première fois depuis dix ans, un importateur net de céréales, les importations se chiffrant au total à quelque 3,7 millions de tonnes par suite des pertes de récoltes de l’an dernier. Les exportations céréalières totales sont estimées provisoirement à 7,5 millions de tonnes environ pour la campagne de commercialisation 2004/2005.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (13 mai)

L’enquête menée fin mars par Statistique Canada sur les intentions de semis pour 2004/2005 indiquait que les exploitants agricoles canadiens prévoient de convertir certaines terres consacrées au blé et aux céréales secondaires à des cultures non céréalières et que la superficie totale sous céréales diminuera cette année. Une augmentation des superficies sous maïs dans l’est du Canada pourrait être la seule exception. Toutefois, compte tenu de l’enquête, et en supposant que les rendements soient conformes à la tendance dans toutes les régions, mises à part l'Alberta et le Saskatchewan, où les précipitations sont inférieures à la normale et les réserves d’humidité des sous-sols restent basses, la production de blé devrait augmenter néanmoins légèrement en 2004, selon les prévisions d’Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAFC), en raison d’une hausse des rendements prévus du blé dur qui représente normalement près de 20 pour cent de la récolte totale. La production de céréales secondaires devrait enregistrer une légère baisse, de l'ordre de 1 pour cent, pour s’établir à approximativement 26,4 millions de tonnes.

Au 10 mai, on faisait état de bons progrès dans les semis dans les trois grandes provinces productrices de la prairie. Dans l’ensemble, les semis étaient, selon les estimations, terminés à hauteur de 26 pour cent, soit légèrement plus que le pourcentage habituel à cette date, à savoir 20 pour cent. Les précipitations, que ce soit sous forme de chutes de neige ou de pluies, pendant la semaine du 10 mai ont fourni une humidité qui a été bienvenue dans les régions agricoles occidentales de l’Alberta.

ÉTATS-UNIS (13 mai)

Le dernier rapport Crop Production publié par le Département de l’agriculture (USDA) début mai prévoit pour 2004 une production de blé de 56,6 millions de tonnes, soit une baisse de 11 pour cent par rapport à la récolte de l’an dernier mais un volume à peu près identique à la moyenne des cinq dernières années. Outre une diminution de 3 pour cent de la superficie sous blé d’hiver, l’état des cultures pendant la campagne en cours n’a cessé de rester inférieur à l’état des cultures pendant la campagne précédente du fait d’un temps sec persistant dans certaines parties des Plaines méridionales. Au 9 mai, la part des cultures de blé d’hiver jugées bonnes à excellentes était de 45 pour cent, soit 7 pour cent de moins qu’une année auparavant. En ce qui concerne le blé de printemps, dont les semis sont toujours en cours dans certaines parties, le rapport Prospective Plantings publié par l’USDA à la fin du mois de mars indiquait une diminution des superficies sous blé de printemps et blé dur, de 4 pour cent et de 5 pour cent, respectivement. Les semis auraient été terminés à hauteur de 84 pour cent au 9 mai, soit une progression de 17 pour cent par rapport à l’année précédente et de 26 pour cent par rapport à la moyenne à la même date.

Des températures supérieures à la normale et un temps sec dans l’ensemble des états producteurs (Corn Belt) début avril ont encouragé à accélérer les semis de céréales secondaires d’été. Au 9 mai, 84 pour cent des superficies sous maïs prévues avaient été ensemencées, soit 22 pour cent de plus qu’une année auparavant et 21 pour cent de plus que la moyenne à la même date. Les conditions de semis des cultures d’été généralement satisfaisantes ont entraîné une augmentation importante des prévisions de production dans le rapport Crop Production publié par l’USDA en mai. La production de maïs de 2004 est désormais estimée à 264,8 millions de tonnes, soit 3 pour cent de plus que la récolte de l’année précédente et près de 9 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années.

OCÉANIE

AUSTRALIE (12 mai)

Après un démarrage satisfaisant de la campagne de semis d’hiver au début de l’année, le retour d’un temps plus sec fin avril et début mai, en particulier dans les régions de l’est, a fait retomber les espoirs d’une récolte exceptionnelle cette année. Bien qu’il soit trop tôt pour estimer la superficie totale ensemencée, les semis pouvant se poursuivre de mai à juin, les derniers rapports indiquent que la récolte de blé ne pourra vraisemblablement pas dépasser les prévisions de mars de l’Australian Bureau of Agricultural and Resource Economics (ABARE), qui l’avait établie à 21,9 millions de tonnes. La production de blé de 2003 avait atteint un niveau record de 25 millions de tonnes. Selon les prévisions de l’ABARE, la récolte d’orge de 2004 devrait également atteindre près de 8 millions de tonnes, soit une baisse par rapport aux 8,5 millions de tonnes engrangés en 2003 mais un volume bien supérieur à la récolte de 2002 touchée par la sécheresse. La récolte céréalière totale de 2004 est estimée à 34,8 millions de tonnes, soit 9 pour cent de moins qu’en 2003.


Page précédenteTable des matièresPage suivante