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RAPPORT DE L’ATELIER SUR L’ANALYSE DES DONNÉES
DU RÉSEAU INTERNATIONAL SUR LE NEEM

 

Jodhpur (Inde), 21 – 25 mars 2001

Un atelier sur l’analyse des données a réuni des collaborateurs nationaux du Réseau international sur le neem et des experts au siège de l’Arid Forest Research Institute (AFRI) (Institut de recherche sur les forêts des zones arides), à Jodhpur (Inde) du 21 au 25 mars 2001. L’atelier, auquel ont participé quatorze personnes, était financé par la FAO, le Centre DANIDA de semences forestières (DFSC, Danemark) et le Programme de soutien à la recherche forestière pour l’Asie et le Pacifique (Thaïlande). Des participants du Burkina Faso, de l’Inde, du Laos, du Népal, de la Tanzanie et de la Thaïlande ont eu un échange de vues avec des experts de la FAO, du DFSC et de l’Asia Pacific Association of Forestry Research Institutions (APAFRI) (Association des instituts de recherches forestières de l’Asie et du Pacifique), Malaisie. Une visite sur le site d’activités de recherche sur le neem et sur une aire de conservation des Services forestiers du Rajasthan a eu lieu le 24 mars. De chaleureux remerciements ont été exprimés à l’Indian Council for Forestry Research and Education (ICFRE) (Conseil indien pour la recherche et la formation forestières), Dehra Dun, et aux Services forestiers du Gouvernement du Rajasthan qui ont accueilli l’atelier dans une atmosphère amicale et constructive, fourni d’excellentes installations et assuré la bonne organisation de l’atelier. La liste des participants et l’ordre du jour figurent respectivement à l’Appendice 1 et à l’Appendice 2 du présent rapport.

 

RAPPEL DES FAITS

Après les débats et recommandations de la première et de la deuxième Consultations internationales sur l’amélioration du neem (tenues respectivement à Bangkok, Thaïlande, en janvier 1993, et à Jodhpur, Inde, en mars 1994), le Réseau international sur le neem a été créé dans le but d’améliorer à long terme la qualité génétique et l’adaptabilité du neem ainsi que son utilisation dans le monde pour contribuer au développement des pays intéressés, et en particulier, répondre aux besoins des populations rurales. Il a été décidé au stade initial d’axer les principales activités du Réseau sur la prospection, la récolte et l’échange de provenances pour la mise en place d’essais coordonnés au niveau international.

Au départ, des institutions nationales de 23 pays en Asie, en Afrique, en Amérique latine et en Europe ont participé aux activités du Réseau, qui sont coordonnées par la FAO. Les principes fondamentaux du Réseau sont énoncés à l’Appendice 3.

En 1993 et 1994, des sources de semences ont été prospectées et documentées dans l’aire naturelle de l’essence et dans des zones d’introduction. On a entrepris des récoltes et des échanges pilotes de semences pour améliorer les techniques utilisées dans ces opérations très difficiles, les semences de neem ayant un comportement récalcitrant ou intermédiaire. Un stage de formation a été organisé en juillet 1994 à Coimbatore (Inde), dans le but de familiariser les collaborateurs du Réseau avec les techniques améliorées de récolte et d’échange de semences.

Vingt-cinq sources de semences, représentant la variation éco-géographique dans l’aire de l’essence, ont été sélectionnées pour la récolte et l’échange de semences entre les collaborateurs du Réseau en 1995, pour la mise en place d’essais internationaux de provenances.

Les résultats de l’échange et du traitement des semences ainsi que de la production en pépinière ont été examinés lors d’un colloque du Réseau tenu à Bangkok en mars 1996. Au cours de cette réunion, des directives techniques ont été rédigées et adoptées concernant la conception et la mise en place d’essais. Après le colloque de Bangkok, une trentaine d’essais internationaux de provenances ont été mis en place par des collaborateurs du Réseau dans une quinzaine de pays en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, représentant toute la gamme des conditions écologiques dans l’aire de répartition du neem. Des informations sur les sources de semences de neem et une description des essais ont été rassemblées et documentées dans diverses publications du Réseau.

Un premier examen des essais mis en place a été entrepris durant un atelier du Réseau à Yangon, Myanmar, du 28 juillet au 1er août 1997. A la lumière des résultats dans l’ensemble satisfaisants de la mise en place des essais, des membre du Réseau ont décidé d’examiner et de mettre définitivement au point un certain nombre de recommandations techniques pour l’évaluation des caractères prioritaires et la collecte de données pertinentes durant les cinq premières années des essais. Une brochure résumant ces recommandations a été parachevée et distribuée à tous les membres (voir liste des publications du Réseau à l’Appendice 4).

OBJECTIFS DE L'ATELIER SUR L'ANALYSE DES DONNÉES

Les principaux objectifs de l’atelier étaient les suivants i) présenter et examiner l’état d’avancement des essais internationaux de provenances mis en place en 1995; ii) montrer les progrès réalisés concernant la collecte et l’analyse de données sur chaque essai; iii) examiner des évaluations futures possibles et les critères à suivre; iv) étudier la pertinence et la faisabilité d’une évaluation mondiale des essais; et v) débattre des activités futures du Réseau.

Le présent rapport contient un résumé des discussions et recommandations de la réunion.

CÉRÉMONIE D'OUVERTURE

L’atelier sur l’analyse des données a été ouvert le mercredi 21 mars (Journée mondiale de la forêt) à 9 heures par M. R.P.S. Katwal, Directeur général de l’ICFRE. Dans son discours d’ouverture, il a souligné l’importance du neem en Inde et en particulier son rôle dans la vie quotidienne des populations rurales et urbaines. Ensuite, M. P. Rosenegger, représentant de la FAO en Inde et au Bouthan, a prononcé une allocution, mettant en lumière les nombreuses utilisations du neem. M. Pierre Sigaud, forestier (ressources génétiques forestières) au Département des forêts de la FAO, a souhaité la bienvenue aux participants au nom de la Division des ressources forestières de la FAO, qui est chargée de la coordination du Réseau. Avaient été invités à la cérémonie d’ouverture des représentants des Services forestiers du Rajasthan, de l’AFRI, de l’Institut central de recherche sur les zones arides (CAZRI) et d’autres organisations gouvernementales et organismes internationaux.

Après les discours d’ouverture, des arbres ont été plantés dans la cour de l’AFRI au cours d’une cérémonie officielle, à l’occasion de la Journée mondiale de la forêt.

ÉTAT D'AVANCEMENT DES ESSAIS DANS LES PAYS MEMBRES

Le premier jour de l’atelier, des représentants d’institutions membres ont décrit l’état d’avancement des essais internationaux de provenances, le comportement général des arbres et les problèmes qui se posent pour l’entretien des sites expérimentaux et la collecte et l’analyse des données. Plusieurs institutions qui avaient procédé au traitement des données, ont aussi présenté les premiers résultats de ces analyses. On a également donné aux participants toutes les informations disponibles sur la mise en place d’essais dans des pays non représentés à la réunion. Un certain nombre de pays (dont le Bangladesh, le Mali, le Myanmar et le Pakistan), qui ont mis en place des essais avec un taux de survie satisfaisant, n’ont pu être représentés à l’atelier. D’autres pays (dont le Tchad, le Nicaragua, les Philippines, le Sénégal et le Soudan) avaient déjà signalé que leurs essais sur le terrain étaient terminés. Sri Lanka a fait état de faibles taux de survie et d’une croissance lente.

On trouvera à l’Appendice 5 un résumé à jour de l’état d’avancement des essais internationaux de provenances et des progrès réalisés en analyse de données.

Selon les rapports de situation présentés par les participants, les taux de survie globaux relevés dans les essais encore en cours vont de satisfaisants à bons. Certains ont été évalués récemment, en vue de l’atelier. Le nombre de caractères étudiés et le degré de précision de l’analyse effectuée sur ces séries de données ont fait ressortir des différences sensibles entre les institutions. Tous les participants avaient fourni des informations, soit sous la forme de données brutes, soit sous la forme de résultats préliminaires ou de rapports de situation détaillés.

Des délégués de la Tanzanie, de la Thaïlande et de Coimbatore (Inde) ont indiqué que lorsque les conditions climatiques étaient favorables et que l’espacement entre les arbres était très réduit, la croissance était vigoureuse et que le couvert était sur le point de se refermer chez de nombreuses provenances. Les observations faites durant la visite sur le terrain à Jodhpur, et la description des essais au Burkina Faso, ont montré que la croissance en zones arides suivait un schéma complètement différent. La majorité des provenances poussant dans ces zones affichaient encore des variations importantes dans le classement relatif au fil du temps, et aucune provenance n’avait jusqu’ici dominé les autres de manière constante pour ce qui concerne les caractères liés à la vigueur (dont la hauteur et le diamètre).

L’AFRI a signalé que les essais menés sur deux sites expérimentaux en Inde (à Jabalpur et à Panampally) avaient échoué, et s’est déclaré prêt à mettre en place de nouveaux essais dans la zone. Cette proposition a été favorablement accueillie par les membres du Réseau.

ANALYSE DES DONNÉES

Des experts du DFSC ont présenté un exemple d’analyse de variance effectuée auparavant à l’aide de données brutes provenant d’essais sur le neem au Myanmar. Un programme avait été élaboré sur SAS à cette fin. Il a été utilisé sur place pour confirmer les résultats de l’analyse de variance entreprise à Coimbatore par l’Institute of Forest Genetics and Tree Breeding - IFGTB (Institut de génétique forestière et d’amélioration des arbres) sur un logiciel GENESTAT différent. Les participants ont été informés des grandes lignes de ce programme qui est également disponible sur disquette (envoi sur demande). Les données brutes fournies par l’AFRI sur l’essai numéro un de Jodhpur ont aussi confirmé l’importance du programme du DFSC pour les essais en zones arides. Une visite sur le terrain a suivi la présentation par l’AFRI, qui a permis aux participants de vérifier la validité de l’analyse présentée précédemment. L’IFGTB (Coimbatore) a présenté les résultats de l’analyse de variance effectuée avec GENESTAT.

Le Burkina Faso et le Laos ont signalé que, même s’ils n’avaient pas encore procédé à une analyse des données, ils devraient être en mesure de traiter les données si d’autres institutions membres ou spécialisées leur fournissaient un minimum de directives techniques. Le DFSC a aimablement proposé d’aider les institutions membres qui souhaitent effectuer une partie de l’analyse de variance à Humlebæk, sur demande.


DIFFICULTÉS RENCONTRÉES DURANT L'ANALYSE / ÉVALUATION
DES RISQUES

Il a été demandé aux participants de signaler les difficultés éventuellement rencontrées durant la collecte et le traitement des données, y compris pour l’interprétation des résultats et la publication des conclusions. Certains participants ont déclaré avoir besoin d’une petite assistance technique pour la collecte, la vérification ou le traitement des données, et il a été décidé que le DFSC et la FAO répondront à ces demandes ponctuelles et spécialisées au cas par cas.

La Thaïlande et la Tanzanie ont indiqué que la densité de plantation originelle (3m x 3m) conduirait bientôt à la fermeture du couvert dans la majorité des essais et qu’il faudra envisager des éclaircies dans un proche avenir. Elles se sont aussi interrogées sur l’opportunité de poursuivre l’évaluation de caractères comme la hauteur totale ou le diamètre du collet à ce stade de développement, cinq ans après la mise en place de l’essai. En Tanzanie, on cultive les arbres de neem principalement pour l’ombrage et la production de fruits et de feuilles, ce qui explique l’espacement de 6 m x 6 m. A ce propos, une assistance technique extérieure serait fort appréciée pour aider à définir les types et la cadence des traitements sylvicoles futurs dans les essais à forte densité.

Un débat collectif sur les objectifs des essais du Réseau a suivi, qui a laissé entendre que, dans les conditions du milieu les plus favorables, les premiers objectifs des essais (c’est-à-dire fournir un classement relatif des meilleures provenances, indépendamment des caractères sur la production de fruits, ou la teneur en huile ou en azadirachtine), pourraient bien avoir déjà été atteints. On a proposé qu’une étude de cas soit effectuée sur les essais menés en Tanzanie dans le but d’élaborer des recommandations pratiques concernant les éclaircies, l’évaluation des caractères principaux et la pertinence d’études supplémentaires. Le DFSC s’est déclaré intéressé en principe à apporter son soutien technique à ce travail, en collaboration étroite avec d’autres membres intéressés et la FAO. Les résultats de l’étude de cas pourraient être présentés lors du prochain atelier du Réseau.

Dans tous les autres essais étudiés, en particulier ceux menés en zones arides, les recommandations techniques arrêtées en 1997, relatives au nombre minimal de caractères à évaluer (caractères principaux) indiqués dans la Brochure grise, ont été jugées encore valides et utiles en général. En outre, il a été proposé d’exclure de l’analyse les placeaux comportant moins de 25 pour cent d’arbres vivants (ou moins de 5 arbres vivants).

ÉVALUATION MONDIALE

Bien qu’une large gamme d’institutions, d’organismes et de projets aient traité l’utilisation du neem et la transformation des fruits, à l’échelle industrielle ou par des ruraux, le Réseau serait encore l’unique mécanisme s’occupant de l’adaptation des provenances de neem au niveau mondial.

Les participants ont étudié la pertinence d’une évaluation mondiale, qui viserait à étudier le comportement des sources de semences individuelles dans différents environnements. Ils sont convenus que cette évaluation devrait être fondée sur les conclusions tirées des essais individuels et les compléter. On a suggéré comme point de départ la collecte d’informations provenant d’essais mis en place dans des zones climatiques similaires (par exemple, zone sèche, zone humide, peut-être zone intermédiaire ou zone tempérée?). L’IFGTB (Coimbatore) a proposé de commencer à compiler des données d’essais dans les pays tropicaux humides (y compris des essais à Coimbatore, en Thaïlande, en République démocratique populaire lao et en Tanzanie) si le DFSC et la FAO fournissaient une assistance technique. L’AFRI s’est également déclaré intéressé en principe à soutenir l’initiative pour une évaluation mondiale, en se concentrant sur les expériences en zones arides. La FAO et le DFSC sont convenus de suivre la question avec l’IFGTB et l’AFRI et de faire rapport aux autres membres. Les premiers résultats de la tentative d’évaluation mondiale, dans les sous-régions climatiques pourraient être présentés lors du prochain atelier du Réseau.

ÉCHANGE, PUBLICATION ET DIFFUSION DES RÉSULTATS

Tous les participants ont confirmé qu’ils souhaitaient partager les données et les résultats avec d’autres membres du Réseau et publier les résultats et les conclusions des essais à l’aide de divers moyens de communication. Il a été décidé que les résultats déjà disponibles et présentés durant l’atelier seraient inclus dans les actes de l’atelier dès que possible (en 2001) par l’AFRI et diffusés par la FAO.

Une série de données plus complète sera divulguée dans un proche avenir, qui pourrait inclure des pays non représentés à l’atelier. Certains participants ont suggéré que le DFSC aide à parachever la publication de l’évaluation mondiale, conformément aux documents techniques précédents du Réseau. Le DFSC s’est déclaré intéressé, en principe, soulignant que, s’il pouvait envisager de publier les conclusions d’une évaluation mondiale, après le prochain atelier, il serait bon que les résultats préliminaires des analyses dans les sous-régions climatiques soient diffusés par les institutions qui les ont traités (AFRI et IFGTB).

La version préliminaire de la page d’accueil du Réseau mise au point par la FAO a été présentée. L’AFRI a aimablement proposé d’améliorer le logo de la feuille de neem qui apparaîtra sur la page. Quelques mises à jour, en particulier concernant les listes des membres, ont été proposées. Les participants sont convenus que l’identité complète de l’institution nationale de liaison (y compris son adresse électronique et son numéro de télécopie) devra être rendue publique comme première étape. La FAO tiendra compte des observations formulées et distribuera un CD-ROM de la page d’accueil avec les dernières mises à jour à tous les membres du Réseau, avant d’afficher ces informations sur l’internet. On a décidé d’un commun accord de mettre les informations sur le site internet de la FAO, avec des liens pertinents avec les institutions membres, à mesure qu’elles seront disponibles et en fonction de leur utilité. On a aussi suggéré de faire une place aux activités menées actuellement par des pays membres dans le cadre du Réseau, sous la responsabilité nationale.

CONTACTS AVEC D'AUTRES MEMBRES DU RÉSEAU

Etant donné que plusieurs institutions membres (notamment le Forest Research Institute du Bangladesh, l’Institut d’économie rurale du Mali, le Forest Research Institute du Myanma et le Forest Institute du Pakistan), ne pouvaient être représentés à l’atelier, on a suggéré de leur communiquer les résultats et les recommandations de l’atelier, pour obtenir éventuellement des observations et des contributions. L’APAFRI et l’AFRI ont proposé de se charger de cette tâche auprès de certaines institutions, venant ainsi compléter les efforts de la FAO et du DFSC.

Liens avec d’autres initiatives

Une brève présentation a été faite des activités de la Henry Doubleday Research Association (HDRA) avec le soutien financier du Département britannique pour le développement international (DFID) en Inde, et en particulier un atelier de fin de projet à Pune (avril 2000) suivi d’une conférence électronique. La FAO et le DFSC avaient fourni des apports non financiers à ces initiatives, là où le Réseau était mentionné plusieurs fois, et quelques recommandations ont été faites concernant des activités futures que les membres du Réseau souhaiteraient peut-être envisager. Il est apparu que la plupart des recommandations faites par les participants aux initiatives de l’HDRA avaient trait aux analyses chimiques de l’huile de neem et de l’azadirachtine, et ne concernaient donc pas l’objet ni le plan de travail du Réseau à ce stade.

Le CAZRI (Jodhpur), sous la supervision de l’Indian Council of Agriculture Research (Conseil indien des recherches agricoles), a présenté ses activités pour le développement intégré du neem menées dans le cadre du Réseau indien sur le neem. Ont été étudiés plusieurs arbres plus candidats, choisis dans des conditions climatiques diverses au Rajasthan; les plus performants devraient faire l’objet d’une sélection et d’une amélioration, ce qui permettra de renforcer leur adaptabilité, leur vigueur, la production d’huile et la concentration de composés chimiques.

Le DFSC a informé les participants au sujet des travaux de recherche menés sur la physiologie des semences dans le cadre d’un projet DFSC/IPGRI sur le traitement et l’entreposage des semences forestières tropicales récalcitrantes. La conservation des semences de neem fait l’objet d’une étude au Centre de semences forestières de l’ANASE (Thaïlande) et un rapport technique devrait être publié vers la fin de l’année. L’IFGTB (Coimbatore) a aimablement proposé de fournir au Programme national de semences forestières (Tanzanie) des données techniques sur le traitement et l’entreposage des semences de neeem, y compris des protocoles mis au point localement.

PROBLÈMES RELATIFS À L'OBTENTION, À L'ÉCHANGE ET
AU TRANSFERT DE MATÉRIEL GÉNÉTIQUE

La FAO a présenté une synthèse des problèmes liés à l’obtention et à l’échange de matériel génétique à l’échelon international et national. Des informations de base ont été fournies sur les règlementations en vigueur et de nouveaux développements qui pourraient poser problème comme les droits de propriété intellectuelle et les systèmes d’attribution de brevets. L’ICFRE a présenté le cas de l’Inde, où l’on a pris soudainement conscience des questions de propriété intellectuelle lorsque des brevets ont été déposés à l’étranger sur des matériels ou des techniques indiens, dont le neem. Des modèles d’accords pour le transfert de matériel mis au point par divers instituts de recherche forestière ont été fournis aux participants, pour information.

Le groupe a ensuite examiné les incidences possibles du débat international en cours sur l’obtention et l’échange de ressources génétiques sur le fonctionnement même du Réseau.

On a constaté que les principes fondamentaux du Réseau, arrêtés à Jodhpur en 1994, étaient encore valides et pertinents. En particulier, l’Article 1: « Libre disposition pour tous les collaborateurs du réseau de semences à des fins de recherche, selon un système d’échange », et l’Article 3: « Libre disposition pour tous les collaborateurs du réseau des résultats des essais et de la recherche » cadrent avec tous les accords relatifs au transfert de matériel présentés durant l’atelier. En outre, le Réseau a publié et distribué une documentation complète sur les sources de semences et l’origine des matériels échangés dans les essais internationaux de provenances.

Les participants ont réaffirmé qu’ils étaient disposés à continuer de fournir un accès libre au matériel génétique de neem à tous les membres du réseau à des fins de recherche (c’est-à-dire en petites quantités). Il a été confirmé que lorsque l’échange de matériel génétique a été effectué, l’origine précise et la provenance de ce matériel doivent être explicitement mentionnées, outre la documentation requise pour obtenir des licences d’importation (en particulier des certificats phytosanitaires).

Les participants ont demandé à la FAO de continuer à assurer le lien avec les Centres Future Harvest (anciens Centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale), en particulier l’IPGRI, concernant l’élaboration d’accords sur l’obtention et le transfert de matériel génétique.

AVENIR DU RÉSEAU ET ACTIVITÉS RECOMMANDÉES

Tous les membres se sont déclarés vivement intéressés aux objectifs et activités du Réseau et disposés à continuer de contribuer à ses réalisations. L’approche par étapes suggérée par les participants, recommandant de centrer les activités futures sur l’achèvement des travaux de sélection commencés dans les essais individuels, a été approuvée. Il faudrait en priorité, dans le plan de travail commun du Réseau, i) aider les collaborateurs à choisir et à analyser les caractères principaux sur la base des essais individuels; ii) commencer une étude de cas sur l’avenir des essais en Tanzanie, et iii) évaluer la faisabilité des évaluations sous-régionales par zone climatique.

Des propositions ont été faites au sujet de la prochaine réunion du réseau. Bien qu’aucune date n’ait été fixée, il a été décidé qu’une période de un an et demi à deux ans permettrait aux pays membres de mener à bien les principales activités et de présenter les résultats durant la prochaine réunion.

Les principales activités prévues pour le prochain atelier sont résumées ci-après:

  1. Publication des actes de l’atelier sur l’analyse des données.
  2. Achèvement de la collecte et de l’analyse des données, et publication des conclusions.
  3. Étude de cas sur la gestion et l’évaluation des essais en Tanzanie.
  4. Étude de faisabilité d’une évaluation mondiale par zone climatique.
  5. Diffusion des objectifs, règlements et publications techniques du Réseau sur l’internet, par le biais de la page d’accueil de la FAO.

CÉRÉMONIE DE CLÔTURE

L’atelier s’est achevé le dimanche 25 mars. Dans leurs discours de clôture, M. D.C. Sood, chef des services forestiers du Gouvernement du Rajasthan et conservateur en chef des forêts, M. Singhal, directeur de l’AFRI, et M. P. Sigaud, coordonnateur du Réseau, ont exprimé leur satisfaction et ont remercié les participants pour leur engagement et les résultats obtenus, pour l’atmosphère amicale de l’atelier et les recommandations constructives formulées. Ils se sont également félicités de l’attention accordée par les organisateurs locaux aux besoins des participants.


CONCLUSIONS ET ACTION DE SUIVI IMMÉDIATE

L’atelier a permis aux membres du Réseau international sur le neem d’examiner les progrès réalisés en ce qui concerne la collecte et l’analyse de données sur les essais de provenances. Les participants ont reconnu l’importance de ce Réseau, neutre et indépendant, destiné à aider les institutions membres à mieux conserver et à mieux exploiter les ressources génétiques du neem, dans l’intérêt général des pays participants. Ils se sont engagés à poursuivre leur démarche par étapes, en donnant la priorité durant les deux prochaines années à la publication des résultats et conclusions des différents essais, et à la préparation d’une synthèse mondiale par zone climatique. Le prochain atelier, qui aura lieu dans deux ans, sera l’occasion de faire le point sur l’état d’avancement des activités entreprises par les collaborateurs du Réseau.


PROJET DE PLAN DE TRAVAIL POUR 2001-2002

 
1. Publication des actes de l’atelier sur l’analyse des données

L’AFRI recueillera des informations pertinentes (y compris le rapport de l’atelier, l’ordre du jour, la liste des participants, les discours d’ouverture, les exposés faits lors de l’atelier, les rapports de situation et les données déjà communiquées par les institutions membres) et rédigera les actes. L’AFRI se chargera de l’impression. Les actes seront publiés en anglais seulement, tandis que le rapport sera traduit en français à la FAO. Cent exemplaires seront envoyés à la FAO qui les fera parvenir aux membres et aux collaborateurs du Réseau. Date limite: fin juin 2001 pour l’impression, fin juillet 2001 pour l’envoi.

2. Achèvement de la collecte et de l’analyse des données, et publication des conclusions

La FAO et le DFSC se mettront en contact avec les institutions intéressées et étudieront la possibilité de fournir une assistance technique pour la collecte et l’analyse des données et la publication des résultats au niveau local ou national. L’objectif sera de donner aux institutions membres du Réseau qui le souhaitent la possibilité de diffuser les conclusions préliminaires de l’adaptation des provenances de neem à partir des divers essais.

3. Etude de cas sur la gestion et l’évaluation des essais en Tanzanie

Le DFSC et la FAO se mettront en contact avec le Programme du Centre national de semences forestières de la Tanzanie, au sujet de l’ampleur et des modalités de l’assistance technique qui pourrait être fournie. Une étude de cas sur la collecte de données (Quelles données faut-il collecter concernant les arbres matures?) et la gestion des sites expérimentaux (Faut-il pratiquer des éclaircies dans les peuplements? Si oui, comment?) pourrait être lancée sur les sites où les provenances ont affiché une croissance rapide. Des liens seront maintenus avec des collègues du Réseau à Coimbatore, au Myanmar et en Thaïlande. Les résultats de l’étude de cas tanzanienne devraient être présentés et examinés lors du prochain atelier du Réseau avant fin 2002.

4. Etude de faisabilité d’une évaluation mondiale par zone climatique

L’AFRI (Jodhpur) et l’IFGTB (Coimbatore) disposent des installations et des capacités générales nécessaires pour aider le Réseau à commencer la compilation des données déjà disponibles, et une analyse mondiale des résultats d’essais individuels, par zone climatique, à condition qu’une aide technique et financière extérieure soit fournie. On a proposé que l’AFRI coordonne les travaux sur les zones sèches (y compris les essais mis en place au Burkina Faso, au Mali, à Jodhpur, à Jaipur, au Pakistan), et que l’IFGTB coordonne les travaux sur les zones tropicales humides (y compris les essais mis en place à Coimbatore, en Tanzanie et en Thaïlande). Les essais mis en place au Bangladesh, au Myanmar, au Népal et éventuellement au Viet Nam pourraient être soit regroupés en une troisième sous-série, soit inclus dans d’autres groupes.

Etant donné que ces travaux comportent la collecte de données techniques auprès d’institutions membres du Réseau dans d’autres pays, il est proposé que l’AFRI et l’IFGTB saisissent cette occasion pour publier ces informations (données et résultats des analyses d’essais individuels) et les communiquer à d’autres membres du Réseau. L’AFRI et l’IFGTB devraient régulièrement informer les membres du Réseau de l’état d’avancement des travaux.

5. Diffusion des objectifs, règlements et publications techniques du Réseau sur l’internet, par le biais de la page d’accueil de la FAO

La FAO mettra à jour la page d’accueil sur le neem à la lumière des observations reçues durant l’atelier. On se félicite de l’aimable assistance de l’AFRI (M. Tarun Kant) qui a proposé d’améliorer le logo de la feuille de neem. Une version révisée de la page d’accueil proposée sera envoyée à tous les membres du Réseau sur CD-ROM pour observations et suggestions éventuelles, afin d’incorporer l’information sur les activités nationales entreprises dans le cadre du Réseau. Date limite: le CD-ROM devrait être prêt et envoyé avant fin juillet 2001.

En outre, la FAO rassemblera et enverra aux membres du Réseau la documentation demandée durant l’atelier.

- Jodhpur, Inde, 25 mars 2001 -

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