FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 06/01 - SWAZILAND (8 juin)

SWAZILAND (8 juin)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s’est rendue en visite au Swaziland du 16 au 28 mai 2001 afin d’examiner les perspectives des récoltes et la situation générale des disponibilités alimentaires et d’estimer les besoins d'importations céréalières, y compris d’aide alimentaire, pour la campagne 2001-02.

La mission a prévu pour 2000/01 une production de maïs de 73 000 tonnes, soit environ 66 pour cent de la moyenne des cinq dernières années. Le Swaziland ne produit pas d’autres cultures céréalières, à l’exception de quelques centaines de tonnes de sorgho. D’autres cultures comme la patate douce, les haricots et les doliques sont produites en faibles quantités, qui ne cessent de décroître. Il ressort des observations de la mission sur le terrain que la production de ces cultures a aussi été inférieure à la moyenne.

La baisse de production de maïs a été particulièrement importante dans le Middleveld et le Lowerveld, où les cultures semées tardivement ont été touchées au stade critique de la floraison. Les cultures semées plus tôt ont survécu à la sécheresse et ont généralement beaucoup donné. Pour la campagne de commercialisation 2001-02 (avril/mars), les disponibilités nationales en céréales, estimées à 85 000 tonnes, sont loin de suffire à couvrir les besoins de la consommation nationale. Avec une population estimée au milieu de la campagne à 1 034 000 personnes, les besoins d'importations céréalières ont été estimés à 123 000 tonnes. La mission a calculé que les besoins seraient pleinement couverts par les importations commerciales. Même dans les années normales, la production céréalière du Swaziland ne couvre que 60 pour cent des besoins de la consommation nationale. La convertibilité à un contre un de la monnaie locale en rands sud africains signifie que les disponibilités en devises étrangères ne sont pas une contrainte majeure pour les importations commerciales en provenance d’Afrique du Sud.

Néanmoins, en raison de la baisse de production, les ménages les plus touchés et les autres groupes de population vulnérables pourraient se retrouver à court d’aliments et nécessiter une aide alimentaire. Une évaluation des besoins est actuellement réalisée conjointement par l’équipe spéciale de gestion des opérations en cas de catastrophe et des ONG dans les zones touchées par la sécheresse. Cet exercice sera important pour déterminer plus précisément les groupes vulnérables ayant besoin d'une assistance.