Annexe II Définition des indicateurs de sécurité alimentaire et de nutrition

Sous-alimentation

La sous-alimentation est définie comme l’état d’un individu dont la consommation alimentaire habituelle est insuffisante pour fournir, en moyenne, la quantité d’énergie alimentaire nécessaire pour mener une vie normale, active et saine. L’indicateur relatif est dénommé «prévalence de la sous-alimentation», qui est une estimation du pourcentage d’individus dans la population totale qui sont en situation de sous-alimentation.

Source: FAOSTAT.

Insécurité alimentaire évaluée selon l’échelle de mesure de l’insécurité alimentaire vécue (FIES)

L’insécurité alimentaire évaluée selon l’indicateur FIES fait référence à un accès limité à la nourriture pour des individus ou des ménages en raison du manque d’argent ou d’autres ressources. La gravité de l’insécurité alimentaire est mesurée à l’aide de données recueillies grâce au module d’enquête FIES (FIES-SM), un ensemble de huit questions auxquelles les individus doivent répondre concernant leurs conditions et expériences généralement associées à un accès limité à la nourriture. Aux fins du suivi annuel des ODD, les questions sont posées en référence aux 12 mois précédant l’enquête.

La FAO fournit des estimations de l’insécurité alimentaire à deux niveaux de gravité différents: l’insécurité alimentaire modérée ou grave et l’insécurité alimentaire grave. Les personnes sont en situation d’insécurité alimentaire modérée lorsqu’elles sont incertaines de leur capacité à obtenir de la nourriture et qu’elles ont été contraintes de réduire, à certains moments de l’année, la qualité et/ou la quantité de nourriture qu’elles consomment par manque d’argent ou d’autres ressources. L’insécurité alimentaire grave fait référence à des situations dans lesquelles les individus ont probablement épuisé leurs réserves alimentaires, ont connu la faim et, au degré le plus avancé, sont restées plusieurs jours sans manger. La prévalence de l’insécurité alimentaire modérée ou grave est la prévalence combinée de l’insécurité alimentaire aux deux niveaux de gravité.

Source: FAOSTAT.

Retard de croissance, émaciation et surpoids chez les enfants de moins de 5 ans

Retard de croissance (enfants de moins de 5 ans): Taille/longueur (cm) par rapport à l’âge (mois) inférieure à - 2 écarts-types de la valeur médiane des normes de croissance de l’enfant définies par l’OMS. Une taille insuffisante par rapport à l’âge est un indicateur qui reflète les effets cumulatifs de la dénutrition et des infections depuis et même avant la naissance. Il peut être le résultat d’une privation nutritionnelle à long terme, d’infections récurrentes et du manque d’infrastructures d’eau et d’assainissement. Les enfants présentant un retard de croissance sont plus exposés aux maladies et à la mort. Le retard de croissance a souvent des effets négatifs sur la croissance cognitive et physique des enfants, ce qui se traduit par de mauvais résultats scolaires et une capacité intellectuelle réduite.

Les valeurs seuils de la prévalence du retard de croissance qui constituent un problème de santé publique sont les suivantes: très faible: < 2,5 pour cent; faible: 2,5 < 10 pour cent; moyenne: 10 < 20 pour cent; élevée: 20 < 30 pour cent; très élevée: ≥ 30 pour cent.

Émaciation: Poids (kg) par rapport à la taille/longueur (cm) inférieur à - 2 écarts-types de la valeur médiane des normes de croissance de l’enfant définies par l’OMS. Un poids insuffisant par rapport à la taille est un indicateur d’une perte de poids aiguë ou d’une incapacité à prendre du poids, et peut être le résultat d’un apport alimentaire insuffisant et/ou d’une incidence de maladies infectieuses, en particulier la diarrhée. L’émaciation est le signe d’une malnutrition aiguë et augmente le risque de décès pendant l’enfance à cause de maladies infectieuses telles que la diarrhée, la pneumonie et la rougeole.

Les valeurs seuils de prévalence de l’émaciation qui constituent un problème de santé publique sont les suivantes: très faible: < 2,5 pour cent; faible: 2,5 < 5 pour cent; moyenne: 5 < 10 pour cent; élevée: 10 < 15 pour cent; très élevée: ≥ 15 pour cent.

Surpoids: Poids (kg) par rapport à la taille/longueur (cm) supérieure à + 2 écarts-types de la valeur médiane des normes de croissance de l’enfant définies par l’OMS. Cet indicateur reflète une prise de poids excessive par rapport à la taille, généralement due à des apports énergétiques supérieurs aux besoins énergétiques des enfants. Le surpoids et l’obésité chez les enfants sont associés à une probabilité plus élevée de surpoids et d’obésité à l’âge adulte, ce qui peut entraîner diverses maladies non transmissibles, telles que le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Les valeurs seuils de prévalence du surpoids chez les enfants qui constituent un problème de santé publique sont les suivantes: très faible: < 2,5 pour cent; faible: 2,5 < 5 pour cent; moyenne: 5 < 10 pour cent; élevée: 10 < 15 pour cent; très élevée: ≥ 15 pour cent.

Source : Banque mondiale, OMS et UNICEF. 2021. Levels and Trends in Child Malnutrition. Estimations conjointes du Groupe de la Banque mondiale, de l’OMS et de l’UNICEF sur la malnutrition des enfants. Principales conclusions de l’édition de 2021. https://data.unicef.org/resources/jme-report-2021, www.who.int/data/gho/data/themes/topics/joint-child-malnutrition-estimates-unicef-who-wb, https://datatopics.worldbank.org/child-malnutrition

Allaitement maternel exclusif

L’allaitement maternel exclusif pour les nourrissons de moins de 6 mois est défini comme le fait de recevoir uniquement du lait maternel et aucun autre aliment ou boisson, pas même de l’eau. L’allaitement exclusif est une pierre angulaire de la survie de l’enfant et constitue la meilleure alimentation pour les nouveau-nés, car le lait maternel façonne le microbiome du bébé, renforce son système immunitaire et réduit le risque de développer des maladies chroniques. L’allaitement maternel est également bénéfique pour les mères car il prévient les hémorragies post-partum, favorise l’involution utérine, diminue le risque d’anémie ferriprive, réduit le risque de divers types de cancer et procure des avantages psychologiques.

Source: UNICEF. 2020. Infant and young child feeding. Dans: UNICEF. New York (États-Unis d’Amérique). Consulté le 19 avril 2021. https://data.unicef.org/topic/nutrition/infant-and-young-child-feeding

Insuffisance pondérale à la naissance

L’insuffisance pondérale à la naissance est définie comme un poids à la naissance inférieur à 2 500 g, indépendamment de l’âge gestationnel. Le poids d’un nouveau-né à la naissance est un indicateur important de la santé et de la nutrition de la mère et du fœtus.

Source: OMS et UNICEF. 2019. UNICEF-WHO joint low birthweight estimates. Dans: Fonds des Nations Unies pour l’enfance. New York, États-Unis et Genève (Suisse). Consulté le 28 avril 2020. www.unicef.org/reports/UNICEF-WHO-low-birthweight-estimates-2019, www.who.int/nutrition/publications/UNICEF-WHO-lowbirthweight-estimates-2019

Obésité chez les adultes

L’indice de masse corporelle (IMC) est le rapport entre le poids et la taille, couramment utilisé pour classer l’état nutritionnel des adultes. Il est calculé en divisant le poids corporel (kg) par le carré de la taille (m), et est donc exprimé en kg/m2. Une personne est considérée obèse lorsqu’elle a un IMC égal ou supérieur à 30 kg/m2.

Source: OMS. 2020. Global Health Observatory (GHO) data repository. Dans: Organisation mondiale de la Santé. Genève (Suisse). Consulté le 28 avril 2020. https://apps.who.int/gho/data/node.main.A900A?lang=en

Anémie chez les femmes en âge de procréer

Définition: pourcentage de femmes âgées de 15 à 49 ans ayant une concentration d’hémoglobine inférieure à 120 g/l pour les femmes non enceintes et les femmes allaitantes, et inférieure à 110 g/l pour les femmes enceintes, valeurs ajustées en fonction de l’altitude et selon que l’on fume ou pas.

Les valeurs seuils de prévalence de l’anémie chez les femmes en âge de procréer qui constituent un problème de santé publique sont les suivantes: aucun problème de santé publique: < 5 pour cent; faible: 5 19.9 pour cent; modérée: 20 39.9 pour cent; grave:
≥ 40 pour cent.

Source: OMS. 2021. Vitamin and Mineral Nutrition Information System (VMNIS). Dans: OMS. Genève (Suisse). Consulté le 25 mai 2021. www.who.int/teams/nutrition-food-safety/databases/vitamin-and-mineral-nutrition-information-system OMS. 2021. Global anaemia estimates, Edition 2021. Dans: Global Health Observatory (GHO) data repository. Genève (Suisse). Consulté le 25 mai 2021. www.who.int/data/gho/data/indicators/indicator-details/GHO/prevalence-of-anaemia-in-women-of-reproductive-age-(-)