LARC/02/INF/5


VINGT-SEPTIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO POUR L'AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES

La Havane (Cuba), 22 - 26 avril 2002

ACTIVITÉS DE LA FAO (2000-2001), TENDANCES ET ENJEUX DANS LE DOMAINE DE L'AGRICULTURE, DE LA MONTAGNE, DES PÊCHES ET DE LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE
DANS LA RÉGION ET SUITE DONNÉE AUX PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DE LA VINGT-SIXIÈME
CONFÉRENCE RÉGIONALE DE LA FAO
POUR L'AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES

Table des matières


I. INTRODUCTION

II. APPLICATION DES RECOMMANDATIONS DE LA VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE POUR L'AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES

III. TENDANCES ET ENJEUX POUR LE MONDE RURAL
DANS LA RÉGION


I. INTRODUCTION

A. La deuxième génération de réformes

1. À cause de ses caractéristiques, chaque fois que l'Amérique latine subit une récession ou une stagnation de sa croissance, on constate dans la région une augmentation de l'incidence de la pauvreté ainsi qu'une inégalité accrue de la distribution des revenus. Cependant, en période de croissance, l'incidence de la pauvreté et l'inégalité des revenus ne diminuent pas autant qu'elles avaient augmenté pendant la récession, ce qui montre clairement que, pour lutter contre la pauvreté et l'inégalité sociale, des taux de croissance inférieurs mais stables sont préférables à de longues périodes de prospérité économique suivies d'une récession ou d'une stagnation. La recherche de mécanismes permettant une certaine protection économique montre donc manifestement qu'il est nécessaire de mettre en place des dispositions institutionnelles permettant d'atténuer la brutalité des cycles économiques.

2. La certitude et les garanties sont des ingrédients indispensables pour réaliser des changements durables et pour créer un climat favorable à la croissance et au bien-être. Toutefois, les deux facteurs essentiels qui caractérisent cette région, le changement continu et le risque, doivent être pris en compte dans toute stratégie de développement.

3. Ce qu'on appelle la deuxième génération de réformes représente en fait un vaste éventail de changements d'ordre politique pour consolider la démocratie et d'ordre administratif pour améliorer la qualité de la fonction publique et combattre efficacement la corruption, de modifications juridiques pour renforcer l'état de droit et de mesures visant à assurer un fonctionnement adéquat des divers marchés, en particulier le marché du travail et le marché financier, pour promouvoir la participation des citoyens et éliminer les diverses formes de discrimination, en particulier en ce qui concerne les minorités ethniques ou les femmes. Son principal objectif est plus précisément de créer le climat de confiance indispensable au progrès économique et social.

4. Dans le monde entier, l'agriculture est un secteur qui fait traditionnellement l'objet de multiples interventions. Cependant, la nouvelle conception de l'agriculture et du développement rural et le contexte qui préside à sa réalisation ont rendu désuets un grand nombre des instruments politiques traditionnels et ont transformé la structure des mesures incitatives dans la production rurale. Plusieurs instruments qui ont perdu leur utilité dans le cadre de la réduction relative de l'interventionnisme étatique n'ont pas été remplacés de façon satisfaisante alors que justement la concurrence impose des exigences plus importantes. La nécessité de mettre en place des règles et des procédures nouvelles est plus importante dans des domaines tels que la commercialisation et le financement rural, les droits fonciers ou la propriété intellectuelle, la création d'infrastructures, ainsi que les nouvelles exigences institutionnelles résultant des accords commerciaux internationaux, notamment, pour citer deux exemples pertinents, en ce qui concerne les domaines phytosanitaire ou zoosanitaire et l'innocuité des aliments.

5. Un élément clé de ces nouveaux dispositifs institutionnels est l'accent mis sur la participation citoyenne et les programmes axés sur la demande. L'exercice accru de la démocratie locale et la nouvelle légitimité acquise par divers acteurs socioéconomiques ont fait naître des attentes et des demandes qui exigent une nouvelle définition du rôle des secteurs public et privé. L'évaluation de l'impact des programmes gouvernementaux, le contrôle démocratique, la certitude que les divers acteurs exigent des politiques gouvernementales font présager un espace public qui ne soit pas lié directement au fonctionnement du gouvernement, mais qui soit déterminant pour un mode de gouvernance démocratique centré sur l'élaboration de consensus et la formation d'alliances sociales.

6. Les associations et les alliances sont des éléments cruciaux de la nouvelle architecture institutionnelle du milieu rural et permettent de remédier à l'asymétrie de l'accès à l'information ou aux lacunes des marchés. Il n'est donc pas étonnant que chacun des sept engagements de la Déclaration de Rome et du Plan d'action issus du Sommet mondial de l'alimentation de 1996 mentionne spécifiquement le rôle conjoint qui revient au gouvernement et aux sociétés pour assurer que ces engagements soient tenus. En réalité, les alliances et les associations (partnerships) sont indispensables au succès de la concrétisation des consensus fondamentaux, comme de plus en plus d'acteurs nationaux et internationaux s'en rendent compte.

B. Les consensus fondamentaux

7. Ces alliances stratégiques, qui sont avant tout des alliances productives au sens le plus large du terme puisqu'elles produisent des biens publics et des biens privés, sont donc les éléments constitutifs d'une nouvelle architecture internationale de la société visant à surmonter les limitations et les restrictions. Il existe aussi, par conséquent, des possibilités d'interactions entre les personnes, avec la nature, avec les marchés et avec les règles mêmes qui régissent le fonctionnement des sociétés.

8. Mais le processus d'élaboration de consensus ou de formation d'alliances est, en lui-même, un puissant mécanisme de modulation du changement. On se rend aujourd'hui de plus en plus compte que les changements ne partent jamais de zéro. Il est donc nécessaire de respecter une certaine continuité. Les processus historiques nous fournissent des enseignements, des structures de compréhension et des données de référence et établissent clairement des restrictions. Pour construire ou renforcer un tissu social, il faut combiner la continuité et le changement. Nous le savons aujourd'hui avec plus de certitude qu'il y a, par exemple, dix ans, parce qu'on se rend maintenant mieux compte que, pour pouvoir être durable, tout changement doit être inséré dans des éléments importants de continuité historique. C'est ce que nous pourrions appeler les consensus fondamentaux d'une société.

9. En 1996, la FAO a organisé à Rome le Sommet mondial de l'alimentation (SMA), dont les participants ont exprimé la volonté politique de réduire de moitié, d'ici 2015, le nombre de personnes qui souffrent de la faim dans le monde et pour lesquelles le droit à l'alimentation reste utopique, déclarant que cela constituait une obligation morale et politique.

10. Les 186 pays signataires ont adopté un Plan d'action comportant sept engagements qui couvrent tous les domaines dans lesquels il faut agir pour éliminer la pauvreté, cause principale de la faim: depuis le commerce international jusqu'à la participation égale des hommes et des femmes aux efforts visant à assurer la sécurité alimentaire. Pour donner suite aux accords conclus lors du Sommet, il faut concrétiser les engagements du Plan d'action dans chacun des pays signataires1.

11. Pour examiner l'application des recommandations de la vingt-sixième Conférence régionale pour l'Amérique latine et les Caraïbes, il est donc indispensable de prendre comme cadre de référence la Déclaration de Rome et le Plan d'action du SMA.

II. APPLICATION DES RECOMMANDATIONS DE LA VINGT-SIXIÈME CONFÉRENCE RÉGIONALE POUR L'AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES

A. Débat général sur les tendances et les enjeux dans les domaines de l'agriculture, de la sylviculture, des pêches et de la sécurité alimentaire dans la région

"À l'attention de la FAO
La Conférence:

6. A sollicité une assistance technique pour poursuivre l'actualisation de la législation alimentaire, des règles relatives à l'innocuité des aliments et des normes phytosanitaires et zoosanitaires; pour protéger les ressources phytogénétiques et zoogénétiques; pour dresser des inventaires des ressources hydriques utiles pour l'agriculture; pour mettre en place des systèmes de prévention et d'atténuation des conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes et des activités ultérieures de remise en état; et pour renforcer le développement rural. (Par. 35 et 45)."

12. La FAO a mis en œuvre des projets régionaux et sous-régionaux pour renforcer l'application de la législation alimentaire, actualiser celle-ci et harmoniser les normes alimentaires nationales avec celles du Codex Alimentarius; elle a soutenu le Réseau interaméricain de laboratoires d'analyse des aliments (RILAA) et fourni une aide technique en la matière aux pays d'Amérique centrale et des Caraïbes.

13. Voir le texte concernant les principales activités réalisées par la Division de l'alimentation et de la nutrition (ESN).

14. La Division de la production et de la santé animales (AGA) a fourni une aide à la Jamaïque, à Haïti, à la République dominicainei et à Cubaii pour la lutte contre les maladies transfrontières, la FAO fournissant le secrétariat technique du Plan continental pour l'élimination de la peste porcine classique des Amériques.

15. Dans le domaine phytosanitaire ont été mis en œuvre des projets de lutte contre les ravageurs au Chiliiii, en Bolivieiv, au Pérouv et au Venezuelavi et une aide a été fournie aux pays andinsvii en vue de la modernisation des services de santé pour l'élevage; un atelier portant sur les limitations et les perspectives concernant le développement du secteur de la viande bovine a été organisé.

16. Les mesures prises dans la région en vue de l'application du Code de conduite pour la distribution et l'utilisation des pesticides dans l'agriculture, de la Convention internationale pour la protection des végétaux et de la Convention de Rotterdam se sont poursuivies.

17. Le Département des forêts (FO) a continué à fournir un soutien technique à divers projets nationaux dans les pays qui ont décidé de modifier leur juridiction concernant le secteur forestier ainsi qu'à des projets forestiers régionaux exécutés par le Bureau régional.

18. La Division du développement rural (SDA) a fourni une aide technique à des projets visant à faciliter l'accès à la terre et à renforcer la situation économique des familles rurales pauvresviii; elle a également pris des mesures pour instaurer un dialogue et promouvoir l'analyse des expériences sur le rôle des organisations de petits agriculteurs pour la promotion du développement rural dans la région (www.rlc.fao.org/foro/pages/con1.htm). En collaboration avec la CEPAL et la BID, elle a de même réalisé dans divers pays d'Amérique latine et des Caraïbes des études sur des programmes expérimentaux de lutte contre la pauvreté rurale et de réformes institutionnelles dans le domaine du développement rural (http://www.rlc.fao.org/prior/desrural/pobreza).

19. La Division de la parité hommes-femmes et de la population (SDW) a continué d'appuyer des projets visant à prendre en compte la situation particulière des femmes dans les politiques et stratégies de développement rural durable au Nicaraguaix, au Mexiquex, au Brésilxi, à El Salvadorxii, en Colombiexiii et au Chili.

B. Impact des obstacles techniques et des barrières non tarifaires sur le commerce agricole en Amérique latine et dans les Caraïbes

" À l'attention de la FAO
La Conférence:

7. A demandé que soient poursuivis le programme régional d'assistance technique aux pays en matière de négociations commerciales agricoles et l'échange d'expériences au moyen de l'organisation de réunions techniques. (Par. 46).

20. À la suite de l'atelier sous-régional de formation réalisé en 1999 pour les pays d'Amérique centrale, Cuba, la République dominicaine et Panama, la Division de l'assistance aux politiques (TCA) a appuyé, en collaboration avec sept autres divisions (ESC, ESN, AGA, AGP, LEG, FII, FOP), l'organisation et la réalisation en 2000 de deux ateliers analogues pour renforcer la capacité de négociation des fonctionnaires participant aux négociations commerciales multilatérales sur l'agriculture; un atelier a eu lieu à Santa Cruz (Bolivie)xiv pour les pays d'Amérique du Sud et le Mexique, et l'autre à Kingston (Jamaïque)xv, pour les pays des Caraïbes et Haïti.

21. Des études ont été réalisées sur le commerce de la viande bovine et les activités relatives aux rapports entre le commerce international et les organismes génétiquement modifiés. Un projet portant sur le développement du commerce dans les Caraïbes a également été mis en oeuvre pour promouvoir les normes alimentaires et faciliter la préparation des négociations commerciales agricolesxvi.

22. La FAO a continué à participer au Groupe officieux de négociateurs agricoles des Amériques (GINA), dont elle exerce le secrétariat conjointement avec l'Institut interaméricain de coopération pour l'agriculture (IICA).

23. Le Département des forêts (FO) a publié une étude sur les restrictions commerciales et leur impact sur le commerce international des produits forestiers (espagnol seulement).

24. Voir le texte sur les principales activités réalisées par ESC et TCA.

C. Repercussions des phénomènes climatologiques extrèmes sur la production et le commerce des aliments

" À l'attention de la FAO
La Conférence:

8. A demandé à la FAO de continuer à fournir un appui technique pour sensibiliser les décideurs à la nécessité d'élaborer des programmes d'information, d'éducation, de formation, de spécialisation et d'organisation visant à réduire les répercussions négatives des phénomènes climatiques extrêmes. (Par. 52)."

25. Une étude portant sur les conséquences à moyen terme de l'ouragan Mitch sur la sécurité alimentaire et ses répercussions possibles a été réalisée pour améliorer la planification de la prévention et de l'atténuation des dégâts causés par les catastrophes naturelles; la FAO a également appuyé la planification en vue de la prévention des ouragans dans les Caraïbes. Suite aux situations catastrophiques causées par les phénomènes climatiques extrêmes, la FAO a réalisé des projets d'intervention d'urgence en Argentinexvii, au Brésilxviii, au Pérouxix, au Nicaraguaxx, aux Bahamasxxi, au Bélizexxii et à la Dominiquexxiii.

26. Le Département des pêches a appuyé la réalisation du projet concernant les plans d'intervention contre les ouragans et leurs répercussions sur l'agriculturexxiv.

27. Le Département des forêts (FO) a participé à la préparation d'une proposition de projet concernant une stratégie forestière centraméricaine visant à atténuer le changement climatique pour renforcer les capacités nationales et régionales, ainsi qu'à la réalisation du projet régional d'information et d'analyse pour la gestion forestière durable en Amérique latinexxv.

D. Suite donnée au Sommet mondial de l'alimentation

"À l'attention de la FAO
La Conférence:

12. A demandé à la FAO de continuer à aider les pays à s'acquitter des engagements qu'ils ont pris lors du Sommet mondial de l'alimentation et à promouvoir l'échange de connaissances et d'expériences dans la région. Elle a exprimé sa préoccupation au sujet de l'insuffisance des ressources fournies par la communauté internationale pour mettre en œuvre le Plan d'action. (Par. 60 et 61)."

28. Une attention particulière a été accordée aux domaines concernant l'élaboration de plans d'action et de profils nutritionnels; la surveillance alimentaire et nutritionnelle, la sécurité alimentaire au niveau des foyers; les guides alimentaires; l'éducation nutritionnelle et les tables de composition des aliments. Les activités de réseaux du secteur de l'alimentation (Red de Cooperación Técnica en Sistemas de Vigilancia Alimentaria y Nutricional et Red Latinoamericana de Composición de Alimentos) ont également reçu un appui.

29. Voir le texte sur les activités réalisées par la Division de l'alimentation et de la nutrition.

30. Le concept du Système d'information et de cartographie sur l'insécurité alimentaire et la vulnérabilité (SICIAV) a fait l'objet d'une campagne de promotion dans sept pays des Caraïbes et d'Amérique centrale (El Salvador, Honduras, Guatemala, Nicaragua, Guyana, Suriname et Bélize)xxvi.

31. Des projets d'appui au Programme spécial pour la sécurité alimentaire (PSSA) sont en cours de réalisation en Bolivie, en Équateurxxvii, à Haïtixxviii, au Guatemalaxxix, au Hondurasxxx et au Nicaraguaxxxi. Des programmes similaires sont en cours de préparation pour Cuba; ils incluent notamment la prise en considération des besoins particuliers des femmes ainsi que des éléments de communication et d'information pour promouvoir l'échange de connaissances et d'expériences. On a prévu la mise en route en 2002 de projets PSSA en utilisant des fonds de fiducie unilatéraux au Venezuela, au Mexique et en République dominicaine, pays de développement intermédiaire dont il est donc d'autant plus important de permettre l'intégration à ce programme avec leurs propres ressources.

E. L'eau en tant que ressource pour la production alimentaire

"À l'attention de la FAO
La Conférence:

13. A demandé qu'une assistance technique soit fournie aux pays afin d'examiner le cadre juridique, promouvoir des réformes institutionnelles, diffuser la culture de l'eau, éduquer la population à ce sujet, améliorer l'administration et la gestion de l'eau, combattre la pollution, mettre en place des systèmes de traitement des eaux de qualité marginale, élaborer des systèmes de drainage, moderniser les stations hydrométriques et météorologiques, stimuler la participation du secteur privé à l'irrigation et promouvoir l'utilisation des eaux pluviales. (Par. 69).

32. Relativement aux modifications d'ordre juridique, le Département des forêts (FO) a accordé une attention spéciale aux dispositions directement liées à la protection des bassins hydrographiques et des sources. En outre le bureau régional de la FAO contribue à l'organisation du troisième Congrès latino-américain de gestion des bassins hydrographiques qui aura lieu en Colombie durant le deuxième semestre 2002 dans le cadre des célébrations de l'Année internationale de la montagne.

33. Des éléments de communication et d'information ont été mis en place pour promouvoir la participation des usagers aux projets portant sur la modernisation des systèmes d'irrigationxxxii, et la FAO a participé activement à des projets visant à promouvoir l'utilisation rationnelle et rentable des ressources naturelles en mettant l'accent sur des programmes scolaires spéciaux dispensés dans les écoles techniques pour favoriser la protection des bassins hydrographiquesxxxiii.

34. La FAO a soutenu en Bolivie l'intégration des femmes des régions rurales aux activités liées à la protection des bassins hydrographiques et des sources dans le cadre du projetxxxiv de conservation et de développement participatif dans les hautes terres. Un projet a été mis en oeuvre au Mexique pour créer deux usines pilotes de traitement des eaux résiduelles provenant de porcheries, qui serviront de modèles aux producteurs pour qu'ils en construisent dans leurs propres exploitationsxxxv. Dans le cadre de cette recommandation, la FAO a également réalisé des projets de coopération technique à Antigua-et-Barbudaxxxvi, en Boliviexxxvii et à Cubaxxxviii ainsi qu'un projet de portée régionale.

F. Recherche et transfert de technologies en matière de production alimentaire

"À l'attention de la FAO
La Conférence:

17. A demandé un appui technique pour la planification de stratégies portant sur la recherche et le transfert de technologies. (Par. 72)."

35. Une aide a été fournie aux pays de la région en matière de transfert de technologies pour la lutte intégrée contre les ravageurs afin de réduire l'utilisation de pesticides et d'accroître la production alimentaire dans la région, principalement dans le cadre de projets exécutés au Pérouxl et à Panamaxli. Des cours et des ateliers de formation ont été organisés en Bolivie, en Colombie, à Cuba, en Équateur, au Pérou et au Venezuela, et des manuels ont été rédigés sur plusieurs sujets, notamment l'hygiène et la manipulation des aliments, l'utilisation de la viande, le transport du bétail et l'utilisation de liants protéiques.

36. Des activités relatives à la biotechnologie et aux cultures transgéniques ont été réalisées en coordination avec le Réseau de coopération technique sur la biotechnologie végétale (REDBIO), qui a tenu sa quatrième Rencontre latino-américaine de biotechnologie végétale au Brésil. Un appui spécial a été accordé aux branches nationales en Bolivie, au Pérou, en Uruguay, en Argentine et au Chili ainsi que pour l'organisation d'activités de formation et d'information au sujet de la propriété intellectuelle des ressources génétiques et de la biotechnologie, de la biosécurité, de la réaction du public, de la biologie moléculaire et de la transformation génétique.

37. La FAO a appuyé un groupe de travail sur la mise au point de biopesticides en utilisant des souches indigènes pour remplacer les pesticides synthétiques en agriculture et en santé publique. Dans le cadre d'un projet de coopération technique, la FAO a réalisé un transfert de technologie pour la production hydroponique de légumes en Équateurxlii, ce qui a permis de consolider huit entreprises de production liées au Programme national pour l'enfant et la famille (INNFA).

38. Voir le texte sur les principales activités réalisées par la Division de la production et de la santé animales (AGA).

39. La FAO a appuyé des mesures spécifiques de formation, de transfert de technologies et de recherche à El Salvador, en Bolivie et en Équateur (http://www.rlc.fao.org/mujer/aseg.htm) afin de favoriser l'égalité des chances entre les deux sexes. Elle a également collaboré au renforcement de diverses municipalités, organisations de base et ONG en leur qualité d'agents du développement, en dispensant une formation en information et communication pour renforcer leurs capacités de gestion et de transfert de technologiesxliii.

40. Voir le texte sur les principales activités réalisées par la Division de la parité hommes-femmes et de la population (SDW).

G. Demonstration du Centre mondial d'information agricole (WAICENT)

"À l'attention de la FAO
La Conférence:

18. A demandé son appui pour mettre en œuvre et renforcer les systèmes nationaux d'information agricole dans la région, y compris en dispensant la formation technique requise. (Par. 77)."

41. Pendant la période étudiée, la principale activité était liée au renforcement du SICIAV dans la région, en particulier en Amérique centralexliv et dans les Caraïbes.

42. La Division de la recherche, de la vulgarisation et de la formation, en coordination avec WAICENT, a réalisé un atelier de consultation sur les systèmes d'information (Honduras) pour présenter des concepts de réseaux ruraux et de gestion de l'information agricole afin de répondre aux besoins en matière de communication avec les communautés rurales. Au cours des prochains mois, il est prévu de créer un nouveau poste au Groupe économique et social (RLC) pour fournir un appui technique dans le domaine de l'information (WAICENT).

43. La Division de la statistique (ESS) a fourni une assistance technique dans le domaine des statistiques et du recensement agricole aux pays de la région.

44. Voir le texte sur les principales activités réalisées par la Division de la statistique (ESS).

45. Pour contribuer à l'amélioration des systèmes de collecte et d'analyse de données sur la contribution et la participation des femmes au développement rural, la FAO a fourni une assistance technique au Panama, au Nicaragua et à la République dominicaine pour que ces pays prennent en considération la situation des femmes dans la préparation du recensement agricole, ainsi qu'au Costa Rica pour la préparation d'indicateurs sexospécifiques (http://www.rlc.fao.org/mujer/docs/Indicadores%20Mujer%20Rural%20COS/Indice/Indice.htm). Elle a également publié des rapports sur le rôle de la femme dans la gestion de la biodiversité et des ressources génétiques dans les zones rurales du Guatemala et de la région Andine (http://www.fao.org/DOCREP/x0227s/x0227s00.htm), réalisé des études sur la participation des femmes à la réforme agraire au Brésilxlv et élaboré une page web pour la région (http://www.rlc.fao.org/mujer).

46. L'étude sur les dépenses publiques consacrées à l'agriculture et au développement rural entre 1995 et 2000 dans 12 pays de la région a été mise en route. Des études portant sur dix autres pays, réalisées en collaboration avec la Banque interaméricaine de développement, seront terminées en 2002. Ces études sont en train d'être validées par les ministères de l'agriculture et de l'économie de chaque pays afin que les pays membres de la région puissent disposer d'une base de données fiable sur cette question cruciale, liée à celle de la mobilisation des ressources pour combattre la faim et la pauvreté dans la région.

H. Rapports des Commissions régionales

"À l'attention de la FAO
La Conférence:

19. S'est prononcée en faveur du renforcement des Commissions régionales et du maintien de la tenue régulière de leurs réunions. En outre, elle a recommandé que les rapports de ces commissions soient présentés au Conseil et à la Conférence générale de la FAO, pour que l'orientation de ses programmes reflète une perspective régionale.
(Par. 20)."

47. La vingt et unième réunion de la Commission des forêts pour l'Amérique latine et les Caraïbes s'est tenue à Santa Fe de Bogotá , en septembre 2000 et, pour y donner suite, son comité exécutif s'est réuni à Santiago en juin 2001. Une réunion des bureaux des commissions régionales des forêts a eu lieu à Rome, en mars 2001, pour définir comment les renforcer.

48. La réunion de la Commission des pêches pour l'Atlantique Centre-Ouest (COPACO) et la réunion de la Commission de développement de l'élevage pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CODEGALAC) se sont tenues à la fin 2001; des renseignements sur les rapports correspondants figurent dans les documents LARC/02/INF/6 et LARC/02/INF/8.

49. Lors de sa réunion prévue en novembre 2001, le Comité exécutif de la Commission des pêches continentales pour l'Amérique latine et les Caraïbes (COPESCAL) examinera la situation des pêches continentales et de l'aquaculture dans la région et préparera l'ordre du jour de la neuvième session de la COPESCAL.

50. Voir le texte sur les principales activités du Département des pêches.

I. Questions diverses

"À l'attention de la FAO
La Conférence:

20. A demandé à la FAO d'insister davantage dans ses études et documents sur la situation de l'agriculture et de l'alimentation dans les petits États insulaires en développement des Caraïbes (Para. 80)."

51. La FAO a fourni une assistance technique à de nombreux pays de la région pour l'élaboration de statistiques agricoles et la réalisation d'enquêtes et de recensements (Barbade, Belize, Costa Rica, Grenade, Guatemala, Nicaragua, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Trinité-et-Tobago et Venezuela).

52. Une session technique portant sur la réalisation de recherches statistiques sur la base du recensement agricole a également eu lieu à Santo Domingo en février 2001 avec la participation de représentants des pays suivants: Barbade, Grenade, Jamaïque, République dominicaine, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Trinité-et-Tobago.

53. Les statistiques de base et l'information censitaire serviront de point de départ pour la préparation d'études sur la situation de l'agriculture dans les pays sur lesquels porte cette recommandation.

54. Voir le texte sur les principales activités réalisées par la Division de la statistique (ESS).

55. Les études réalisées à Cuba sur la dendroénergie, la législation forestière et la vie sylvestrexlvi ainsi que sur la formulation d'une stratégie de lutte contre les incendies de forêtsxlvii et sur la conservation des ressources naturelles de la Ciénaga de Zapataxlviii permettent d'élaborer de façon détaillée et de proposer des dispositions juridiques et institutionnelles pour améliorer l'utilisation des ressources naturelles de l'île, en particulier au profit de ses communautés rurales.

III. TENDANCES ET ENJEUX POUR LE MONDE RURAL
DANS LA RÉGION

A. Principaux changements dans les zones rurales de la region

56. Quels sont les changements les plus importants qui se sont produits dans les zones rurales de l'Amérique latine au cours des dernières années? Nous pouvons en mentionner quatre.

57. Un de ces changements concerne la nature du développement économique: depuis les années 50, la modernisation survenue dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes a amené les secteurs de l'agriculture et de l'élevage à jouer un rôle efficace comme sources de devises étrangères, d'aliments et de biens primaires peu coûteux et à fournir la main-d'œuvre pour la production industrielle. Cela a entraîné une forte décapitalisation des zones rurales ainsi qu'une extension de la pauvreté alors que de petites zones d'agriculture moderne fortement dépendantes des subventions gouvernementales étaient florissantes. Toutefois, vers la fin des années 70, ce modèle de développement s'est épuisé, et sa caractéristique principale - une économie fermée - avait pratiquement disparu.

58. Le premier changement radical, le passage d'une économie fermée à une économie ouverte, constitue également le premier enjeu important pour la société rurale actuelle. Comment le secteur agricole peut-il s'insérer au mieux dans un nouveau modèle de développement pouvant lui garantir une croissance équilibrée?

59. Le deuxième changement est lié à la matrice technologique. L'idée que le monde rural est homogène était une erreur conceptuelle grave; les politiques qui s'en inspiraient, ne tenant pas compte des différentes stratégies à adopter au niveau individuel, en ont accru l'hétérogénéité sans améliorer pour autant nettement la production. La préférence accordée aux mesures technologiques concernant les systèmes d'irrigation à grande échelle et les exploitations commerciales a créé une forme d'agriculture coûteuse, dépendant des subventions des gouvernements et traitant l'environnement de façon irresponsable. Dans le cadre de ce modèle, la recherche, le développement technologique, l'assistance technique et la vulgarisation concernant les systèmes productifs ruraux ont été abandonnés à leur propre sort. L'échec de ce type de développement et la nouvelle révolution technologique - surtout dans les domaines de l'informatique et de la biotechnologie - ont relancé l'intérêt pour l'analyse des divers systèmes de production. Ce changement représente aussi un autre défi: comment élaborer de nouvelles matrices technologiques compatibles avec une production hétérogène et qui soient favorables à la production à petite échelle tout en garantissant le développement durable? Comment renforcer la base technologique issue de la révolution verte sans compromettre la productivité que l'on a atteinte dans les domaines présentant un fort potentiel, mais au contraire la stimuler?

60. Le troisième changement concerne la structure sociale, qui a été radicalement transformée. À l'heure actuelle, les pays latino-américains sont plus urbains que ruraux. Il est toutefois important de décrire ce changement. L'utopie industrielle espérée n'a pas été réalisée. L'industrie n'a pas absorbé les excédents de main-d'œuvre provenant du secteur rural; le secteur des services a pris de l'expansion sans pour autant déboucher sur un secteur moderne et hautement productif offrant des salaires élevés; au contraire, cette situation a donné naissance à un secteur informel regroupant les personnes frappées par la pauvreté; la migration rurale vers les villes est devenue une stratégie de survie pour les communautés rurales, et la pauvreté rurale s'est transformée en pauvreté urbaine. Tout cela a modifié la structure sociale du monde rural. Que signifie aujourd'hui le fait d'être un agriculteur? Le concept d'agriculteur couvre de nombreuses réalités: le propriétaire d'une petite exploitation, l'entrepreneur agricole ou l'éleveur, l'agricultrice, le travailleur à temps partiel, le migrant, l'agriculteur transnational, l'habitant d'une ville rurale. Cette transformation constitue un troisième enjeu pour le monde rural: comment construire une structure organisationnelle tenant compte de la pluralité sociale du monde rural sans engendrer une oligarchie d'associations?

61. Le quatrième et dernier changement concerne le secteur public. Il ne s'agit pas de déterminer la taille idéale de l'administration gouvernementale, mais plutôt d'établir une démarcation entre les interventions et les activités publiques et privées, de définir les modalités d'interaction entre l'État et la société civile. Dans les campagnes, des bureaucraties se sont établies entre la communauté rurale et l'État; leur pouvoir résultait de la médiation qu'elles exerçaient entre la population et les pouvoirs publics. Les marchés noirs sont alors apparus pour échapper à la médiation et au clientélisme. Mais la bureaucratie s'est développée sous la forme d'agences et d'entreprises publiques qui n'étaient pas obligées de rendre compte de leurs activités. La nouvelle vigueur de la participation des citoyens qui se manifeste dans de nombreuses régions exige des règles claires de participation. Ce quatrième changement signifie un autre défi pour la société rurale: comment progresser sur la voie de la démocratisation des campagnes en créant des institutions novatrices établissant des liens entre la communauté, le marché, les associations et l'État?

B. Un programme minimal de promotion de l'agriculture et du développement rural

62. Compte tenu de ces défis, l'expérience acquise en Amérique latine permet d'identifier certaines composantes fondamentales d'un programme minimal de promotion du développement rural et de l'agriculture familiale.

63. La réflexion au sujet du nouveau rôle de l'État, en particulier de l'intervention publique en matière de développement agricole et rural, a porté sur quatre aspects fondamentaux: les nouveaux instruments politiques, le cadre juridique, la participation rurale et la réforme institutionnelle. Une stratégie de base visant à susciter une nouvelle définition de l'action de l'État dans les campagnes suppose - comme le montrent diverses situations constatées dans les pays de la région - l'élaboration de consensus au sujet de ses objectifs, de ses conditions et du coût des principales politiques de promotion rurale, en particulier celles qui concernent les mesures d'aide, ainsi que la transformation de ces consensus en réformes juridiques garantissant la réalisation des engagements et assurant la continuité des politiques.

64. Une autre question essentielle est la décentralisation, c'est-à-dire la redistribution du pouvoir de l'État que représente - dans le cadre d'un contexte général démocratique - le transfert des pouvoirs aux municipalités aussi bien qu'aux organisations de la société civile et aux associations professionnelles dans des conditions de partage des responsabilités. Au vu de l'expérience acquise dans la région, il est toutefois nécessaire de ne pas croire de façon simpliste que la décentralisation suffit à elle seule pour résoudre certains des problèmes les plus aigus du milieu rural. Comme pour tout processus de construction institutionnelle, il faut combiner de façon appropriée les interventions nationales et locales et mettre délibérément l'accent sur le renforcement des capacités locales.

65. Une politique du revenu rural - dont la continuité serait garantie par la loi et qui serait révisée périodiquement - pourrait devenir l'élément central de ce programme minimal. Dans certains pays, les transferts directs en espèces - non liés à des produits spécifiques et utilisés principalement pour renforcer les revenus ruraux - ont servi de base pour différentes interventions en tenant compte des caractéristiques des producteurs et de leurs stratégies productives, des déséquilibres régionaux et de l'adaptation à l'ouverture commerciale. Pour améliorer les chances d'atteindre les objectifs visés, les interventions entreprises au titre de cette politique peuvent favoriser la diversification dans les campagnes et les reconversions au niveau des exploitations individuelles, en particulier si ces interventions sont étroitement liées à la réalisation d'un développement durable, comme la conservation des sols ou de l'eau.

66. L'expérience récente acquise au sujet de ce type de politiques d'aide au revenu non liées à des produits particuliers permet d'identifier plusieurs objectifs: i) améliorer la compétitivité par rapport aux principaux partenaires commerciaux du pays et parvenir ainsi à une meilleure symétrie entre les services d'appui direct fournis aux agriculteurs au niveau national; ii) indemniser directement ou temporairement et de façon sélective les producteurs dont les revenus et les stratégies économiques ont subi le contrecoup des diverses réformes structurelles, c'est-à-dire les soutenir de façon à ce qu'ils puissent s'adapter aux conditions nouvelles; iii) fournir une aide directe et des services aux familles des zones défavorisées et fournir ainsi un élément favorisant la capitalisation et un choix d'options pour la génération de revenus.

67. Une telle politique de soutien direct peut devenir l'élément de base pour un ensemble d'instruments de politique qui, s'ils sont conçus de façon adéquate, peuvent contribuer à solidifier les nouveaux liens entre les politiques, les producteurs et les autres agents économiques.

68. Outre cette politique du revenu rural, quatre instruments ont été particulièrement privilégiés ou sont considérés comme fondamentaux par les pouvoirs publics aussi bien que par la société civile pour la conception de ce programme minimal pour la région:

    1. Un système de financement rural mobilisant l'épargne, surtout dans le contexte de l'agriculture familiale. Ce système cherche de combiner les différentes caractéristiques des producteurs tout en s'efforçant d'établir des liens avec les mécanismes d'assurance. Il faudra mettre l'accent sur la mobilisation de l'épargne et la formation de capital. Les composantes institutionnelles de ce système pourraient être des institutions secondaires, ayant globalement pour tâche de contrôler l'application des stratégies; des banques régionales jouant un rôle de coordination au sein d'un vaste réseau de banques locales; de petits groupes d'épargne et de crédit ayant un statut officiel ainsi que d'autres organismes formés par des associations régionales d'agriculteurs, comme des coopératives, occupant une position intermédiaire entre la banque régionale et les groupes de crédit; et un réseau d'entreprises locales - publiques ou privées - assurant la commercialisation, l'assistance technique et les services d'assurance. Il s'agit là essentiellement d'un programme destiné à permettre le développement du secteur privé. Le secteur public doit se concentrer sur l'établissement de règlements et de normes.

    2. En matière d'infrastructures, il ne faut pas négliger certains grands projets stratégiques d'irrigation, mais il convient surtout de renforcer considérablement la petite infrastructure de production (irrigation et conservation des aquifères, conservation du sol) ainsi que l'infrastructure commerciale, comme le réseau routier, les chambres de mûrissement, les entrepôts frigorifiques et les systèmes de transport.

    3. Il faut approfondir les diverses initiatives prises dans la région pour remodeler les institutions scientifiques et technologiques et les restructurer en circuits intégrés de technologie agricole afin d'améliorer le transfert de technologies et la formation des ressources humaines. Il faut pour cela intégrer les universités et les instituts de technologie dans un programme de distribution et de transfert massif de compétences et de connaissances, reposant sur de nouvelles interactions avec les producteurs. Outre cette réforme des institutions d'enseignement et de recherche, il faudra mettre en œuvre une stratégie de formation technique partant du principe que le capital humain est un facteur fondamental de la compétitivité systémique en cherchant tout particulièrement à renforcer les activités liées à l'éducation et à l'amélioration de la qualité de celle-ci, ainsi qu'à identifier de nouvelles stratégies combinant les processus de reconversion de la production et de restructuration de l'économie.

    4. Il faut mettre en œuvre une politique de développement durable afin d'encourager et de renforcer les diverses formes de propriété des ressources naturelles, y compris la responsabilité sociale liée à leur utilisation. Contrairement à la dispersion des efforts qui caractérise une stratégie de conservation simple, une politique écologique de la production devrait donc aider les producteurs à mettre au point des mécanismes appropriés de gestion des ressources naturelles dont ils disposent.

69. Ces quatre instruments de politique constituent un programme minimal de soutien à l'agriculture et au développement durable qu'il serait sans doute souhaitable de gérer comme un ensemble intégré pour le rendre aussi efficace que possible.

 

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i Control of new world screwworm (TCP/RLA/8927)

ii Fortalecimiento para Prevenir, Controlar y Erradicar la Peste Porcina Clásica (PPC) en Cuba (TCP/CUB/8926)

iii Erradicación de la Mosca del Mediterráneo en Chile (TCP/CHI/0066)

iv Exclusión del Picudo Mexicano y Capacitación sobre Manejo Integrado de Plagas del Algodón (TCP/BOL/8922)

v Apoyo al Control de Langostas (TCP/PER/0065)

vi Programa Fitosanitario para la Detección de la Mosca de la Carambola (TCP/VEN/8925)

vii Plan de acción para la modernización de los servicios de sanidad agropecuaria y control de alimentos de los países andinos (TCP/RLA/8929)

viii Desarrollo rural del sur de Lempira, Fase II (GCP/HON/021/NET),

Establecimiento y funcionamiento del Programa de Acceso a la Tierra PACTA (UTF/HON/025/HON)

Cooperación para el desarrollo sustentable de áreas de reforma agraria y de agricultura familiar (UTF/BRA/051/BRA)

ix Creación de un Programa de la Mujer Rural (TCP/NIC/8923)

x Reforzamiento del Programa Mujeres en el Desarrollo Rural (TCP/MEX/8924)

xi Integration of Gender Perspective in the Agrarian Reform Sector (TCP/BRA/8922)

xii Agricultura sostenible en zona de ladera (GCP/ELS/004/NET)

xiii Desarrollo de la participación comunitaria en el sector forestal- PACOFOR (GCP/COL/022/NET)

xiv Los Acuerdos de la Ronda Uruguay y las negociaciones comerciales multilaterales sobre la agricultura (TCP/RLA/8934)

xv Training on Uruguay Round and Future Negotiations in Agriculture for the Caribbean Region (GCP/INT/736/EC)

xvi TCP/RLA/0174 Regional Special Programme for Food Security - Formulation Assistance on Trade Facilitation.

xvii Rehabilitacion de la Infrastructura Rural Extrapredial en las Areas Afectadas por las Inundaciones Causada por el Nino (TCP/ARG/8822)

xviii Capacitación Participativa para Pequeños Productores de Algodón en los Estados de Pernambuco, Paraiba, Río Grande do Norte y Ceará (TCP/BRA/8924)

xix Rehabilitacion de la Produccion Agricola y Actividad Pesquera Afectadas por el Terremoto y el Maremoto en los Departamentos de Arequpa Moquegua y Tacna (TCP/PER/0170)

xx Asistencia de Emergencia a Pequeños Productores Afectados por la Sequía en los Departamentos de León y Chinandega (TCP/NIC/0167)

Rehabilitación de Cuatro Microcuencas Afectadas por el Huracán Mitch en los Municipios de Posoltega, Quezalquaque y Telica (UTF/NIC/028/NIC)

xxi Emergency Supply of Agricultural Inputs to the Population Affected by Hurricane "Floyd" (TCP/BHA/0065)

xxii Emergency Assistance for Small Farmars Affected by Hurricane Keith (Advance Allocation) TCP/BZE/0166

xxiii Emergency Assistance to Farmers and Fishermen Affected by Hurricane "Lenny" (TCP/DMI/0065)

xxiv Emergency Assistance for the Formulation of National Hurricane Disaster Preparedness and Impact Mitigation Plans for the Agriculture, Forestry and Fisheries Sectors (TCP/RLA/8932)

xxv Información y análisis para el manejo forestal sostenible: integrando esfuerzos nacionales e internacionales en 13 países tropicales de América Latina (GCP/RLA/133/EC)

xxvi Sistema de Información para el Seguimiento de la Seguridad Alimentaria (SISSA) en el Marco de la Iniciativa del SICIAV (TCP/NIC/0165)

xxvii Programa Especial de Seguridad Alimentaria en Ecuador - Fase piloto (SPFP/ECU/6701)

Apoyo al Programa Especial de Seguridad Alimentaria en Ecuador (TCP/ECU/8922)

xxviii Programme spécial pour la production vivrière en appui à la sécurité alimentaire (SPEP/HAI/4501)

Assistance au Programme spécial de production vivriere en appui a la securité alimentaire (GCPS/HAI/014/FRA)

xxix Asistencia para la puesta en marcha del Programa Especial de Seguridad Alimentaria en Guatemala (GCP/GUA/009/SPA)

xxx Asistencia para la puesta en marcha del Programa Especial de Seguridad Alimentaria en Honduras - Primera fase (GCSP/HON/022/SPA)

xxxi Modelo de atención al sector de los pequeños de escasos recursos en apoyo al desarrollo de Nicaragua como fase piloto en el marco del Programa Especial de Seguridad Alimentaria - PESA (GCP/NIC/027/SPA)

xxxii Programa de riego y drenaje para la provincia de Mendoza (ARG/00/008)

xxxiii Readecuación curricular del sistema de enseñanza de los institutos del sur de Lempira (GCP/HON/020/NET)

xxxiv Inter-regional project for participatory upland conservation and development (GCP/INT/542/ITA )

xxxv Tratamiento de aguas residuales de agro-industrias (TCP/MEX/8922)

xxxvi Enhancement of agricultural water supply and catchment protection (TCP/ANT 0067)

xxxvii Manejo del Agua y del Suelo en Apoyo a la Seguridad Alimentaria en Tarija (TCP/BOL/0065)

xxxviii Natural Resources Conservation in the Cienaga Zapata Watershed (GCP/CUB/011/NET)

xxxix Información sobre tierras agrícolas y aguas para un desarrollo agrícola sostenible (GCP/RLA/126/JPN)

xl Manejo Integrado de Plagas Agrícolas en los Principales Cultivos Alimenticios en el Perú (GCP/PER/036/NET)

xli Transferencia de Tecnología en Manejo de Plagas de Hortalizas con Enfasis en la Mosca Blanca (TCP/PAN/8922)

xlii Mejoramiento de la Disponibilidad de Alimentos en los Centros de Desarrollo Infantil del INNFA (TCP/ECU/0066)

xliii Desarrollo rural del sur de Lempira, Fase II (GCP/HON/021/NET)

Agricultura sostenible en zona de ladera - Fase II (GCP/ELS/005/NET)

Apoyo al manejo, conservación y explotación de los recursos forestales en el trópico de Cochabamba, Fase II (UNO/BOL/723/DCP)

Apoyo al Desarrollo Forestal Comunal en los Andes del Ecuador (GCP/ECU/070/NET)

Componente Centroamericano del Programa Bosques, Arboles y Comunidades Rurales (GCP/RLA/134/NET)

Inter-regional project for participatory upland conservation and development - Phase III (Bolivia) (GCP/INT/542/ITA)

Pedagogía masiva Multimedial para la Capacitación de Campesinos (TCP/MEX/0065)

Control of New World Screwworm (TCP/RLA/8927)

xliv Sistema de Información para el Seguimiento de la Seguridad Alimentaria en el Marco de la Iniciativa del SICIAV (TCP/NIC/0165)

xlv Integration of Gender Perspective in the Agrarian Reform Sector (TCP/BRA/8922)

xlvi La dendroenergía, una alternativa para el desarrollo energético sostenible en Cuba (TCP/CUB/8925)

xlvii Diseño de una Estrategia para el Combate de los incendios forestales (TCP/CUB/0066)

xlviii Apoyo a la conservación integral de los recursos naturales de la Ciénaga de Zapata (GCP/CUB/011/NET)

1 Une conclusion du Plan d'action est que "l'éradication de la pauvreté est essentielle à l'amélioration de l'accès à la nourriture. La grande majorité des personnes sous-alimentées ne sont pas en mesure de produire ou d'acheter des quantités suffisantes d'aliments. Même si une aide alimentaire leur est fournie pour soulager leurs souffrances, elle ne permet pas, à long terme, de lutter contre les causes sous-jacentes de leur insécurité alimentaire". Le Plan affirme parallèlement que "le maintien de la paix et de la stabilité dans chaque pays est une condition indispensable pour parvenir à une sécurité alimentaire durable. Il ajoute qu'on peut assurer des disponibilités alimentaires suffisantes pour tous. Toutefois, la production alimentaire mondiale devra encore progresser de manière importante, grâce à la gestion durable des ressources naturelles, pour nourrir une population en expansion et améliorer les régimes alimentaires". Le Plan d'action précise comme objectif qu'il faut réaliser un effort continu en vue d'éliminer la faim dans tous les pays, le but immédiat étant de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées au plus tard d'ici l'an 2015.