FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/99

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (10 novembre)

Compte tenu des précipitations en général bien réparties et normales ou supérieures à la moyenne, les perspectives de récolte sont favorables. De fortes pluies et le débordement du barrage hydroélectrique de Lagdo ont provoqué des inondations et endommagé certaines infrastructures le long de la rivière Benue dans la province du nord, ce qui a entraîné le déplacement de près de 1 000 personnes. La situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Toutefois, en raison des difficultés rencontrées dans les régions du nord à la suite des récoltes médiocres de 1998, le PAM a distribué 9 500 tonnes de vivres à 660 000 personnes sinistrées dans ces zones.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (10 novembre)

Les pluies ont été abondantes et régulières dans tout le pays en septembre et en octobre, sauf dans le sud-est et l'extrême ouest. La situation des approvisionnements alimentaires est très tendue dans la plupart des régions. D'après les estimations récentes de la FAO, plus de 10 millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire, et environ deux millions d'entre elles sont particulièrement éprouvées. Par ailleurs, 150 000 personnes se sont réfugiées dans les pays voisins. Outre 5,1 millions de personnes vivant le long de la ligne de front et 2,5 millions de personnes déplacées hébergées dans des foyers d'accueil, les groupes les plus touchés se composent, d'après le rapport, de 831 000 personnes déplacées, de 844 000 citadins vulnérables et d'environ 300 000 réfugiés actuellement en RDC. De plus, 4,1 millions de personnes vivent dans des zones rurales isolées et sont exposées à l'insécurité alimentaire. La scission du pays depuis le début du conflit a entraîné l'arrêt quasi total de tout commerce intérieur officiel et les déplacements de populations ont gravement perturbé les travaux agricoles. Enfin, la dégradation du pouvoir d'achat national et la pénurie de biens de consommation de base ont exacerbé le problème alimentaire. Une épidémie de choléra a été signalée à Kisangani en septembre. À la suite du déclenchement de conflits ethniques entre factions Wahema et Walendu, des dizaines de milliers de personnes ont fui Bunia, au nord-est du pays, à proximité de la frontière ougandaise. De nombreux villages ont été détruits depuis juillet et de 100 000 à 150 000 personnes ont dû abandonner leur foyer. On signale également des combats dans la province de l'Équateur.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU* (10 novembre)

La reprise de la guerre civile entre forces gouvernementales et milices Ninja a perturbé les travaux agricoles et de commercialisation, réduit les importations alimentaires et porté un grave préjudice à l'état nutritionnel de la population et à la situation des approvisionnements alimentaires, notamment à Brazzaville. Près de 800 000 personnes ont été déplacées par les troubles intérieurs. Environ 100 000 d'entre elles se sont rendues à Pointe Noire et 200 000 à Brazzaville tandis que quelque 500 000 personnes sont restées à l'intérieur du pays. De fortes pluies ont provoqué des inondations, touchant quelque 40 000 personnes dans près de 30 villages situés dans la région de Cuvette, au nord. Les organisations humanitaires n'ont toujours pas accès à la région de Pool. Sur les 200 000 personnes déplacées qui, de Pool, ont regagné Brazzaville depuis mai, 14 700, dont plus de 3 300 enfants âgés de moins de cinq ans, souffraient de malnutrition avancée et ont été traitées dans les centres nutritionnels de la ville.

GABON (10 novembre)

Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains, mais du maïs est également produit (environ 25 000 tonnes). Le pays couvre l'essentiel de ses besoins céréaliers, estimés à environ 82 000 tonnes en 1999, par des importations commerciales. On signale la présence de quelque 10 000 réfugiés ayant fui le Congo-Brazzaville dans des sites temporaires ou à Libreville.

GUINÉE ÉQUATORIALE (10 novembre)

Les précipitations étaient encore inférieures à la moyenne en octobre. Les cultures de base sont la patate douce, le manioc et les plantains.

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (10 novembre)

Après les précipitations réduites de juin et de début juillet, les pluies ont continué en général à être bien réparties et normales ou supérieures à la normale depuis la mi-juillet. Elles ont été particulièrement fortes fin juillet/début août ainsi que fin septembre/début octobre. Les perspectives de récolte sont favorables. La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante.


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