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Livres

Catalogue des meilleures espèces de bois de feu

ROBERT WAZEKA

Les techniques sylvicoles ont généralement comme principale finalité la production de bois d'œuvre et d'industrie, la protection des bassins versants, et non la production de bois de feu qui, traditionnellement, est considérée comme l'utilisation la plus humble du bois. En fait, à l'époque moderne, on a très peu d'expérience de la production d'arbres destinés au bois de feu

Firewood crops: shrub and tree species for energy production [Plantations de bois de feu: essences arbustives et arhorées cultivées pour la production d'énergie]. Rapport Advisory Committee on Technology Innovation, Board on science an Technology for International Development, commission on International Relations, Washington, D.C., National Academy of Sciences. 1980, 237 p. Préparé sous les auspices de l'U.S. Agency for International Development, ce rapport est distribué gratuitement aux institutions appropriées.

En juillet 1977 un groupe international d'experts s'est réuni à Airlie, Virginie, pour étudier les résultats d'une enquête mondiale sur les essences d'arbres propres à la production de bois de feu. A la demande de ce groupe, une liste de 1200 essences pouvant devenir d'importantes sources de bois de feu avait été établie. Le groupe d'experts, créé sous les auspices de l'Académie nationale des sciences des Etats-Unis, a réduit à 700 le nombre des espèces retenues, dont la liste constitue une des annexes du livre.

Sur ces 700 espèces, le groupe a opéré une sélection plus sévère pour arriver à une liste des 60 arbres dont le potentiel de production est le plus élevé. Il a retenu des arbres polyvalents, pouvant bien s'adapter à différentes stations, prenant facilement, qui ne soient pas mangés par les animaux, poussant avec un minimum d'entretien et capables de survivre dans des environnements difficiles, et qui en outre rejettent de souche, fixent l'azote, poussent rapidement et produisent du bois de grand pouvoir calorifique sans étincelles et sans fumée toxique.

La description de ces 60 arbres constitue l'essentiel de ce livre important. Chacun fait l'objet d'une double page contenant des informations concises et indiquant les détails marquants avec au moins une photographie en noir et blanc de bonne dimension. Ces photographies proviennent du monde entier et sont plus qu'une simple illustration. Dans leur ensemble, elles démontrent de façon percutante l'importance des arbres pour la production de bois de feu dans le monde en développement et font bien sentir que ces arbres sont un élément essentiel de la vie des gens. Sur les 60 espèces présentées, 16 conviennent aux tropiques humides, neuf aux montagnes tropicales et 35 aux régions arides et semi-arides.

Le livre est précédé d'une introduction d'Erik Eckholm, du Worldwatch Institute, et d'un chapitre préliminaire sur l'utilisation du bois comme combustible, il contient 10 annexes, y compris le catalogue de 700 essences d'arbres. Les autres annexes sont des monographies sur l'Ethiopie et la République de Corée, une étude sur l'utilisation efficace du bois de feu avec des exemples de différents types de fourneau, une bibliographie sommaire, la liste des chercheurs intéressés, un glossaire, les notices biographiques des membres du groupe d'experts, une liste des correspondants et collaborateurs et un index des espèces végétales.

Dans un avant-propos, le président du groupe d'experts, M. Edward S. Ayensu, directeur du Biological Conservation Office du Smithsonian Institute, souligne qu'il faut d'urgence agir pour résoudre la crise mondiale du bois de feu. Plus du tiers de l'humanité dépend du bois pour la cuisine et le chauffage, écrit-il. Quatre-vingt-six pour cent du bois consommé chaque année dans les pays en développement sont utilisés pour le bois de feu et, sur ce total, au moins la moitié sert pour la cuisine. La situation devient si difficile que les gens vont couper du bois dans les réserves forestières ou dans les haies qui entourent les maisons; même les échafaudages des chantiers de construction sont volés pour servir de bois de feu.

L'amenuisement des ressources en bois de feu est un problème d'échelle planétaire; la destruction des forêts, coupées pour approvisionner les habitants des pays en développement en produits de première nécessité, progresse à un rythme inquiétant. Nous devons considérer que la végétation ligneuse est une source renouvelable qui, si elle est bien gérée, pourra résoudre le problème non seulement dans l'immédiat mais aussi pour la postérité.

Cette préoccupation est également exprimée dans l'introduction d'Erik Eckholm, qui rappelle que c'est probablement dans le sous-continent indien et dans les régions semi-arides d'Afrique au sud du Sahara que la pénurie de bois de feu est le plus aiguë, mais que de nombreuses autres régions en souffrent également. En Amérique latine, la majeure partie de la région andine, de l'Amérique centrale et des Caraïbes manque de bois et de charbon de bois. Une des conséquences inévitables de cet état de choses est que le prix du bois de feu monte, ce qui impose une charge économique très lourde aux pauvres. Dans certaines villes, le prix du bois de feu a plus que quadruplé en deux ans. Il n'y a guère de statistiques officielles, mais il semble bien être devenu prohibitif pour de nombreux citadins.

Si la nécessité d'un effort massif de reboisement pour répondre aux besoins des gens et pour rajeunir des écosystèmes abîmés est universellement reconnue, le passage à l'acte est beaucoup plus difficile qu'il ne semblerait. Eckholm signale que, même lorsque la volonté politique existe et que les fonds nécessaires sont votés, les campagnes de reboisement sont beaucoup plus difficiles et complexes qu'on ne pourrait s'y attendre. La mise en place de millions d'arbres et les opérations nécessaires pour les porter à maturité diffèrent complètement d'une entreprise technique bien délimitée telle que la construction d'une usine, et les plantations échouent souvent. Par exemple la plupart des régions qui manquent d'arbres ont par ailleurs trop de bovins, de moutons et de chèvres et, quand les parcours sont surpâturés, le bétail mange jusqu'aux feuilles des jeunes plants. Le succès des efforts de reboisement impose un énorme effort administratif pour protéger les jeunes arbres pendant des années jusqu'à ce qu'ils aient poussé, et en fin d'évolution il faut encore surveiller l'exploitation et replanter systématiquement.

Or il y a urgence. D'après les calculs de John Spears, de la Banque mondiale, même dans l'hypothèse optimiste que l'on utilisera chaque fois que possible des fourneaux économiques, des installations de biogaz et des cuisinières solaires, il faudra planter 20 à 25 millions d'ha au cours des 20 prochaines années. Au taux actuel de reboisement, à peine plus de 2 millions d'ha seront plantés au cours de cette période. Et dans certaines régions, le déficit risque d'être encore beaucoup plus important. Par exemple en Afrique, le Club du Sahel estime qu'il faudra multiplier par 50 le rythme des plantations dans le Sahel pour satisfaire les besoins des populations au cours des 20 prochaines années.

La nécessité de choisir des arbres destinés exclusivement à la production de bois de feu n'en est que plus vitale. Malgré les nombreux obstacles à surmonter pour que cette politique puisse être appliquée, le groupe de travail perçoit certaines raisons d'espérer. Théoriquement, tous les pays ont sans doute les ressources physiques nécessaires pour assurer aux campagnes les approvisionnements indispensables en bois de feu. On a estimé qu'au moins 75 pour cent des terres tropicales sont intrinsèquement Impropres a une agriculture classique de type permanent, mais 35 pour cent de la population des tropiques vivent sur ces terres, dont environ la moitié ne peut porter aucune végétation. Sur le reste, la meilleure forme d'exploitation consiste à cultiver des arbres soit seuls, soit simultanément ou alternativement avec des cultures annuelles ou avec le pâturage. Presque partout, les villages disposent de terrains inutilisés ou mal utilisés où il serait possible de planter des arbres.

Soixante essences de bois de feu rustiques et à croissance rapide

Pour les tropiques humides

Acacia auriculiformis
Calliandra calothyrsus
Casuarina equisetifolia
Derris indica
Gliricidia sepium
Gmelina arborea
Guazuma ulmifolia
Leucaena leucocephala
Mangroves
Mimosa scabrella
Munringia calabura
Sesbania bispinosa
S. grandiflora
Syzygium cumini
Terminalia catappa
Trema

Pour les montagnes tropicales

Acacia mearnsil
Ailanthus altissima
A/nus acuminata
A. nepalensis
A. rubra
Eucalyptus globulus
L. grandis
Grevillea robusta
Inga vera

Pour les régions arides et semi-arides

Acacia brachystacya
A. cauzbagei
A. cyclops
A. nilotica
A. saligna
A. senegal
A. seyal
A. tortilis
Adhatoda vasica
Albizia lebbek
Anogeissus latifolia
Azadirachta indica
Cajanus cajan
Cassia siamea
Colophospermum mopane
Emblica officinalis
Eucalyptus camadulensis
E. citriodora
E gomphocephala
E. microtheca
E. occidentalis
Haloxylon aphyllum
H. Persicum
Parkinsonia aculeata
Pinus halepensis
Pithecellobium dulce
Prosopis alba
P. chilensis
P. cineraria
P. juliflora
P. pallida
P. tamarugo
Tamarix aphylla
Zizyphus mauritania
Z. spina-christi

Mais on n'a guère d'expérience à l'époque moderne de plantations d'arbres destinés explicitement à la production de bois de feu; même les forestiers sont en général peu ferrés en la matière. La production de bois de feu est depuis longtemps considérée comme le plus humble des usages du bois et les forestiers cultivent traditionnellement des arbres destinés essentiellement à d'autres fins, telles que la production de bois de sciage et de bois à pâte. Et les essences qu'ils plantent ne sont pas celles que l'on choisirait pour produire du bois de feu. En outre, les tarifs de cubage, les techniques d'aménagement et les variétés ou provenances choisies ne reflètent pratiquement jamais le potentiel de production de bois de feu.

Pour les plantations de bois de feu, on peut utiliser des essences dont le fût est court ou tordu, ainsi que des bois qui gauchissent et se fendent au séchage. En effet, ces caractères ne constituent pas des inconvénients pour le bois de feu comme pour le bois de sciage. Le diamètre n'a pas non plus la même importance. Dans les cuisinières simples, l'idéal est parfois d'utiliser des branches d'un ou deux centimètres de diamètre. Ainsi, des espèces arbustives peuvent convenir parfaitement à la production de bois de feu au niveau du village, si elles poussent vite et produisent un bois dense qui dégage beau coup de chaleur. En pratique, le bois de feu peut être obtenu aussi bien comme produit principal de plantations spécialistes à cet effet que comme produit secondaire des plantations de bois d'œuvre et d'industrie.

Pour obtenir gratuitement un exemplaire du livre, les intéressés peuvent en adresser la demande sur papier officiel à la Commission on International Relations (JH 215), National Academy of Sciences, National Research Council, 2102 Constitution Avenue, Washington, D.C., 20418 Etats-Unis.

Nouvelle revue spécialisée en combustibles solides

Une nouvelle revue spécialisée en combustibles solides est publiée depuis décembre 1980. Sa rédaction est établie à Concord, New Hampshire, au centre d'une région où l'utilisation du bois de feu pour chauffer les maisons et pour l'industrie s'est développée rapidement. Le titre de cette revue est Wood'n Energy.

Le rédacteur en chef de cette revue, Susan Salls, déclare dans le premier numéro: «Nous espérons que Wood'n Energy deviendra un indispensable instrument de travail pour tous ceux qui s'occupent des combustibles solides.» Dans cet espoir, la revue s'est dotée d'un comité de lecture comprenant certaines des autorités les plus éminentes dans le secteur des combustibles solides.

La revue fera une large place à l'évolution technique, économique et politique dans le domaine du chauffage au bois et au charbon aux Etats-Unis, mais contiendra également une section consacrée aux nouvelles internationales. Le premier numéro contient un article sur l'utilisation du charbon au Royaume-Uni et le deuxième un article sur l'utilisation du bois et du charbon pour le chauffage en Chine.

Les autres rubriques régulières sont les suivantes: nouvelle législation américaine intéressant les combustibles solides, activités des organismes privés et officiels dans tous les Etats-Unis et travaux de la nouvelle Wood Heating Alliance. Il y a aussi une page d'humour, un rapport sur les marchés et la conjoncture, et des sections sur l'évolution technique, la correspondance des lecteurs, des notes sur les nouveaux produits, un calendrier des activités futures intéressant l'énergie et une revue de presse.

Avertissement

Un livre qui pourrait être dangereux

La préface de Firewood Crops contient l'avertissement suivant:

«Ce livre doit être utilisé avec prudence. En raison de la gravité de la crise du bois de feu, le groupe de travail a choisi des essences arborées et arbustives rustiques et qui poussent rapidement. Elles peuvent convenir aux régions où la pénurie de bois de feu est très grave, surtout dans des conditions difficiles de climat et de sol. Mais dans des environnements plus favorables où il n'y a pas de pénurie de bois de feu, ces espèces peuvent être envahissantes et ne doivent être introduites qu'avec beaucoup de prudence. En effet, elles risquent de proliférer de façon indésirable. Au cours d'essais de plantations de bois de feu il faut toujours donner la priorité absolue aux espèces locales.»

L'Indonésie publie les actes du 8e Congrès forestier mondial

Les actes du huitième Congrès forestier mondial qui s'est tenu en octobre 1978 à Djakarta doivent être publiés vers la fin de 1981. Cette somme de sept volumes, contenant au total 13 000 pages, reproduira tous les débats, rapports, discours et mémoires généraux présentés au Congrès, en espagnol, français et anglais: en outre, la plupart des contributions spéciales et volontaires seront reproduites dans la langue originale et résumées dans les deux autres langues.

Les sept volumes contiennent respectivement: (1) Sessions générales et autres généralités, 700p.; (2) La forêt au service des communautés rurales, environ 1 500 p.; (3) La forêt au service de l'alimentation, environ 1900 p.; (4) La forêt comme source d'emploi, environ 1700 p.; (5) La forêt au service du développement industriel - les ressources forestières, environ 1900 p.; (6) La forêt au service du développement industriel - les industries forestières, environ 2 500 p.; et (7) La forêt au service de la qualité de la vie, environ 2 600 p. Les sept volumes pèsent au total près de 30 kilogrammes.

Les coûts de l'impression et de la reliure s'élèvent à environ 400 $ par exemplaire, mais le prix de vente n'est que de 250 $, expédition par courrier ordinaire comprise. Pour les volumes séparés, le prix est de 50 $, expédition comprise. Prière d'adresser les commandes au huitième Congrès forestier mondial (Actes), c/o Direktorat Jenderal Kehutanan, P.O. Box 3668, Djakarta, Indonésie.

La forêt au service de la collectivité

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