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ZAMBIE

Introduction

La Zambie est un grand pays de l'Afrique australe (plus de 752 000 km2) n'ayant pas accès à la mer et dont es coûts de transport sont élevés du fait de l’éloignement des ports maritimes des centres de production agricole. De ce fait, la concurrence de l'Afrique du sud est forte notamment pour les fruits en vrac car cette dernière a des meilleures liaisons maritimes et aériennes avec les marchés des pays lointains.

La production biologique en Zambie s’est développée pendant la seconde moitié des années 90 en raison d’une demande croissante en produits biologiques de la part des supermarchés du Royaume-Uni. Deux producteurs commerciaux de légumes travaillent de manière biologique et couvrent la plus grande partie des exportations. De plus, il y a deux groupes de petits agriculteurs qui produisent des denrées non périssables comme le miel, les champignons séchés et les fruits séchés.

1. La production biologique actuelle dans le pays

1.1 La certification

Dans les débuts de l'agriculture biologique, la Soil Association du Royaume-Uni a appuyé la création d'une association en Zambie. Le Conseiller technique actuel de l'Association de Producteurs et de Transformateurs Biologiques de Zambie (Organic Producer and Processor Association of Zambia, ou OPPAZ) a étroitement collaboré avec Ecocert au Malawi.

En 2000, Ecocert a effectué deux tournées d'inspection en Zambie et 2 500 hectares ont été certifiés pour la production biologique tant en grandes exploitations commerciales qu’en petites exploitations, ainsi que 8 000 hectares de forêts et de savane pour la récolte sauvage de champignons et de zones apicoles. Il y a au total 23 opérateurs biologiques dont 21 sont des exploitations (y compris trois grandes exploitations commerciales) et deux des groupes de petits producteurs.

Les principales cultures certifiées incluent plusieurs sortes de légumes frais d'exportation comme le mini maïs, les mini carottes, les haricots fins et les piments. En outre, des champignons, du café, des arachides, du soja, du sésame, de la canne à sucre, du carthame, des herbes aromatiques (pour les feuilles séchées et les huiles essentielles) comme la mélisse, le jasmin, l'Echinacea, l'aneth, le romarin, le nard indien, la citronnelle et le miel sont cultivés de manière biologique.

La Soil Association a inspecté et certifié 743 hectares dont une partie est cultivée, y compris une exploitation commerciale et un groupe d'apiculteurs comprenant 2 900 membres. Les cultures d'exportation certifiées incluent les pois sugar snap, les pois mange-tout, les pois à coque, les haricots nains, les haricots fins, les haricots à rame, le mini maïs, le maïs, les courgettes, les petits moules, les carottes, les piments, les asperges, les oignons à salade, le miel et d'autres produits apicoles. Une exploitation commerciale a les certificats à la fois d'Ecocert et de la Soil Association si bien que le produit peut être écoulé sur plusieurs marchés.

1.2 Description des principaux producteurs

1.2.1 Forest Fruits-Zambia

Forest Fruits a été créé à l'origine pour moudre le maïs destiné à la consommation locale à partir de maïs produit localement, et s'est diversifié en 1994 en commercialisant des champignons sauvages (le Cantharellus cibarius et l'Amanita caesarea).

En 1997 ils ont commencé une production sur toute l'année de 70 hectares d'ananas par 20 petits exploitants spécialisés dans la transformation et le séchage et dans l'achat et la vente de produits apicoles (miel et cire) pour le marché national.

En 1998 la société a reçu une aide financière de Zambili d’Afrique pour obtenir la certification biologique des produits apicoles d'exportation. Les produits apicoles biologiques sont actuellement achetés à plus de 1 000 producteurs de miel certifiés répertoriés et atteignent des prix de 40 pour cent supérieurs aux prix conventionnels.

Un organisme connu sous le nom de Forest Fruits-Zambia travaille avec de petits agriculteurs. Ces agriculteurs reçoivent une assistance de Forest Fruits mais sont libres d’écouler leur production à tout acheteur de leur choix. Les représentants de village organisent chacun un groupe d'agriculteurs, supervisent les cultivateurs et procèdent à des contrôles qualité. Leurs salaires sont payés par Forest Fruits.

1.2.2 Agriflora Ltd.

Agriflora Ltd. est le principal cultivateur commercial de roses de Zambie avec plus de 50 millions de tiges de roses de qualité d'exportation pour le marché mondial. En 1994, cette compagnie a commencé l'exportation de légumes conventionnels «valeur forte/volume réduit» cultivés sur des exploitations de la société et par des cultivateurs sous contrat, répartis sur les trois zones géographiques de Zambie afin d'assurer une livraison de produits frais de qualité toute l'année.

En 1998 Agriflora a commencé la production biologique en réponse aux demandes des supermarchés du Royaume-Uni. A présent les légumes biologiques sont produits sur 200 hectares de l'exploitation de la société, une petite portion étant produite sur un terrain de 40 hectares proche de l'Institut de Formation de Kasisi. Les stagiaires sont employés pour cultiver les légumes.

Depuis 1999, Agriflora est certifiée par la Soil Association (Royaume-Uni) et Ecocert International (Allemagne). Un total de 1 880 hectares a été inspecté, dont 1 660 hectares ont été certifiés biologiques.

Produits et Primes

Agriflora a une production de légumes biologiques frais de 500 tonnes avec une valeur totale de 2,5 millions de dollars.

100 T Mange tout

C+F UK valeur de

500 000 dollars

15 T Haricots fins

C+F UK valeur de

650 000 dollars

100 T Mini maïs

C+F UK valeur de

600 000 dollars

50 T Sugar Snaps

C+F UK valeur de

250 000 dollars

100 T Haricots à rame

C+F UK valeur de

500 000 dollars


Les cultures biologiques sont plus saisonnières que les cultures conventionnelles et donc difficiles à cultiver toute l'année. Les supermarchés du Royaume-Uni payent une prime d’au moins 30 pour cent au-dessus des prix conventionnels et cela est absolument nécessaire pour couvrir les rendements plus faibles et les rebuts supplémentaires.

Contraintes

Les sols utilisés par Agriflora ont une structure fragile et sont acides. La fertilisation et la gestion du pH doivent donc être améliorées.

Les cultivateurs doivent approfondir leurs connaissances des maladies et des insectes ainsi que des méthodes de gestion en systèmes de production biologique.

La production biologique ne supporte que deux cultures par an, contre trois en production conventionnelle. Dans la culture biologique, la troisième période de culture est utilisée pour cultiver une culture à engrais vert. Selon les estimations de cette société, la production est inférieure de 30 pour cent à la production légumière conventionnelle.

Agriflora cherche actuellement à écouler des énormes quantités de légumes biologiques refusées qui sont en fait encore bons pour la consommation mais doivent être transformés.

1.2.3 York Farm

York Farm a commencé à exporter des légumes conventionnels «valeur forte/volume réduit» vers les supermarchés du Royaume-Uni en 1989. Dix ans plus tard ils commençaient avec un lopin biologique expérimental de 10 hectares, l’approche étant d'accéder au marché de «niche» biologique afin de s'assurer une position favorable dans les années à venir. L'OPPAZ a aidé York Farm dans la mise en place de ses lopins expérimentaux et l'aide aujourd'hui pour la production commerciale et les contacts commerciaux.

Certification, production et primes

En mars 2001 Ecocert a certifié le lopin expérimental. Deux cents hectares supplémentaires seront en conversion pour une certification en juin 2002. Les premières cultures biologiques sont le mini maïs, les haricots fins et les carottes. Le champ est constitué de 28 lits (1,6 mètres chacun) et de 3 lits de cultures barrières comme le fenouil, le coriandre, l'ail, la tephrosia, l'echinacea, le basilic, les soucis (calendula officinalis). Ils se sont engagés dans la fabrication de compost à grande échelle. York Farm cultivera les trois légumes pendant les 52 semaines de l'année. Par souci de réalisme, les primes ne sont pas prises en considération, mais il semble que le détaillant qui achète ces produits fait une majoration de prix de 30 pour cent par rapport aux produits conventionnels et seulement 10 pour cent par rapport aux produits biologiques, ceci afin de maintenir un prix acceptable pour le consommateur.

Main-d'œuvre

Actuellement, davantage de main-d'œuvre est utilisée dans les champs biologiques, en particulier pour le désherbage et la préparation du compost. York Farm emploie des hommes et des femmes qui reçoivent le même salaire pour le même type de travail. Les femmes travaillent principalement à la production légumière alors les hommes effectuent les tâches demandant plus de force. Environ 66 pour cent de la main-d'œuvre est féminine.

La main-d'œuvre manuelle est nombreuse et encore relativement peu chère (le salaire journalier est de un dollar). Les employés reçoivent une formation pour ce travail.

Commercialisation

York Farm ne s'intéresse pas au marché biologique local, seuls les rebuts des cultures biologiques sont vendus comme conventionnels sur le marché local. Les premières cultures biologiques seront donc toutes écoulées auprès de Tescos au Royaume-Uni. Bien qu'ils se tournent vers d'autres marchés européens, ils n'ont pas encore une production suffisante permettant un approvisionnement régulier.

Evolution

Actuellement seule une irrigation en surface existe. Le premier investissement dans la production biologique sera une «irrigation par ruissellement» en utilisant des paillis en plastique. Un investissement dans des équipements de compostage, dont le coût est d’environ 20 000 dollars, est actuellement recherché. On estime que les ventes biologiques devraient quadrupler d'ici à 2004.

2. Les institutions actives dans la filière biologique aux niveaux national et local

2.1 Les associations d'agriculteurs

M. Ian Landless a découvert l'agriculture biologique au Royaume-Uni pendant ses études à la fin des années 80. Plein d'enthousiasme pour ce type d'agriculture, il est retourné en Zambie en 1989 et s'est lancé dans la production biologique sur 5 hectares. Il a cultivé du maïs et différents types de plantes légumineuses. Il a créé une association biologique avec l'assistance de l'Union Nationale des Agriculteurs de Zambie (Zambia National Farmers Union ou ZNFU), qui a équipé l'association biologique à ses débuts. L'Association Biologique d'origine est devenue l'Association de Préservation de l'Environnement de Zambie (Environmental Conservation Association of Zambia, ou ECAZ) en 1990.

Au début des années 90, l'ECAZ a reçu le soutien de la Soil Association britannique. Plus récemment, un soutien a été apporté par plusieurs donateurs (voir les agences étrangères et internationales). L'OPPAZ a également été établie sous la ZNFU en 1999 et enregistrée en septembre 2000. Aujourd'hui l'organisme compte 26 membres et 9 groupes de petits producteurs (source OPPAZ).

Dans le cadre de l'OPPAZ, Mme Susie Burgess a créé un Service de Conseil Biologique avec un financement de l'USAID (pour plus de détails voir USAID). Son travail consiste principalement à fournir des conseils techniques et à faire prendre conscience des mérites de la production biologique. Grâce à ses efforts, il y a eu un fort accroissement de de l'intérêt porté au secteur biologique et une augmentation du nombre des terres certifiées en 2000.

2.2 Les agences gouvernementales

Le Ministère de l'Agriculture, de l'Alimentation et des Pêches (MAFF) met actuellement au point des politiques concernant la production agricole biologique. Ce programme devrait être prêt en juin 2001 mais aucune législation n'est prévue.

Le Forum de Consultation agricole qui regroupe le gouvernement, des ONG, le secteur privé et des donateurs a exprimé son engagement dans le développement de l'agriculture biologique en Zambie, lors de la réunion annuelle de décembre 2000, tout comme le Ministre de l'Agriculture.

2.3 Les agences étrangères et internationales

Les organismes internationaux qui soutiennent le mouvement biologique sont: l'USAID, le CCI, le SIDA, le NORAD, le PSDP (Programme de Développement du Secteur Privé, ou Private Sector Development Programme) qui reçoit ses fonds du CDE (Centre de Développement de l’Entreprise) de l’Accord ACP-UE, l'Ambassade des Pays-Bas et la GTZ.

Les organisations non gouvernementales de Zambie qui soutiennent le mouvement biologique sont: la CLUSA (Corporate League of the United State, sponsorisé par l'USAID), Zambili d’Afrique (fondée par Traidcraft United Kingdom), la CFU (Conservation Farming Unit, qui est sous l'égide du ZNFU), le LMCF (Land Management and Conservation Farming, autrefois SCAFE, fondé par le SIDA) et l'EEOA (Economic Expansion in Outlying Areas).

L'OPPAZ a continué de développer des relations de travail avec le Kasisi Agricultural Training Trust, Harvest Help, Oxfam et le CINDI (Children in Distress, basé dans la région du Copperbelt de Zambie). La délégation de Zambie a participé à la foire Bio Fach sur un stand commun avec d'autres pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique), tous sponsorisés par le CDE.

Zambili d’Afrique

Les services de Zambili sont le développement de produits de type conventionnel et biologique, l’assistance technique pour l'exportation et l’accès au marché. Ils travaillent principalement avec des produits artisanaux et agricoles comme les huiles essentielles, les noix de cajou, les arachides, les herbes aromatiques et les épices. Ils ont prêté assistance à de petits producteurs d'huiles essentielles en les informant sur le marché/les prix et les produits. Zambili est membre de l'IFAT (International Federation of Alternative Trade). Ils sont aussi membres de Fair Trade et espèrent pouvoir bientôt porter le label Fair Trade. Ils ont été inspectés par l'ETI (Ethical Trading Initiative) et travaillent avec FLO (Fair Trade Labelling Organization) et EFTA (European Fair Trade Association).

USAID

L'USAID est très intéressée par l'agriculture biologique qu’elle considère comme un moyen de lutte contre la pauvreté. L'USAID a établi un programme de stimulation de l'agriculture biologique pour augmenter les revenus de la population rurale pendant la période 1998-2002. Dans la plupart des zones rurales, l'agriculture traditionnelle sans utilisation de produits agro-chimiques est encore pratiquée. L'USAID considère que ceci confère à la Zambie un fort potentiel de développement des cultures certifiées biologiques.

L'USAID fournit de l'aide à l'OPPAZ pour couvrir trois questions majeures:

1. L'appui aux services de conseil
2. L'assistance et la coordination de missions de certification
3. Le développement de la collecte d’informations sur les marchés
3. Les institutions de formation en agriculture biologique

3.1 Le Centre de Formation Agricole de Kasisi

Kasisi est une société jésuite, qui gère une école primaire et secondaire ainsi qu'un centre de formation agricole. Le Père Paul Desmarais a ouvert le Centre de Formation Agricole en 1974 avec un cours intensif de deux ans pour des groupes de 10 agriculteurs à la fois. On fournit aux stagiaires une maison et un lopin de terre qu’ils doivent cultiver pour subvenir à leurs propres besoins.

La motivation du Père Paul était de cultiver des aliments plus sains et de travailler à un meilleur environnement. Pour les stagiaires, la principale motivation est de développer des méthodes de production de cultures plus durables et viables. Les légumes comme les choux, le colza, les tomates, les oignons ou les citrouilles produits à Kasisi sont vendus sur le marché central Soweto de Lusaka. Il semble que ces produits une meilleure capacité de conservation que les légumes produits de manière conventionnelle.

Depuis 2000, un lopin de 1¾ hectares a été inspecté et certifié par la Soil Association et Ecocert. Sur ce lopin, environ 20 types différents de légumes sont cultivés principalement pour la formation, et sur un autre lopin de 40 hectares (également sous double certification) des légumes frais destinés au marché à l'exportation de la CE sont produits sous la supervision d'Agriflora.

Formation

Une formation est donnée aux petits agriculteurs, aux enseignants de l'école primaire et aux fonctionnaires des services gouvernementaux de vulgarisation. Depuis 1997, des cours de formation de cinq jours ont été dispensés en agriculture durable, couvrant la fertilité des sols, la rotation des cultures, les cultures intercalaires, le labour minimal, les engrais verts, le contrôle biologique, le fabrication de compost et l'agroforesterie. Kasisi développe actuellement des manuels de groupes d'étude qui contiennent environ 10 leçons sur des sujets comme l'agroforesterie, l'agriculture durable et le labour minimal. Les leçons sont couplées à des transmissions radio sur les mêmes sujets agricoles. Environ 35 pour cent des agriculteurs formés à Kasisi sont des femmes.

Financement

Les droits d'inscription aux cours sont payés par le Centre de Coopération Suédois. Kasisi encourage les personnes de la région sud-africaine à venir et suivre les cours de cinq jours. Jusqu'à présent, ils ont formé 1 200 petits exploitants zambiens.

3.2 NRDC-ZEGA Training Trust (NZTT)

Le NZTT a mis au point un cours diplômant ainsi qu'une formation «à la ferme». La troisième année, les stagiaires ont un module de production biologique, de lutte intégrée contre les insectes nuisibles et de pratiques agricoles de préservation. Pendant le cours, on leur enseigne les «bonnes pratiques de gestion d'exploitation» et on leur fait prendre conscience de l'impact de l'utilisation de produits chimiques sur l'environnement. L'OPPAZ participera au développement et au déroulement du cours d'agriculture biologique exécutés par NZTT.

Financement

Un financement est reçu de ZEGA Ltd., de la GTZ, de l'Ambassade des Pays-Bas, du NORAD (droit d'inscription à temps plein pour les étudiants), et de l'EDP (infrastructure de développement d'exploitation). L'Ambassade Royale des Pays-Bas a été sollicitée pour contribuer à l'achèvement de l'infrastructure d'exploitation du NRDC. Les membres individuels de ZEGA qui sont candidats à la formation doivent payer pour la formation à la ferme.

4. Les normes et réglementations nationales

M. Ian Landless a tenté de rédiger des normes nationales au début des années 90. Cependant, elles n'ont jamais été officiellement acceptées car elles ne correspondaient pas à un besoin économique. La Soil Association britannique et Ecocert ont effectué la certification de terres et de produits et ce sont les normes de ces organismes de certification qui sont suivies actuellement. Les producteurs en Zambie se concentrent principalement sur le marché à l'exportation en Europe et le Règlement de la CE No. 2092/91 sur la production et la transformation biologiques est applicable. Pour le marché local, aucune législation n'a encore été développée, encore une fois parce qu'il n'existe pas d'intérêt économique.

5. La commercialisation des fruits et légumes biologiques

Les marchés d'exportation

Deux grandes exploitations commerciales (Agriflora et York Farm) produisent la majeure partie des produits frais biologiques (légumes frais à forte valeur). Les cultivateurs sous contrat produisent des produits apicoles et des ananas, qui sont transformés pour l'exportation par Forest Fruits. De petites exploitations commerciales produisent des herbes aromatiques, des épices et des huiles essentielles. Toutes les exportations sont destinées à l'Europe.

6. Les perspectives de croissance de la production et des exportations

La Zambie possède beaucoup de terres arables vierges. Elle bénéficie d'un bon climat et de suffisamment de pluies et d’eau pour pouvoir cultiver toute l'année. Les coûts de main-d'œuvre sont encore raisonnablement bas, ce qui est un avantage compétitif. Le marché biologique d'exportation connaît une croissance très rapide, et tant que la qualité et la quantité peuvent être assurées sur une base continue, c'est un nouveau marché potentiel pour le secteur agricole zambien.

Les contraintes

Le secteur des petites exploitations en Zambie est bien versé dans l'utilisation et souvent «l'abus» de produits agro-chimiques depuis les années 70. Les applications sont souvent faites à la main avec une brosse ou un vieux pulvérisateur en havresac, ce qui représente un vrai danger pour la santé. Les concentrations ne sont souvent pas correctement mesurées et deviennent un risque pour l'environnement. Pire que tout, les anciennes ressources (exploitation traditionnelle) qui auraient été une source d'information sur les méthodes agricoles biologiques locales, sont vite oubliées. Ces éléments rendent difficile la conversion aux méthodes biologiques.

Les routes de Zambie sont en état médiocre. Il est donc très difficile de concurrencer les pays voisins. Cependant, il y a d'excellentes installations de chambre froide à l'aéroport. La production d'aliments «valeur forte/volume réduit/poids réduit» (par exemple des mini légumes frais) à transporter par voie aérienne est la cible du producteur zambien.

Les leçons tirées de l’expérience

Commencer la production biologique dans un pays en développement où les cultivateurs commerciaux peinent déjà à atteindre leurs objectifs d'exportation de produits conventionnels est extrêmement difficile. En effet, la conversion à la production biologique requiert un engagement des producteurs qui n’est pas immédiatement récompensé mais se manifeste seulement à un stade plus avancé du développement.

Le manque de connaissances en matière d'amélioration de la fertilité des sols, de contrôle des insectes nuisibles et des maladies, ainsi que la méconnaissance des marchés internationaux ont été et sont encore des contraintes majeures. De bonnes relations commerciales avec le marché biologique des pays importateurs éloignés et une bonne connaissance de ce marché doivent être développées pour stimuler le développement du mouvement biologique.

De bonnes relations d'affaires dans le marché biologique des pays importateurs peuvent être à l’origine du développement de l'agriculture biologique. Les marchés nationaux sont importants pour développer une bonne expérience de production mais ils sont actuellement inexistants. Les opérateurs devraient travailler individuellement au développement des marchés nationaux pour que le grand public prenne conscience de la meilleure qualité des produits biologiques.

Les entreprises commerciales ayant un capital suffisant pour se lancer dans le biologique connaissent le succès à condition qu'un laps de temps suffisant soit accordé à la fertilisation des sols et à l'acquisition des méthodologies et des connaissances biologiques.

Annexe I

OPPAZ
Organic Producers and
Processors Association of Zambia
Association de producteurs et
transformateurs de produits
biologiques de Zambie
Ms Susie Burgess, Technical
Advisor
P.O. Box 34465, Lusaka, Zambie
Tel/Fax: +260-1 265208
[email protected]

ACOA
African Council of Organic Associations
Conseil africain d’associations
biologiques
GREEN FOX Ltd., Ms A. de Vos
Consultance,recherche scientifique
P.O. Box 30093, Lusaka, Zambie
Tel/Fax: +260 1 278830
[email protected]

Agriflora Ltd
Mr Neil Slade, Director
Private Bag CH 43, Lusaka,
Zambie
Tel. +260-1 220187 or 283688
Fax +260-1 220186
[email protected]

York Farm
Mr John Henderson, Technical
Manager
P.O. Box 30829 Lusaka, Zambie
Tel: + 260 1 274021/2
Fax: + 260 1 274023
[email protected]

NZTT
Dr Glenn Humphries/Mr Isaac
Nkhungulu
P.O. Box 310241 Chelstone,
Lusaka, Zambie
Tel./fax: + 260 1 283324
[email protected]

Kasisi Agricultural Training
Centre
Brother Paul Desmarais S.J.
P.O. Box 30652, Lusaka, Zambie
Tel. +260 (0)1 233101
[email protected]

Forest Fruits - Zambie
Mr Daniel Ball, Director
P.O. Box 160056 Mwinilunga,
Zambie
Tel/fax + 260 (0)1 292475
Cell: +260-96 765123
[email protected]

Zambili d’Afrique
P.O. Box 38540, Lusaka, Zambie
Tel.: + 260 1 231307/237745
Fax: +260 1 229691
[email protected]

Sigles utilisés

USAID

United States Agency for International Development

OPPAZ

Organic Producers and Processors Association of Zambie

ECAZ

Environmental Conservation Association of Zambie

ZNFU

Zambie National Farmers Union

MAFF

Ministry of Agriculture Food and Fisheries

ACF

Agricultural Consultative Forum

SIDA

Swedish International Development Agency

NORAD

Norwegian Development Aid

PSDP

Private Sector Development Programme

ITC

International Trade Centre UNCTAD/WTO


Taux de change (15 mai 2001): 1 US$ = ZK3 285 (Zambien Kwacha) = 0.70 Pound Sterling


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