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DONNEES PHYSIQUES ET POPULATION
Le Cameroun couvre une étendue de 475 440 km² entre le lac Tchad au nord et l'océan Atlantique au sud. La superficie cultivée en cultures annuelles recensée en 1984 était de 1,2 million d'hectares, soit 2,6% de la superficie totale.
La population totale en 1994 était estimée à 12,8 millions d'habitants à 53% rurale. La densité moyenne de la population est de 27 hab./km², mais varie entre 1 hab./km², vers le sud-est du pays à plus de 200 hab./km², en pays Bamiléké et dans l'Extrême-Nord.
Le secteur agricole emploie plus de 75% de la population active, contribue à la formation du PIB à concurrence de 25%, représente 40% des exportations totales et génère environ 45% des recettes en devises.
TABLEAU 1
Caractéristiques du pays et population
Superficie du pays | 1994 | 47 544 000 ha |
Superficie cultivable | - ha | |
Superficie cultivée | 1984 | 1 200 000 ha |
Population totale | 1994 | 12 871 000 hab. |
Densité de population | 1994 | 27 hab./km², |
Population rurale | 1990 | 53 % |
Accès à l'eau potable | ||
Population urbaine | 1990 | 42 % |
Population rurale | 1990 | 45 % |
Climat et ressources en eau
Du fait de sa situation géographique, le Cameroun offre une grande variété de climats. On distingue généralement trois grandes zones écologiques:
TABLEAU 2
Bilan hydrique
Ressources en eau: | |||
Précipitations moyennes | 1 595 | mm/an | |
758 | km³/an | ||
Ressources en eau renouvelables internes - totales | 268 | km³/an | |
Ressources en eau renouvelables internes - par habitant | 1994 | 20 822 | m³/an |
Ressources en eau renouvelables globales | 268 | km³/an | |
Indice de dépendance | 0 | % | |
Capacité totale des barrages | - | km³ | |
Eau dèsalinisée | - | 10 6 m³/an | |
Prélèvements en eau: | |||
- Agriculture | 1987 | 140 | 10 6 m³/an |
- Collectivités | 1987 | 184 | 10 6 m³/an |
- Industrie | 1987 | 76 | 10 6 m³/an |
Total | 400 | 10 6 m³/an | |
par habitant | 1987 | 31 | m³/an |
en % des ressources renouvelables internes | 0,15 % | ||
Autres prélèvements | - | 10 6 m³/an | |
Eaux usées: | |||
Production | - | 10 6 m³/an | |
Traitement | - | 10 6 m³/an | |
Réutilisation des eaux usées traitées | - | 10 6 m³/an |
TABLEAU 3
Irrigation et drainage
Potentiel d'irrigation | 1985 | 240 000 | ha |
Irrigation: | |||
1. Irrigation, maîtrise totale/partielle: superficie équipée | 1987 | 20 970 | ha |
- irrigation de surface | - | ha | |
- irrigation par aspersion | - | ha | |
- micro-irrigation | - | ha | |
Partie irriguée à partir des eaux souterraines | - | % | |
Partie irriguée à partir des eaux de surface | - | % | |
Partie de la superficie équipée réellement irriguée | - | % | |
2. Superficie irriguée par épandage de crues | - | ha | |
3. Marais et bas-fonds équipés | - | ha | |
4. Autres marais et bas-fonds cultivés | - | ha | |
5. Superficie en cultures de décrue | - | ha | |
Superficie totale avec contrôle de l'eau (1 + 2 + 3 + 4 + 5) | 1987 | 20 970 | ha |
- En pourcentage de la superficie cultivée | 1987 | 1,7 | % |
- Augmentation sur les 10 dernières années | - | % | |
- Partie irriguée par pompage | - | % | |
Gestion des périmètres en maîtrise totale/partielle: | Critère | ||
Grands périmètres | > - ha | - | ha |
Périmètres moyens | - | ha | |
Petits périmètres | < - ha | - | ha |
Nombre total de ménages | - | ||
Cultures irriguées: | |||
Production totale de céréales irriguées | - | t | |
en % de la production totale de céréales | - | % | |
Cultures irriguées | - | ha | |
- riz | - | ha | |
- maraîchage | - | ha | |
- bananeraies | - | ha | |
Drainage - Environnement: | |||
Superficie drainée | - | ha | |
en % de la superficie cultivée | - | % | |
Superficie protégée contre les inondations | - | ha | |
Superficie salinisée par l'irrigation | - | ha |
Le système hydrographique peut être divisé en quatre sous-systèmes:
Les principaux fleuves sont la Sanaga, mais aussi le Nyong, le Ntem, le Mungo et le Wouri.
Les ressources en eau renouvelables n'ont pas fait l'objet d'une évaluation détaillée. Elles sont estimées à environ 268 km³/an
Les prélèvements totaux étaient estimés à0,7 km³ en 1987 (figure 1).
DEVELOPPEMENT DE L'IRRIGATION
Le potentiel pour l'irrigation est évalué à 240 000 ha.
La superficie avec contrôle de l'eau était évaluée à 20 970 ha en 1987, ce qui correspond à la superficie équipée en maîtrise totale/partielle. Plusieurs composantes entrent en compte dans ce total:
FIGURE 1: Prélèvements en eau (total: 0,7 km³ en 1987)
ENVIRONNEMENT INSTITUTIONNEL
L'exploitation des eaux souterraines est confiée à la Direction nationale du génie rural et de l'hydraulique villageoise pour le secteur rural, et à la Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC) pour le secteur urbain.
Le Ministère des mines, de l'eau et de l'énergie est chargé de veiller à la prospection et à l'exploitation rationnelle des ressources naturelles en minerais, en eau et en énergie. Il est donc chargé de la recherche et de l'exploitation des eaux, et de la conception et de l'exécution de la politique d'assainissement.
Le Ministère de l'agriculture est officiellement responsable de l'élaboration et de la réalisation des programmes gouvernementaux relatifs à l'agriculture. Il est aussi responsable de l'animation rurale, du développement communautaire et du génie rural.
La SEMRY est le principal organisme para-étatique responsable de l'irrigation.
EVOLUTION DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAU
Le développement de l'irrigation apparait comme une priorité dans le secteur agricole pour les provinces du Nord et de l'Extrême-Nord où la faible pluviométrie et les sécheresses constituent une contrainte majeure à la mise en valeur agricole. L'importance du sorgho de décrue (dont les surfaces ne sont malheureusement pas recensées) témoigne de la recherche paysanne d'un contrôle de l'eau pour permettre de mener à la récolte les différentes cultures.
Par ailleurs, l'irrigation constitue une possibilité intéressante de doubler (dans le temps) les superficies cultivées dans les zones à forte concentration humaine, comme dans les provinces de l'Extrême-Nord ou en pays Bamiléké, ou de permettre l'installation dans des zones moins peuplées de paysans venant de zones à très forte densité.
La SEMRY, qui s'est développée dans les années 70 avec pour principal objectif la création d'une filière nationale de production de riz, et l'équipement prévu dans les années 80 de 5 000 ha pour l'irrigation en aval du barrage de Lagdo dans la province du Nord en sont de bons exemples.
PRINCIPALES SOURCES D'INFORMATION
Banque mondiale. 1989. Cameroon. Agricultural sector report. Report 7486-CAM [2 vols.]. Washington DC.
FAO. 1990. Cameroun. Mission d'identification générale de projets agricoles. FAO/DDC rapport 103/90 AF-CMR 29. Rome.
Jeune Afrique. 1980. United Republic of Cameroon: Atlas.