FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 11/99
AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)
ANTIGUA-ET-BARBUDA (12 novembre)
Le pays a été frappé fin octobre par les pluies et les vents apportés par l'ouragan "José". Selon les rapports préliminaires, les habitations et l'infrastructure ont été endommagées, et on évalue actuellement les éventuels dégâts subis par l'importante infrastructure touristique. L'évaluation des dommages dans le secteur agricole n'est pas encore disponible. L'île est actuellement menacée par l'ouragan "Lenny".
En septembre et en octobre, des pluies torrentielles et des inondations ont frappé le pays, en particulier les provinces de San José et de Cartago dans le centre, de Guanacaste et de Puntareanas sur la côte pacifique, et de Heredia sur la côte atlantique au nord. D'après les estimations préliminaires, environ 7 000 hectares de terres agricoles ont été touchés et les cultures vivrières, principalement paddy et haricots, ont été endommagées. Les cultures d'exportation, telles que la canne à sucre et les fruits, ainsi que les pâturages, ont également été touchés. Malgré les pertes subies au cours de leur développement par les cultures céréalières de la deuxième campagne de 1999/2000, récoltées à partir de novembre, une production moyenne de maïs (des deux campagnes) est attendue. On prévoit une récolte de paddy supérieure à la moyenne, principalement dans les régions de Chorotega et de Brunca; il faudra toutefois importer environ 90 000 tonnes de riz pendant la campagne de commercialisation de 2000 (janvier/décembre) pour répondre à la demande intérieure concernant cette importante denrée de base.
Vers la mi-octobre, les régions centrales et occidentales du pays ont été touchées par les pluies torrentielles et les vents apportés par l'ouragan "Irène". Plusieurs victimes sont signalées et on a procédé à l'évacuation générale des populations. Les habitations et l'infrastructure, en particulier à La Havane, la capitale, et dans les zones environnantes, ont été gravement endommagées. Le gouvernement a accordé une aide d'urgence pour la reconstruction des habitations. D'après l'évaluation préliminaire des dégâts dans le secteur agricole, les bananeraies auraient subi des pertes considérables, en particulier dans la province de La Havane. La récolte du riz de printemps/été (dont les semis ont lieu entre mars et août) a été également compromise par les fortes pluies et les inondations, principalement dans la province de Pinar del Rio; malgré les pertes possibles, une récolte de paddy supérieure à la moyenne est prévue pour l'ensemble du pays. On signale que des cultures vivrières secondaires, telles que les racines et tubercules, ont souffert. Les plantations de la canne à sucre, importante culture d'exportation, ont été interrompues, et de vastes zones de production ont été inondées, principalement dans les provinces centrales de Sancti-Spiritus, de Villa Clara, de Cienfuegos et de Matanzas. Les cultures ne devraient avoir subi aucun dommage grave; on signale cependant que l'infrastructure de soutien de l'industrie sucrière a été endommagée. Les plantations de tabac, autre importante culture d'exportation, ont été également épargnées par l'ouragan dévastateur. Au contraire, les pluies ont contribué à remplir les réservoirs d'eau dans l'ensemble du pays, en proie à la sécheresse depuis novembre de l'an dernier. La communauté internationale continue à apporter une aide alimentaire. Environ 4 400 tonnes de blé ont été livrées, ce qui correspond au volume des contributions annoncées à ce jour.
En septembre et pendant la première quinzaine d'octobre, des pluies torrentielles et des inondations ont frappé le pays, en particulier les zones de basses terres de la région du Rio Lempa dans l'est, le département d'Ahuachapán dans l'ouest, et San Salvador, la capitale, et sa banlieue. Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence. Plusieurs victimes sont signalées. On a procédé à l'évacuation générale des populations et une aide alimentaire d'urgence a été distribuée avec l'aide de la communauté internationale. L'infrastructure a été gravement endommagée, certaines des régions concernées ayant été sérieusement touchées par l'ouragan "Mitch" en 1998. D'après une évaluation préliminaire des dégâts dans le secteur agricole, environ 8 000 tonnes de maïs, 1 324 tonnes de haricots, 1 325 tonnes de sorgho et 345 tonnes de riz ont été détruites. Ces chiffres représentent globalement quelque 2 pour cent de la production annuelle prévue; on signale cependant dans les zones les plus touchées des pertes de maïs comprises entre 50 et 100 pour cent. D'autres cultures vivrières secondaires et des cultures d'exportation importantes, telles que la canne à sucre (1 900 hectares), de plus, de nombreuses petites fermes d'élevage ont souffert des inondations. La situation alimentaire du pays est dans l'ensemble bien gérée, mais certaines zones sinistrées ont souffert de pénuries et on signale une hausse du prix des haricots. Malgré les pertes subies, la production céréalière (des deux campagnes) devrait être supérieure à la moyenne, tandis que celle de haricots, denrée de base importante dans le régime alimentaire de la population, devrait être moyenne. Il est prévu que les importations de maïs de la campagne de commercialisation de 1999/2000 (août/juillet), destinées principalement à l'industrie des aliments du bétail, soient ramenées des 264 000 tonnes de l'an dernier à environ 150 000 tonnes.
En septembre et au cours de la première quinzaine d'octobre, des pluies torrentielles et des inondations ont frappé le pays, en particulier autour de Guatemala, la capitale, et de la ville de Retalhuleu, au sud-ouest de la capitale, où des habitations et des cultures endommagées sont signalées. Le gouvernement a déclaré l'état d'alerte. D'après une évaluation préliminaire des dégâts dans le secteur agricole, plusieurs milliers d'hectares consacrés à la production de bananes, importante culture d'exportation, seraient touchés près du département d'Izabal au nord-est. La récolte du maïs de la deuxième campagne de 1999/2000 est sur le point de commencer et, bien que les semis aient souffert (315 hectares), une production supérieure à la moyenne est attendue pour l'ensemble de l'année. Il est prévu que les importations de maïs, principalement du maïs jaune, de la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin) s'établiront à environ 550 000 tonnes, chiffre analogue à celui de l'an dernier.
Les conditions météorologiques ont été favorables aux semis du sorgho de 1999/2000 et du riz irrigué de la deuxième campagne. D'après les premières prévisions, la production de sorgho serait moyenne, atteignant environ 80 000 tonnes, tandis que celle de riz (irrigué et pluvial) pour l'ensemble de l'année devrait être légèrement inférieure à la récolte moyenne de l'an dernier, qui était de 70 000 tonnes. La communauté internationale continue à fournir une assistance technique et une aide alimentaire, cette dernière étant toujours distribuée à certaines couches de la population au titre de projets de développement. Les annonces de contribution s'élèvent à ce jour à 30 000 tonnes, dont environ 1 000 tonnes ont été distribuées. Les importations de maïs de la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin) devraient se chiffrer à environ 70 000 tonnes, contre les 50 000 tonnes de l'an dernier. Les importations de riz de 1999 (janvier/décembre) sont provisoirement estimées à 170 000 tonnes, chiffre comparable à celui de l'an dernier.
En septembre et au cours de la première quinzaine d'octobre, des pluies torrentielles et des inondations ont frappé le pays, en particulier la vallée de Sula au nord, près de la ville industrielle de San Pedro de Sula. Tegucigalpa, la capitale, et ses environs ont également été touchés par la montée des eaux et par les glissements de terrain. On a procédé à l'évacuation générale de la population, et plusieurs victimes ont été signalées. Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence, et une aide alimentaire et des secours fournis par la communauté internationale ont été distribués aux populations sinistrées. On signale par ailleurs que les habitations et l'infrastructure ont été sérieusement endommagées dans les zones les plus touchées, gravement frappées par l'ouragan "Mitch" l'an dernier. D'après une évaluation préliminaire des dégâts dans le secteur agricole, les pluies incessantes et les inondations ont eu un effet préjudiciable sur environ 8 000 hectares de céréales de base, qui avaient auparavant souffert de la sécheresse. Les plantations de bananes, de canne à sucre et de palmier à huile, principales exportations agricoles du pays, ont été également endommagées. La récolte des céréales de la première campagne de 1999/2000 était presque achevée et les semis de la deuxième campagne venaient de commencer lorsque le mauvais temps s'est abattu sur le pays. On prévoit pour l'ensemble de l'année des récoltes inférieures à la moyenne, proches de celles de 1998/99, réduites à cause de l'ouragan. On procède également à des évaluations en vue de remettre en état le secteur agricole.
En septembre et au cours de la première quinzaine d'octobre, les régions centrales et méridionales du pays, en particulier les États de Puebla, Veracruz, Hidalgo, Tabasco et certaines zones du Chiapas, ont été gravement frappées par des pluies torrentielles, des inondations et des glissements de terrain. On signale d'importantes pertes humaines. Selon un rapport officiel préliminaire, plus de 270 000 personnes ont été directement touchées, dont environ 90 000 agriculteurs et éleveurs dans une zone couvrant près de 240 000 hectares. Une aide d'urgence a été rapidement apportée par le gouvernement. On signale que des routes et des infrastructures de base ont été sérieusement endommagées du fait des intempéries. La récolte des importantes cultures de maïs de printemps/été venait juste de commencer lorsque le mauvais temps s'est abattu sur le pays. Jusqu'ici, aucun dégât grave n'a été signalé dans les champs de maïs étant donné que les États les plus sérieusement touchés ne sont pas de gros producteurs de céréales de base, mais des pertes localisées ont été enregistrées, principalement dans le grand État producteur du Chiapas. Par ailleurs, les perspectives sont favorables dans les autres grandes zones productrices de céréales du pays. La production de maïs de 1999 devrait donc être proche de la moyenne. Les zones les plus touchées pourraient toutefois manquer de denrées alimentaires, mais aucune pénurie n'est prévue sur le marché intérieur dans son ensemble. Les grandes cultures d'exportation pratiquées dans les zones sinistrées, telles que la canne à sucre et les agrumes, ont souffert, mais, d'après les évaluations préliminaires, seuls des dégâts d'importance secondaire seraient signalés.
En septembre et au cours de la première quinzaine d'octobre, des pluies torrentielles et des inondations ont frappé le pays, en particulier le département de Rivas, dans le sud, les alentours de Managua, la capitale, certaines zones côtières le long du Pacifique, et les départements septentrionaux d'Estel', de Madriz et de Nueva Segovia. Plusieurs de ces régions avaient été gravement frappées l'an dernier par l'ouragan "Mitch". Le gouvernement a déclaré l'état d'urgence et l'état d'alerte dans diverses zones. Plusieurs victimes ont été signalées et plus de 100 000 personnes ont été directement touchées. Ce sont surtout les routes et les petites infrastructures qui ont subi des dégâts. Des habitations seraient également endommagées dans les campagnes, et des maladies se seraient déclarées dans certaines communes. Selon l'évaluation préliminaire des dégâts dans le secteur agricole, environ 2,5 pour cent de la superficie ensemencée en céréales de la deuxième campagne a été touchée, mais des dégâts localisés beaucoup plus graves sont signalés. On estime à quelque 12 pour cent la perte de production pour les cultures d'exportation de sésame. Une aide d'urgence a été fournie aux populations sinistrées, qui ont notamment reçu des vivres donnés par la communauté internationale. Malgré les dégâts subis, on prévoit en 1999/2000 une production céréalière proche de la moyenne.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (2 novembre)
Les semis des céréales secondaires de la deuxième campagne de 1999/2000 viennent seulement de commencer, tandis que la récolte du riz de la deuxième campagne est en cours. Les conditions météorologiques ont été favorables et une production moyenne est attendue. Les récoltes des autres cultures vivrières de base (plantains, fruits, pommes de terre et tubercules et cultures maraîchères) devraient être également bonnes. Par ailleurs, l'état des pâturages est satisfaisant. Il sera néanmoins nécessaire d'importer entre 650 000 et 700 000 tonnes de maïs pendant la campagne de commercialisation de 1999/2000 (juillet/juin), principalement pour répondre à l'accroissement prévu de la demande d'aliments pour animaux, attendu après le recul enregistré l'année dernière dans le secteur avicole à cause de l'ouragan "Georges".