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PRÉFACE


Le riz est l'une des plus anciennes plantes cultivées. Son aire de culture est la plus vaste puisqu'elle s'étend de 45° de latitude Nord à 45° de latitude Sud, dans au moins 111 pays du globe. Sa culture s'effectue à des altitudes situées au-dessous du niveau de la mer jusqu'à des altitudes de plusieurs milliers de mètres. Aussi, le plant de riz est exposé non seulement aux ravageurs et aux maladies qui ont évolué en même temps que lui durant son long passé de plante cultivée, mais également aux caprices des conditions climatiques et des sols. Les spécialistes du riz et les agriculteurs ont mis au point de nombreuses variétés et technologies afin de permettre au plant de riz de survivre aux effets défavorables de ces conditions biotiques et abiotiques. Selon le potentiel de ces technologies et l'étendue de leur adoption par les agriculteurs, les rendements du riz au niveau national oscillent entre 0,5 tonne à l'hectare et plus de 9 tonnes à l'hectare. Cet écart de rendement reflète le degré d'ajustement du plant de riz à son environnement, dans lequel le riziculteur représente le partenaire actif. Le véritable potentiel de rendement d'une variété est le résultat de la maîtrise de toutes les contraintes.

Les obstacles à l'obtention de rendements élevés se classent en deux catégories: ceux agissant sur le potentiel de rendement de la culture, au sein de l'environnement entourant l'agriculteur; et ceux agissant sur la capacité et la volonté de l'agriculteur de concrétiser le potentiel de rendement sur sa propre exploitation. La première catégorie de contraintes est liée à l'élaboration de nouvelles technologies. La seconde catégorie concerne tout d'abord la réalisation du potentiel de rendement, compte tenu de la technologie et de l'environnement physique existants et, ensuite, le degré d'équité au niveau de l'accès aux ressources et aux intrants par les agriculteurs et les travailleurs sans terre. Cela comprend la dissémination des connaissances auprès des agriculteurs, la disponibilité des intrants et du crédit, et les caractéristiques des régimes fonciers.

Durant la dix-neuvième session de la Commission internationale du riz qui s'est tenue au Caire en septembre 1998, 19 pays producteurs de riz venant d'Asie, 22 d'Afrique et 20 de la région Amérique latine et Caraïbes ont attiré l'attention sur plusieurs problèmes d'ordre climatique, de terrain et socioéconomique limitant la production du riz (voir en Annexe). Dans le présent manuel, on tente d'aborder de manière spécifique les questions soulevées par ces pays et de suggérer des mesures qui pourraient être prises pour porter remède aux limitations de la production, et pour stimuler cette dernière au niveau des champs rizicoles. Les principales contraintes de terrain à la production du riz ainsi que leurs effets sont décrits, et les mesures pouvant être prises pour les surmonter sont énumérées.

Cette publication est destinée aux agriculteurs, aux chercheurs, au personnel de vulgarisation et aux décideurs intéressés par l'amélioration de la production du riz. Pour les photographies figurant dans le texte et provenant de sources variées, nous tenons à remercier l'IRRI et divers sites Internet.

R.C. Chaudhary, J.S. Nanda et D.V. Tran


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