Ce travail a pour but d'examiner et de passer en revue la terminologie et les définitions actuellement employées en matière de combustibles ligneux et d'autres biocarburants utilisés par la FAO, ainsi que les principales autres bases de données sur les sources d'énergie à base ligneuse, mais aussi à proposer des voies et moyens d'améliorer la méthodologie en vue de la définition, de la classification, de la compilation et de la présentation des données et des informations en matière de combustibles ligneux à l'aide de la Terminologie harmonisée en matière d'énergie ligneuse (UWET).
UWET est comparée aux systèmes actuels de terminologie et de classification, notamment le système de la FAO destiné à recueillir des statistiques en matière de combustibles ligneux pour sa base de données FAOSTAT et sa reproduction ultérieure dans l'Annuaire de la FAO sur les produits forestiers, les statistiques de l'Agence internationale pour l'énergie (AIE), d'EUROSTAT et dans la Classification des normes du commerce international des Nations Unies (SITC). La principale différence par rapport à ces systèmes est que UWET met l'accent sur les aspects offre et demande en produits et articles d'énergie ligneuse ainsi que sur le flux d'énergie ligneuse de la source, pour satisfaire les besoins de l'utilisateur final.
Les combustibles ligneux sont classés comme directs, indirects ou récupérés en fonction de leur "parcours" depuis la source d'approvisionnement jusqu'au consommateur; la prise en compte d'agrocarburants tels que la bagasse, la paille, les tiges, etc. et l'utilisation de dérivés municipaux (eaux usées, déchets municipaux, gaz d'égouts, etc.) constituent de nouvelles innovations dans la proposition de classification UWET. Le document offre des définitions de base pour le travail et décrit les paramètres et les unités de mesure pris en compte. Les facteurs de conversion et de compte des biocarburants sont indiqués en vue d'obtenir la valeur énergétique du flux d'une masse ou d'un volume de biocarburant donné.
UWET a été conjointement préparée et discutée avec plusieurs institutions ayant pour objectif commun d'évaluer correctement la quantité d'énergie produite à partir des biocarburants et de faciliter l'échange de bases de données en matière de bioénergie entre organismes nationaux et internationaux. Cette nouvelle terminologie et cet ensemble de définitions ne sont certainement pas la panacée pour la solution des problèmes multiples liés aux statistiques en matière d'énergie ligneuse, mais se proposent d'être une première étape essentielle en vue de l'amélioration de celles-ci.
A l'avenir, une attention accrue sera accordée à la définition des divers types d'agrocarburants qui, jusqu'à ce jour, ont fait l'objet de peu d'attention, non seulement en ce qui concerne la terminologie utilisée mais aussi pour la mise en place d'une base de données renforcée.
Les statistiques nationales et internationales sur l'énergie comportent rarement le même niveau d'informations détaillées sur la consommation de biocarburants et de combustibles ligneux que les autres sources d'énergie conventionnelle et les produits forestiers. En outre, dans la majeure partie des bases de données au plan national et international, l'information disponible est plutôt restreinte et très peu détaillée pour permettre une analyse globale de la quantité de combustibles ligneux utilisée et de savoir qui les consomme et où ils sont consommés. En plus, le peu d'informations disponibles sont recueillies, compilées et présentées avec une terminologie différente, sans définitions claires, alors que les unités et les facteurs de conversion utilisés pour les statistiques rendent la comparaison, le cumul et l'échange extrêmement difficiles et laborieux.
Par ailleurs, la majeure partie de l'information disponible en matière de biocarburants et de combustibles ligneux est axée sur la consommation de la biomasse, sans accorder trop d'importance aux aspects qui s'y rattachent, comme les sources de production et d'approvisionnement. En plus, les données en matière de biocarburants, et de combustibles ligneux en particulier, doivent également pouvoir s'intégrer dans la structure des statistiques sur l'énergie ligneuse et l'exploitation forestière, qui sont la base principale du travail d'élaboration de modèles et de prévision entrepris par les différentes structures techniques concernées.
Ainsi se manifestent une conscience et un intérêt sans cesse croissants pour des données en matière de bioénergie plus fournies et plus détaillées en vue d'une meilleure compréhension des systèmes bioénergétiques et de la planification d'une production et d'un usage durables de la biomasse, tant dans le secteur traditionnel que moderne. Jusqu'à ce jour, les statistiques de la FAO constituent la référence pour nombre d'institutions, mais la nécessité se fait de plus en plus sentir d'améliorer la méthode utilisée par la FAO pour la collecte, l'organisation et la présentation des données en matière d'énergie ligneuse.
En guise de réponse au besoin d'affiner et de restructurer le mode de présentation des statistiques de la FAO en matière de bioénergie, tout en prenant également en compte la méthodologie utilisée par les autres bases de données en matière de bioénergie, le présent document a proposé un cadre nouveau pour la classification et la comptabilité de l'énergie ligneuse. Parmi les aspects fondamentaux d'une telle approche, figurent :
1. la création d'une catégorie combustibles ligneux, englobant l'ensemble des types de matière énergétique liés au bois ;
2. la prise en compte de nouveaux types de produits bioénergétiques, dont les agrocarburants et les dérivés municipaux ;
3. une meilleure dissociation des aspects offre et demande;
Il est important de signaler que UWET a été conjointement préparée et discutée avec plusieurs institutions ayant pour objectif commun d'évaluer correctement la quantité d'énergie produite à partir des biocarburants et de faciliter l'échange de bases de données en matière de bioénergie entre organismes nationaux et internationaux. Cette nouvelle terminologie et cet ensemble de définitions ne sont certainement pas la panacée pour la solution des problèmes multiples liés aux statistiques en matière de bioénergie, mais se proposent d'être une première étape essentielle en vue de l'amélioration de celles-ci.