Introduction
La filière biologique de Madagascar a commencé avec une petite taille et reste petite. Un manque de connaissance en matière de production, de certification, de transformation et d'exportation continue d'inhiber la croissance - ceci en dépit de l'assistance de plusieurs agences extérieures, y compris des donateurs importants. Les exportations de fruits et légumes frais biologiques se sont montrées infructueuses, et les seules exportations actuelles sont celles de la catégorie des produits transformés. Des efforts pour organiser une filière biologique viable se poursuivent parmi un groupe d'entreprises privées et d'aide technique, mais il est probable qu'une filière d'exportation biologique efficace ne pourra pas se développer avant un certain temps.
1. Historique de la filière biologique à Madagascar
1.1 Origines et pionniers
A la fin des années 80, une société française et une société allemande ont toutes deux commencé à Madagascar une production biologique d'épices et d'autres produits destinés à l'exportation. Ces sociétés ont développé des services de consultant et commandé une inspection conforme aux Règlements de la CE. Comme les importateurs étaient en possession de certificats biologiques, certains exportateurs de produits biologiques de Madagascar sont devenus dépendants de ces deux sociétés. Les producteurs/exportateurs n'étaient donc pas en mesure de vendre leurs produits comme biologiques à d'autres acheteurs potentiels, ce qui eut pour résultat une certaine incompréhension et un certain mécontentement.
En 1993 trois entrepreneurs (Mister Blue Organic, lÉleveur et Phael Flor) ont créé l'association PROBIOMAD (aujourd'hui appelée «PROMABIO»), Syndicat Professionnel des Opérateurs en Produits de lAgriculture Biologique. Peu après, les sociétés Fiona et Agrico sont également devenues membres. Les principaux objectifs de l'association étaient de: (i) promouvoir l'agriculture biologique; (ii) soutenir les producteurs, les industriels de l'agro-alimentaire et les exportateurs de produits biologiques; et (iii) de développer la marque «PROBIOMAD».
Les premiers produits certifiés biologiques à Madagascar étaient: les épices, les huiles essentielles, les noix de cajou, l'huile de coco et l'huile de palmier. Au début, la plupart des produits certifiés biologiques étaient récoltés dans la nature. La culture agricole biologique à proprement parler a commencé plus tard. La plupart des produits étaient et sont encore produits par de petits agriculteurs, alors que la transformation, le calibrage et l'exportation sont effectuées par des sociétés commerciales.
1.2 L'appui à l'agriculture biologique
A Madagascar, aucun soutien gouvernemental à l'agriculture biologique n'existe. Cependant, pendant les années 90, certains organismes internationaux et agences étrangères ont fourni un appui technique pour améliorer la capacité de production biologique et promouvoir les exportations. Cette section décrit les principaux fournisseurs d'assistance et détaille certaines de leurs activités dans le pays.
Entre 1994 et 1996 des sociétés privées ont reçu le soutien de l'Agence allemande GTZ (Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit) par le biais d'un programme de service de conseil en produit et commercialisation (Protrade). Les objectifs du programme étaient de: (i) renforcer la position des cultivateurs biologiques et des sociétés potentiellement productrices de produits biologiques (par le biais d'information et de formation) et de négocier de meilleurs termes avec les partenaires importateurs/négociants; (ii) développer une production biologique rentable de produits commercialisables; et (iii) permettre une entrée réussie sur le marché biologique européen. De plus, Protrade a apporté son aide pour la participation à la foire internationale de commerce biologique en Allemagne, BioFach.
Entre 1994 et 1997, le COLEACP (voir: www.coleacp.org) avait un petit programme de soutien à la filière biologique à Madagascar. Le COLEACP n'apportait pas son aide aux sociétés individuelles, mais aux associations et aux groupes de producteurs et d'exportateurs. Les mesures de soutien incluaient entre autres: (i) la formation; (ii) des rapports d'experts; (iii) des inspections; (iv) une participation aux foires commerciales; et (v) un financement d'expertise à court terme.
L'Agence Américaine pour le Développement International (USAID) a apporté son aide à la filière biologique à Madagascar par le biais: (i) du cofinancement de séminaires sur l'agriculture biologique; (ii) du financement et de l'organisation de cours de formation à l'université; (iii) du financement d'une mission d'exportateurs en Afrique du Sud; et (iv) de conseil en matière de protection des végétaux biologiques. L'USAID et Protrade ont travaillé en étroite collaboration.
Le CDE, anciennement «CDI» (Centre pour le Développement de l'Entreprise) s'est intéressé à l'agriculture biologique en 1996. Après un séminaire sur la qualité des produits végétaux organisé à lÎle Maurice par le COLEACP, la GTZ et le CDE, ce dernier a organisé une réunion entre des producteurs malgaches et des importateurs européens de fruits et d'épices. En plus des cas de soutien individuel qui ont suivi la réunion, le CDE a commencé à soutenir l'association PROMABIO, qui représente pratiquement tous les producteurs malgaches. De 1997 à 2000 le CDE a cofinancé la participation de producteurs malgaches à BioFach, la principale foire commerciale pour les produits biologiques.
1.3 Les principaux facteurs de la croissance de la production et de la conversion à l'agriculture biologique
Un facteur important influant sur la décision de passer à l'exploitation biologique de grande envergure a été le système d'agriculture extensive pratiqué. Le système de production agricole de la plupart des régions de Madagascar promettait une certification rapide pour la plupart des produits demandés. Au début (fin des années 80/début des années 90), des superficies étendues et éloignées ont obtenu la certification, car aucun produit agro-chimique ne pénétrait dans ces régions. Elles étaient biologiques par défaut et non en raison des méthodes biologiques pratiquées.
Plus récemment, les exigences pour la certification des méthodes de production biologique se sont renforcées. Les sociétés commerciales à Madagascar ont réalisé le potentiel commercial qui existe pour les produits biologiques et la possibilité dobtenir des primes de prix biologique. Les préoccupations écologiques jouent un rôle minime.
1.4 Les contraintes initiales
Avec une filière biologique relativement jeune et de petite taille, de nombreuses contraintes sont apparues, limitant la croissance de la production et le secteur de l'exportation. Les contraintes les plus importantes sont entre autres:
2. Les institutions actives dans la filière biologique aux niveaux national et local
2.1 Les organismes d'agriculteurs/producteurs
PROBIOMAD a été créée en 1993. En 1994, elle comptait 12 membres, et 15 début 2001. En 1996, le syndicat a changé son nom pour «Le Syndicat Professionnel PROMABIO». L'objectif de PROMABIO est de représenter les intérêts de ses membres, qui sont actifs dans la production, la transformation et la commercialisation de produits biologiques. PROMABIO est membre de l'IFOAM et est la seule association d'entrepreneurs commercialement active dans la filière biologique à Madagascar.
Fin 1997, une seconde association de producteurs biologiques (Association BIO CÔTE EST) a vu le jour, mais elle a été démantelée l'année suivante. Les principales raisons de cet échec étaient que les sociétés membres ont sous-estimé la nécessité d'une véritable mise en place de la logistique requise, ainsi que le temps requis pour une conversion de la production conventionnelle à la production biologique. Dès lors que l'activité biologique ne pouvait pas être lancée la première année, l'intérêt des membres est retombé.
2.2 Les agences étrangères et internationales
Cinq agences internationales apportent actuellement leur soutien à l'agriculture biologique, par le biais de projets et d'une assistance technique. Parmi les activités se trouve un projet CARE portant le titre «PAPAT» (Projet dAmélioration de Plantes Tubercules) qui se concentre principalement sur l'amélioration du manioc, des patates douces et des pommes de terre. Le projet favorise l'utilisation de fertilisants biologiques, comme le compost, le fumier, etc., afin d'améliorer la fertilité des sols. Un autre exemple est un projet USAID portant le titre «LDI» (Activité d'Interventions pour le Développement du Paysage de Madagascar, ou Madagascar Landscape Development Interventions Activity), qui inclue une assistance technique pour faire d'une grande plantation de café dans la Région Sud-Est la plus grande exploitation biologique de Madagascar.
3. Les normes et réglementations
3.1 Les normes d'agriculture biologique
Aucune norme nationale concernant l'agriculture biologique n'existe à Madagascar. L'agriculture biologique est principalement pratiquée pour les marchés à l'exportation, pour lesquels les normes internationales prévalent, comme le Règlement de la CE.
3.2 La certification et le contrôle de la production biologique
Deux organismes de certification internationaux opèrent actuellement à Madagascar: ECOCERT International et Lacon GmbH. Ecocert International est présent à Madagascar depuis 1990, et a certifié 28 sociétés. Lacon GmbH a commencé en 1998 et a certifié une société. Les deux organismes de certification sont habilités par la CE. Tous les produits certifiés par ces sociétés sont donc acceptés sur le marché de la CE.
Deux des sociétés certifiées produisent des fruits et dérivés biologiques, mais seulement lune d'elles exporte. L'autre société se heurte à des problèmes de qualité avec ses pommes biologiques et n'a pas pu satisfaire aux normes d'exportation requises ces trois dernières années.
4. La production de fruits et légumes biologiques
4.1 La production et l'exportation de fruits et légumes frais
Au cours de la dernière décennie, un certain nombre de sociétés ont fait plusieurs tentatives pour produire et exporter des fruits et légumes frais biologiques de Madagascar. Cependant, jusqu'à présent, quasiment toutes ont échoué. Actuellement (début 2001) il n'y a pas d'exportation de fruits et légumes frais biologiques de Madagascar, alors que seule une société produit et exporte des jus et des pulpes d'un certain nombre de fruits différents. Cette section décrit des exemples de sociétés qui ont produit et exporté des fruits frais mais ont échoué, et elle tente d'identifier les principales raisons de cet échec afin den tirer des leçons (voir aussi le cadre 1).
En 1997, l'Association BIO CÔTE EST a tenté d'exporter des litchis frais biologiques de Madagascar. Avec l'aide de GTZ/Protrade, des contacts avec des importateurs potentiels dans la CE ont été établis. Cependant, ce commerce n'a pas eu de succès, et l'association s'est ensuite dissoute. Les raisons de l'échec de la mise en place d'un secteur d'exportation sont entre autres les suivantes:
Cadre 1: Exportations de pommes biologiques de Madagascar: raisons de l'échec et leçons apprises En 1997 et 1998, une société malgache a exporté des pommes biologiques vers l'Allemagne. D'une part, les exportations paraissaient prometteuses. La saison de production inversée (par rapport à l'hémisphère nord) a permis des approvisionnements de pommes fraîches biologiques lorsque la production locale sur les marchés du nord était inexistante. La société malgache produisait deux variétés de pommes biologiques (double red et melrose) et les quantités exportées de fin mars à mi-mai étaient estimées respectivement à 100 tonnes et 25 tonnes. Cependant, des problèmes de qualité du fruit se posaient à l'arrivée sur le marché allemand. Les deux variétés de pommes étaient infectées par le "bitter bit", qui se traduisait par des taches brunes à l'intérieur du fruit. La qualité médiocre des pommes biologiques a gêné la poursuite des exportations, et la société a arrêté son activité exportatrice. Le manque d'expérience de la filière biologique
relativement jeune à Madagascar, l'absence de recherche sur la production
biologique dans le contexte local et le manque de services de vulgarisation pour
les agriculteurs biologiques ont contribué, entre autres, à
l'échec de la mise en place d'un secteur d'exportation pour les pommes
biologiques à Madagascar. Cet exemple illustre les difficultés de
production et d'exportation de fruits frais biologiques de haute qualité.
|
4.2 La production de fruits transformés
PROBIOMAD S.A. est la seule société active dans la production de fruits et légumes certifiés biologiques à Madagascar. PROBIOMAD organise et finance l'inspection et la certification parmi ses membres, qui sont le plus souvent de petits exploitants. Les produits frais sont transformés en jus et en pulpes et sont exportés. PROBIOMAD est un des principaux exportateurs de Madagascar. Les produits sont indiqués dans le tableau 1:
Tableau 1: Les produits biologiques exportés par Madagascar
Produits |
Variétés |
Superficie* (Ha) |
Quantités* (Tonnes) |
Saisons |
Ananas |
Cayenne lisse |
15 |
150 |
Décembre - Février; Juillet -
Septembre |
Papayes |
Locale |
8 |
56 |
Juillet - Octobre |
Mangues |
Locale |
2,5 |
40 |
Octobre - Décembre |
Goyaves |
Locale |
100 |
100 |
Mars-Avril |
Fruits de la passion |
Violette |
3 |
50 |
Octobre - Décembre; Janvier - Mars |
*Les chiffres donnent la superficie totale certifiée et la quantité potentielle de production.Les papayes, les mangues, les goyaves et les fruits de la passion sont transformés en pulpe et mis en conserves. Les ananas sont transformés en pulpe et en jus. Tous les produits (à part les fruits de la passion) sont cultivés par des agriculteurs sous contrat. Dans le cas des fruits de la passion, la société possède une petite exploitation à Tamatave mais achète également à des agriculteurs. La taille moyenne de l'exploitation est de 0,5 hectare. Les exploitations sont gérées par des membres de la famille. Une contrainte majeure de production est le pouvoir financier limité des agriculteurs. Les agriculteurs sous contrat sont organisés en groupes de producteurs. Cela simplifie la certification et l'achat des produits frais.
5. La commercialisation
Tous les produits certifiés biologiques sont destinés au marché d'exportation, car il n'existe pas de marché national pour les produits biologiques à Madagascar. Les principaux marchés de destination sont en Europe, en particulier l'Allemagne et la France. L'annexe II indique les quantités exportées par produit (groupe) pour les deux dernières années.
5.1 Les exportations de fruits et légumes biologiques
Aucun fruit ou légume frais biologique n'est exporté de Madagascar. En 1999, les exportations de fruits transformés biologiques représentaient 47 tonnes. En 2000, 62 tonnes étaient exportées par une société vers la CE. Le tableau 2 donne une liste détaillée des produits exportés.
La société exportatrice et transformatrice achète directement tous les produits aux cultivateurs. Tous les produits sont exportés vers la France où la société possède un bureau de commercialisation qui opère aussi comme importateur. Les prix à l'exportation (FOB) sont d'en moyenne 20 pour cent supérieurs aux prix conventionnels.
Tableau 2: Liste des produits exportés
Produit |
Quantité en kg (2000) |
Sirop de litchis |
90 |
Ananas en morceaux |
2 720 |
Jus d'ananas |
16 230 |
Ananas broyé |
350 |
Pulpe d'ananas |
9 025 |
Pulpe de litchis |
2 900 |
Pulpe de mangues |
20 580 |
Pulpe de fruits de la |
2 275 |
passion |
|
Pulpe de goyaves |
1 040 |
Pulpe de papayes vertes |
7 180 |
Total |
62 390 |
La filière biologique à Madagascar est petite, et les exportations sont limitées. La production agricole biologique est en majeure partie le fait de petits agriculteurs. La certification est payée par les sociétés commerciales. Le Syndicat Professionnel PROMABIO est la seule association d'entrepreneurs commercialement active dans la filière biologique. Il n'existe pas d'organisations d'agriculteurs et pas d'organisations gouvernementales actives dans ce secteur. Cinq organismes internationaux apportent actuellement leur soutien à l'agriculture biologique. Aucune norme ou réglementation et loi sur l'agriculture biologique n'existe. La certification n'est faite que pour l'exportation. Les seuls organismes de certification en activité sont ECOCERT International, qui couvre plus de 90 pour cent de l'activité, et LACON.
Malgré les efforts pour établir un secteur d'exportation biologique à Madagascar au cours de la dernière décennie, peu de succès a été obtenu à ce jour. Les principales contraintes sont: (i) le manque de connaissance et d'information sur les principes et les méthodes d'agriculture biologique; (ii) le manque de connaissance sur les réglementations et les exigences pour l'exportation de produits biologiques; et (iii) le manque d'information sur le marché.
Actuellement il n'y a pas d'exportations de fruits et légumes frais biologiques en provenance de Madagascar, alors qu'une société transforme des fruits biologiques (ananas, papayes, mangues et fruits de la passion) en pulpes et en jus pour l'exportation. Tous les produits, à part les fruits de la passion, sont achetés à de petits exploitants certifiés. La certification est payée par la société agro-alimentaire qui est aussi l'exportateur. La quantité totale de fruits certifiés biologiques est d'environ 400 tonnes.
Pendant l'année 2000, 62 tonnes de pulpes et de jus étaient exportées par une société vers la France. Les prix à l'exportation étaient d'environ 20 pour cent supérieurs à ceux des produits conventionnels.
Selon un exportateur de fruits transformés, la production de pulpes et de jus exotiques pourrait se développer en fonction de la demande du marché. Le développement des exportations de produits frais biologiques ne semble pas avoir de bonnes perspectives dans un avenir proche.
La certification expéditive effectuée dans le passé a amené les sociétés à supposer de manière erronée qu'il était possible de faire facilement de bonnes affaires comme négociants. Les sociétés membres de l'ancienne association BIO CÔTE EST ont essayé de se lancer dans une activité d'exportation de litchis biologiques, qui étaient également récoltés dans la nature par de petits exploitants. Cependant, cette approche sous-estime les efforts requis et la nécessité de développer une bonne logistique, qui sont impératifs pour le traitement des produits frais.
D'autres contraintes au développement des exportations de fruits et légumes frais biologiques sont:
Annexe I
Organismes de certification, consultants et producteurs
ECOCERT
INTERNATIONAL
Foerster Strasse 87
D- 37520 Osterode
Germany
Tel.: +49-5522-951 161
Fax: +49 5522-951 164
[email protected]
LACON GmbH
Weingartenstr. 15
d-77654 Offenburg
Tel.: +49-781-55802
Fax: +49-781-55812
[email protected]
Gabriel Guet, Organic
Agriculture Consultant,
BIOHERB (on behalf of
GTZ/Protrade (94 to 96), FASP
(2000) and CDI (2001)
Address: La Bergerie - Les
Iles; 84840 Lapalud
France
Tel.: +33-4-90 40 30 82
Fax: +33-4-90 40 24 29
Mme. Lecacheur, PRO BIO
MAD International, Rés. Le
Donjon - pl. des Douves,
78960 Voisins-le-B.; France
Tel: +33-1-30 96 69 88
Fax: +33-1-30 48 97 44
Alexis Rabemananjara
Pabiom
P.O. Box 110
Antalaha 206
Madagascar
Tel: Phone: +261-32 07 161 58
Fax: 0049-7741 60 92 20
[email protected]
Annexe II
Exportations de produits biologiques de Madagascar (1999 et 2000)
Products |
Quantities in kg 1999 |
Quantities in kg 2000 |
Cacao |
967 800 |
1 142 740 |
Sugar |
908 790 |
726 000 |
Palm oil |
323 460 |
216 350 |
Coffee robusta |
210 045 |
350 410 |
Coffee arabica |
7 550 |
18 950 |
Processed fruits |
46 900 |
* 62 400 |
Black pepper |
12 500 |
17 200 |
Green pepper preserved in brine |
4 420 |
10 800 |
Vanilla |
8 640 |
14 890 |
Vanilla extract |
350 |
30 |
Cinnamon |
7 690 |
5 520 |
Cinnamon extract |
-- |
10 |
Turmeric |
2 025 |
1 050 |
Ginger |
-- |
1 280 |
Cloves |
1 645 |
8 290 |
Clove stems |
-- |
700 |
Chillies |
1 435 |
875 |
Nutmeg |
564 |
525 |
Macis |
28 |
135 |
Red pepper/Red berries, (Schinus molle) |
590 |
400 |
Essential oil of Ylang Ylang |
2 319 |
3 500 |
Essential oil of Niaouli |
1 600 |
825 |
Ess. oil of Ravintsara |
980 |
725 |
Ess. oil of clove stems |
645 |
|
Sum of other essential oils |
1 205 |
2 006 |
TOTAL |
Ca. 2 511 000 |
Ca. 2 590 000 |