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Accès au marché CEE de viande bovine: l'exemple de Madagascar


Les exigences communautaires
Le cas de Madagascar
Moyens et méthodes
Résultats et discussion
Conclusions
Références

G.R. Ssartirano, J.J. Ribot et G. Puglisi

Les adresses des auteurs sont les suivantes: Dr Gian Rodolfo Sartirano, via S. Anna, 2, 12068 Narzole (CN) (Italie); DrJean Jacques Rribot, 11, avenue de La République, 06270 Villeneuve, Loubet Plage (France); Dr Giuseppe Puglisi, via Prazzo, 1, Confreria (CN) (Italie).

Les auteurs ont participé en qualité d'experts vétérinaires au projet du Fonds européen de développements n° 5100.15.35.052 de «Réhabilitation de trois abattoirs à Madagascar: formation du personnel des abattoirs rénovés et des cadres des services vétérinaires malgaches».

La directive 72/462/CEE (1972) réglemente les échanges internationaux de viandes bovines réfrigérées ou congelées entre les 12 pays de la Communauté économique européenne (CEE) et les pays dits «tiers», c'est-à-dire qui n'appartiennent pas à la CEE. Cette directive prévoit pour les pays tiers exportateurs des conditions zoosanitaires strictes, ainsi que le contrôle sévère des conditions d'hygiène des abattoirs, la propreté et l'hygiène rigoureuses des ateliers de découpe et de conditionnement des viandes En ce qui concerne la présence de résidus dans les viandes (hormones, antibiotiques, contaminations volontaires ou involontaires dues à l'environnement), la directive 86/469/CEE (1986) exige pour les pays tiers exportateurs des garanties similaires à celles demandées aux pays de la Communauté

Les exigences communautaires

La liste des pays autorisés à exporter de la viande bovine, ovine, caprine, porcine ou chevaline - est établie par le Conseil de la CEE, sur proposition de la Commission Pour décider si un pays, ou une partie de pays, peut figurer sur cette liste, on tient compte en particulier:

· des conditions sanitaires du bétail envisagé, mais aussi de la santé des autres animaux domestiques et sauvages du pays concerné Spécialement, on considère la situation sanitaire de l'environnement, la présence ou l'absence de maladies exotiques chez les animaux et toutes conditions susceptibles de compromettre la santé de la population ou du bétail des pays importateurs;

· de la régularité et de la rapidité des informations fournies par le pays concerné sur la présence sur son territoire de maladies contagieuses des animaux, en particulier de celles mentionnées dans les listes A et B de l'Office international des épizooties (OIE);

· de la structure des services vétérinaires du pays et du pouvoir dont ces services disposent;

· des lois et règlements du pays relatifs à la lutte et à la prophylaxie contre les maladies contagieuses animales;

· de la législation du pays concernant l'emploi de certains produits, et en particulier celle relative à leur autorisation ou à leur interdiction, ainsi qu'à la distribution, à l'introduction, au mode d'emploi aux normes d'administration et de contrôle de ces produits

Outres ces conditions draconiennes, la CEE autorise l'importation des viandes des pays tiers sous réserve que:

· ces pays soient indemnes depuis au moins 12 mois des maladies suivantes: peste bovine, fièvre aphteuse, peste porcine africaine, paralysie contagieuse des porcs (maladie de Teschen);

· des vaccinations contre ces maladies n'aient pas été exécutées depuis 12 mois Malgré tout, l'importation de viandes provenant de pays qui pratiquent la vaccination peut être autorisée sous certaines conditions

Pour ce qui est de l'hygiène de l'abattage et de la production des viandes, l'exportation vers les pays de la CEE est subordonnée aux conditions établies par la directive 64/433/CEE (]964) qui prescrit que:

· les viandes doivent provenir d'un animal de boucherie régulièrement soumis à la visite sanitaire ante-mortem et jugé apte à l'abattage par un vétérinaire officiel;

· ces viandes doivent être produites dans des abattoirs agréés par la CEE;

· elles doivent avoir été soumises à la visite sanitaire post-mortem après abattage, sous la responsabilité et le contrôle direct d'un vétérinaire officiel, et avoir été reconnues saines;

· elles doivent avoir été tamponnées, grâce à un marquage de salubrité conforme à la directive communautaire;

· elles doivent avoir été confectionnées, conservées et transportées dans de bonnes conditions d'hygiène

En ce qui concerne la présence de résidus, il est interdit d'exporter des viandes d'animaux traités avec des produits hormonaux, antibiotiques, antiparasitaires ou contenant des résidus de produits dangereux pour la santé humaine, au-dessus du seuil limite admis Enfin, il est interdit d'exporter des viandes provenant d'animaux atteints de tuberculose, de cysticercose ou de trichinose

Compte tenu de toutes ces interdictions et exigences il est évident que les pays tiers, et plus particulièrement les pays en développement, doivent produire un effort sanitaire et hygiénique considérable afin d'obtenir pour leurs viandes l'accès à un marché d'exportation de la CEE. Plus spécifiquement, ils doivent:

· être indemnes des maladies du bétail indiquées dans les directives communautaires;

· posséder ou créer un service vétérinaire efficace, étendu sur tout le territoire, doté de ressources et de pouvoirs suffisants pour prévenir ou contrôler tout foyer éventuel d'une maladie infectieuse;

· posséder ou créer des laboratoires pour effectuer le diagnostic des maladies, contrôler l'épidémiologie animale, vérifier le bon état des viandes et y rechercher des résidus selon les règles établies par la CEE;

· posséder un ou plusieurs abattoirs industriels agréés par la CEE

Les pays répondant à de tels critères sont rares. Il ne peut s'agir que de cas particuliers, bien définis à un moment donné, alors que n'apparaissent pas de maladies contagieuses, en particulier la fièvre aphteuse Les services vétérinaires doivent y être suffisamment organisés et efficients

Il est possible pour certains pays, éventuellement grâce à l'aide financière et à l'assistance technique d'organismes internationaux, de réaliser les structures et les conditions nécessaires pour exporter des viandes sur le marché européen

Le cas de Madagascar

Grande île de 580 000 km², allongée sur près de 1 200 km et large d'environ 500 km, Madagascar est isolée du continent africain situé à 400 km à l'ouest du canal de Mozambique Cette position insulaire privilégiée, à l'abri des grandes endémies, plus particulièrement africaines, vaut au pays une situation zoosanitaire spécialement favorable Le pays est indemne de fièvre aphteuse, de peste et de péripneumonie bovines et de nombreuses autres maladies infectieuses du bétail. Le mode d'exploitation du cheptel est de type extensif, du fait de l'étendue du pâturage naturel et de l'absence d'un système agroindustriel développé. De ce fait, le problème des résidus n'existe pratiquement pas.

Traditionnellement, l'exportation de viande bovine constitue une source importante de devises, indispensable à la relance économique. Le cheptel bovin est estimé à 10 millions de têtes et le pourcentage de mâles castrés est assez élevé, puisque les zébus malgaches sont aptes à donner de beaux animaux de boucherie à partir de 5 ans L exploitation du troupeau n'excède pas 10 pour cent, ce qui permet au cheptel de se reconstituer, et en même temps d'alimenter la population locale et de destiner une partie des animaux à l'exportation.

C'est dans ces conditions préalables qu'a démarré le projet de coopération du Fonds européen de développement (FED) de la CEE n° 5100.15.35.052 pour la réhabilitation de trois abattoirs industriels malgaches situés à Mahajunga, Morondava et Antananarivo et pour la formation des cadres vétérinaires et du personnel préposé à l'abattage. Le projet d'assistance technique, réalisé par un bureau d'études italien, s'est déroulé en deux phases: réhabilitation des abattoirs de Mahajunga et de Morondava en 1989, rénovation de celui d'Antananarivo en 1990.

Durant les phases de l'assistance technique, les abattoirs industriels de Mahajunga et de Morondava, puis d'Antananarivo ont fonctionné à un rythme plus ou moins réduit afin de faire bénéficier les vétérinaires malgaches et le personnel préposé à la chaîne d'abattage d'une formation théorique et technique méticuleuse. Les viandes obtenues ont été destinées à des pays hors CEE. L'inspection et le contrôle des experts communautaires ont révélé que le niveau obtenu était satisfaisant pour toutes les catégories de personnel et pour la marche des chaînes d'abattage. Un agrément vétérinaire a permis d'inscrire Madagascar sur la liste des pays autorisés à exporter vers la CEE. Un contingent d'exportation de 8 000 tonnes de viande bovine désossée a été attribué au pays.

Moyens et méthodes

Si les visites ante-mortem ont écarté peu d'animaux de l'abattage, elles ont permis au bétail, souvent amené à pied, de profiter d'un repos de 24 heures au minimum, accompagné d'une diète hydrique favorable à la vidange gastro-intestinale.

La visite sanitaire post-mortem exécutée selon les normes communautaires de façon minutieuse a permis de relever une série de données intéressantes. Cette inspection était effectuée en trois points de la chaîne d'abattage par trois préposés sous le contrôle du vétérinaire officiel, conformément à la directive 64/433/CEE (1964).

Le premier point comporte l'inspection de la tête, de la trachée, des poumons, de l'œsophage, du cœur et des ganglions qui les drainent.

Le deuxième point a trait à l'inspection des estomacs et des intestins par examen visuel et palpation tels que prévus par la directive; les ganglions gastriques et mésentériques ont été systématiquement incisés.

Le troisième point est l'inspection de la carcasse et des reins. En plus de l'examen visuel, les principaux ganglions de la carcasse sont recherchés et incisés, soit les préscapulaires, sous-axillaires, sus-sternaux, rénaux, inguinaux, précruraux, iliaques et poplités. Les reins sont palpés et fendus.

Par ailleurs, à titre démonstratif et expérimental durant la première phase (1989), des tests à la tuberculine ont été réalisés sur certains animaux dans les parcs de regroupement, car la CEE interdit l'abattage d'animaux atteints de tuberculose.

Enfin, signalons que si beaucoup plus de bovins ont été abattus à Antananarivo qu'à Mahajunga ou Morondava, cela tient au fait que la viande récupérée servait à ravitailler la ville qui compte près d'un million d'habitants. Mahajunga et Morondava sont des villes beaucoup moins peuplées, les abattoirs n'ont fonctionné que temporairement pour la formation du personnel et une partie des viandes a été exportée vers des pays de l'océan Indien. Précisons enfin que les animaux étaient tous des zébus mâles castrés âgés de 5 ans au moins.

Résultats et discussion

Les résultats de l'inspection post-mortem ont décelé presque exclusivement la présence de tuberculose, distomatose, hydatidose, onchocercose et de lésions rénales telles que néphrites et néphroses. Ces résultats sont résumés au tableau 1.

Toutes ces affections sont connues depuis un certain temps à Madagascar. Ribot et Coulanges (1988) signalaient une incidence moyenne de 20 à 25 pour cent pour la tuberculose; c'est ce que nous avons retrouvé. Ces mêmes auteurs considéraient la distomatose, apparue en 1966 à Madagascar, comme la maladie la plus répandue et la plus préoccupante pour le cheptel malgache - ce que notre enquête menée dans trois abattoirs industriels a confirmé.

L'abattoir de Mahajunga est situé au nord-ouest de l'île, celui d'Antananarivo au centre et celui de Morondava au sud-ouest. Ils sont le lieu de confluence normale des animaux des régions environnantes, mais cette division est approximative, car le bétail est très mobile et susceptible de parcourir à pied d'assez grandes distances. L'abattoir d'Antananarivo est ravitaillé plus spécialement par des animaux transportés par camion en provenance du Moyen-Ouest, voire par chemin de fer pour des animaux élevés plus à l'est. La situation de l'extrême sud du pays reste moins bien connue. Il est à noter que les données rapportées ici ne reflètent pas nécessairement la prévalence réelle des infections chez les bovins dans les fermes, car les animaux menés à l'abattoir ne constituent pas un échantillon représentatif. Les données suivantes sont donc fournies à titre indicatif.

Distomatose. Les données d'abattoir mettent en évidence une moyenne particulièrement élevée (54,9 pour cent) et une fréquence de 60,3 pour cent à Antananarivo. La maladie a débuté dans le Moyen-Ouest malgache, zone préférentielle d'approvisionnement de l'abattoir d'Antananarivo. Les lésions détectées sont toujours imposantes et les foies atteints sont irrécupérables. La maladie est due à Fasciola gigantica et s'est propagée dans le pays après 1966 parallèlement à la multiplication de Limnea natalensis, son hôte intermédiaire (Ribot et Razafindrakoto, 1975).

Tuberculose. La fréquence de cette maladie est de 19,6 pour cent en moyenne; elle diminue du nord au sud du pays (51 pour cent à Mahajunga, 17,2 pour cent à Antananarivo et 6,3 pour cent à Morondava). Les saisies totales dues à la généralisation de l'infection dans l'organisme sont assez rares, mais plus fréquentes au sud qu'au nord (23,6 pour cent à Morondava, 0,3 pour cent à Antananarivo et 1,9 pour cent à Mahajunga). Ce phénomène s'explique assez difficilement. Les défenses naturelles acquises semblent moins bien développées contre l'infection tuberculinique au sud du pays, où la maladie paraît plus rare qu'au nord.

A Madagascar, la tuberculose est un problème assez important de santé publique. Chez l'homme, la tuberculose a un indice moyen de morbidité de 2,7 pour cent, avec un taux de cutiréactions positives à la tuberculine de 50 pour cent. Mycobacterium bovis est considéré comme en partie responsable de l'infection humaine (Blancou, Rakotoniaina et Cheneau, 1974; Ribot et Coulanges, 1988).

Le test à la tuberculine (tableau 2) a confirmé les résultats d'abattoir. Signalons que les animaux à réaction douteuse ont été considérés comme positifs. Il ne semble pas y avoir d'interférences entre distomatose et tuberculose, et le test à la tuberculine montre une bonne fiabilité.

1. Lésions anatomo-pathologiques
1. Anatomicopathologic lesions
1. Lesiones anatomopatológicas

Abattoirs


Nombre de bovins abattus


Tuberculose

Tuberculose généralisée

Distomatose

Hydatidose

Lésions rénales

Onchocercose

(n)

(%)

(n)

(%)

(n)

(%)

(n)

(%)

(n)

(%)

(n)

(%)

Mahajunga

916

467

51,0

9

1,9

214

23,4

30

3,3

18

2,0

-

-

Antananarivo

7164

1 232

17,2

4

<1,0

4320

60,3

96

1,3

46

<1,0

19

<1,0

Morondava

874

55

6,3

13

23,6

381

43,6

-

-

38

4,4



Total

8954

1754

19,6

26

1,5

4915

54,9

126

1,4

102

1,1

19

<1,0

2. Test à la tuberculine
2. Tuberculin test
2. Prueba de la tuberculina

Abattoirs


Bovins testés


Bovins positifs

(n)

(%)

Mahajunga

431

274

63,6

Morondava

90

3

3,3

Abattoir de Mahajanga: ligne d'abattage - Mahajanga slaughterhouse: slaughtering line - Matadero de Mabajunga: línea de matanza

Abattoir d'Antananarivo - Antananarivo slaughterhouse - Matadero de Antananarivo

Abattoir d'Antananarivo: ligne d'abattage - Antananarivo slaughterhouse: slaughtering line - Matadero de Antananarivo: línea de matanza

Plèvre pariétale: lésions tuberculeuses (tuberculose perlière) - Parietal pleura: tubercular lesions - Pleura parietal: lesiones tuberculares

Vertèbres: tuberculose osseuse - Vertebrae: tuberculosis of the bones - Vértebra: tuberculosis ósea

Fasciola gigantica, parasite responsable de la distomatose - Fascicola gigantica, parasite responsible for distomatosis - Fasciola gigantica, parásito causante de la distomatosis

Hydatidose. Son incidence moyenne n'est pas très importante (1,4 pour cent); elle est plus élevée à Mahajunga (3,3 pour cent) qu'à Antananarivo (1,3 pour cent), tandis qu'aucun cas n'a été découvert à Morondava. Chez l'homme, quelques rares cas ont été rapportés (Brygoo et al, 1971; Ribot et Coulanges, 1988)

Lésions rénales. Elles ne sont pas très fréquentes (1,1 pour cent en moyenne) Il s'agit le plus souvent d'hydronéphroses ou de néphrites interstitielles, et souvent de néphrites avec présence de calculs.

Onchocercose. Quelques cas ont été décelés à l'abattoir d'Antananarivo lors de la fente des carcasses (<1 pour cent).

Signalons enfin qu'à Antananarivo un cas de charbon bactéridien a été diagnostiqué lors de la visite ante-mortem et confirmé en laboratoire. Cette maladie est endémique à Madagascar, et des campagnes annuelles de vaccination systématique sont conduites par les services de l'élevage.

Conclusions

Cette campagne d'abattage a permis d'évaluer l'implantation à Madagascar de la distomatose et de la tuberculose animale. Si la distomatose est une maladie assez récente, elle est maintenant solidement installée dans le pays, où elle se répand insidieusement et devient la maladie d'avenir du cheptel.

La tuberculose, connue depuis plus longtemps, risque de poser des problèmes graves Elle représente surtout un problème pour les gestionnaires d'abattoir et pour les employés. En effet, dans les établissements agréés pour l'exportation vers les pays de la CEE, il est interdit d'abattre des animaux atteints de tuberculose. En l'absence d'un programme suivi d'assainissement du cheptel, il y a lieu de soumettre systématiquement les animaux destinés à l'exportation au test à la tuberculine. Seuls les animaux non réagissant seront admis dans les abattoirs travaillant pour l'exportation

Enfin, il paraît très important qu'une étude épidémiologique détaillée soit menée dans tout le pays afin que soit précisée la pathologie animale dans chaque région d'élevage Ainsi, les maladies de toutes sortes seront plus facilement contrôlées et les campagnes d'achat des animaux pourront être orientées +

Références

Blancou, J.M., Rakotoniaina, P. & Cheneau, Y. 1974. Types de bacille tuberculeux chez l'homme et l'animal à Madagascar. Arch. Inst. Pasteur Madagascar, 43(1): 31-38.

Brygoo, E.R., Orsini, P.J., Fillaudeau, G. & Mayoux, M. 1971. Troisième cas de kyste hydatique d'origine malgache. Localisation au plancher buccal. Arch Inst Pasteur Madagascar, 40(1): 51-61.

CEE. Directive 64/433/CEE du 26/06/1964. G.O.C.E n° 121 du 29/07/1964 et modifications successives.

CEE. Directive 72/462/CEE du 12/12/1972. G.O.C.E. n° L 302 du 31/12/1972.

CEE. Directive 86/469/CEE du 16/09/1986. G.O.C.E n° L 275 du 26/09/1986.

Ribot, J.J. & Coulanges, P. 1988. Les zoonoses malgaches. Rev. Elev. Méd. vét. Pays trop., 41(1): 9-22.

Ribot, J.J. & Razafindrakoto, D. 1975. La distomatose des ruminants. Maladie du présent et de l'avenir à Madagascar. Terre Malgache, 17: 163-171.


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