FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires No.4, 09/02

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RAPPORTS PAR PAYS1/

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1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).

AFRIQUE DU NORD

ALGÉRIE (10 septembre)

La récolte de la campagne céréalière d’hiver, composée en majeure partie de blé et d’orge, est pratiquement terminée. Au total, on estime que la production de céréales pour 2002 devrait s’élever à quelque 1,8 million de tonnes, soit environ 32 pour cent de moins que la récolte exceptionnelle de 2001 et légèrement en deçà de la moyenne pour les cinq années précédentes. Les pluies de mars et d’avril sont arrivées trop tard pour améliorer les conditions de végétation des cultures, déjà frappées par une sécheresse cyclique. La production de blé est actuellement estimée à 1,6 million de tonnes, quelque 400 000 de moins que l’année dernière. La production d'orge est, pour sa part, estimée à quelque 0,17 million de tonnes, soit un tiers seulement de la récolte de l’année dernière qui était supérieure à la moyenne.

Exception faite de la semoule, les importations céréalières en 2001/02 (juillet/juin) devraient avoir diminué de 165 000 tonnes, pour se stabiliser à 6,6 millions de tonnes. Compte tenu de la récolte inférieure à la moyenne qui vient d’avoir lieu, les importations céréalières (principalement le blé et le maïs) devraient atteindre environ 7 millions de tonnes au cours de la campagne s’achevant en juin 2003.

ÉGYPTE (10 septembre)

Signe avant tout de l’extension de la superficie emblavée, les estimations officielles placent la production de blé pour la campagne 2002 à 6,6 millions de tonnes, environ 6 pour cent de plus que l’année dernière et que la moyenne entre 1997 et 2001. Une nette augmentation de la surface ensemencée permet cette année à la production d’orge d’atteindre les 132 000 tonnes, soit 40 pour cent de plus que la récolte de 2001, inférieure à la moyenne.

Manifestement, l’état des cultures de paddy de la campagne de 2002, qui doivent être récoltées jusqu’à novembre, est normal. Selon les estimations, les semis de riz couvrent 594 000 hectares, quelque 6 pour cent de plus que la superficie de l'année dernière, supérieure à la moyenne. Il s'agit-là d'un chiffre proche de la moyenne des cinq années précédentes. La production devrait être conforme à la moyenne.

On prévoit que les importations de céréales en 2002/03 (juillet/juin) diminueront de quelque 3 pour cent pour atteindre 6,3 millions de tonnes. Au total, les achats de blé ont représenté 0,9 million de tonnes entre le 1er juillet et le milieu du mois d’octobre. Les importations de céréales secondaires, principalement de maïs, devraient enregistrer un léger recul par rapport à l’année précédente.

MAROC (10 septembre)

La production céréalière totale en 2002 est estimée à 5,3 millions de tonnes, soit 10 pour cent de plus que l'année dernière et un chiffre supérieur à la moyenne. Ce total englobe un volume estimé de 190 000 tonnes de maïs qui viennent d’être récoltées, 3,4 millions de tonnes de blé, 1,6 million de tonnes d'orge et 81 000 tonnes, globalement, pour le riz, le seigle, l’avoine, le mil et le sorgho. Depuis le mois d’avril, des pluies plus abondantes que la normale et bien réparties ont considérablement favorisé les cultures de blé et d’orge, en particulier dans le nord du pays. Elles ont par ailleurs amélioré la situation des pâturages.

Il est prévu que les importations de blé et de céréales secondaires diminuent de 7,6 pour cent en 2002/03 (juillet/juin) par rapport à la campagne précédente, pour atteindre respectivement 2,8 et 1,5 millions de tonnes.

La production de betteraves sucrières en 2002 devrait atteindre 3,3 millions de tonnes, en hausse de 10 pour cent par rapport à l’année dernière, ce qui traduit avant tout une extension d'environ 6 pour cent de la superficie emblavée. En revanche, la récolte de canne à sucre devrait reculer de 21 pour cent par rapport à la campagne précédente, pour se stabiliser à quelque 1 million de tonnes. Cette situation s’explique en premier lieu par une diminution de 16 pour cent de la superficie ensemencée.

TUNISIE (10 septembre)

On estime que la production de la récolte céréalière de 2002 est inférieure à la normale pour la troisième année consécutive. La production céréalière globale, estimée à 0,51 million de tonnes, est la plus basse depuis 1995. Ainsi, la production de blé, que l’on estime à 0,42 million de tonnes, a baissé de plus de 60 pour cent par rapport à l’année dernière. La production d’orge a reculé de 61 pour cent, à 0,1 million de tonnes, par rapport à une récolte déjà inférieure à la moyenne en 2001. Les pluies du mois de mai ont profité aux pâturages, mais elles sont arrivées trop tard pour améliorer la situation des cultures céréalières qui ont subi les atteintes d’un temps sec prolongé.

Les importations de blé pour 2002/03 (juillet/juin) devraient considérablement augmenter par rapport au volume de 1,4 million de tonnes importé l’année dernière, ce qui traduit le net recul de la production. De même, les importations de céréales secondaires (orge et maïs) devraient augmenter par rapport au volume de 1,2 million de tonnes importé en 2001/02.

AFRIQUE DE L'OUEST

BÉNIN (12 septembre)

Les perspectives sont globalement favorables pour les cultures, grâce à des pluies régulières et bien réparties d’une manière générale pendant la période de végétation. La première culture de maïs a été récoltée dans le sud, tandis que les cultures de mil et de sorgho se développent de manière satisfaisante dans le nord.

Dans l’ensemble, les disponibilités alimentaires sont satisfaisantes, grâce à une récolte céréalière moyenne en 2001, estimée à quelque 900 000 tonnes. Les importations de céréales destinées à la consommation intérieure et à la réexportation sont estimées pour la campagne de commercialisation 2002 (novembre/octobre) à 144 000 tonnes, dont 14 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.

BURKINA FASO (12 septembre)

Des pluies irrégulières et inférieures à la moyenne jusqu’à la fin du mois de juin ont rendu nécessaire un nouvel ensemencement dans la plupart des régions, raccourcissant par-là même la période de végétation. Toutefois, les précipitations se sont nettement améliorées depuis juillet, gagnant en régularité et en répartition. Ces conditions favorables à la végétation permettent aux céréales secondaires de se développer de manière satisfaisante. Cependant, du fait d’un début de saison des pluies quelque peu irrégulier, le développement végétatif se situe à un stade qui varie fortement d’une région à l’autre et a, d’une manière générale, pris du retard par rapport aux années normales. Dans l’est du pays, les céréales sont en train de lever, alors que dans l’ouest et le centre, elles en sont au stade de montaison/floraison et d’épiaison. Dans le nord, elles sont au stade de tallage/montaison. En raison du début tardif de la saison des pluies, il faudrait que celle-ci continue jusqu'en octobre pour permettre aux cultures d'atteindre leur complète maturité.

Les estimations définitives pour la production de 2001, publiées par les services de statistiques, indiquent que, au total, celle-ci a atteint le volume record de 3,1 millions de tonnes, soit 36 pour cent de plus que l'année précédente et 22 pour cent au-dessus de la moyenne.

La situation générale en matière de disponibilités alimentaires est satisfaisante. Toutefois, on signale des prix plus élevés que la normale pour les céréales et il se pourrait que des pénuries alimentaires localisées subsistent dans les régions qui ont fait de mauvaises récoltes en raison d’un arrêt précoce des pluies.

CAP-VERT (12 septembre)

Suite aux premières pluies reçues début août sur les îles de Santiago, Fogo, Santa Antao et S. Nicolau, le temps est resté sec sur toutes les îles pendant la deuxième décade, à l'exception de Fogo. Les précipitations ont repris sur Santiago pendant la troisième décade et le temps est resté sec sur les îles de Santa Antao et Nicolau jusqu'à début septembre. Ce temps sec a sévèrement touché les récents semis de maïs qui ont échoué en partie. Au début de septembre, le Gouvernement a créé un comité interministériel pour étudier les répercussions négatives qu’aurait une mauvaise récolte pour la seconde année consécutive.

Après la mauvaise récolte de 2001, 46 tonnes de semences de haricots et 67 tonnes de semences de maïs avaient été distribuées dans le cadre d'un projet d'urgence de la FAO, lequel est venu compléter les distributions réalisées par le Gouvernement.

La production de maïs pour 2001 (pratiquement l’unique céréale produite dans le pays) est estimée à 18 680 tonnes, ce qui représente une baisse de 23 pour cent par rapport à l’année précédente, mais reste supérieur de 5 000 tonnes à la moyenne. Début janvier 2002, le pays a connu de fortes pluies et d'importantes inondations inhabituelles pour la saison, qui ont endommagé les infrastructures et les terres agricoles. Au début du mois de juin, le PAM a mis sur pied une opération d’urgence pour venir en aide à quelque 30 000 personnes dans tout le pays. Selon les prévisions, les besoins en importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 93 000 tonnes, dont plus de 50 pour cent sous la forme d’aide alimentaire.

CÔTE D'IVOIRE (12 septembre)

Les pluies ont débuté à la fin du mois de février et se sont généralisées en avril et en mai. Les précipitations n’en sont pas moins restées globalement inférieures à la normale et le temps sec a dominé pendant les deux dernières décades d’août, ce qui pourrait avoir eu des conséquences sur les semis de la deuxième campagne de maïs dans le sud, les cultures de la première campagne ayant été récoltées.

La situation générale des disponibilités alimentaires est bonne, grâce à une récolte céréalière supérieure à la moyenne en 2001. Les besoins en importations de céréales pour la campagne de commercialisation de 2002 sont estimés à 1 025 000 tonnes et concernent principalement le riz et le blé. Le pays recueille environ 140 000 réfugiés libériens, principalement dans l’ouest.

GAMBIE (12 septembre)

Après des précipitations supérieures à la normale à la mi-juin, qui ont permis de réaliser les semis, les pluies ont diminué pendant les dix derniers jours et le temps est resté sec jusqu'au début du mois d'août. La germination n’a pas eu lieu en certains endroits et des champs ont dû être réensemencés. La plupart des cultures ont subi un flétrissement temporaire, mais d'autres ont été touchées de manière permanente. Le 23 août, le Gouvernement a décrété que la campagne 2002/03 avait donné lieu à de mauvaises récoltes et à des pénuries alimentaires. Les précipitations ont néanmoins repris depuis la fin de la première décade d’août et la situation s’est considérablement améliorée. Une mission de la FAO s’est rendue dans le pays les 6 et 7 septembre et a pu constaté que les cultures frappées par le manque de pluies en juillet avaient repris leur développement, ce qui est le cas, notamment, de l’importante culture de mil. Cependant, les répercussions de la sécheresse sur les cultures varient fortement d’une région à l’autre. Dans l’ensemble, la mission prévoit une baisse générale des rendements et un recul de la production céréalière pour cette année. Les résultats définitifs de cette saison dépendront des précipitations du mois d’octobre.

GHANA (12 septembre)

Après des pluies supérieures à la moyenne jusqu’au début du mois de juin, la pluviométrie a diminué et est restée globalement inférieure à la moyenne jusqu'au début de septembre. Dans le sud et le centre, un temps principalement sec s’est maintenu pendant les vingt derniers jours d’août. Le maïs de la première campagne a été récolté dans le sud.

La situation générale en matière de disponibilités alimentaires est proche de la normale, dans la mesure où la diminution de la production céréalière des régions septentrionales, provoquée par la sécheresse, sera compensée par d’autres cultures vivrières, disponibles en quantités suffisantes, de même que par les importations commerciales et l’aide alimentaire déjà annoncée.

Au total, les besoins en importations céréalières pour 2002 (janvier/décembre) sont estimés à 461 200 tonnes, dont 89 000 tonnes d’aide alimentaire.

GUINÉE (12 septembre)

Le sud a connu ses premières pluies en mars et, au début du mois de juin, les précipitations s’étaient étendues à l’ensemble du pays, même si elles sont restées inférieures à la moyenne jusqu’au début du mois de septembre. La situation générale en matière de disponibilités alimentaires est satisfaisante après les bonnes récoltes de 2000 et 2001. Les marchés sont bien approvisionnés, sauf dans le sud-est, où de fréquentes incursions de rebelles de la Sierra Leone ont fortement perturbé les travaux agricoles et les activités de commercialisation.

Le grand nombre de réfugiés et l’instabilité qui sévit en permanence dans la sous-région pèsent lourdement sur le pays. Selon le PAM, quelque 30 000 nouveaux réfugiés libériens, dont 80 pour cent de femmes et d’enfants, sont arrivés dans le pays depuis le début de l’année. En raison des conflits armés qui ont sévi à l'intérieur du pays et dans les régions limitrophes entre septembre 2000 et mars 2001, il reste encore près de 82 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, qui se concentrent dans les préfectures de Kissigougou, de Macenta et de Gueckedou. Quelque 45 000 Libériens, installés dans des camps de réfugiés, bénéficient en ce moment d’une aide du PAM, lequel assiste, en outre, 5 000 autres qui ne se trouvent pas dans des camps et attendent, à la frontière entre la Guinée et le Libéria, leur transfert vers les camps du HCR.

Les besoins en importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002 sont estimés à 331 000 tonnes.

GUINÉE-BISSAU (12 septembre)

Après des pluies abondantes à la mi-juin, les précipitations ont diminué en juillet, ce qui a retardé le repiquage dans les terres marécageuses du riz produit en pépinière. Les précipitations ont repris début août et sont devenues particulièrement abondantes à la fin de ce même mois et au début de septembre, ce qui a permis la poursuite du repiquage du riz. Les cultures se développent de manière satisfaisante.

Les besoins en importations céréalières pour 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 70 000 tonnes, dont 10 000 sous forme d’aide alimentaire.

LIBÉRIA * (25 septembre)

Les premières pluies appréciables ont commencé au début du mois d’avril et ont continué jusqu’en septembre. Elles étaient supérieures à la moyenne. Une vague de troubles civils a néanmoins fortement entravé les travaux agricoles. Le pays continue de dépendre de l’aide alimentaire, puisque la production nationale est toujours loin de satisfaire les besoins.

Dans la foulée des incessants conflits armés, plus de 130 000 personnes déplacées à l’intérieur des frontières originaires du nord, du nord-ouest et du centre du pays vivent actuellement dans des camps situés dans d'autres régions. Le PAM continue de leur apporter une aide alimentaire, et comme à plus de 22 000 réfugiés sierra-léonais encore présents dans le pays. Le PAM fournit chaque mois des rations alimentaires à plus de 166 000 personnes dont les besoins dans ce domaines sont vitaux. Bien que les personnes vivant dans les régions contrôlées par le Gouvernement bénéficient d’un meilleur accès aux aliments, la situation reste incertaine pour celles qui se trouvent dans les zones que se disputent les belligérants, où l’insécurité et la violence continuent d’entraver toute aide humanitaire.

Selon des rapports récents, 40 000 Libériens auraient fui vers la Sierra Leone, 117 000 vers la Guinée et quelque 75 000 vers la Côte d’Ivoire.

MALI (12 septembre)

Après des pluies irrégulières et inférieures à la moyenne en mai et en juin, les précipitations sont devenues plus favorables au début de juillet et sont restées généralisées et régulières jusqu’au début de septembre, quoiqu'elles aient enregistré un fléchissement mi-août dans le sud et l’ouest. Signe de cette amélioration, les cultures se développent de manière satisfaisante et l’on ne signale aucun stress hydrique pour les cultures. Le mil, le sorgho et le riz non irrigué se trouvent, d’une façon générale, aux stades de tallage/montaison, tandis que le maïs en est aux stades de montaison/floraison. Globalement, les pâturages sont dans une situation satisfaisante. Des oiseaux granivores sont signalés dans plusieurs régions, et notamment à Dioro. On relève, en outre, des infestations acridiennes de sauteriaux, entre autres sur les pâturages de la région sahélienne. Des chenilles légionnaires et des rongeurs sont également signalés en quelques endroits. Il semblerait que la situation en ce qui concerne le criquet pèlerin soit calme, mais il est probable que des ailés épars soient présents dans le nord, où l’on s’attend à ce qu'ils se reproduisent à petite échelle. Quoi qu'il en soit, la situation n'a toujours pas atteint le seuil critique.

La situation alimentaire générale est satisfaisante, grâce à une récolte céréalière largement supérieure à la moyenne en 2001, puisqu’elle est estimée à 2,87 millions de tonnes (paddy compris). Les besoins d’importations céréalières pour 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 90 000 tonnes, dont 5 000 tonnes d’aide alimentaire en blé.

MAURITANIE (12 septembre)

Après les premières pluies précoces abondantes en juin, qui ont permis de procéder aux semis des céréales secondaires plus tôt qu'à l'accoutumée, juillet a été marqué par un temps sec. Des précipitations limitées et mal réparties ont repris au début du mois d'août dans les régions du sud et du sud-est. Ces conditions ont permis de refaire les semis, mais, globalement, les conditions météorologiques sont restées anormalement sèches. Les régions du sud-ouest (Gorgol du Nord, Brakna et Trarza) et celle de Tagant, au centre, n'ont pas enregistré de précipitations importantes. Il en résulte qu'à la mi-août, la plupart des semis des cultures "diéri" (non irriguées) avaient échoué dans presque tout le pays. Or, la production "diéri" représente environ un tiers de la production céréalière d'une année normale. Le 1er septembre, le Gouvernement a déclaré l'état de catastrophe nationale et a demandé une aide alimentaire d'urgence de 51 000 tonnes pour plus de 820 000 personnes touchées.

Les sécheresses et la mauvaise répartition des précipitations lors campagne de 2001 ont entraîné un grave recul de la production céréalière. Les services nationaux de statistiques estiment que la production finale atteint quelque 122 177 tonnes, soit une baisse de 32 pour cent par rapport à l'année précédente et de 27 pour cent par rapport à la moyenne. Le prix des céréales a considérablement augmenté sur la plupart des marchés. En mars 2002, le PAM a mis sur pied une opération d'urgence d'un montant de 7,5 millions de dollars E.-U. (16 230 tonnes d'aliments), afin de venir en aide aux 250 000 personnes les plus menacées par de graves pénuries alimentaires. À la fin septembre, seuls 46 pour cent des besoins alimentaires d'urgence du PAM avaient été couverts, car les donateurs n'avaient répondu que de manière limitée. Outre cette assistance d'urgence du PAM, des contributions bilatérales sont venues de France (600 tonnes de blé par le biais de la Croix-Rouge française) et d'Italie (quelque 920 tonnes de riz). Les 6 000 tonnes de blé d'un stock vivrier de sécurité subventionné par l'UE devraient arriver en octobre. Le Gouvernement de Mauritanie a, de surcroît, distribué 10 000 tonnes de blé puisées sur ses propres ressources.

NIGER (14 septembre)

Après des pluies plus abondantes que la normale à la fin du mois de juillet, les précipitations ont quelque peu ralenti début août, notamment dans l'extrême sud du pays. La situation s'est fortement améliorée lors de la deuxième décade et la fin du mois d'août, elle est restée marquée par des pluies généralisées. Le développement des cultures est satisfaisant dans la plupart des zones agricoles et les pâturages sont abondants, grâce à des pluies propices dans les zones pastorales. On signale des infestations acridiennes et des attaques d’autres insectes dans plusieurs départements. Il semblerait que la situation soit calme en ce qui concerne les criquets pèlerins, mais des ailés épars sont présents et l'on s'attend à ce qu'ils se reproduisent de façon limitée dans le Tamesna et peut-être dans l'Air occidental. Il est toutefois fois peu probable que la situation évolue fortement.

Officiellement, les estimations définitives placent la production totale de céréales pour 2001 à 3,11 millions de tonnes, soit 46 pour cent de plus que la mauvaise récolte de l'année précédente et près d'un tiers de plus que la moyenne. Grâce à cette bonne récolte, la situation globale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. On signale cependant une forte hausse inopportune des prix des céréales sur tous les marchés du pays, de sorte que les couches les plus pauvres de la population éprouvent plus de difficultés à accéder à ces produits. Le niveau anormalement élevé des prix des céréales résulte principalement de la spéculation et des ventes à destination du Nigéria.

Les besoins en importations céréalières en 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à quelque 345 000 tonnes, ce qui équivaut à près de la moitié des importations effectives de l'année précédente.

NIGÉRIA (13 septembre)

Le développement des cultures est satisfaisant dans l’ensemble, grâce à des pluies généralisées et régulières. La récolte de la première campagne de maïs a eu lieu dans le sud. Globalement, la situation est bonne sur le plan des disponibilités alimentaires, même si certains groupes souffrent toujours d’une insécurité alimentaire provoquée par des conflits entre communautés, notamment dans les régions de Benue, Nasarawa et Taraba. Ainsi, entre avril et juin, plus de 85 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays sont retournées dans leur village natal, dans le centre du pays.

SÉNÉGAL (12 septembre)

Après une période de pluies abondantes en mai et en juin, le temps est devenu presque totalement sec entre la deuxième décade de juillet et la première d’août. Cette sécheresse a porté un grave préjudice aux cultures, qui ont échoué dans bien des régions. Les précipitations ont recommencé le 10 août et restent généralisées et bien réparties. Une partie des cultures qui ont subi un flétrissement temporaire ont retrouvé leur vitalité, mais cette sécheresse a prolongé la période de soudure. Si l’on ajoute à cela la baisse de la production de mil et de sorgho pendant la période de végétation 2001, cette situation a provoqué une nette augmentation des prix des céréales sur la plupart des marchés. En conséquence, de nombreux ménages, en particulier dans les régions rurales, ne parviennent que difficilement à se procurer des aliments. Le Gouvernement a débloqué 15 milliards de FCFA (23 millions de dollars E.-U.) pour apporter une aide alimentaire à la population rurale touchée et a commencé à distribuer de la nourriture. Une mission de la FAO qui s’est rendue dans le pays fin août – début septembre a prévu un fléchissement de la production céréalière, notamment au centre et dans le nord. L’ampleur de cette baisse dépendra néanmoins du régime pluviométrique d’octobre.

La reprise des combats entre les troupes gouvernementales et les rebelles en Casamance, dans le sud du Sénégal, aurait contraint 9 000 réfugiés, au moins, à passer en Gambie au début du mois de mai. Début juillet, le PAM a distribué des rations alimentaires d’urgence à 2 047 personnes, en majorité des femmes et des enfants, qui s’étaient installées le long de la frontière.

SIERRA LEONE * (12 septembre)

Les pluies sont arrivées fin avril, mais sont d’une manière générale restées inférieures à la moyenne. La production de riz devrait à nouveau augmenter cette année, grâce à une amélioration des conditions de sécurité, à une expansion des semis due au retour des réfugiés et des agriculteurs antérieurement déplacés, ainsi qu’à une meilleure distribution des intrants agricoles. La production céréalière en 2001 est estimée à 348 000 tonnes.

Afin de continuer à aider le pays,l’ONU a lancé le 26 novembre 2001un appel interinstitutions comportantun volet sur l’agriculture, composé decinq projets proposés par la FAO pour faciliter la reprise de la production vivrière et réduire la dépendance à l’égard de l’aide alimentaire.

La reprise du conflit au Libéria a conduit 40 000 ressortissants de ce pays, au minimum, à chercher refuge en Sierra Leone depuis le début de l'année, tandis que quelque 39 000 Sierra-Léonais qui vivaient dans des camps au Libéria et 15 000 qui avaient trouvé refuge en dehors de ces camps sont rentrés chez eux à mesure que les combats gagnaient en intensité.

Les besoins d’importations céréalières de la Sierra Leone pour 2002 sont évalués à 225 000 tonnes, dont 40 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.

TCHAD (12 septembre)

Après des pluies irrégulières et inférieures à la moyenne en mai et juin, les précipitations se sont améliorées au début de juillet et sont restées généralisées et régulières pendant tout le mois d’août, même si elles ont enregistré un léger ralentissement à la fin du mois. Grâce à une amélioration des conditions de végétation, les céréales secondaires se développent de manière satisfaisante. Le mil et le sorgho sont au stade de l’épiaison dans la région soudanienne et du tallage dans la zone sahélienne. La situation des pâturages est généralement bonne aussi bien dans les régions soudanienne que sahélienne. Des attaques de sauteriaux sont signalées sur le mil dans les régions d’Abéché, d’Abougoudam, de Mabrone, de Massakory et de Mongo, tandis que des infestations de chenilles processionnaires ont été signalées dans les régions d’Abéché et de Guéra. On ne signale aucune activité acridienne.

D’après les estimations définitives publiées par les services nationaux de statistiques, la production céréalière totale en 2001 devrait avoir atteint le niveau inégalé de 1,31 million de tonnes, 44 pour cent de plus que l’année précédente et 23 de plus que la moyenne. En conséquence, la situation des approvisionnements alimentaires est globalement satisfaisante, en particulier dans les zones à déficit vivrier chronique de la région sahélienne, où les récoltes avaient été médiocres en 2000. Près de 143 000 personnes risquent toutefois d'être confrontées à des pénuries alimentaires dans la région soudanienne, après des inondations qui ont endommagé 144 000 hectares de terres arables.

Les besoins en importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (novembre/octobre) sont estimés à 71 000 tonnes, dont 14 000 tonnes d’aide alimentaire.

TOGO (13 septembre)

Des pluies généralisées dans l’ensemble ont permis un développement satisfaisant des cultures. La récolte de la première campagne de maïs a eu lieu dans le sud, tandis que la deuxième est au stade de levée/tallage. Au nord, les céréales secondaires ont profité de pluies régulières depuis juillet.

La récolte céréalière en 2001, estimée à environ 0,7 million de tonnes, ayant été dans la moyenne, la situation globale sur le plan alimentaire est satisfaisante.

AFRIQUE CENTRALE

CAMEROUN (13 septembre)

Les perspectives de récolte sont globalement favorables, grâce à des pluies généralisées et régulières. La situation générale des disponibilités alimentaires est satisfaisante. Les importations de céréales (y compris en vue d’une réexportation) sont estimées à 310 000 tonnes pour la campagne de commercialisation de 2002.

CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU * (15 septembre)

La guerre civile continue d’entraver la production vivrière, en particulier dans l’est du pays. Dans la région du Kivu, les conditions de croissance favorables des derniers mois n’ont pas empêché un fléchissement de la production de la deuxième campagne de 2002, du fait de l’intensification des activités militaires qui ont entraîné de nouveaux déplacements de populations. Dans les provinces du Katanga, du Kasaï oriental et du Kasaï occidental, où la sécurité est mieux assurée, la production vivrière pour 2002 a néanmoins enregistré un net recul en raison d’un temps sec. Habituellement, ces provinces couvrent une part importante de leurs besoins alimentaires, grâce à des importations en provenance des pays limitrophes. Ces approvisionnements ont toutefois fortement diminué, suivant en cela le mouvement des récoltes dans la plupart pays d’Afrique australe. La situation alimentaire est grave. Une mission locale interinstitutions des Nations Unies évalue en ce moment les besoins en matière de secours alimentaires. Les organisations humanitaires ont d’ores et déjà commencé à distribuer de la nourriture et des intrants agricoles.

CONGO, RÉPUBLIQUE DU * (12 septembre)

Une reprise des combats dans la région du Pool (qui entoure la capitale Brazzaville) à la fin du mois de mars a provoqué de nouveaux mouvements de populations. On signale quelque 50 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays. Certaines zones sont coupées de toute aide alimentaire depuis la fin mars. Le déplacement des personnes et l’interruption des activités de commercialisation ont eu de profondes répercussions sur la situation des disponibilités alimentaires. Fin mai, le PAM a commencé à venir en aide à 20 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, tandis que les inquiétudes ne cessaient de croître à propos du sort de dizaines de milliers d’autres personnes prises au piège des zones de combat, inaccessibles aux organisations humanitaires. L’opération d’urgence destinée à aider les réfugiés de la République démocratique du Congo dans le nord du Congo Brazzaville a été prolongée jusqu’au mois de décembre, alors qu’elle aurait dû s’achever le 31 mai 2002.

Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation de 2002 sont estimées à 125 000 tonnes. Elles concernent avant tout le blé et le riz.

GABON (13 septembre)

Un temps sec de saison a régné en juillet et en août. Le manioc et les plantains sont les principales cultures vivrières, mais le pays produit également un peu de maïs (environ 31 000 tonnes). L’essentiel des besoins céréaliers, évalués à près de 88 000 tonnes pour 2002, est couvert par des importations commerciales.

GUINÉE ÉQUATORIALE (13 septembre)

Les cultures de base sont les patates douces, le manioc et les plantains. Les besoins d’importations céréalières pour 2002 sont estimés à 15 000 tonnes (10 000 tonnes de blé et 5 000 tonnes de riz).

RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (13 septembre)

Le développement des cultures dans certaines régions s’est vu entravé par des pluies irrégulières et inférieures à la moyenne. Cependant, la situation des disponibilités alimentaires est satisfaisante, grâce à une récolte supérieure à la moyenne en 2001. Par ailleurs, l’amélioration de la situation générale sur le plan de la sécurité a conduit à la levée du couvre-feu national, vers la mi-mai, près d’un an après son imposition. À la fin du mois de mai, le PAM a lancé une opération d’urgence pour fournir des vivres à quelque 6 000 personnes déplacées à la suite du conflit armé sévissant dans le nord du pays.

SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (13 septembre)

Les racines, les plantains et les tubercules constituent les cultures vivrières de base. D’après les estimations, les besoins d’importations céréalières pour 2002 se chiffreront à 12 000 tonnes.

AFRIQUE DE L'EST

BURUNDI * (16 septembre)

La récolte des cultures vivrières de la troisième campagne de 2002 (légumes et patates douces en zones marécageuses principalement) est bien engagée. Les rendements sont en général satisfaisants. La production de la deuxième campagne a été également bonne et devrait dépasser 4 pour cent celle de l’année précédente.

Les pluies de la troisième décade d’août et de la première décade de septembre ont favorisé la préparation des sols en vue des semis de la première campagne 2003, qui vient de démarrer. La FAO, en collaboration avec d’autres organisations humanitaires, a commencé à distribuer des intrants agricoles (semences et houes essentiellement) pour venir en aide à près de 192 000 personnes vulnérables. Les activités d’ensemencement risquent toutefois d’être perturbées par la persistance de l’insécurité dans les provinces occidentales de Gitega et de Ruyigi, ainsi que dans certaines zones de la province de Karuzi où l’insécurité en août a entraîné de nouveaux déplacements de populations.

La situation des approvisionnements alimentaires s’est améliorée dans l’ensemble grâce aux bonnes récoltes de 2002. Les cours des patates douces, des bananes et du manioc sont restés stables ou ont baissé en août. En revanche, les prix des haricots continuent d’augmenter en raison de la faiblesse de la production de la dernière campagne.

ÉRYTHRÉE * (25 septembre)

L’insuffisance des pluies a fortement affecté l’agriculture et l’élevage. L’absence totale de pluies de la campagne secondaire azmera dans les principales zones agricoles a nui à la préparation des terres et à la régénération des pâturages, tandis que les précipitations de la campagne kremti ont été en retard dans la majeure partie du pays, ce qui a retardé les semis de plusieurs semaines. Un arrêt précoce des pluies pourrait également compromettre la culture importante de pois chiches, semés habituellement au début du mois de septembre.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires s’est rendue dans le pays du 19 août au 1er septembre et devrait bientôt publier son rapport.

ÉTHIOPIE * (10 septembre)

En dépit du bon démarrage de la campagne secondaire “belg” de 2002 et des premières perspectives de récoltes favorables, les perspectives alimentaires sont assez alarmantes dans plusieurs zones, du fait de la mauvaise répartition des pluies et de leur arrêt précoce. La culture belg représente près de 10 pour cent de la production céréalière totale, mais dans certains secteurs, elle fournit l’essentiel des céréales produites chaque année. La saison des pluies de la campagne principale “meher” commence également mal puisque les précipitations généralement élevées en juillet et en août ont été nettement inférieures aux autres années. Des pluies abondantes n’ont été relevées que dans de petits secteurs des hautes terres de l’ouest, bien que des averses modérées, voire fortes, aient arrosé certaines zones du centre-nord en août.

Face à cette situation alarmante, le gouvernement a lancé un nouvel appel à la communauté internationale le 3 septembre, afin de couvrir un déficit vivrier d’environ 104 000 tonnes. La situation des éleveurs des provinces d’Afar et de Kereyu dans les zones est et nord-est du pays où l’on signale d’importantes pertes de bétail et la migration inhabituelle des populations à la recherche d’eau et de pâturages est particulièrement préoccupante. Les conditions dans les basses terres de Bale et de Hararghe dans la région d’Oromia ainsi que dans les zones de Shinile, de Fik, de Dagahbour et de Jijiga dans la région Somali sont également inquiétantes. Le fléchissement sensible des prix céréaliers résultant de la récolte exceptionnelle de la campagne principale “meher” de 2001 s’est maintenant inversé et de brusques montées des cours ont été enregistrées dans certains secteurs.

La FAO et le PAM ont conjointement approuvé une opération d’urgence en mai 2002 pour fournir à 2,1 millions de petits exploitants agricoles et d’éleveurs victimes de la sécheresse une aide alimentaire évaluée à 51,1 millions de dollars E.-U., pendant 12 mois (du 1er avril 2002 au 31 mars 2003).

KENYA * (10 septembre)

Les perspectives des récoltes céréalières de la campagne principale des “longues pluies” de 2002 sont peu favorables, du fait de l’arrêt précoce des précipitations. Les perspectives favorables, fondées sur la prévision d’une pluviométrie normale, se sont dégradées en raison de l’irrégularité des précipitations, certaines des principales régions de production de maïs dans la province de la vallée du Rift ayant reçu peu de pluies. La production de maïs dans les provinces de l’Ouest et de Nyanza, à l’exception de certaines zones inondées, devrait être normale, voire supérieure à la normale. D’après les premières estimations, la production de maïs des “longues pluies” devrait avoisiner les 1,89 million de tonnes, contre 2,32 millions de tonnes en 2001.

L’adéquation des pluies en juillet dans plusieurs zones d’élevage précédemment touchées par la sécheresse a permis d’améliorer la situation globale des approvisionnements alimentaires. L’insécurité alimentaire continue toutefois à être préoccupante dans les districts de Mandera, de Moyale, dans les zones méridionales de Tana River, de West Pokot, de Koibatek, de Marakwet et de Baringo. Une opération d’urgence, d’un montant de 36,26 millions de dollars E.-U., a été conjointement approuvée par la FAO et le PAM en avril 2002 pour fournir une aide alimentaire à 1,26 million de personnes victimes de la sécheresse pendant six mois et demi (du 15 avril au 31 octobre).

OUGANDA (10 septembre)

La récolte céréalière de la campagne principale 2002 est presque achevée et les perspectives sont peu encourageantes. Les rendements de maïs auraient baissé d’environ 30 à 40 pour cent par rapport à la moyenne dans les principaux districts de production du nord et de l’est du pays, suite à un stress hydrique au moment critique de la grenaison. De récents rapports signalent également de très importantes pertes de récoltes dans la région du nord-est de Karamoja causées par de longues vagues de sécheresse.

L’état des pâturages dans plusieurs districts du pays, dont Mbarara, Ntungamo et Rakai dans le sud-ouest et Kotido, Moroto et Nakapiripirit dans le nord-est, s’est dégradé sous l’effet d’un fort déficit hydrique. On signale toutefois que le bétail est en bonnes conditions.

En dépit de la prévision d’une faible récolte céréalière, la stabilité des prix continue de permettre aux ménages d’avoir accès à la nourriture. L’intensification du conflit et de l’insécurité au nord du pays a cependant entraîné le déplacement d’un grand nombre de personnes, ce qui a accru le chiffre, déjà important, des PDI. Près de 1,5 million de personnes bénéficient actuellement de l’aide alimentaire du PAM dans plusieurs zones du pays.

RWANDA (10 septembre)

Les semis de la campagne A de 2003, dont la récolte se déroulera à partir de janvier, sont en cours. Les précipitations lors de la troisième décade d’août et au début du mois de septembre ont permis de garantir une humidité des sols adéquate pour les semis, en particulier dans les zones méridionales.

D’après les dernières estimations, la production de la campagne B de 2002 devrait s’élever à 3,353 millions de tonnes, soit 12 pour cent de plus que l’année précédente, du fait de l’accroissement des semis et des rendements. Les pluies ont été abondantes durant la période de végétation, mais se sont arrêtées plus tôt que d’habitude. Cette situation a été défavorable aux haricots dont la production a fléchi par rapport à l’an dernier. En revanche, celle de patates douces et de manioc est en hausse.

Les résultats de la campagne A de 2002 ont été positifs et la situation des disponibilités alimentaires continue à être satisfaisante.

SOMALIE * (10 septembre)

La récolte des céréales de la campagne principale “gu”, qui est en cours dans le sud de la Somalie, devrait atteindre près de 260 000 tonnes (100 000 tonnes de sorgho et 160 000 tonnes de maïs), soit plus du double du volume assez faible de 2001.

La bonne récolte gu devrait améliorer la situation des disponibilités alimentaires dans certains zones du sud de la Somalie, mais de graves difficultés d’approvisionnements subsistent dans le nord de Gedo ainsi que dans les régions de Garbaharay et de Burdhubo, du fait de plusieurs années consécutives de sécheresse et d’insécurité. Une récente recrudescence du conflit, notamment aux alentours de Baidoa, au nord-est de la Somalie (Puntland) et à Mogadiscio a déplacé un grand nombre de personnes et n’a pas permis la livraison des secours alimentaires aux groupes vulnérables, suscitant de graves inquiétudes sur le plan humanitaire.

Ailleurs, dans le nord-ouest du pays (Somaliland), l’insuffisance des précipitations a nui à l’implantation des cultures gu. La situation alimentaire se dégrade dans les régions de Sool, de Sanag et de Nugal où des précipitations inférieures à la moyenne ont nui à l’agriculture et à l’élevage. Le maintien de l’embargo imposé par les pays de la Péninsule arabique sur les importations de bétail en provenance de l’Afrique de l’Est a réduit les recettes en devises et limité les moyens de subsistance d’un grand nombre d’éleveurs.

SOUDAN * (10 septembre)

Les perspectives de récoltes de 2002, qui débuteront à partir d’octobre, sont incertaines. Dans le sud du Soudan, les prévisions se sont ternies sous l’effet du déplacement incessant des populations provoqué par le récent regain du conflit ainsi que par le retard des pluies et leur niveau plus faible que la normale dans certaines zones. L’État d’Equatoria occidental où les récoltes de la première campagne ont été engrangées en août et où les semis de la seconde campagne viennent de démarrer conformément au calendrier de la région, fait figure d’exception. De fortes pluies et des inondations en juillet ont déplacé de nombreuses personnes dans les États du Kordofan occidental et du Nil blanc.

L’intensification du conflit dans certaines zones du sud du Soudan devrait aggraver la situation alimentaire, déjà précaire, résultant de la persistance des troubles intérieurs et des mauvaises conditions météorologiques. Un grand nombre de personnes ont été déplacées et des centaines de milliers d’entre elles sont devenues inaccessibles à l’aide humanitaire. Environ 3 millions de PDI, de victimes de la sécheresse et de personnes vulnérables dans diverses régions du pays sont déjà tributaires de secours alimentaires.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires se rendra dans le sud du Soudan en octobre, puis dans le nord du pays en novembre/décembre, pour estimer les récoltes de cette année et les perspectives des disponibilités alimentaires pour la campagne de commercialisation 2002/03.

TANZANIE (10 septembre)

La récolte céréalière de la campagne principale de 2002 touche à sa fin. Selon les rapports officiels, la production serait en hausse puisque les premières estimations indiquent une production céréalière totale (maïs, riz, blé, sorgho et mil) de 4,3 millions de tonnes, soit environ 10 pour cent de plus que l’an dernier, grâce à l’adéquation des pluies. Les perspectives des cultures non céréalières (légumineuses, pommes de terre, manioc et plantains) s’annoncent également bonnes.

La situation des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante dans l’ensemble, du fait de l’augmentation des stocks constitués par les agriculteurs et du meilleur approvisionnement des marchés. Dans l’ensemble du pays, les prix du maïs ont fléchi depuis avril avec l’arrivée de la nouvelle récolte. L’eau et les fourrages, disponibles en quantité suffisante, ont également amélioré la sécurité alimentaire de la plupart des éleveurs. Des pénuries alimentaires localisées sont toutefois prévues dans certaines zones septentrionales au cours de la campagne de commercialisation 2002/03, suite à l’insuffisance des pluies courtes (vuli) et des pluies longues (masika). On s’attend également à une pénurie d’eau et à un manque de pâturages dans certaines zones.

AFRIQUE AUSTRALE

AFRIQUE DU SUD (20 septembre)

Les perspectives de blé de 2002, dont la récolte se déroulera à partir du mois prochain, se sont améliorées à la suite de la révision à la hausse des superficies emblavées. Selon les prévisions actuelles, la production devrait avoisiner les 2,4 millions de tonnes, ce qui représente encore 4 pour cent de moins que le bon résultat de l’an dernier, en raison d’une réduction des semis et des rendements, mais volume néanmoins supérieur à la moyenne. La production de maïs de la campagne principale de 2002 a été estimée à 9,1 millions de tonnes, soit 22 pour cent de plus que l’an dernier. Les intentions de semis pour la nouvelle campagne de céréales secondaires 2002/03, qui devrait être engagée à partir de novembre, indiquent une augmentation de 9 pour cent des emblavures tant de maïs que de sorgho. Cette situation est attribuable à l’augmentation des prix prévue, aux méthodes de rotations de cultures et à l’accroissement de la demande de maïs blanc dans d’autres pays d’Afrique australe.

ANGOLA * (12 septembre)

Compte tenu de la guerre civile dévastatrice régnant depuis plus de vingt ans, des milliers de personnes ont été déplacées et n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau et aux services sanitaires. Suite à l’accord de cessez-le-feu conclu en avril cette année, de vastes zones sont accessibles pour la première fois, révélant l’ampleur de la crise alimentaire et nutritionnelle. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires en mai 2002 a estimé que des secours alimentaires devaient être fournis à 1,42 million de personnes en 2002/03 (mai/avril), parmi lesquelles des personnes déplacées à l’intérieur du pays, des familles de soldats démobilisés de l’UNITA et de nombreuses personnes vulnérables. La situation change, toutefois, car de nombreux déplacés et réfugiés regagnent leur lieu d’origine, ce qui porte à 1,9 million le nombre de personnes à secourir. Des contributions d’aide alimentaire sont instamment requises. Des secours d’urgence, sous forme d’outils agricoles et de semences, doivent être également fournis, afin de permettre aux rapatriés de reprendre les activités agricoles durant la campagne 2002/03, sur le point de commencer. Le mauvais état des routes, la destruction de ponts et la présence de mines terrestres continuent à entraver les distributions de secours et ont contraint à les suspendre dans plusieurs zones, notamment dans les provinces de Malange, de Huila et de Cunene.

BOTSWANA (12 septembre)

La production céréalière de 2002 a enregistré une hausse considérable par rapport à l’année précédente et se situe à 25 000 tonnes. En temps normal toutefois, le pays couvre la majeure partie de ses besoins céréaliers par des importations commerciales. Selon les estimations de la FAO, le déficit céréalier pour l’année de commercialisation 2002/03 (avril/mars) sera de 266 000 tonnes.En raison de l’adéquation du volume des importations jusqu’à présent, la situation des approvisionnements alimentaires est stable.

LESOTHO (16 septembre)

La situation des disponibilités alimentaires demeure difficile suite à deux années consécutives de mauvaises récoltes. Une mission FAO/PAM en mai 2002 a estimé le volume des besoins d’importations céréalières en 2002/03 (avril/mars) à 338 000 tonnes. Face à ces besoins, les importations effectuées jusqu’au début du mois de septembre ont été faibles. Les importations commerciales reçues s’élèvent à 56 500 tonnes et l’aide alimentaire, à 5 300 tonnes seulement. Les prix des céréales ont augmenté, alors même que près de la moitié des ménages ruraux ont épuisé leurs stocks céréaliers.

Une récente évaluation de suivi de la vulnérabilité réalisée par la SADC en collaboration avec des organisations internationales a revu à la hausse le nombre de personnes nécessitant des secours pour les porter de 445 000 à 650 000. L’aide alimentaire requise pour satisfaire les besoins de cette population pour la période allant de septembre 2002 à mars 2003 est estimée à 36 000 tonnes de céréales. Les districts les plus touchés sont Mokhotlong, Qacha’s Nek, Quthing et Thaba Tseka. Il faut mobiliser d’urgence des contributions supplémentaires d’aide alimentaire et accélérer les importations commerciales. Il faut également fournir au plus vite des intrants agricoles (semences essentiellement) pour permettre aux familles d’agriculteurs touchées de cultiver la terre lors de la prochaine campagne, qui commencera en octobre.

MADAGASCAR (13 septembre)

D’après les estimations provisoires, la production de paddy de 2002 devrait s’établir à 2,4 millions de tonnes, soit 200 000 tonnes de moins qu’en 2001.

Après avoir été tendue au cours du premier semestre de l’année du fait de pénuries de denrées de base et de l’augmentation des prix alimentaires dans la capitale, la situation des approvisionnements s’est améliorée grâce à la résolution de la crise politique fin juillet. La communauté internationale s’est engagée à apporter une aide au pays pendant quatre ans, afin de relancer l’économie. À la mi-septembre, la CE avait accordé 600 millions de dollars E.-U.

MALAWI (15 septembre)

Selon les dernières estimations officielles qui tiennent compte de la production d’hiver, la récolte céréalière s’élèverait à 1,76 million de tonnes, soit 3 pour cent de plus que les 1,7 million de tonnes estimées par la mission FAO/PAM. La production de manioc et de patates douces a été évaluée à 1,5 million de tonnes et à 1,1 million de tonnes respectivement, ce qui représente moins de la moitié des évaluations précédentes, ce qui est principalement lié au changement de la méthodologie utilisée.

Une mission FAO/PAM en avril-mai 2002 a estimé les besoins d’importations de maïs pour la campagne de commercialisation 2002/03 (avril/mars) à 433 000 tonnes, dont 225 000 tonnes d’importations commerciales et 208 000 tonnes d’aide alimentaire. Face à ces besoins, l’Agence nationale des réserves alimentaires a importé 136 000 tonnes par voie commerciale et le gouvernement envisage de passer des contrats pour obtenir 250 000 tonnes supplémentaires. Grâce à un don de l’UE, le gouvernement est en cours d’acheter 38 0000 tonnes de maïs en vue de reconstituer la Réserve céréalière stratégique. Les contributions d’aide alimentaire s’élèvent à 86 000 tonnes de céréales et 52 000 tonnes de plus doivent être confirmées. Fin août cependant, le pays n’avait reçu que 24 000 tonnes. Les donateurs sont instamment priés d’accélérer les expéditions. Les cours du maïs, qui ont atteint des niveaux records avant la récolte en avril, ont continué à baisser sur la plupart des marchés, bien qu’ils soient encore supérieurs aux niveaux enregistrés il y a un an.

Une récente évaluation de suivi de la vulnérabilité menée par la SADC de concert avec des organisations internationales a légèrement revu à la hausse le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire, modifiant le chiffre de 3,2 millions avancé par la mission FAO/PAM pour le porter à 3,25 millions. Ces personnes continuent à être confrontées à une situation alimentaire difficile.

MOZAMBIQUE (15 septembre)

La situation des approvisionnements alimentaires demeure stable dans l’ensemble grâce à la bonne récolte de 2002 qui a permis d’obtenir des excédents exportables dans les régions septentrionales. Toutefois, la situation alimentaire est encore très tendue dans les provinces méridionales et dans certaines zones des provinces centrales, la production céréalière ayant fléchi de 34 pour cent par rapport au volume, réduit, de l’an dernier. Une récente évaluation de la vulnérabilité effectuée par la SADC en coopération avec des organisations internationales a relevé le nombre de personnes nécessitant des secours, de 550 000 (estimation de la mission FAO/PAM d’avril/mai) à 590 000, afin de prendre en compte des poches d’insécurité alimentaire dans la province septentrionale de Nampula et dans la province centrale de Zambezia. Ce chiffre représente environ 3,5 pour cent de la population totale du pays. Les besoins d’aide alimentaire d’urgence pour la période allant de septembre 2002 à mars 2003, estimés à 49 000 tonnes, sont pour ainsi dire couverts. L’assistance des donateurs est également nécessaire pour fournir des semences aux zones en difficulté en vue des semis de la prochaine campagne principale, qui débutera en novembre.

Les cours du maïs ont sensiblement augmenté sur la plupart des marchés en août et sont supérieurs aux niveaux de l’an dernier, ce qui découle de la persistance de la demande intérieure et de l’importance du volume des exportations informelles, en direction du Malawi principalement. Sur certains marchés des districts méridionaux, les prix restent cependant stables ou ont fléchi sous l’effet des distributions d’aide alimentaire.

NAMIBIE (16 septembre)

La récolte céréalière de 2002 a été faible pour la seconde année consécutive. Le déficit céréalier pour la campagne de commercialisation 2002/03 (mai/avril) est estimé à 155 000 tonnes, ce qui devrait être essentiellement couvert par des importations commerciales. Fin juillet, les importations prévues par les minoteries commerciales s’élevaient à 103 000 tonnes, dont 37 000 tonnes déjà livrées. La situation des approvisionnements alimentaires devrait continuer à être stable dans l’ensemble, grâce à l’accroissement des importations, mais d’importants groupes de populations, dont les récoltes ont été réduites par la sécheresse, ont des difficultés à se procurer de la nourriture. Une évaluation de la vulnérabilité réalisée par le gouvernement sur l’estimation du nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire a été actualisée et le chiffre de 500 000 a été abaissé à 345 000. La région de Caprivi, dans le nord-est, a été la plus touchée par la sécheresse. Le gouvernement a accordé une aide de 14 millions de dollars E.-U. aux personnes sinistrées.

SWAZILAND (13 septembre)

La situation des approvisionnements alimentaires est difficile, des récoltes inférieures à la moyenne ayant été engrangées durant trois années consécutives. Le nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire, estimé à 231 000 par une mission FAO/PAM en avril, a été porté à 265 000 par une récente évaluation de suivi de la vulnérabilité qui a été menée par la SADC en collaboration avec des organisations internationales. Les besoins d’aide alimentaire en céréales ont été également relevés, passant de 15 200 tonnes à 19 500 tonnes. Par rapport à ces besoins, les contributions, jusqu’à fin juillet, ne représentaient que 4 300 tonnes. Le gouvernement a en outre distribué 500 tonnes. Les importations commerciales estimées à 96 000 tonnes par une mission FAO/PAM ont été faibles, se situant à 28 000 tonnes. En conséquence, les prix des céréales ont grimpé d’environ 25 pour cent en juillet et sont nettement supérieurs à leurs niveaux d’il y a un an. Parallèlement, les cours du bétail ont sensiblement baissé, ce qui a dégradé la sécurité alimentaire. Les donateurs sont instamment priés d’annoncer des contributions d’aide alimentaire supplémentaires.

ZAMBIE (15 septembre)

La situation des approvisionnements alimentaires est précaire pour un grand nombre de personnes dans les campagnes, en raison de deux années consécutives de faibles récoltes et de retard des importations. Une mission FAO/PAM en mai 2002 a évalué les besoins d’importations en 2002/03 (mai/avril) à 626 000 tonnes. Le gouvernement s’est accordé avec le secteur privé pour importer 350 000 tonnes de maïs exemptes de droits de douane, mais à la mi-août, les minotiers privés ont revu leurs prévisions d’importations à la baisse pour les ramener à 150 000 tonnes. Début septembre, le pays n’avait reçu que 43 000 tonnes. Les stocks de maïs des principales minoteries suffisent encore actuellement à couvrir les besoins jusqu’en décembre et les prix sont restés assez stables dans les zones urbaines, bien qu’ils soient nettement supérieurs à ceux enregistrés un an auparavant. Des contrats doivent toutefois être passés pour obtenir des importations commerciales supplémentaires, afin d’éviter une flambée des prix dans les mois à venir.

Une récente évaluation de suivi de la vulnérabilité réalisée par la SADC conjointement à des organisations internationales a augmenté le nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire, pour parvenir de 2,33 millions à 2,9 millions, et les besoins d’aide alimentaire à 224 000 tonnes. Face à cette situation, 21 700 tonnes seulement avaient été livrées début septembre. Le pays a refusé le volume substantiel des produits alimentaires contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM) consenti par les États-Unis tant que les conclusions de l’évaluation du gouvernement sur leur sécurité sanitaire n’auront pas été communiquées. La situation alimentaire de la population rurale, ayant engrangé de mauvaises récoltes, et celle des personnes démunies dans les villes sont critiques. Les cours du maïs augmentent rapidement, réduisant l’accès à la nourriture. Le PAM envisage de fournir une aide alimentaire à la Zambie sous forme de blé non génétiquement modifié au lieu de maïs.

ZIMBABWE * (16 septembre)

La production de blé, dont la récolte est imminente, devrait atteindre 213 000 tonnes. À ce niveau, le résultat est supérieur aux prévisions mais représente encore 23 pour cent de moins que le volume normal de l’année précédente. La baisse de production cette année est attribuable aux semis tardifs et à une réduction des rendements.

La situation des approvisionnements alimentaires suscite de vives inquiétudes. Compte tenu de mauvaises conditions météorologiques et de la désorganisation du secteur commercial, la production de maïs de 2002 ne représenterait qu’un quart du volume normal de 2000, confrontant le pays à un déficit de maïs sans précédent de 1,7 million de tonnes en 2002/03 (mai/avril). Moins d’un quart de ce volume avait été livré début septembre. Les importations commerciales représentaient 335 000 tonnes et, l’aide alimentaire, 71 000 tonnes seulement. Le gouvernement envisage d’importer 650 000 tonnes de maïs supplémentaires; de leur côté, les engagements d’aide alimentaire se chiffrent à 218 000 tonnes.

Une récente évaluation de la vulnérabilité effectuée par la SADC en coopération avec des organisations internationales a révisé l’estimation de la mission FAO/PAM de mai 2002 pour accroître le nombre de personne nécessitant une aide alimentaire de 6 millions à 6,7 millions - chiffre représentant presque la moitié de la population du pays. Il faut mobiliser d’urgence des annonces d’aide alimentaire supplémentaire, car les expédients dont dispose la population vulnérable s’épuisent et la malnutrition progresse. Les agriculteurs victimes de la sécheresse ont également un besoin urgent de semences pour effectuer des semis lors de la prochaine campagne, qui sera engagée en novembre.

ASIE

AFGHANISTAN * (10 septembre)

Selon les estimations de la mission FAO/PAM des récoltes et des approvisionnements alimentaires1/ qui s’est rendue en Afghanistan du 15 juin au 13 juillet 2002, la production céréalière totale devrait être de l’ordre de 3,59 millions de tonnes, dont 2,69 millions de tonnes de blé, 345 000 tonnes d’orge, 298 000 tonnes de maïs et 260 000 tonnes de riz usiné (ces deux dernières céréales devant être récoltées à partir de septembre). À ce niveau, la production céréalière accuse une augmentation de près de 82 pour cent par rapport à la récolte réduite par la sécheresse l’an dernier tout en restant néanmoins inférieure d’environ 4 pour cent aux bons résultats de 1998. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) sont donc évalués à 1,38 million de tonnes, soit une baisse d’environ 38 pour cent par rapport au volume des deux années précédentes. Les importations commerciales sont estimées à 911 000 tonnes, ce qui est identique au niveau moyen des trois années précédentes. Les secours alimentaires d’urgence dans la filière et les engagements représentent 219 000 tonnes, laissant un déficit non couvert d’environ 249 000 tonnes.

Toutefois, en dépit du redressement de la production agricole cette année, des millions d’Afghans, notamment les éleveurs Kuchis, ont peu accès à la nourriture du fait de la baisse sensible de leur pouvoir d’achat et/ou de la perte de leurs biens productifs. Les conséquences de plusieurs années de sécheresse, la détérioration des réseaux d’irrigation et d’autres infrastructures, l’impossibilité pour les agriculteurs d’obtenir les intrants nécessaires, le manque d’emplois tant dans le secteur agricole que dans les autres ainsi que l’ampleur de l’endettement rural mettent en évidence l’importance d’intervenir sans délai et de manière efficace. Il est crucial de continuer à investir dans le secteur agricole, en particulier pour remettre en état, améliorer et entretenir les infrastructures d’irrigation afin de relancer rapidement l’économie afghane.

ARABIE SAOUDITE (10 septembre)

La production globale de blé et d’orge devrait s’établir, en 2002, à 1,9 million de tonnes, volume analogue à celui de l’an dernier. Selon les prévisions, les importations de céréales secondaires pour 2002/2003 (juillet/juin), principalement sous forme d’orge et de maïs, devraient être de 6,6 millions de tonnes.

On s’attend à ce que les conditions de reproduction des criquets pèlerins soient favorables le long de la mer Rouge, dans des zones qui ont connu des pluies récentes, l’environnement étant moins favorable dans les régions de l’intérieur, généralement sèches.

ARMÉNIE (3 septembre)

La production céréalière pour la campagne de commercialisation 2002/03 devrait s’établir à 414 000 tonnes, ce qui est analogue au volume, en très nette progression, de l’année précédente. La production se compose de 340 000 tonnes de blé, de 62 000 tonnes d’orge et de 6 000 tonnes de maïs. Les besoins d’importations céréalières pour 2002/03 sont estimés à 344 000 tonnes, volume inchangé par rapport à l’an dernier, et concernent 280 000 tonnes de blé, 27 000 tonnes de maïs et 12 000 tonnes de riz.

AZERBAÏDJAN (3 septembre)

La production céréalière pour la campagne de commercialisation 2002/03 devrait dépasser 2,4 millions de tonnes, ce qui représente une hausse de presque 400 000 tonnes de plus que le résultat, de l’année précédente. La production cette année se compose de 1,9 million de tonnes de blé, de 292 000 tonnes d’orge et de 150 000 tonnes de maïs. Les superficies consacrées aux céréales ont augmenté, passant de 690 000 hectares pour la campagne de commercialisation 2001/02 à 804 000 hectares cette année. Les besoins d’importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2002/03 sont estimés à 629 000 tonnes, dont 607 000 tonnes de blé et 20 000 tonnes de riz, ce qui devrait être assuré par des importations commerciales. Les populations les plus vulnérables et déplacées à l’intérieur du pays continueront toutefois à être tributaires d’une aide alimentaire ciblée.

BANGLADESH (27 août)

De fortes pluies de mousson en juin et juillet associées aux eaux de crues de l’Inde voisine ont amené le Gange, le Brahmaputra et leurs affluents au-dessus du niveau d’alerte, affaibli les digues de protection contre les inondations et submergé de vastes superficies. Des dégâts substantiels aux logements et aux infrastructures ont été signalés, et près de 300 000 hectares de rizières ont été inondés. Près de 7 millions de personnes ont été touchées; plus de 150 d’entre elles sont décédées suite à des accidents et à des maladies liés aux inondations, des milliers se sont retrouvées sans abri et des centaines de milliers d’autres ont été isolées. Le gouvernement et des ONG locales ont mené à bien des opérations d’urgence avec le soutien d’organisations de secours internationales qui ont fourni vivres, secours en nature et médicaments aux populations sinistrées. Début août, les eaux de crue ont commencé à se retirer des zones les plus touchées.

La production de riz boro de 2002, récolté en mai/juin, est estimée à 20 millions de tonnes. Si l’on y ajoute les récoltes Aus et Aman de 2001 qui s’élèvent respectivement à 2,8 millions de tonnes et à 16,1 millions de tonnes, la production rizicole en 2001/02 devrait atteindre, au total, le volume exceptionnel de 38,9 millions de tonnes. La tendance à la hausse de la production rizicole s’explique principalement par l’utilisation de semences hybrides et du soutien apporté au secteur de l’irrigation. La récolte mineure de riz Aus de 2002 s’est terminée en août et les estimations provisoires font état d’une production de 2,8 millions de tonnes, volume égal à l’année précédente. Le riz Aman, semé en juin-juillet, devrait être récolté en novembre-décembre 2002. Si les précipitations sont normales durant le reste de la campagne, mais indépendamment des dégâts provoqués aux cultures par les inondations, les estimations provisoires laissent envisager une production Aman de 16,5 millions de tonnes de paddy. Avec un objectif de production fixé à 19,7 millions de tonnes pour le riz irrigué boro, dont les semis seront effectués en novembre-décembre, la production totale de riz en 2002/03 devrait atteindre 39 millions de tonnes (26 millions de tonnes de riz usiné), ce qui est un record.

La situation des approvisionnements alimentaires continue à être satisfaisante. Au début de la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin), le volume des stocks céréaliers détenus par le gouvernement avoisinait un million de tonnes. Si l’objectif de production céréalière est atteint, les besoins d’importations pour 2002/03 devraient continuer à baisser, comme les années précédentes, pour s’établir à 1,5 million de tonnes (1,3 million de tonnes de blé et 0,2 million tonnes de riz).

CAMBODGE (10 septembre)

Lors de la dernière quinzaine d’août, les eaux du Mékong ont atteint le seuil d’alerte. Près de 120 000 personnes ont été évacuées à des altitudes plus élevées et 22 décès ont été signalés. Début septembre, les eaux de crue ont commencé à se retirer.

Les semis de riz irrigué de la campagne principale, représentant d’ordinaire 80 pour cent de la production annuelle, ont été engagés en mai. En juin, les précipitations ont été inférieures à la moyenne et les zones méridionales commençaient à souffrir de la sécheresse. Le temps sec a persisté en juillet, engendrant la sécheresse dans la majeure partie du pays, les régions du centre et du sud étant les plus touchées. Le manque de pluies a considérablement retardé le repiquage tandis que les jeunes plants et le riz déjà repiqué flétrissaient. Bien que des pluies soient tombées à partir de la mi-août, les emblavures ont été nettement inférieures à celles de l’an dernier et la récolte de paddy, qui se déroulera à partir de novembre, devrait être sensiblement réduite par rapport à l’année précédente. En ce qui concerne le riz irrigué de la campagne sèche, à semer à partir de novembre, le gouvernement encourage les agriculteurs à augmenter les superficies de 200 000 hectares, afin de leur permettre d’accroître les rendements et de dépendre moins des intempéries. L’augmentation anticipée des rendements de cette culture pourrait en partie compenser le recul de la production de la campagne principale. D’après les estimations provisoires, la production rizicole pour la campagne 2002/03 devrait s’élever, au total, à près de 4,1 millions de tonnes (2,5 millions de tonnes de riz usiné).

Sur le plan national, cette production, associée à un éventuel prélèvement des stocks, suffira à assurer l’approvisionnement en riz de la population. Cependant, tandis qu’environ 36 pour cent des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, un grand nombre de personnes continuent à être victimes de l’insécurité alimentaire et ont donc besoin d’une aide.

CHINE (19 septembre)

Des pluies torrentielles dans les provinces centrales, occidentales et méridionales en juin ont provoqué des inondations et des glissements de terrain. Bien que moins grave qu’en 1998, la catastrophe a touché des millions de personnes dans 18 provinces; 800 morts ont été signalés, environ 290 000 têtes de bétail ont péri, les infrastructures ont subi d’importants dégâts et de vastes superficies cultivées ont été inondées. En revanche, début août, la sécheresse a gravement nui à l’agriculture dans les zones septentrionales, tandis que des incendies dévastateurs ont ravagé les forêts dans les provinces du nord-est. À la mi-août, des précipitations surabondantes et des glissements de terrain dans les provinces de Hunan et Yunnan ont endommagé les biens et l’infrastructure, faisant respectivement 108 et 57 victimes.

La production de blé de printemps, récolté en juillet et août, est estimée à 6,3 millions de tonnes, ce qui est très légèrement supérieur à 2001, du fait de l’amélioration des conditions météorologiques en fin de campagne dans les principales régions de production du nord-est et du nord-ouest. La production de blé d’hiver, moissonné en mai et juin, devrait se chiffrer à 81,7 millions de tonnes, soit environ 7 pour cent de moins qu’en 2001. La production nationale de blé, qui s’établit au total à 88 millions de tonnes, est en baisse pour la troisième année consécutive et représente le niveau le plus bas depuis 1989. Le déficit de production évalué pour la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devrait être essentiellement couvert par un prélèvement des stocks et les importations risquent de s’accroître.

La récolte de maïs dans les zones méridionales a pris fin en août, tandis qu’elle se poursuit dans les provinces septentrionales. Selon les dernières estimations, la production devrait se monter à 125,7 millions de tonnes de maïs, soit 10 pour cent de plus que les 114,3 millions de tonnes engrangées en 2001. En conséquence, les exportations de maïs pour la campagne de commercialisation 2002/03 (octobre/septembre) sont évaluées à 9,3 millions de tonnes, soit 1,7 million de plus que la campagne précédente.

La production de riz précoce de 2002, récolté en juillet, devrait atteindre 31,2 millions de tonnes de paddy. Ce chiffre représente une diminution de 8 pour cent par rapport à l’an dernier, ce qui est imputable surtout à la contraction des superficies ensemencées mais aussi au temps sec dans les zones de production méridionales. La récolte de riz de la campagne principale est en cours, tandis que celle de riz tardif se déroulera en octobre-novembre. D’après les estimations provisoires, la production totale de riz issue des trois cultures s’établira à 178,8 millions de tonnes (122,6 millions de tonnes de riz usiné), résultat en léger recul par rapport à l’an dernier. Les importations de riz en 2002/03 (juillet/juin) devraient se situer à 0,3 million de tonnes, ce qui est un peu supérieur à l’année précédente, du fait surtout de l’augmentation des importations de riz de meilleure qualité; en revanche, les exportations devraient diminuer.

CHYPRE (10 septembre)

La production totale de blé et d’orge de 2002 est estimée à 82 000 tonnes, soit un volume légèrement supérieur à la moyenne quinquennale. Les importations de blé en 2002/03 (mai/avril) sont estimées à 100 000 tonnes, tandis que celles d’orge et de maïs devraient représenter, au total, près de 540 000 tonnes, ce qui est identique à l’an dernier.

CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (3 septembre)

Début juillet 2002, le typhon Rammasun a causé la mort de quatre personnes et endommagé des logements et des infrastructures. Puis, au début du mois d’août, des pluies torrentielles et de gros orages ont entraîné l’inondation de routes et de maisons dans la région centrale du pays provoquant le décès de 14 personnes et laissant 2 400 sans-abri. En outre, le 1er septembre, le typhon Rusa, le plus violent qui ait touché la Péninsule coréenne depuis Sarah en 1959, a laissé sur son passage une zone dévastée, dans le sud et l’est du pays. Les routes, les ponts et les habitations ont subi d’importants dégâts et 124 décès ont été signalés. Les typhons ont touché d’importantes superficies cultivées, légumes et arbres fruitiers ayant le plus souffert, tandis que l’on s’attend à une incidence majeure sur la production céréalière.

La récolte de paddy de la campagne 2002 va débuter à la fin de ce mois et se poursuivre jusqu’en novembre. Les pouvoirs publics ont fixé comme objectif une production de 7,2 millions de tonnes, soit 0,3 million de tonnes de moins qu’en 2001. Toutefois, en dépit des efforts consentis par le gouvernement en vue de restreindre la production de riz, les volumes obtenus ont augmenté régulièrement durant les trois dernières années, alors que la consommation a diminué en raison de l’évolution des habitudes alimentaires. Un gonflement des stocks de riz en a résulté atteignant 1,8 million tonnes à la fin du mois d’octobre 2002, contre 1,44 million de tonnes l’année précédente.

Le pays ne produit qu’environ le tiers de ses besoins annuels céréaliers. Les importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2001/02 (octobre/septembre) devraient atteindre 4 millions de tonnes de blé, 8,5 millions de tonnes de maïs et 0,2 million de tonnes de céréales diverses selon les prévisions initiales pour 2002/03, les importations de blé et de céréales secondaires seraient en augmentation.

CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (11 septembre)

Le 5 août, des pluies torrentielles, accompagnées de vents violents et de fortes crues, ont entraîné des inondations et des glissements de terrain dans les provinces occidentales de Sud Pyongan et de Sud Hwanghae. On estime à 60 000 les personnes sinistrées, mais aucun décès n’a été signalé. Les infrastructures et les habitations ont subi de graves dégâts dans les régions inondées. Celles-ci sont d’importantes zones de cultures céréalières, mais prévoit une incidence modérée voire faible sur les récoltes. Début septembre, le typhon Rusa, qui a ravagé certaines parties de la Péninsule coréenne, a détruit des infrastructures et inondé des rizières dans les zones côtières à l’est de la province de Kangwon.

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires, qui s’est rendue dans le pays en juin 2002, a constaté qu’en dépit d’une augmentation de la production alimentaire en 2001/02, les approvisionnements locaux demeuraient très inférieurs aux besoins intérieurs, laissant un déficit céréalier, à couvrir par des importations, de 1,3 million de tonnes, y compris 0,6 million de tonnes d’aide alimentaire d’urgence. Une partie seulement de ces besoins a été satisfaite par des contributions de donateurs et le PAM doit disposer de 98 000 tonnes supplémentaires d’aide alimentaire d’urgence pour mettre en oeuvre son programme jusqu’à la fin de l’année.

La récolte de riz, de maïs et de pommes de terre est en cours, pour la campagne principale 2002. Elle se présente à première vue sous un jour favorable. Les semis ont été effectués en temps voulu et la superficie ensemencée est supérieure à celle de l’an dernier, alors que les précipitations ont été à peu près normales dans la plupart des zones de culture. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires est actuellement dans le pays. Elle a pour but d’effectuer une évaluation ponctuelle de la récolte et de réaliser une prévision de la situation des approvisionnements alimentaires pour la campagne de commercialisation 2002/03 (novembre/octobre).

GÉORGIE (23 septembre)

La récolte céréalière de la campagne de commercialisation 2002/03 est estimée à 577 000 tonnes, inférieure d’environ 140 000 tonnes à celle de l’année précédente, qui était en légère progression. La récolte céréalière comprend cette année 216 000 tonnes de blé et 300 000 tonnes de maïs, à comparer aux 305 000 tonnes de blé et 350 000 tonnes de maïs de 2001/02. D’importantes zones de culture d’hiver ont souffert d’une saison hivernale exceptionnellement froide et sèche ainsi que de fortes bourrasques. La récolte de maïs a bénéficié de précipitations accrues lors des mois d’été déterminants. L’aide alimentaire s’avérera à nouveau nécessaire, afin de combler l’écart entre les besoins et les approvisionnements.

Dans le cadre de l’Intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR), actuellement réalisée par le PAM, un total de 153 projets “vivres-contre-travail” sont en cours dans les cinq régions ciblées. Ces projets ont généralement pour objet la remise en état des systèmes d’irrigation et la bonification de terres. Il est prévu de distribuer à ceux qui participent aux projets et à leur famille un total de 17 700 tonnes de produits mélangés (ration de quatre personnes) en rémunération de leur travail. L’IPSR devrait s’achever fin mars 2003. À ce jour, 92 pour cent du total des engagements ont été mobilisés.

Une mission d’examen et de proposition et de formulation de l’IPSR s’est rendue en Géorgie en avril 2002 et a suggéré la poursuite des activités de l’IPSR. Il est prévu de distribuer, dans un nouveau projet, 50 493 tonnes de nourriture à 209 500 personnes vulnérables, sur une période de trois ans, allant d’avril 2003 à mars 2006. Dans ce projet, certaines modifications déterminantes sont prévues. En particulier, on viserait les personnes vulnérables situées dans les zones rurales et se trouvant dans l’impossibilité de participer aux activités de “vivres-contre-travail”; par ailleurs, on évaluerait les besoins des personnes déplacées à l’intérieur des frontières (PDI) dans le but de créer des soupes populaires si les autorités locales apportaient des ressources complémentaires et en cas d’arrêt de l’aide aux institutions.

INDE (17 septembre)

En 2002, la mousson du sud-ouest a été irrégulière. Alors qu’elle a été, dans la plupart des régions, d’une intensité normale dans sa première période, en juin, elle n’a pas gagné les États du Nord-Ouest, qui ont connu la sécheresse. À l’inverse, elle a amené des pluies anormales dans le nord-est, entraînant des inondations dévastatrices, qui ont affecté gravement environ 21 millions d’habitants et causé la mort de près de 400 personnes. Les États d’Assam et du Bihar ont été les plus touchés. Au début du mois d’août, la décrue a commencé peu à peu à se faire sentir. On a connu également des inondations à l’ouest, dans les États de Maharashtra et de Gujarat, où on a constaté 180 victimes, ainsi que dans l’Uttaranchal, dans le nord-ouest, et le Kerala, au sud. À la suite d’un retour de la mousson à partir de la mi-août, des inondations dues à des pluies violentes ont entraîné de nouvelles souffrances dans les États de l’Est et du Nord-Est.

Bien qu’entraînant localement de gros dégâts, on s’attende à ce que l’incidence des inondations soit moins forte sur la production céréalière au niveau national. Par contre, les cultures “kharif”, essentiellement des céréales secondaires, mais aussi des graines oléagineuses et des légumineuses, ont été affectées par la sécheresse. La production de paddy a été moins touchée grâce à l’irrigation, mais on prévoit pourtant une baisse du rendement. Bien que des pluies régulières aient apporté une certaine amélioration depuis la mi-août dans un certain nombre d’États touchés par la sécheresse, elles devraient être insuffisantes pour sauver complètement les récoltes. D’après les estimations provisoires, la production de paddy en 2002, y compris la récolte de riz rabi, qui s’est déroulée en avril–mai 2002, devrait être de 127,5 millions de tonnes (85 millions tonnes de riz usiné), ce qui est inférieur d’environ 9,9 millions de tonnes aux résultats de l’année précédente. Les estimations de la récolte de blé d’hiver, qui s’est effectuée de mars à mai 2002, se situent à présent, après révision, à 71,5 millions de tonnes, volume inférieur aux 73,5 millions de tonnes estimées auparavant.

Bien qu’on prévoie une production céréalière en baisse, la situation nationale des approvisionnements alimentaires reste satisfaisante pour 2002/03, en raison d’importants stocks de report. Au 1er juillet 2002, on évaluait les stocks de blé à 32 millions de tonnes et ceux de riz à 26 millions de tonnes, ce qui est bien au-dessus du niveau des réserves stratégiques. De bonnes récoltes ont été obtenues au cours des dernières années, permettant d’accumuler ces stocks. En outre, l’Inde a pu figurer sur le marché mondial parmi les sept plus gros exportateurs de blé, avec des exportations qui devraient se chiffrer à 5,5 millions de tonnes en 2002/03. De plus, l’Inde est devenue le deuxième exportateur de riz avec des ventes estimées à 4,5 millions de tonnes d’exportation.

INDONÉSIE (13 septembre)

Les cultures vivrières de paddy et de maïs, actuellement sur pied, concernent la campagne secondaire de la saison sèche devant être récoltée à partir de fin octobre. Cette campagne a connu une sécheresse inhabituelle, diminuant le volume d’eau d’irrigation disponible, en particulier sur la côte nord de Java. Bien que les avis divergent sur les pertes subies lors de cette campagne secondaire, on ne s’attend pas à ce que la diminution de la production affecte sérieusement la production céréalière globale pour 2002. On estime donc qu’en 2002 la production globale de paddy devrait être de 50,4 millions de tonnes (32 millions de tonnes de riz usiné), ce qui est légèrement supérieur aux 50,8 millions de tonnes obtenues en 2001; par ailleurs, la production de maïs devrait s’établir à 9,3 millions de tonnes. Le paddy et le maïs de la principale campagne de 2003 seront semés à partir de novembre 2002, au début de la mousson du nord-est.

Pour la campagne de commercialisation 2002/03 (avril/mars), le pays prévoit d’importer 3,2 millions de tonnes de riz, 1 million de tonnes par l’intermédiaire du BULOG (Office national de planification de la logistique) et le reste (1,4 million de tonnes) par des importateurs privés. On estime que les importations de blé, céréale non cultivée en Indonésie, s’élèveront à 4 millions de tonnes, et celles de maïs, nécessaires pour faire face à la demande croissante pour l’élevage de la volaille.

La situation des approvisionnements céréaliers du pays est satisfaisante, mais un grand nombre d’Indonésiens, parmi les plus démunis, les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les réfugiés, souffrent de la faim et de la malnutrition. Le 1er juillet 2002, le PAM a lancé un programme visant à fournir une aide à 2,1 millions de personnes jusqu’à fin 2003.

IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D' (16 septembre)

Un été chaud et sec s’achève dans le pays. La récolte du riz et du maïs irrigué est en cours. On prévoit une production de paddy de 2 millions de tonnes, en hausse de 15 pour cent par rapport au volume de 1,7 million de tonnes réalisé en 2001. On a encouragé, durant ces dernières années, la production de maïs irrigué, auquel on a largement recours pour l’alimentation animale. On estime que cette production devrait atteindre en 2002 le niveau record de 1,25 million de tonnes, soit cinq fois les volumes d’il y a 10 ans. La récolte de la campagne de blé d’hiver s’est faite en juin-juillet. On prévoit une production de 10,5 millions de tonnes, supérieure de 2 millions de tonnes à celle de 2001, qui avait subi les conséquences de la sécheresse. La production d’orge, qu’on utilise essentiellement, tout comme le maïs, pour l’alimentation animale, a également dépassé celle de l’an dernier. En raison d’une certaine amélioration de la production céréalière de cette année, les importations céréalières de la campagne de commercialisation 2002/03 (avril/mars) devraient, selon les estimations, reculer et se situer à environ 7 millions de tonnes, par rapport aux chiffres records de quelque 10 millions de tonnes enregistrées ces trois dernières années.

À la suite du tremblement de terre dévastateur de juin 2002, les organisations humanitaires locales ont fourni des vivres et d’autres types d’aide aux populations sinistrées. Environ 25 000 personnes ont besoin d’une aide alimentaire pendant les trois mois à venir. Le PAM va faire face à ces besoins pendant un mois et le Croissant-Rouge iranien prendra en charge le reste. On a signalé que le 13 août des crues soudaines, déclenchées par des pluies torrentielles, avaient frappé les provinces du nord-est de Golestan, Khorasan et Semnan. On estime que 100 000 personnes seraient sinistrées et on fait état de 37 morts.

IRAQ * (10 septembre)

La production céréalière (blé et orge principalement) devrait atteindre en 2002 1,4 million de tonnes, soit environ 15 pour cent de plus que l’an dernier, du fait de précipitations plus abondantes qu’au cours des trois dernières années.

Les importations céréalières, réalisées dans le cadre du projet pétrole-contre-vivres (Résolution 986 du Conseil de sécurité) ont permis d’améliorer sensiblement la situation des approvisionnements alimentaires, mais la malnutrition reste localement un problème majeur. Le 14 mai 2002, le Conseil de sécurité des Nations Unies a entériné une nouvelle résolution prévoyant d’importantes modifications destinées à accélérer le traitement et l’approbation des biens civils pouvant faire l’objet de contrats conclus dans le cadre du programme pétrole-contre-vivres.

ISRAËL (10 septembre)

La récolte de blé de la campagne 2002 s’est achevée récemment. On s’attend à une production de l’ordre de 180 000 tonnes, soit à peu près 73 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années, du fait des conditions météorologiques favorables.

Les importations de céréales en 2002/03 (juillet/juin) devraient s’établir à environ 2,7 millions de tonnes, ce qui est pratiquement analogue à l’an dernier.

JAPON (3 septembre)

En juillet et en août, le pays a été frappé par des orages tropicaux, qui ont entraîné des inondations et des glissements de terrain, endommageant les infrastructures. Des milliers de personnes ont dû être évacuées de leur habitation et on fait état de cinq morts. On n’indique pas de graves dégâts subis par les cultures.

La récolte de paddy de la campagne 2002 va commencer dans le courant de ce mois et continuera jusqu’en novembre. À la suite des efforts des pouvoirs publics visant à réduire la surface des rizières, on prévoit que la production de paddy devrait diminuer de 3 pour cent par rapport à 2001, le niveau atteint se situant aux alentours de 11 millions de tonnes. Le pays produit également un peu de blé (0,7 million de tonnes cette année) et de céréales secondaires (0,2 million de tonnes), la production de cette année étant très légèrement inférieure à celle de l’an dernier.

Selon les prévisions, afin de faire face aux besoins céréaliers, il sera nécessaire d’importer pour la campagne de commercialisation 2001/02 (octobre/septembre) 26,5 millions de tonnes, dont 20 millions de tonnes de céréales secondaires, 5,7 millions de tonnes de blé et environ 0,7 million de tonnes de riz.

JORDANIE (10 septembre)

La production totale de blé et d’orge devrait atteindre 60 000 tonnes en 2002, soit plus du double de la récolte réduite de l’an dernier, ce résultat étant essentiellement imputable à une bonne pluviométrie. La production céréalière intérieure ne couvre normalement qu’une petite partie des besoins, le solde étant couvert par des importations. Selon les estimations, les importations de blé en 2002/03 (juillet/juin) se chiffreraient à 900 000 tonnes, ce qui est en légère progression par rapport à la campagne précédente. Les importations de céréales secondaires devraient être de 1,2 million de tonnes, volume quasiment identique à celui de 2001/02.

KAZAKHSTAN (3 septembre)

Pour la campagne de commercialisation 2002/03, on estime que la récolte céréalière sera de 12,5 millions de tonnes, à comparer aux 15,9 millions de tonnes de l’année précédente. La récolte de cette année comprend 9,7 millions de tonnes de blé, 1,9 million de tonnes d’orge et 300 000 tonnes de maïs. Le pays devrait exporter, pour la campagne de commercialisation 2002/03, 5,29 millions de tonnes de céréales, contre 4,2 millions de tonnes l’an dernier. Ces exportations se composent cette année de 4,86 millions de tonnes de blé, de 387 000 tonnes d’orge et de 16 000 tonnes de maïs. Les principaux pays clients sont les voisins de la CEI et, de plus en plus, les marchés du Moyen-Orient.

LAOS (31 août)

Ce pays a été jusqu’à présent le moins touché par les inondations qui ont affecté la sous-région du sud-est. À la fin du mois d’août, le Mékong en crue a inondé des rizières, endommageant gravement 15 000 habitations environ et provoquant la mort de deux personnes. L’incidence sur la production de riz devrait être faible.

Le paddy de la saison des pluies est surtout cultivé dans les basses terres du bassin du Mékong. La récolte de ce paddy devrait commencer à la fin du mois de septembre et durer jusqu’en décembre. Cette récolte représente environ 85 pour cent de la production céréalière annuelle. Durant ces dernières années, on a recouru de plus en plus aux variétés à haut rendement. Dans ces conditions, la production de paddy 2002/03, qui sera consommée durant l’année civile 2003, devrait atteindre 2,4 millions de tonnes, ce qui est légèrement supérieur à la bonne récolte de l’an dernier. Le Laos produit également un peu de maïs. Toutefois, en dépit de cet accroissement de la production céréalière, de nombreux secteurs de la population continuent à souffrir d’une insécurité alimentaire chronique et ont besoin d’un supplément d’approvisionnement alimentaire. L’aide alimentaire ciblée acheminée par le PAM permet de répondre en partie à ces besoins.

LIBAN (10 septembre)

La production de blé et d’orge en 2002 est estimée à environ 86 000 tonnes, ce qui la situerait à peu près dans la moyenne. Le pays est fortement dépendant des importations (environ 90 pour cent) pour répondre à la demande de riz, de sucre et de lait en poudre.

En 2002/03 (juillet/juin), les importations de céréales – essentiellement du blé – devraient atteindre 760 000 tonnes, soit un volume analogue à celui de l’an dernier.

MALAISIE (15 août)

La récolte de paddy irrigué de la campagne secondaire est en cours. Comme la pluviométrie a été légèrement inférieure à la normale, on estime que la récolte totale de paddy se situera en 2002 au niveau moyen de 2,1 millions de tonnes, soit autant qu’en 2001. Les importations de riz en 2002 devraient être de 0,6 million de tonnes, sans changement par rapport à l’an dernier. La quasi-totalité des besoins intérieurs de blé et de maïs sont couverts par des importations, qui sont estimées pour 2002/03 à respectivement 1,4 million de tonnes et 2,4 millions de tonnes, ce qui est du même ordre que l’an dernier.

MONGOLIE * (10 septembre)

Trois années d’hivers rigoureux et d’étés secs ont eu des effets désastreux sur l’élevage et l’agriculture. Des millions de têtes de bétail ont péri et la production de blé, qui est pratiquement la seule céréale cultivée dans le pays, a fortement reculé, passant de 700 000 tonnes au début des années 90 à moins de 200 000 tonnes durant les cinq dernières campagnes. Ces problèmes sont aggravés par un passage difficile du socialisme à l’économie de marché, par une grande lourdeur bureaucratique et par la corruption. Le mode de vie traditionnel est gravement menacé, de nombreux ruraux en quête d’emploi rejoignant les villes.

En 2002, les pluies d’été, tombées de mai à fin août, ont été inférieures de plus de 50 pour cent à la moyenne et les plus faibles depuis cinq ans, causant de graves dommages tant à l’élevage qu’à la production céréalière. Dans les zones de culture du blé du nord, la pluviométrie s’est située à un niveau compris entre 42 et 51 pour cent de la normale. Aussi la récolte de blé, rentrée en principe ce mois-ci, devrait-elle être inférieure à la médiocre production de 190 000 tonnes obtenue en 2001. S’il veut couvrir les besoins intérieurs pour la campagne de commercialisation 2002/03 (octobre/septembre) le pays devra importer environ 200 000 tonnes de blé et à peu près 15 000 tonnes de riz. Étant donné que le pays est en butte à un sérieux problème de balance des paiements, les importations commerciales ne couvriront que partiellement ces besoins, et une aide alimentaire sera nécessaire pour le restant.

MYANMAR (10 septembre)

Durant le mois d’août, des vents violents, suivis de pluies torrentielles, ont entraîné des inondations, submergeant les villages, détruisant les habitations et causant la mort d’une vingtaine de personnes. On ne dispose pas d’informations officielles sur les dommages subis par les cultures.

Le riz de la campagne principale 2002, qui a bénéficié d’une pluviométrie proche de la moyenne, doit être récolté en octobre-novembre. Cette récolte représente normalement 85 pour cent de la production annuelle, les 15 pour cent restants étant obtenus durant la campagne sèche et récoltés en avril. Selon une évaluation provisoire, basée sur l’augmentation estimée de la superficie ensemencée et sur l’amélioration des rendements, la production de paddy devrait atteindre, en 2002, 22,5 millions de tonnes. La production de blé devrait se situer aux alentours de 93 000 tonnes et celle de céréales secondaires près de 540 000 tonnes. Grâce à l’accroissement notable de la production au cours de ces dernières années, le pays, surnommé autrefois “Le bol de riz du monde”, a retrouvé son rang d’important exportateur de riz, avec un objectif de 1,1 million de tonnes de riz exportées en 2002.

NÉPAL (10 septembre)

En raison d’une configuration montagneuse et difficile, le Népal est l’un des pays du monde les plus exposés aux catastrophes naturelles. Celles provoquant les plus gros dégâts sont les inondations soudaines et les glissements de terrain, causés chaque année par la mousson. Elles font des victimes et endommagent les infrastructures. Durant la mousson de 2002, des pluies torrentielles, plus fortes que la normale, ont été suivies d’inondations et de glissements de terrain généralisés, en particulier dans l’est et le centre du pays. On estime qu’il y a eu 260 000 sinistrés, dans 47 des 75 districts du Népal, plus de 500 morts et un nombre bien plus élevé de blessés. Environ 10 000 habitations ont été détruites, la route nationale a été emportée par les eaux en 20 endroits et six ponts importants ont été endommagés. Des centrales électriques, des systèmes d’approvisionnement en eau et des écoles ont également été touchés. De vastes zones de terres fertiles ont été balayées par les eaux, mais on prévoit, globalement, un faible effet sur la production céréalière, le paddy sur pied ayant bénéficié de la pluie. Par contre, à l’ouest du pays, la sécheresse a persisté.

Les semis de riz de la campagne 2002 ont eu lieu en juillet-août. La récolte devrait avoir lieu en novembre–décembre. On prévoit pour le moment une production de 4 millions de tonnes, ce qui serait inférieur d’environ 5 pour cent à la récolte exceptionnelle de 2001, qui atteignait 4,2 millions de tonnes, tout en demeurant au-dessus de la moyenne. La récolte de maïs est en cours et celle de mil commencera à la fin de ce mois. La production totale de céréales secondaires devrait rester proche du niveau de 1,8 million de tonnes, atteint l’an dernier.

OUZBÉKISTAN (4 septembre)

On prévoit pour 2002 une récolte céréalière record de 5,3 millions de tonnes, supérieure d’environ 1,4 million de tonnes à celle de 2001 et à la moyenne des récoltes des six dernières années. Cette récolte 2002 comprend environ 4,9 millions de tonnes de blé, 160 000 tonnes d’orge et 120 000 tonnes de maïs. Les principaux facteurs ayant permis cette année exceptionnelle sont une meilleure pluviométrie, la disponibilité de l’eau et une certaine amélioration de l’accès aux intrants.

Les besoins intérieurs, estimés à environ 5,1 millions de tonnes, seront entièrement couverts par la production nationale, y compris une constitution de stocks. Les importations de céréales pour la campagne de commercialisation 2002/03 devraient s’établir à 362 000 tonnes. Elles comprendraient essentiellement du blé de qualité supérieure (280 000 tonnes), du riz (60 000 tonnes) et du maïs (20 000 tonnes).

PAKISTAN (19 septembre)

En juin 2002, au début de la mousson, une pluviométrie supérieure à la moyenne dans le nord-est du pays a favorisé les semis et un développement précoce du paddy et des céréales secondaires. Toutefois, en juillet et en août, avec une interruption de la mousson, la pluviométrie a été très inférieure à la normale. La sécheresse est apparue, en particulier, dans le sud de la province de Sindh et dans le sud-ouest de celle du Béloutchistan, alors que le niveau de la nappe phréatique avait lui aussi baissé fortement. Par contre, le niveau de l’eau d’irrigation est resté satisfaisant dans les deux principaux lacs de retenue du pays, en raison de la fonte des neiges.

D’après les prévisions concernant la campagne de paddy 2002, dont la récolte commencera en octobre, la production devrait être du même ordre que celle de l’an dernier, qui était de 5,6 millions de tonnes ou légèrement supérieure. La diminution de la superficie rizicole, à la suite d’une réorientation de la production vers des cultures nécessitant moins d’eau, a été compensée par une amélioration des rendements due à l’eau d’irrigation, disponible en quantité suffisante. Les exportations de riz en 2002 devraient se situer à 1,4 million de tonnes, ce qui est nettement inférieur aux 2,3 millions de tonnes de l’an dernier. On estime que la récolte de blé, qui s’est déroulée en avril-mai, s’élève à 19,2 millions de tonnes. Compte tenu d’un niveau important de stocks déjà constitués, on prévoit que les excédents exportables en 2002/03 (mai/avril) seraient de 0,5 million de tonnes. La récolte des céréales secondaires de la campagne 2002 se déroule en ce moment. La production devrait être de 2,1 millions de tonnes, ce qui est proche de celle de l’an dernier.

PHILIPPINES (5 septembre)

En juillet 2002, les typhons Chata’an, Nakri et Halong, ainsi que la dépression tropicale Juan ont provoqué des pluies torrentielles sur l’île principale de Luzon et causé des inondations et des glissements de terrain importants. Ainsi, 1,6 million de personnes ont été sinistrées, dans 26 provinces. Plus de 140 morts sont à déplorer et les infrastructures auraient été sévèrement endommagées. Environ 40 000 hectares de terres agricoles ont été inondées, mais les fortes pluies ont eu globalement un effet favorable sur l’agriculture. Par ailleurs, à la mi-août, la dépression tropicale Milenyo a ravagé Luzon et les Visayas, des pluies violentes entraînant la mort de 39 personnes, par suite de glissements de terrain et autres accidents liés aux inondations.

Les campagnes principales de paddy et de maïs 2002 ont été affectées par la sécheresse au mois de mai, qui a réduit la superficie rizicole dans des zones de Luzon, déterminantes pour la production. En outre, le démarrage de ces deux cultures s’est trouvé ralenti. Par conséquent, d’après une évaluation provisoire, la production totale de paddy en 2002 devrait être de 12,6 millions de tonnes, soit environ 4 pour cent au-dessous des volumes de 2001, et la production de maïs pourrait être également inférieure à celle de l’an dernier. En raison de récoltes en léger recul et de plans visant à augmenter les stocks tampons du pays, on prévoit que les importations de riz en 2002 s’élèveront à 1,1 million de tonnes et celles de maïs à 0,4 million de tonnes. Comme le pays ne produit pas de blé, il doit recourir aux importations pour l’intégralité de ses besoins. Les importations de blé devraient être 3,4 millions de tonnes en 2002.

RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (5 septembre)

La récolte céréalière devrait s’établir en 2002 à environ 1,7 million de tonnes, par rapport aux 1,8 million de tonnes en 2001. Cette récolte 2002 se compose de 1,2 million de tonnes de blé et 0,5 million de tonnes de céréales secondaires (orge et maïs). Pour la campagne de commercialisation 2002/03, les besoins d’importation de céréales, estimés à 179 000 tonnes, seront couverts par voie commerciale, alors que les exportations sont évaluées à 35 000 tonnes.

SRI LANKA (26 août)

La récolte 2002 de riz yala irrigué est en cours. Celle-ci représente en général un tiers de la production de riz annuelle, le reste correspondant à la production de la campagne maha. Sous réserve des chiffres définitifs concernant la récolte de riz yala, la production globale de paddy pour 2002 est évaluée provisoirement à 2,7 millions de tonnes, ce qui est analogue aux volumes de l’an dernier. Cette production ne suffit pas à faire face à la demande intérieure et elle doit être complétée par des importations, qui devraient être pour 2002 de l’ordre de 140 000 tonnes. On prévoit également d’importer environ 850 000 tonnes de blé et 130 000 tonnes de maïs.

La sécheresse persiste dans le sud du pays pour la troisième année consécutive. La région de Hambantota est la plus touchée, 400 000 personnes souffrant des conséquences de la sécheresse, selon les estimations. La Croix-Rouge sri-lankaise apporte une aide à 18 000 personnes particulièrement exposées à la sécheresse, au sein d’une population très démunie. Par ailleurs, 300 000 personnes de la région de Hambantota et de deux autres districts du sud bénéficient d’une opération de secours d’urgence du PAM.

SYRIE (10 septembre)

La production 2002 de blé, en cours de récolte, devrait être de 4.5 millions de tonnes, soit environ 27 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Les estimations donnent également une récolte d’orge supérieure à la moyenne.

Les importations de blé en 2002/03 (juillet/juin) devraient totaliser à peu près 65 000 tonnes, et celles de riz 230 000 tonnes.

TADJIKISTAN * (4 septembre)

Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des approvisionnements alimentaires s’est rendue au Tadjikistan à la fin du mois de juin, afin d’évaluer la production céréalière 2001/02 et les besoins en aide alimentaire pour la campagne de commercialisation 2002/03. La mission a estimé que, bien qu’il n’y ait pas eu cette année de catastrophe majeure, la récolte céréalière était encore nettement inférieure aux objectifs. La production céréalière devrait atteindre cette année 444 000 tonnes, en progression de 30 pour cent par rapport aux résultats de 2001, qui avaient été affectés par la sécheresse. La production de cette année ne couvre qu’environ 40 pour cent des besoins totaux. L’amélioration des volumes produits est due essentiellement à une bonne pluviométrie, encore que des pluies violentes aient eu des effets négatifs dans certaines zones. La surface consacrée aux céréales a été même plus réduite qu’en 2001, année où la surface était déjà nettement limitée. Cela s’explique par le manque d’intrants et par le sentiment que la sécheresse allait continuer.

Les besoins totaux d’importation pour la campagne de commercialisation 2002/03 devraient s’élever à 656 000 tonnes en équivalent blé, alors que la capacité d’importation du pays est estimée à 450 000 tonnes. Les programmes d’aide alimentaire en cours et les promesses d’aide représentent 93 414 tonnes, ce qui laisse un déficit à combler de 112 000 tonnes. Afin de faire face aux besoins du pays, environ 71 657 tonnes, au titre de l’aide alimentaire d’urgence, et 40 343 tonnes, au titre d’un programme d’aide alimentaire, seront nécessaires. Le PAM estime qu’environ 1,5 million de personnes auront besoin d’une aide alimentaire dans l’année à venir.

THAÏLANDE (17 septembre)

Au début du mois d’août, dans la province du nord-est de Nong Khai, en bordure du Mékong, 6 villages au moins ont été touchés par des inondations, 2 640 personnes étant sinistrées et 13 perdant la vie. À la mi-août, à la suite d’une forte crue du Moei, des milliers de personnes ont dû être évacuées dans la province de l’ouest de Tak. Début septembre, des pluies violentes ont entraîné des crues soudaines et l’inondation de zones en bordure de rivière dans 30 provinces du nord et du nord-est, causant des dégâts aux routes et aux habitations et portant à 78 le nombre des personnes décédées, cette année, à cause d’une inondation.

Les semis de la campagne principale de riz, commencés en juin, sont terminés dans les zones du nord et du centre et s’achèveront dans le sud à la fin de ce mois. Le développement précoce a été favorisé par des conditions favorables de juin à août. La récolte va commencer en novembre; elle représente environ 75 pour cent de la production de riz annuelle. Le solde correspond à une culture généralement irriguée, avec des semis entre janvier et mars et une récolte entre mai et juillet. La campagne principale ayant bénéficié jusqu’à présent d’une bonne pluviométrie, la production 2002 de paddy devrait, selon des estimations provisoires, s’établir à 27 millions de tonnes, ce qui est supérieur à la moyenne. La récolte de maïs est en cours et on prévoit une production de 3,9 millions de tonnes, inférieure d’environ 13 pour cent au volume de 4,5 millions de tonnes, produit en 2001. Cela s’explique par la sécheresse dont ont souffert certaines zones de culture de maïs, dans le nord.

Deux récoltes exceptionnelles de riz se sont succédé et une troisième s’annonce. Aussi les exportations ont-elles atteint des niveaux sans précédent. Dans les premiers mois de 2002, les expéditions se situaient à des niveaux records, mais, depuis peu, il y a moins de nouveaux contrats de vente. Néanmoins, en 2002, le total des exportations de riz devrait rester au niveau record de 7,5 millions de tonnes.

TIMOR ORIENTAL (19 septembre)

Les exilés du Timor oriental continuent à quitter le Timor occidental où ils s’étaient réfugiés et à rentrer dans leur pays. Au cours des six premiers mois de 2002, environ 25 000 réfugiés sont rentrés et on estime qu’il ne reste plus à présent dans des camps à l’ouest, la partie que détient l’Indonésie, qu’approximativement 30 000 personnes.

La principale campagne 2002 de maïs et de riz, qui a donné lieu à une récolte d’avril à juin, a été affectée par des pluies irrégulières et peu abondantes, alors que les activités agricoles demeuraient perturbées par le déplacement des populations. On estime donc que la production céréalière devrait être inférieure à la normale, encore qu’on ne dispose pas de chiffres définitifs. Dans le sud, où il existe une deuxième saison des pluies, de moindre importance, et dans les zones disposant par ailleurs d’un système d’irrigation, on devrait procéder, au cours de ce mois, à une deuxième récolte de maïs et de riz, actuellement sur pied. Toutefois, cette récolte est de faible volume et d’importance locale.

TURKMÉNISTAN (4 septembre)

Les rapports officiels font état pour 2002 d’une récolte céréalière sans précédent de 2,3 millions de tonnes, supérieure d’environ 1,1 million de tonnes à la moyenne des six dernières années. La récolte céréalière de cette année comprend environ 2,19 millions de tonnes de blé, 60 000 tonnes d’orge et 25 000 tonnes de maïs. L’utilisation totale de céréales sera d’environ 1,9 million de tonnes.

TURQUIE (10 septembre)

La production de blé de 2002 est estimée provisoirement à 17,5 millions de tonnes contre 16 millions de tonnes en 2001. Les pluies abondantes de l’hiver ainsi que la couverture neigeuse ont contribué à l’amélioration des rendements. On s’attend à ce que les importations de blé en 2001/02 (juillet/juin) atteignent un million de tonnes par rapport à une estimation de 0,4 million de tonnes l’an dernier. Les importations de maïs devraient également augmenter de près de 442 000 tonnes pour atteindre 1,2 million de tonnes. En outre, on prévoit un déclin marqué des exportations de blé au cours de la campagne se terminant en juin 2002.

VIET NAM (23 septembre)

Au début du mois d’août, des pluies torrentielles ont entraîné des inondations soudaines dans neuf provinces des montagnes du nord, submergeant environ 6 400 habitations et causant la mort de 10 personnes. D’autres inondations, à la mi-août, ont elles aussi causé des morts. Ces provinces ne figurent pas parmi les plus gros producteurs de riz et l’effet des inondations sur la production de paddy de l’année sera faible. Par contre, une sécheresse inhabituelle dans un certain nombre de provinces du centre a fortement gêné, dans ces zones, les semis et la phase de développement précoce du paddy. À la fin du mois d’août, l’orage tropical Vongfong a apporté des pluies dont les cultures avaient grand besoin dans ces provinces. À la mi-septembre, des inondations dans le sud du delta du Mékong ont provoqué la mort de 71 personnes, surtout des enfants, alors que des inondations et des glissements de terrain dans les provinces du centre ont fait 49 autres victimes. Toutefois, l’incidence sur la récolte de riz a été peu marquée. En comptant ces dernières catastrophes, le nombre total des victimes d’inondation, cette année, aura été de 205, pour le pays.

La récolte du paddy d’hiver/printemps s’est achevée en juillet. Les conditions de végétation ayant été excellentes, la récolte devrait atteindre un volume de 16,5 millions de tonnes de paddy, un record pour cette campagne. Les perspectives de la récolte été/automne sont mitigées. C’est ainsi qu’on fait état de dégâts causés par les inondations dans le delta du Mékong au cours de la récolte d’août, alors que la sécheresse sévissant dans le centre du pays a affecté plusieurs milliers d’hectares de rizières. Cette sécheresse a également entravé les semis du paddy du dixième mois et son démarrage précoce. Alors qu’une certaine incertitude plane sur le paddy d’été/automne et sur celui du dixième mois, la production totale de paddy en 2002 devrait s’établir à 32,3 millions de tonnes, d’après les évaluations provisoires.

La production de maïs en 2002 devrait être de 1,85 million de tonnes, ce qui est légèrement inférieur à celle de l’an dernier, mais supérieur à la moyenne. Dans le but d’atteindre l’autosuffisance en maïs et de dégager à un excédent annuel de production de 4 millions de tonnes, les pouvoirs publics prévoient d’étendre la surface cultivée en maïs et de parvenir à 1,2 million d’hectares d’ici 2005. Ils prévoient également d’accroître le recours aux semences hybrides.

Durant les premiers mois de 2002, les exportations de riz ont été nettement inférieures à celles de l’an dernier. Le volume prévisionnel d’exportations pour 2002 a donc été révisé à la baisse et devrait être de 3 millions tonnes, soit le plus faible des six dernières années.

YÉMEN (10 septembre)

Une bonne pluviométrie a favorisé de manière générale, pour 2002, les cultures principales de sorgho et de mil, qui doivent être récoltées à partir du mois d’octobre. Toutefois, les pluies diluviennes tombées auraient causé des dégâts dans certains districts de Hajja, Ta’iz et Ibb. La production céréalière pour 2001 est estimée à environ 700 000 tonnes, soit environ 1 pour cent de plus que l’an dernier.

Les conditions de reproduction des criquets pèlerins devraient être favorables dans les zones où les pluies sont tombées récemment, le long de la côte de la mer Rouge. Elles devraient être plus difficiles vers l’intérieur où la sécheresse prédomine.

Les importations céréalières de 2002 – essentiellement du blé – sont estimées à environ 2,4 millions de tonnes, un niveau analogue à celui de l’an dernier.


1. Le rapport d’évaluation sur l’Afghanistan peut être consulté sur Internet à l’adresse suivante: http://www.fao.org/WAICENT/faoinfo/economic/giews/english/alertes/2002/SRAFG702.htm

AMÉRIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (11 septembre)

En août et dans la première moitié de septembre, des pluies violentes, tombant sur le Huetar Norte et le centre du pays, et en particulier sur la région des Caraïbes, ont entraîné d’importantes inondations, causant des dégâts aux habitations et aux infrastructures rurales, ainsi qu’aux cultures secondaires. On s’attend à ce que ces pluies violentes continuent dans les jours qui viennent. On ne dispose pas encore d’une évaluation détaillée des dégâts. Les organismes nationaux fournissent une aide à la population sinistrée. La récolte de la première campagne 2002/03, essentiellement du maïs, est en cours et on prévoit des volumes médiocres. Les semis de la principale campagne de haricots ont commencé et on pense que la récolte sera proche de celle de 2001/02, au-dessous de la moyenne. La récolte de paddy 2002 a également commencé et elle devrait s’établir, selon les estimations, à environ 300 000 tonnes, un niveau proche de la moyenne. On s’attend à une certaine progression dans les principales régions productrices de Chorotega et Brunca, situées respectivement dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays. La production de riz ne permet pas de satisfaire la demande intérieure et, selon une évaluation provisoire, le pays devrait importer environ 75 000 tonnes durant la campagne de commercialisation 2003 (janvier/décembre).

CUBA (20 septembre)

L’ouest du pays a été frappé les 21 et 22 septembre par l’ouragan "Isidore". Des pluies violentes et des inondations ont endommagé gravement des cultures vivrières et des cultures de rapport importantes, ainsi que des habitations et des infrastructures. Près de 300 000 personnes ont été évacuées vers des abris temporaires. Une évaluation détaillée des dégâts reste à effectuer.

Depuis août, les pluies ont été de normales à abondantes, oscillant entre ces deux extrêmes, bien qu’on fasse état d’un faible taux d’humidité dans certains endroits isolés. L’état des cultures est généralement satisfaisant. La récolte de la première campagne céréalière 2002/03 est en cours. Les principales cultures sont principalement le maïs et le paddy, dont la production devrait être respectivement de 146 000 tonnes et de 281 000 tonnes, selon des évaluations provisoires. La production céréalière ne permet pas de satisfaire la demande intérieure et des importations de riz se situant entre 470 000 et 480 000 tonnes pourraient s’avérer nécessaires durant la campagne de commercialisation 2003 (janvier/décembre). Par ailleurs, le volume des importations de maïs au cours de la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) devrait être proche de celui de l’an dernier, qui était d’environ 267 000 tonnes. La récolte de l’importante culture de canne à sucre s’est achevée et la production est officiellement estimée à 3,6 millions de tonnes, ce qui est légèrement supérieur à celle de 2001, assez modeste.

EL SALVADOR (17 septembre)

Au début du mois de septembre, le pays, en particulier le centre et notamment le district de Santo Tomas, près de la capitale, a été touché par des pluies violentes et de graves inondations, qui ont fait de nombreuses victimes et endommagé des infrastructures. Par contre, le maïs de la première (et principale) campagne 2002 a bénéficié pour son développement de pluies normales fin juillet et en août. La récolte de ce maïs a commencé. On signale, toutefois, dans des zones isolées, telles que San Vicente et La Paz, dans le nord-est du pays, que le maïs a souffert de la sécheresse. Ces cultures ont été touchées lors de courtes périodes de sécheresse (“canicula”) qui interviennent chaque année vers la mi-juillet. La situation s’est aggravée pour les petits agriculteurs qui travaillaient dans des plantations de café afin d’améliorer leurs revenus et qui ont à présent perdu leur emploi, à la suite de la crise persistante qui sévit dans le secteur. Néanmoins, selon les prévisions actuelles, la production de maïs devrait atteindre cette année environ 610 000 tonnes, ce qui serait une augmentation notable par rapport à la récolte de 2001, qui était légèrement au-dessus de la moyenne. Les travaux de préparation des terres pour les semis de l’importante culture des haricots ont été facilités par les pluies. Selon les premières prévisions, la production devrait être en légère augmentation sur celle de l’an dernier, qui était d’un niveau moyen. Les semis de sorgho 2002/03 ont commencé en août et les intentions de semis devraient être légèrement supérieures à celles de l’an dernier, qui étaient inférieures à la moyenne. L’aide alimentaire internationale aux populations victimes de la sécheresse 2001/02 devait se terminer en août, mais elle va se poursuivre pendant encore quelques semaines.

GUATEMALA (17 septembre)

Les pluies torrentielles de la mi-septembre ont provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont fait plus de 30 victimes et de nombreux sans-abri dans le district de San Lucas Tolimán. En revanche les pluies faibles à modérées des dernières semaines d’août ont été propices au développement du maïs de première campagne 2002/03, qui est actuellement récolté; à l’inverse les pluies ont été plutôt irrégulières et inégalement distribuées dans les départements de El Progreso, Zacapa et Chiquimula, dans l’est, et des dommages sont signalés. On peut, en première estimation, évaluer la récolte de maïs à 1,1 million de tonnes, soit un léger mieux par rapport au niveau moyen de l’an dernier. L’importation d’environ 590 000 tonnes de maïs, jaune pour l’essentiel, au cours de la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin) sera encore nécessaire pour répondre à la demande intérieure. La mise en place des importantes cultures de haricots est en cours, et les premières prévisions de production indiquent que des résultats satisfaisants devraient être obtenus si les conditions atmosphériques équilibrées persistent dans les principales régions productrices. Une aide alimentaire de la communauté internationale continue d’être distribuée aux agriculteurs touchés par la sécheresse de l’an dernier ou laissés pour compte par les plantations de café. On signale que plusieurs centaines de plantations ont fermé en raison de la crise chronique qui frappe le secteur du café. Des cas de malnutrition grave ont été signalés dans certaines zones, comme les districts administratifs de Pasaco, Quesada, Jalapa, Malacatán, Sibinal et San Carlos Alzatate, et une aide internationale est apportée dans le cadre des centres d’alimentation et de soins.

HAÏTI (1er septembre)

Les pluies normales à abondantes depuis mai ont contribué à favoriser le développement de certaines cultures de céréales et de haricots qui avaient souffert du temps sec après les semis. Les pluies ont été particulièrement bénéfiques dans certaines zones d’altitude de Grande-Anse et d’Artibonite, dans le sud, le sud-est, l’ouest et dans une partie des plaines du centre. Le maïs de première campagne 2002 a été rentré et la production peut être estimée à titre préliminaire à environ 180 000 tonnes, par rapport à la récolte moyenne de l’année précédente de 215 000 tonnes. Le riz irrigué, culture importante, a été rentré tandis que le riz pluvial est en cours de moisson. La production totale de paddy en 2002 est provisoirement estimée à la valeur moyenne de 103 000 tonnes. Le sorgho a été semé dans les zones de plaine, et les semis sont en cours en montagne. Une première estimation permet d’escompter une récolte d’environ 100 000 tonnes, du même ordre que la valeur moyenne de l’année précédente.

La mise en place des cultures de haricots de deuxième campagne est achevée et l’on escompte que la production de l’année s’établisse à environ 30 000 tonnes, soit une valeur proche de celle de l’année dernière. Une aide alimentaire continue d’être apportée par la communauté internationale, dans le cadre de projets de développement, à certains groupes de population, principalement dans le nord et le nord-ouest.

HONDURAS (17 septembre)

Le temps orageux de mi-septembre a endommagé habitations et infrastructures dans diverses régions du pays. En revanche, les pluies normales au cours des dernières semaines d’août ont favorisé le développement du maïs de première campagne 2002/03, en cours de moisson. Quelques zones isolées dans les départements de Choluteca, Valle, El Paraiso et Francisco Morazán, dans le sud et le centre du pays, ont eu à souffrir du phénomène annuel de sécheresse appelé “canicule” et quelques dommages aux cultures sont signalés. L’aide alimentaire de la communauté internationale est distribuée aux petits agriculteurs affectés. En dépit des pertes subies, la production de maïs devrait être conforme à la moyenne. Les semis de sorgho sont en cours et la superficie ensemencée est provisoirement estimée être conforme à la moyenne. Les importations de maïs, en majeure partie destinées à l’industrie de l’alimentation animale, sont provisoirement estimées pour la campagne 2002/03 (juillet/juin) à environ 240 000 tonnes, soit légèrement plus que l’année précédente.

JAMAÏQUE (20 septembre)

Le pays a été frappé le 12 septembre par la tempête tropicale “Isidore”, qui a fait des dommages considérables aux habitations et aux infrastructures dans diverses paroisses. On ne dispose pas encore d’une évaluation des dommages. En revanche le secteur agricole s’est lentement relevé des dommages causés par les grosses pluies et les inondations de mai et de début juin. Une aide financière a été apportée par les établissements de crédit nationaux et des bailleurs de fonds internationaux. Sans compter les dommages subis par les cultures vivrières secondaires et les divers élevages de volaille, bétail et autres, de lourdes pertes ont aussi été enregistrées dans les secteurs de la banane et de la canne à sucre. Les plantations de canne à sucre des paroisses grosses productrices de Clarendon et de Sainte Catherine ont été particulièrement touchées. La production totale de sucre de l’année est tombée à 175 000 tonnes, alors que l’on comptait sur 212 000 tonnes. Le café, bonne source de devises, avait été récolté avant la tempête et les dommages ont principalement porté sur les caféiers.

MEXIQUE (24 septembre)

Les zones côtières du nord-est de la Péninsule du Yucatan ont été battues les 22 et 23 septembre par les lourdes pluies et les vents violents de l’ouragan "Isidore". Des milliers de personnes ont été évacuées vers des abris provisoires devant la montée des eaux, qui ont atteint des cotes élevées. Aucune évaluation des dommages n’est encore disponible. Dans les derniers jours d’août et la première moitié de septembre, des pluies légères à modérées sur les régions méridionales productrices de maïs ont bénéficié au développement des cultures de printemps/été, qui avaient précédemment souffert du temps sec après les semis. Des pluies normales à abondantes ont également été signalées dans les régions du sud-est, de Veracruz et du Yucatan, ce qui a considérablement amélioré les perspectives pour le maïs et les autres cultures. Du fait de la période sèche qui avait précédé et du report des semis, on estime provisoirement que les superficies sous maïs sont légèrement en retrait par rapport à 2001. La moisson devrait commencer fin septembre et les premières estimations de la production font compter sur environ 18,8 millions de tonnes, valeur conforme à la tendance moyenne sur cinq ans, à savoir 18,3 millions de tonnes. La moisson du sorgho d’hiver 2002 (en général semé en janvier/février) est achevée. Les lourdes pluies de début septembre dans les régions du nord-est ont bénéficié au développement de la culture de printemps/été. La production totale de sorgho pour l’année est provisoirement estimée à 6,9 millions de tonnes, soit une valeur proche de la production déjà supérieure à la moyenne de 2001.

La préparation de la terre est en cours pour semer le blé d’hiver de la campagne 2002/03 dans les zones irriguées du nord-ouest. Les récentes pluies orageuses ont contribué à regarnir les réservoirs, qui présentaient auparavant des niveaux inférieurs à la normale.

NICARAGUA (14 septembre)

Des pluies normales et bien distribuées ont récemment été enregistrées dans les zones centrales, tandis que les précipitations ont été irrégulières et mal distribuées dans certaines zones de la côte Pacifique et dans l’ouest du pays. Les pluies ont été particulièrement rares dans les départements de León et de Chinandega, et le développement des cultures en a fortement souffert. On rentre actuellement la première récolte (principale) de maïs de la campagne 2002/03, tandis que le semis du sorgho a récemment commencé. En dépit des pertes probables dans les zones touchées par la sécheresse, la production de maïs est estimée devoir être supérieure à la moyenne. La récolte des haricots de première campagne a été achevée en août, et la production a été bonne. L’aide alimentaire de la communauté internationale est distribuée aux travailleurs des plantations de caféiers touchés par la crise qui sévit depuis longtemps dans ce secteur important. Des milliers se trouvent sans emploi, et beaucoup sont sans foyer et sans terre dans les départements du nord de Matagalpa et de Jinotega, où la sécurité alimentaire est compromise et où l’on signale des niveaux inquiétants de malnutrition, en particulier chez les enfants.

PANAMA (11 septembre)

Les fortes pluies de la première moitié d’août, suivies par des pluies orageuses et des vents le 10 septembre, ont provoqué des inondations et des éboulements et ont fait des dommages considérables aux habitations et aux infrastructures dans la province de Colon, riveraine de la mer des Caraïbes. Plusieurs villages de pêcheurs auraient été durement touchés par le mauvais temps. En revanche, des précipitations irrégulières ont porté préjudice à la province de Chiriqui, et notamment aux régions d’Alanje et de Banjú, où la production rizicole est une activité importante, et les cultures ont subi de lourdes pertes. Le riz est un des produits alimentaires de base du pays, et même si celui-ci est pratiquement autosuffisant, quelques importations seront nécessaires pour compenser les pertes subies, lesquelles ont dans certaines zones localisées atteint 70 pour cent de la récolte attendue.

RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (11 septembre)

La récolte de la première campagne 2002/03 de maïs et de sorgho a bénéficié de conditions météorologiques normales, tout comme les semis du paddy de la seconde campagne. D’autres cultures secondaires sont également favorisées par les pluies. On prévoit une récolte moyenne de céréales secondaires, alors que la production de paddy, selon une évaluation provisoire, devrait être d’environ 600 000 tonnes, ce qui est supérieur à la moyenne. Les bons résultats attendus sont dus en grande partie aux mesures du nouveau gouvernement visant à aider l’agriculture. On ne prévoit pas actuellement d’importations de riz pour la campagne de commercialisation 2003 (janvier/décembre), dans la mesure où la production 2002 et les stocks non utilisés à la fin de cette année sont estimés suffisants pour satisfaire la demande intérieure. Toutefois, durant la campagne de commercialisation 2002/03 (juillet/juin), on devrait importer 320 000 tonnes de blé et 700 000 tonnes de maïs jaune destiné au secteur de l’alimentation animale, ce qui est analogue aux volumes importés l’an dernier.

AMÉRIQUE DU SUD

ARGENTINE (11 septembre)

Les pluies normales des derniers jours d’août dans les principales régions productrices de blé de la province de Buenos Aires ont bénéficié aux semis de 2002, qui viennent de s’achever, et ont amélioré les perspectives de récolte dans leur ensemble. Environ 6,3 millions d’hectares ont été emblavés selon les évaluations préliminaires du gouvernement, contre 6,8 millions d’hectares l’année précédente. Cette réduction des superficies ensemencées est principalement due aux lourdes contraintes financières qui pèsent sur les agriculteurs et la cherté du crédit à la suite de la grave crise économique qui affecte le pays depuis novembre 2001. Les achats de semences à haut rendement et d’engrais ont été au plus bas. La récolte du maïs 2002 s’est achevée en août, et la production est provisoirement estimée par le gouvernement à environ 14,7 millions de tonnes, soit un volume supérieur aux prévisions initiales, mais encore considérablement en deçà de la moyenne. Le recul est principalement dû aux superficies réduites par rapport aux années antérieures, sous l’effet des fortes pluies au moment des semis, et des rendements inférieurs à la normale à cause du temps sec pendant la période de croissance.

BOLIVIE (3 septembre)

Le froid intense et les tempêtes de neige de juillet, principalement sur les hauts plateaux du département de Potosi, ont fait plusieurs victimes et ont durement touché plus de 2 400 familles. Environ la moitié du cheptel serait perdu. Les provinces de Sud Lipez, Nord Lipez, E. Valdivieso et A. Quijarro ont été atteintes de manière particulièrement grave. Les cultures n’auraient subi aucun dommage significatif, toutes ayant déjà été récoltées dans le secteur concerné. Plus tard, en août, environ 30 000 hectares de forêt ont été détruits par le feu; or la foresterie est un moyen d’existence important pour les communautés vivant dans la zone atteinte. Des conditions météorologiques normales, en revanche, sont signalées dans le département de Santa Cruz, région grosse productrice de céréales, où la récolte du blé d’hiver (semé en avril/mai) est sur le point de commencer. La production totale de blé de 2002 est provisoirement estimée à 143 000 tonnes, soit légèrement plus que la moyenne. La production cumulée de maïs en 2002 a elle aussi été supérieure à la moyenne avec 724 000 tonnes. La mise en place des importantes cultures de pommes de terre d’hiver a commencé dans les hautes vallées.

BRÉSIL (20 septembre)

Des pluies normales voire abondantes ont repris à la fin août dans les principaux États producteurs de blé que sont le Paraná et Rio Grande do Sul, qui donnent près de 90 pour cent de la production intérieure de blé. Certaines zones importantes de ces états ont souffert d’une période sèche qui a nui au développement des cultures. La moisson a commencé dans certaines zones et les prévisions initiales indiquaient pour 2002 une production quasi record, avec 3,9 millions de tonnes, mais celles-ci pourraient devoir être revues à la baisse en raison des fortes gelées enregistrées vers le 10 septembre. L’accroissement de la production est en grande partie le résultat du récent programme gouvernemental d’incitations aux agriculteurs, motivé en partie par la probabilité de prix du blé à l’importation plus élevés (plus de 7 millions de tonnes de blé sont importées annuellement). La récolte du maïs de deuxième campagne (“zafrihna”) dans les États du sud est achevée et a atteint des niveaux records avec environ 6 millions de tonnes rentrées. Cette valeur est inférieure aux prévisions initiales à cause des conditions météorologiques défavorables dans l’État de Paraná, le plus grand producteur. Des conditions défavorables ont aussi réduit la récolte de la deuxième campagne dans les États du Matto Grosso do Sul, de Sao Paulo, du Matto Grosso et de Goias. La production totale de maïs pour l’année est provisoirement estimée à 35,7 millions de tonnes, ce qui est sensiblement conforme à la moyenne des cinq années passées, à savoir 34,5 millions de tonnes.

CHILI (3 septembre)

La mise en place des cultures de blé de la campagne 2002/03, qui devraient être moissonnées à partir de décembre, a été récemment achevée. La superficie emblavée est provisoirement estimée à environ 413 000 hectares, valeur comparable à la superficie satisfaisante de 426 000 hectares ensemencés en 2001/02. Le semis du maïs de la campagne 2002/03 vient de commencer, et la superficie devrait, selon les premières estimations, progresser légèrement par rapport au bon niveau de l’année précédente. On escompte par ailleurs que les semis d’avoine pour 2002/03 s’accroissent en regard du niveau déjà bon de 2001/02, campagne qui a donné une récolte quasi record.

COLOMBIE (5 septembre)

Des pluies modérées à grosses sont signalées sur les régions côtières de la mer des Caraïbes, et il faut compter avec la possibilité de précipitations accrues au fur et à mesure qu’avance la saison des ouragans. Les semis des céréales de seconde campagne 2002 sont accélérés en prévision de pluies plus fortes. Dans la chaîne andine, des pluies légères à modérées favorisent les semis de céréales et des autres cultures vivrières. Dans les zones côtières du Pacifique, où les semis sont aussi en cours, de grosses pluies sont signalées dans le nord mais diminuent d’intensité vers le sud. Dans les régions orientales de l’Orénoque et de l’Amazonie, de grosses pluies sont signalées dans la première, tandis que dans la seconde les niveaux d’humidité sont donnés comme satisfaisants pour les cultures. La moisson des céréales de première campagne 2002 est sur le point d’être achevée dans certaines régions, tandis que le semis des cultures de la deuxième campagne devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année. Les premières perspectives de production sont bonnes et des récoltes conformes aux moyennes sont escomptées.

L’aide alimentaire de la communauté internationale continue d’être apportée dans diverses régions du pays aux populations déplacées victimes des troubles civils qui déchirent la nation.

ÉQUATEUR (5 septembre)

Des émissions de cendres volcaniques ont affecté en août les pâturages et le bétail, ainsi que les champs de cultures vivrières dans la province centrale de Bolivar. Des effets sur la santé des populations ont aussi été signalés. En outre le pays a souffert de fortes précipitations et de glissements de terrain sur le versant oriental des Andes en juillet, qui ont fait des dommages localisés, mais notables dans les cultures, le cheptel, les habitations et les infrastructures rurales. La moisson du maïs de la campagne d’hiver 2002 (semé entre décembre et avril), qui compte pour environ 75 pour cent de la production intérieure totale de maïs, a été achevée et l’on a rentré environ 451 000 tonnes de maïs jaune. Par ailleurs les semis de la campagne d’été (semis de juin à août) pour moisson à partir d’octobre ont été faits. Les perspectives sont bonnes et la production totale de maïs en 2002 devrait être supérieure à la moyenne. La récolte du paddy de la deuxième campagne 2002 devrait se faire à partir du début d’octobre, et l’on escompte provisoirement pour l’année un résultat de 1,3 million de tonnes, donc supérieur à la moyenne.

PÉROU (5 septembre)

En juillet des températures extrêmement basses et des tempêtes de neige dans les régions andines du sud ont fait plus de 60 victimes et touché plus de 86 000 personnes. Le froid a causé la mort d’un grand nombre de têtes de bétail et provoqué de graves dommages aux pâturages et aux cultures, et l’habitat rural a souffert. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence et des secours ont été apportés aux populations touchées par des organismes tant nationaux qu’internationaux. La majeure partie de la récolte de blé de 2002 a été rentrée et la production dépasse celle de l’an dernier à la même époque. La moisson devrait se poursuivre jusqu’à octobre et l’on prévoit une production supérieure à la moyenne, avec environ 190 000 tonnes pour l’année. La moisson 2002 du maïs blanc est pratiquement achevée, tandis que la récolte du maïs jaune se poursuit. Les productions cumulées paraissent jusqu’ici s’établir légèrement au-dessus des volumes quasi records de l’année précédente. On escompte donc une récolte de maïs nettement supérieure à la moyenne. Le paddy est moissonné tout au long de l’année, et l’on peut penser qu’une nouvelle récolte record, comme l’an dernier, sera encore rentrée.

URUGUAY (5 septembre)

Le blé et l’orge à moissonner à partir de novembre 2002 ont été semés et les superficies concernées sont provisoirement estimées à environ 125 000 hectares et 129 000 hectares respectivement, soit des valeurs proches de celles de 2001. La mise en place du maïs et du sorgho de la campagne 2002/03, ainsi que du riz, qui est une importante source de devises, ont récemment commencé dans des conditions météorologiques normales.

VENEZUELA (5 septembre)

Des pluies lourdes et continues depuis juin ont provoqué des inondations très étendues à la fin juillet dans l’État d’Apure, dans le sud-ouest, faisant plus de 35 000 sans-abri et submergeant des superficies très importantes de terres agricoles. De nombreuses victimes sont aussi signalées. Les infrastructures, ainsi que le cheptel et les cultures ont subi des dommages sérieux. On ne dispose pas encore d’une évaluation des pertes. Les inondations et le manque d’eau potable dans certaines zones font craindre pour la santé des populations. L’état d’urgence a été déclaré dans la région et des secours sont apportés par des organismes tant nationaux qu’internationaux. La moisson des céréales secondaires est en cours et l’on prévoit provisoirement une production de maïs supérieure à la moyenne, tandis que les résultats pour le sorgho devraient être légèrement inférieurs à la tendance. La récolte du riz, culture importante, est en cours, et l'on prévoit une production inférieure à la moyenne.

EUROPE

COMMUNAUTÉ EUROPÉENNE (9 septembre)

Début septembre, la moisson des petites céréales était bien avancée dans tous les pays membres. Au Royaume-Uni et dans les régions du nord de l’Allemagne, le temps essentiellement sec et chaud de la fin août a favorisé la moisson après la période humide qui avait d'abord sensiblement entravé les opérations. Dans le même temps, dans le nord de la France, en Belgique, et dans le centre de l’Allemagne, les pluies ont continué de perturber la moisson. Fin août de fortes pluies sont aussi tombées sur certaines zones du sud de la France, de l’Italie méridionale et de l’Espagne, favorisant le remplissage du maïs.

La FAO estime que la production cumulative de blé de l’UE s’établira à un peu moins de 104 millions de tonnes, soit légèrement moins que la prévision précédente, mais ce niveau étant supérieur d’environ 13 pour cent à celui de la récolte médiocre de l’année précédente et au-dessus de la moyenne sur cinq ans. Les grosses pluies de juillet et d’août ont interrompu la moisson dans le nord de la France, en Allemagne et au Royaume-Uni, où l’on s’attend à une qualité des récoltes inférieure. En ce qui concerne les céréales secondaires, la production d’orge est également estimée devoir être en hausse cette année, mais d'environ 1 pour cent seulement, à un peu plus de 49 millions de tonnes, tandis que l’on estime que la production des autres petites céréales secondaires (principalement seigle et avoine) sera en baisse. La prévision la plus récente concernant la récolte de maïs, qui reste encore à rentrer dans bien des régions, la situe actuellement à un peu plus de 39 millions de tonnes, soit environ 4 pour cent de moins qu’en 2001.

ALBANIE (6 septembre)

L’Albanie a souffert d’un temps particulièrement sec qui a nui aux céréales d’hiver de la campagne 2001/02, et bien que l’on ne dispose toujours pas d’informations fiables sur la récolte de blé, les rendements devraient avoir été inférieurs à la normale. Il est peu probable que la production totale de blé dépasse 300 000 tonnes, alors que la moyenne des cinq dernières années s’établissait à environ 350 000 tonnes. Il faut par conséquent s’attendre à ce que les besoins d’importations de blé de la campagne en cours soient en hausse par rapport à l'estimation de 300 000 tonnes pour 2001/02 (juillet/juin).

Depuis le 1er juillet une nouvelle intervention prolongée de secours et de redressement du PAM (IPSR), d’une durée de 18 mois, est en cours dans le pays. Cette IPSR cible 63 000 bénéficiaires des communautés les plus vulnérables du pays, en particulier des régions du nord-est, où les activités se focaliseront sur le renforcement des actifs dans le cadre de programmes vivres-contre-travail.

BÉLARUS (3 septembre)

Les rapports officiels estiment la récolte de céréales à 5,28 millions de tonnes pour la campagne 2002/03, contre 4,9 millions de tonnes l’année précédente. La récolte de cette année se compose de 1,85 million de tonnes d’orge, 1,68 million de tonnes de seigle et 910 000 tonnes de blé. Les besoins d'importation de céréales de la campagne 2002/03 sont estimés à 651 000 tonnes, dont 405 000 tonnes de blé, 135 000 tonnes de maïs et 71 000 tonnes de seigle.

BOSNIE-HERZÉGOVINE (9 septembre)

La récolte de céréales de la campagne 2002/03 est estimée à plus de 1,1 million de tonnes, soit environ 71 000 tonnes de plus que la récolte en progrès sensible de la campagne précédente. La récolte de céréales de cette année se compose d’environ 640 000 tonnes de maïs, 340 000 tonnes de blé et 55 000 tonnes d’orge. Les besoins d’importations de céréales pour la campagne 2002/03 sont estimés à 230 000 tonnes, soit environ 60 000 tonnes de moins que pour la campagne précédente.

BULGARIE (3 septembre)

Les conditions météorologiques défavorables cet été ont contraint à revoir légèrement à la baisse les prévisions de récolte de céréales par rapport aux précédentes estimations, mais la production cumulée pourrait encore être juste supérieure au niveau de l’année dernière. Les grosses pluies de début août auraient principalement touché les cultures de blé les plus tardives, et ont eu des effets sur les rendements et la qualité. La production de blé en 2002 est maintenant estimée à environ 3,5 millions de tonnes, sans changement par rapport à 2001. La qualité du blé a déjà eu à souffrir de l’incidence des ravageurs plus élevée que la normale tôt dans la campagne, quand le temps a été surtout chaud et sec, le temps pluvieux venu par la suite ayant fait de nouveaux dommages. On estime que moins de 50 pour cent de la production de l’année répondra aux normes de meunerie, soit sensiblement moins que l’année dernière et que la normale. Il en est allé légèrement mieux pour la récolte d’orge de cette année, qui s’est élevée à environ 1 million de tonnes (850 000 tonnes en 2001) sous l’effet d’un accroissement des superficies et de rendements supérieurs aux années précédentes. L’orge avait été rentrée avant que ne survienne le temps pluvieux d’août. Concernant les cultures de maïs d’été, il subsiste des incertitudes sur les effets des grosses pluies de l’été sur la récolte, mais elles pourraient avoir été favorables aux rendements. La production de maïs est actuellement estimée à environ 950 000 tonnes, soit légèrement plus que l’an dernier malgré une réduction des superficies.

CROATIE (9 septembre)

Les évaluations les plus récentes indiquent que la production de céréales de la campagne 2002/03 s’élèvera à un peu plus de 3 millions de tonnes, soit environ 120 000 tonnes de moins que la récolte cumulée de l’année précédente. La récolte de blé de cette année est estimée à 850 000 tonnes contre 965 000 tonnes en 2001, alors que pour les céréales secondaires elle serait d’environ 2,2 millions de tonnes pour la campagne 2002/03, soit une valeur équivalente à celle de l’année précédente. Les exportations de céréales au cours de la campagne de commercialisation sont estimées à environ 400 000 tonnes, dont 150 000 tonnes de maïs et 250 000 tonnes de blé.

ESTONIE (5 septembre)

Les rapports les plus récents indiquent que la récolte de céréales, estimée à 566 000 tonnes pour 2002, est analogue à la récolte de l’an dernier. Elle se compose d’environ 131 000 tonnes de blé, 284 000 tonnes d’orge et 85 000 tonnes d’avoine. Les besoins d’importations de céréales sont estimés à 243 000 tonnes, à savoir 104 000 tonnes de blé, 60 000 tonnes de maïs et 45 000 tonnes d’orge.

EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (4 septembre)

Les informations les plus récentes indiquent un accroissement de la production de blé cette année après la sécheresse de l’an dernier qui avait fortement réduit les rendements. On signale que les précipitations ont été beaucoup plus proches de la normale pendant la campagne céréalière d’hiver, et légèrement supérieures à la normale pour les cultures de printemps/été. Les premières estimations situent la production de blé aux environs de 250 000 tonnes, alors que la moyenne des dernières années est d'environ 300 000 tonnes.

FÉDÉRATION DE RUSSIE (3 septembre)

La récolte cumulée de céréales de la campagne 2002/03 est estimée à environ 79,6 millions de tonnes, contre plus de 85 millions de tonnes l’an dernier. La récolte totale de céréales de cette année se compose de 46 millions de tonnes de blé, 16,5 millions de tonnes d’orge et environ 1,3 million de tonnes de maïs. Les exportations de céréales pour la campagne 2002/03 sont estimées à environ 6,8 millions de tonnes, contre 6,9 millions de tonnes la campagne précédente. Les importations de céréales pour la campagne 2002/03 sont estimées à 1,6 million de tonnes, valeur analogue à la précédente. Les importations de maïs, estimées à 679 000 tonnes pour la campagne 2002/03, représenteront le plus gros poste, en croissance sous l’effet de l’expansion du secteur avicole.

Le PAM et d’autres organismes internationaux continuent d’apporter une aide aux populations tchétchènes déplacée en Tchétchénie et en Ingouchie. Le programme d’aide alimentaire du PAM en cours, qui a commencé en janvier 2001, se poursuivra jusqu’à la fin de décembre 2002, et d’ici là environ 76 000 tonnes de produits d’aide alimentaire auront été distribuées à 310 000 personnes déplacées et vulnérables.

HONGRIE (4 septembre)

La moisson des petites céréales de 2002 s’est achevée plus tôt que d'habitude, vers la fin de juillet, du fait de la longue sécheresse de l’été qui a porté les végétaux à maturité précocement. Les évaluations préliminaires situent la production de blé à 3,9 millions de tonnes, contre plus de 5 millions de tonnes l’an dernier. Mais bien que la sécheresse ait eu un impact significatif sur les rendements, le pourcentage de grain de bonne qualité est beaucoup plus élevé que la normale. La récolte de maïs d’été est désormais estimée à 6 millions de tonnes, en baisse par rapport aux 7,8 millions de tonnes de l’an dernier, ce qui traduit l’effet escompté d'un temps sec persistant sur les rendements, les superficies ayant peu changé par rapport à l’an dernier.

LETTONIE (5 septembre)

Les premières indications situent la récolte de céréales à 917 000 tonnes pour la campagne 2002/03, soit environ 7 000 tonnes de moins que la campagne précédente. Les superficies céréalières cette année étaient en recul de 48 000 hectares par rapport à la campagne 2001/02, où les cultures céréalières avaient occupé 417 000 hectares. Les besoins d’importations de céréales sont estimés à 151 000 tonnes, tandis que les exportations pourraient atteindre 57 000 tonnes.

LITUANIE (5 septembre)

La récolte de céréales de la campagne commerciale 2002/03 est estimée à 2,4 millions de tonnes, valeur proche de celle de la campagne précédente. Elle se compose d’environ 800 000 tonnes de blé, un million de tonnes d’orge et 450 000 tonnes de seigle. La Lituanie est exportateur net de céréales, les exportations pouvant être estimées à environ 168 000 tonnes et les importations à 105 000 tonnes.

MOLDOVA (3 septembre)

La récolte de céréales est estimée à environ 2,7 millions de tonnes pour la campagne 2002/03, soit environ 100 000 tonnes de moins que la récolte de l’an dernier, mais près de 700 000 tonnes de plus que la moyenne des six années précédentes. La récolte de cette année se compose d’environ 1,2 million de tonnes de blé, 1,2 million de tonnes de maïs et 230 000 tonnes d’orge. Les exportations de céréales pour la campagne 2002/03 sont estimées à 303 000 tonnes, contre 345 000 tonnes l’an dernier. Elles pourraient se composer de 130 000 tonnes de blé, 90 000 tonnes d’orge et 83 000 tonnes de maïs.

POLOGNE (4 septembre)

Les informations les plus récentes confirment les attentes d’une bonne récolte céréalière, quoique marginalement inférieure à celle de l’an dernier, essentiellement en raison de la réduction des superficies consacrées au blé. La récolte de blé est estimée à environ 9 millions de tonnes, soit environ 2 pour cent de moins qu’en 2001. Bien que la superficie totale ensemencée en blé (hiver et printemps) ait été en baisse d’environ 9 pour cent, un hiver doux et des conditions météorologiques propices au développement des cultures au printemps ont donné des rendements supérieurs à la moyenne. Les prévisions de production cumulée pour 2002 s’établissent maintenant à 25,7 millions de tonnes, contre 25,9 millions de tonnes l’an dernier.

RÉPUBLIQUE SLOVAQUE (6 septembre)

La majeure partie de la récolte 2002 des petites céréales était achevée vers la fin août. Les résultats enregistrés alors indiquaient que la production de blé de l’année devrait s’élever à un peu plus de 1,6 million de tonnes, soit environ 12 pour cent de moins que l’année précédente, du fait des emblavures réduites et de rendements inférieurs. La récolte d’orge, quant à elle, a été en progrès avec plus de 747 000 tonnes, contre environ 670 000 tonnes l’an dernier.

RÉPUBLIQUE TCHÈQUE (3 septembre)

Les fortes pluies de la fin juillet et du début d’août ont coïncidé avec le pic de la moisson et ont fortement endommagé les cultures de céréales avant qu’elles ne soient rentrées. La prévision officielle publiée début août manifestait déjà, en raison des pluies de juillet, une révision à la baisse de la projection faite un mois plus tôt, mais les pluies ayant continué en août il est probable que l’estimation finale pour l’année sera encore inférieure. En attendant, la récolte totale de céréales pour 2002 est estimée à 7 millions de tonnes, soit environ 4 pour cent de moins que l’année précédente. Sur ce total, le blé compterait pour un peu plus de 4 millions de tonnes, contre près de 4,5 millions de tonnes l’an dernier. Outre leurs effets sur récolte 2002, les inondations dévastatrices de l’été pourraient avoir un effet significatif sur la campagne culturale 2002/03, les agriculteurs se trouvant pour beaucoup à court de fonds ou en butte à des difficultés techniques, le parc de machines ayant été lourdement endommagé par les eaux.

ROUMANIE (4 septembre)

La plupart des petites céréales ayant déjà été rentrées, on signale une diminution sensible de la production céréalière du pays cette année. L’évaluation officielle de la production de blé situe celle-ci à 4,3 millions de tonnes, soit environ 45 pour cent de moins que la récolte record de 2001, donc bien en deçà de la moyenne des dernières années. Une réduction de la superficie emblavée l’automne dernier explique en partie ce recul, mais celui-ci tient surtout aux rendements, fortement réduits par la sécheresse qui a sévi pendant la majeure partie de la période de croissance. La récolte d’orge a elle aussi souffert du temps sec. En ce qui concerne le maïs d’été, les résultats restent quelque peu incertains, en particulier à la suite des précipitations particulièrement lourdes d’août qui ont provoqué de grosses inondations et endommagé les cultures dans de nombreuses régions. Toutefois l’amélioration significative des disponibilités en eau pourrait avoir un effet globalement favorable et améliorer les rendements des cultures dans leur ensemble.

SLOVÉNIE (26 septembre)

La production de blé en 2002 est moyenne avec environ 160 000 tonnes, soit un peu moins que l’année précédente, mais la qualité est réputée être meilleure.

UKRAINE (3 septembre)

Les rapports les plus récents indiquent que l’Ukraine rentrera environ 35 millions de tonnes de céréales pour la campagne 2002/03, soit environ 2,6 millions de tonnes de moins que la campagne précédente. La récolte céréalière 2002/03 se compose de 20,2 millions de tonnes de blé, 8,79 millions de tonnes d’orge et 2,5 millions de tonnes de maïs. Les exportations de céréales de la campagne 2002/03 sont estimées à environ 8 millions de tonnes, contre plus de 9 millions de tonnes la campagne précédente. Ces exportations de céréales se composeront de 5,0 millions de tonnes de blé et d’environ 2,3 millions de tonnes d’orge.

YOUGOSLAVIE, RÉPUBLIQUE FÉDÉRATIVE DE (SERBIE ET MONTÉNÉGRO) (9 septembre)

Les rapports les plus récents indiquent que la récolte céréalière de la campagne 2002/03, de 8,14 millions de tonnes, sera inférieure d’environ 301 000 tonnes à la récolte en rapide relèvement de la campagne précédente. La récolte de cette année se compose de 2,1 millions de tonnes de blé et de 6 millions de tonnes de céréales secondaires par rapport aux 2,5 millions de tonnes de blé et aux 5,9 millions de tonnes de céréales secondaires de la campagne 2001/02. Les exportations de céréales sont estimées à 480 000 tonnes, dont 300 000 tonnes de maïs et 180 000 tonnes de blé.

Une intervention prolongée de secours et de redressement du PAM est mise en œuvre depuis juillet 2002 et devrait se poursuivre jusqu’à fin 2003. L’aide alimentaire du PAM vise exclusivement les réfugiés, dont 133 000 reçoivent actuellement une aide en Serbie et 4 000 au Monténégro. L’aide du CICR, jusqu’à la fin mars 2003, continuera d’être ciblée sur les personnes déplacées dans leur propre pays.

AMÉRIQUE DU NORD

CANADA (6 septembre)

Les perspectives de la récolte céréalière 2002 se sont fortement détériorées en juillet et août sous l’effet d’une des sécheresses les plus sévères jamais enregistrées dans l’ouest du Canada, d’où provient la majeure partie des petites céréales. Dans l’est du pays, d’où vient la majeure partie du maïs, les conditions ont été meilleures que l’année précédente et les rendements devraient être supérieurs à ceux de l’an dernier, qui étaient médiocres. Fin août, les prévisions officielles pour la production totale de blé ont été ramenées à 15,4 millions de tonnes, soit 5 millions de tonnes de moins que l’année précédente et près de 40 pour cent de moins que la moyenne sur cinq ans. La production d’orge devrait chuter elle aussi à 7,9 millions de tonnes, niveau le plus bas depuis 1968. En revanche la récolte de maïs devrait progresser marginalement cette année pour atteindre près de 8,5 millions de tonnes.

ÉTATS-UNIS (6 septembre)

Le rapport le plus récent du Département de l’agriculture sur la production végétale situe la production totale de blé aux États-Unis en 2002 juste au-dessous de 46 millions de tonnes, soit 14 pour cent de moins que la production, déjà inférieure à la moyenne, de l’année précédente, et le plus petit volume depuis 1972. Bien que la surface totale ensemencée ait encore été réduite cette année, la majeure partie du recul est imputable à la baisse sensible des rendements sous l’effet de la sécheresse dans les principales régions productrices. À la mi-septembre la récolte du maïs commençait tout juste dans la principale région de production. Les perspectives de production pour cette année se sont détériorées depuis le rapport précédent en raison des conditions météorologiques particulièrement sèches tout au long de l’été. La production de maïs est maintenant estimée à 225 millions de tonnes, soit environ 6 pour cent de moins que la récolte moyenne de l’an dernier. La production cumulée de céréales secondaires pour l’année est située à 243 millions de tonnes, soit environ 19 millions de tonnes de moins qu’en 2001.

OCÉANIE

AUSTRALIE (10 septembre)

Les perspectives de récolte de céréales pour 2002 se sont fortement détériorées au cours des deux derniers mois en raison d’un temps sec quasi généralisé. Le Bureau national de la météorologie indique qu’au cours des cinq premiers mois de la campagne culturale d’hiver 2002/03 (avril-août) des déficits pluviométriques de sérieux à graves ont été enregistrés dans la majeure partie de la zone de production céréalière australienne. La production totale de blé est maintenant officiellement estimée devoir tomber à 13,5 millions de tonnes, soit 10,5 millions de tonnes de moins que la campagne précédente et le volume le plus faible depuis la campagne 1994/95. La production d’orge devrait baisser de 39 pour cent par rapport à la récolte record de l’an dernier pour s’établir à 4,6 millions de tonnes.

ÎLES COOK (22 septembre)

Des mesures de lutte continuent d’être appliquées en vue de juguler la diffusion de la mouche des fruits sur l’île principale de Rarotonga. Des mesures sont aussi prises sur l’île d’Aroranji, qui est actuellement victime de pullulations de teignes, mais on observe des signes de rétablissement.

PAPOUASIE-NOUVELLE-GUINÉE (10 septembre)

Le pays subit une sécheresse grave qui a des conséquences sérieuses sur les cultures vivrières. Le manque de l’eau a contraint à fermer des écoles, et des mesures d’urgence sont prises par le gouvernement pour faire face au problème.


1. Le rapport d’évaluation sur l’Afghanistan peut être consulté sur Internet à l’adresse suivante: http://www.fao.org/WAICENT/faoinfo/economic/giews/english/alertes/2002/SRAFG702.htm


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