FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires 09/01 - SRI LANKA (4 septembre)
La persistance d’une forte sécheresse, la pire enregistrée en cinquante ans, touche environ 1,5 million de personnes dans sept des 25 districts du pays. Le district d’Hambantota dans la province du sud et l’un des plus pauvres du pays a été particulièrement frappé, suivi, dans une moindre mesure, de Kurunegala, Puttlam, Monaragala, Badulla, Ratnapura et Ampara. Une évaluation rapide de la situation dans le district d’Hambantota révèle que près de 55 000 familles souffrent des conséquences de la sécheresse. Le paddy est la principale culture du district, notamment dans les basses terres où des périmètres d’irrigation, principaux et secondaires, sont utilisés. D’autres cultures (piments, haricot mungo, arachides, dolique et maïs) sont également produites sur les basses et les hautes terres. Du fait de la sécheresse aiguë, environ 14 355 hectares dans les basses terres et 53 000 hectares dans les hautes terres ont été abandonnés depuis la dernière campagne yala (sèche) de 2000. Les cultures de la campagne yala sont semées entre avril et mai, et récoltées en août et septembre. Les principaux périmètres d’irrigation (Walawa et Lunugamwehera, par exemple) sont même gravement atteints. On signale également que l’élevage est touché. La population manque aussi cruellement d’eau, que ce soit pour boire ou à des fins domestiques. Certaines mesures de secours, dont la distribution de riz (50 kg par famille), ont été récemment prises par les autorités.
Les pluies de la campagne (humide) maha sont attendues prochainement, à l’époque des semis d’octobre à novembre pour une récolte en mars, mais de nombreux agriculteurs touchés par la sécheresse ne seront pas en mesure d’acquérir les intrants nécessaires, faute de revenus en espèces.
En raison de la réduction considérable des ressources vivrières et des revenus en espèces, une grande partie des personnes en difficulté ne peuvent se nourrir convenablement. Une évaluation de la FAO menée sur place pour déterminer l’aide requise par les agriculteurs affectés est en cours. Jusqu’à présent, le gouvernement n’a pas sollicité l’assistance de la communauté internationale.