La discrimination et lincompréhension dont les régimes fonciers autochtones ont fait lobjet pendant des siècles ont, ces dernières années, cédé le pas à des constitutions et à des législations récentes qui tiennent compte des diverses cultures des États dAmérique latine. On a reconnu le caractère inaliénable de vastes étendues de terres appartenant de manière collective aux populations autochtones. Cela dit, dans de nombreux pays dAmérique latine, la reconnaissance des droits fonciers des populations autochtones se heurte encore à des obstacles importants, et leur sécurité territoriale est menacée et remise en question par des intérêts politiques et économiques qui permettent la dévastation des terres autochtones. Les organismes daide internationale ont commencé à soutenir des projets dattribution des titres de propriété foncière mais les résultats ont été mitigés. Ces organismes devraient donc adopter des pratiques plus participatives de délimitation des terres et dattribution des titres de propriété, tirer les leçons des erreurs commises et faire en sorte que les questions relatives aux régimes fonciers autochtones soient prises en considération dans les programmes et les politiques des pays.