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ANNEXE III

INTERVENTION DE MONSIEUR ARI TOUBO IBRAHIM, REPRÉSENTANT DE LA FAO AU BURKINA FASO, À LA CÉRÉMONIE D'OUVERTURE

de l'Atelier national sur la définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural au Burkina Faso

 

Salle De La Maison Du Peuple
Lundi 24 Juillet 2000

Excellence Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Présidents d'Institutions,
Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement,
Mesdames et Messieurs les Chefs de mission diplomatique,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales et interafricaines,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs les Participants,

La cérémonie d'ouverture de l'Atelier sur la définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural au Burkina Faso, m'offre l'agréable occasion et l'insigne honneur de prendre la parole au nom de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), que j'ai l'honneur de représenter au Burkina Faso, partenaire technique et financier à la réalisation du projet TCP/BKF/8823, pour situer le cadre de ce partenariat et celui de l'Atelier qui nous réunit aujourd'hui.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs les Participants,

L'économie du Burkina Faso repose sur le secteur du développement rural qui emploie plus de 86% de la population active, participe pour plus de 30% au Produit intérieur brut, et fournit 80% des recettes d'exportation. Ce secteur demeurera encore l'une des principales sources de la croissance de l'économie du pays, mais également une des principales sources directes de revenus pour une grande majorité de la population burkinabé.

Convaincu de l'importance de ce secteur, aussi bien dans la croissance de l'économie du pays que dans la stratégie de lutte contre la pauvreté, le Gouvernement a lancé en 1997, soit immédiatement après le Sommet mondial de l'alimentation tenu en novembre 1996 à Rome et qui s'est engagé, faut-il le rappeler, à réduire de moitié le problème de la faim d'ici 2015, une réflexion approfondie pour la formulation d'une stratégie de croissance durable des secteurs de l'agriculture et de l'élevage, qui a abouti à l'adoption de deux documents fondamentaux, le Document d'orientation stratégique (DOS) et le Plan stratégique opérationnel (PSO). Cette vision prospective du développement rural à l'horizon 2010, est en train de se concrétiser à travers l'élaboration et la mise en œuvre de plusieurs plans d'actions et d'une approche de développement rural décentralisé, en parfaite cohérence avec le nouveau Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté.

Pour permettre à l'ensemble des acteurs et partenaires du secteur agricole de mieux s'organiser pour apporter leur contribution à la mise en œuvre de cette stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté, dans un contexte marqué par une décentralisation de plus en plus accrue des services techniques et administratifs au niveau local, par un désengagement de l'Etat des secteurs productifs, par un processus de privatisation et par un pluralisme de la presse écrite et audiovisuelle, il s'est avéré indispensable, de définir une Politique nationale de communication pour le développement rural, axe fondamental pour créer une véritable dynamique d'échange, de concertation et de dialogue sur tous les sujets et tous les domaines du développement.

La FAO, la plus grande Institution spécialisée du Système des Nations Unies, chef de file dans le domaine de l'agriculture, de l'élevage, des forêts, des pêches et du développement rural qui, aux côtés des gouvernements, lutte contre la faim et la pauvreté en œuvrant en faveur du développement agricole, de l'amélioration nutritionnelle et de la sécurité alimentaire, la FAO, dis-je, ne pouvait que s'associer tant par vocation que par son mandat à cet important exercice.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs les Participants,

Le Burkina Faso possède de sérieuses références et expériences dans le domaine de la communication, notamment de la communication de proximité, au profit des populations rurales. En effet, sous l'impulsion de la FAO et de l'UNESCO, le Burkina Faso a été l'un des premiers pays en Afrique sahélienne à se doter en 1969, d'un service de radio rurale alors qu'il avait déjà amorcé la décentralisation de la radio en créant en 1962 la radiodiffusion de Bobo-Dioulasso. La dynamique de la décentralisation des médias s'est depuis lors poursuivie.

Le Burkina Faso a été aussi l'un des premiers pays africains en 1963, à avoir utilisé la télévision comme moyen de diffusion des images. La création de centres de diffusion télévisuelle et de radio régionale dans un certain nombre de provinces à partir de 1980 confirme, si besoin en était encore, la volonté d'une décentralisation des moyens et outils de communication au profit des communautés rurales. Cependant, la couverture radiophonique comme télévisuelle du pays, pour atteindre toutes les zones rurales, reste un problème à résoudre.

Dans le domaine de la presse écrite, le Gouvernement a encouragé et soutenu l'éclosion de la presse rurale en langues nationales qui, aujourd'hui est une réalité vivante. Par ailleurs, c'est ici le lieu de saluer le dynamisme et les efforts du secteur privé burkinabé qui, avec l'avènement de l'Etat de droit, l'adoption du Code de l'information et la libéralisation des ondes, a contribué au développement et à la mise en place progressive des divers outils et moyens de communication à travers le pays.

Cependant, le constat a été fait que la situation actuelle de la communication au Burkina Faso connaît un certain nombre de faiblesses, parmi lesquelles on peut citer:

C'est dans ce contexte que le Gouvernement a sollicité, en 1998, l'assistance de la FAO au titre de son Programme de coopération technique, pour l'aider à faire l'état des lieux des outils de communication, à formuler une politique nationale de communication pour le développement rural et à élaborer un plan d'action pour sa mise en œuvre.

Excellence Monsieur le Premier Ministre,
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs les Participants,

Pour la mise en œuvre du projet TCP/BKF/8823 «Définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural au Burkina Faso», la méthodologie adoptée a suivi plusieurs étapes qui sont:

Les résultats de ces différentes activités sont consignés dans les documents soumis à l'examen de cet Atelier et qui se composent de la synthèse des études thématiques sectorielles, de la synthèse des rencontres régionales et d'un avant-projet de Politique nationale de communication pour le développement rural au Burkina Faso. Nous nous réjouissons donc d'être parvenus aujourd'hui à cette large concertation que constitue cet Atelier, étape charnière du processus de définition d'une politique nationale de communication pour le développement rural.

En effet, cet Atelier sera un cadre privilégié pour examiner le travail réalisé, échanger sur le contenu final à donner à la Politique nationale de communication pour le développement rural au Burkina Faso et au plan d'action visant sa mise en œuvre, et convenir aussi bien de la suite des travaux que de la mobilisation des moyens nécessaires et des modalités de leur mise en œuvre.

Les documents soumis à l'examen de cet Atelier sont le fruit du travail d'une équipe multidisciplinaire d'experts nationaux sous la coordination nationale de Monsieur le Secrétaire général et la supervision technique du Service de la vulgarisation, de l'éducation et de la communication au Siège de la FAO à Rome.

La supervision générale de Monsieur le Ministre de la Communication n'a jamais fait défaut.
Je voudrais aujourd'hui saluer le dévouement de cette équipe à la cause de la communication et sa bonne compréhension ayant permis de conduire l'exercice à ce stade. Je fonde l'espoir que ses membres y ont trouvé également une satisfaction professionnelle à travers l'approche pédagogique et didactique de la méthodologie suivie.

Je voudrais réitérer ici au nom de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), en celui de son Directeur Général, Monsieur Jacques DIOUF, nos hommages déférents au Gouvernement du Burkina Faso pour sa constante sollicitude à l'endroit de notre institution, illustrée aujourd'hui encore par le Haut patronage de Son Excellence, Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement à cette activité.

En fondant l'espoir que l'assistance de la FAO aura réellement contribué à la définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural impliquant et mobilisant tous les acteurs pour la réalisation des objectifs de croissance durable, de lutte contre la pauvreté et pour la sécurité alimentaire, je souhaite plein succès aux travaux de l'atelier sur la définition d'une Politique nationale de communication pour le développement rural au Burkina Faso.

Je vous remercie de votre aimable attention.

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