| * | Acacia albida | Fo Fe PF |
| * | A. aneura | Fo Fe BV SS |
| * | A. saligna (Syn. A. cyanophylla) | Fe BV SS |
| A. ligulata | Fe BV SS | |
| * | A. nilotica | Fo Fe PF |
| A. peuce | Fe BV SS | |
| A. salicina | Fe BV SS | |
| * | A. senegal | Fe PF |
| * | A. tortilis | Fe PF |
| Anacardium occidentale | A1 PF | |
| Argania sideroxylon | Fo Fe SS | |
| * | Atriplex spp. | Fo SS |
| * | Azadirachta indica | Fe BV PF |
| Calligonum spp. | SS | |
| Casuarina decaisneana | Fe BV SS | |
| Ceratonia siliqua | Fo Fe | |
| Conocarpus lancifolius | Fe BV SS | |
| Eucalyptus astringens | Fe BV SS | |
| E. brockwayi | Fe BV SS | |
| * | E. camaldulensis | Fe BV |
| E. gomphocephala | Fe BV SS | |
| E. intertexta | Fe BV SS | |
| E. leucoxylon | Fe BV | |
| E. loxophleba | Fe BV SS | |
| * | E. microtheca | Fe BV SS |
| E. occidentalis | Fe BV SS | |
| E. ochrophloia | Fe BV SS | |
| E. salmonophloia | Fe BV SS | |
| E. salubris | BV SS | |
| E. sargentii | Fe BV SS | |
| E. sideroxylon | Fe BV SS | |
| E. tereticornis | Fe BV | |
| * | Gleditsia triacanthos | Fo Fe BV SS |
| Haloxylon spp. | Fo Fe SS | |
| Kochia spp. | Fo SS | |
| Morus alba | A1 Fe PF | |
| * | Leucaena leucocephala | Fo Fe PF SS (pour zones humides) |
| * | Prosopis spicigera (syn. P. cineraria) | Fo Fe BV SS |
| * | Prosopis spp. | Fo Fe BV SS |
| Tamarix aphylla | Fe BV SS | |
| Zizyphus spp. | Fo Fe SS |
N.B. On a mis l'accent sur les zones arides, qui sont celles où les améliorations aussi bien que l'exploitation abusive des milieux naturels ont des chances d'avoir le plus d'effet.
* Les essences marquées d'un astérisque ont été sélectionnées par la suite en vue d'une action prioritaire.
A1 = Alimentation humaine
Fo = Fourrage
Fe = Bois de feu
BV = Brise-vent et rideaux-abris
SS = Stabilisation des sols
PF = Plantations fermières
Sources:
FAO (1977). - voir Section V et Annexe 8; FAO (1980); en outre: documentation de base non publiée rassemblée pour la 4ème Session du Groupe FAO d'experts des ressources génétiques forestières, 1977 (FAO, Rome).
Acacia albida Del. Cad (ouolof), Gao (Sonraï), Haraz (arabe)
A. albida est largement répandu en Afrique tropicale et subtropicale depuis le Sénégal et la Gambie à l'ouest jusqu'à l'Egypte au nord-est et au Natal vers le sud; on le trouve également en Israël et au Liban. Une carte de sa répartition est présentée en fig. 5; on en trouvera également dans Ross (1966) et dans Wickens (1969). A. albida présente un certain nombre de caractéristiques inhabituelles parmi les acacias africains; Ross (1966, 1979) et Wickens (1969) discutent de ces caractéristiques ainsi que de leurs conséquences pour la taxonomie. Brenan (1959) reconnaît deux races géographiques bien définies d'A. albida, l'une généralement glabre (race A) et l'autre tomenteuse (race B), avec des formes intermédiaires. Tous les spécimens provenant de régions au sud de la Tanzanie centrale se rapportent à la race B (Ross 1979).
A. albida dans sa forme typique est un grand arbre atteignant 30 m de hauteur et 2 m de diamètre. La cime dense, arrondie, souvent étalée, porte durant l'été un feuillage vert bleuté caractéristique. Les épines courtes, droites, disposées par paires, ont une couleur brun rougeâtre avec une pointe blanche. L'espèce pousse à l'état d'individus isolés ou en bouquets, dans une grande diversité d'habitats allant de la végétation sur sols alluviaux le long des cours d'eau permanents ou saisonniers à la savane boisée claire et aux terres cultivées. Elle préfère les sols sableux profonds où la nappe phréatique est accessible par les racines, et elle est par conséquent, une fois installée, indépendante des pluies locales. La pluviométrie annuelle moyenne, dans toute l'aire de répartition d'A. albida, varie entre 250 et 600 mm. Il supporte de courtes périodes de submersion, mais ne pousse pas bien en irrigation, notamment sur les sols lourds. Il est assez résistant au gel.
Cet arbre est particulièrement apprécié dans les zones agricoles en raison de sa particularité de garder ses feuilles à la saison chaude et de les perdre à la saison des pluies (FAO 1975a). Les geusses et les feuilles constituent un excellent fourrage, et les abondantes récoltes annuelles de gousses peuvent être conservées. Les gousses et les feuilles tombées à terre, s'ajoutant au fumier et à l'urine du bétail qui recherche l'ombre des arbres par temps chaud, enrichissent le sol en éléments minéraux et en matière organique au voisinage des arbres, de sorte que les rendements de sorgho et autres cultures pluviales s'en trouvent considérablement accrus. La capacité de charge en bétail des terres est également améliorée là où A. albida est présent, en raison de l'excellent fourrage fourni par les feuilles et les gousses à un moment où l'herbe est rare. C'est par conséquent un arbre important dans l'économie villageoise, et dans certaines régions c'est une essence protégée. Le bois d'A. albida convient pour la construction courante, mais il est sujet au bleuissement et aux attaques de térébrants; c'est un combustible médiocre. L'espèce est également utile pour la stabilisation des sols, et comme arbre d'ornement. Elle rejette bien de souche.
A. albida pousse rapidement après plantation une fois que ses racines sont bien installées. On a noté des hauteurs de 6,50 m à 4 ans, et de 10,50 m (avec un diamètre de 9,4 cm) à 7½ ans (NAS 1979). Des notes sur la sylviculture de cette essence se trouvent dans FAO (1975a) et dans Giffard (1964, 1971). On préfère la plantation de plants de pépinière au semis direct par poquets. Les semences (11 000 au kg) sont récoltées en avril; elles ont une capacité germinative élevée. On plante à faible densité, et jamais en peuplements fermés.
Acacia aneura F. Muell. ex Benth. Mulga (Australie)
Le mulga est l'essence dominante dans la végétation de vastes superficies arides et semi-arides d'Australie. Son aire de répartition principale (Fig. 5) s'étend dans la partie centrale et méridionale du continent australien entre 21° et 32°½ S environ, depuis le voisinage de la côte d'Australie-Occidentale jusqu'au centreouest du Queensland et de la Nouvelle-Galles du Sud (Hall et al. 1979). Le complexe A. aneura se compose d'un groupe d'espèces dont certaines seulement ont été nommées. Pedley (1973) clarifie la situation en ce qui concerne la partie orientale de l'aire, et mentionne quatre espèces qui sont parfois confondues avec A. aneura.
La taille d'A. aneura varie de celle d'un arbuste de 2–5 m de hauteur, avec des branches nettement ascendantes, à celle d'un petit arbre jusqu'à 9 m de hauteur, avec un tronc principal bien défini et des branches moins obliques. Le type de ramification et les phyllodes gris argenté sont caractéristiques. Le mulga se trouve en plus grande abondance dans les plaines d'inondation et d'érosion, et dans les têtes de vallées larges, et il ne pousse qu'à l'état disséminé sur les pentes et les crêtes. Dans les déserts de sable on peut le trouver dans les dépressions interdunaires. Les sols sont de types variés, mais les peuplements les plus denses se trouvent habituellement sur les terres rouges et les sables rouges ou rouges argileux, et parfois sur les graviers sableux. Sur les sols moins favorables tels que les croûtes latéritiques et calcaires et les sols nettement squelettiques, on ne le trouve qu'à l'état disséminé. Dans l'aire de répartition principale, la moyenne des températures maxima du mois le plus chaud est de 36–40°C, la moyenne des températures minima du mois le plus froid aux alentours de 5–8°C. Aucune partie de l'aire n'est totalement exempte de gelées, et le nombre annuel de jours de forte gelée est de 1 à 12. La pluviométrie annuelle moyenne est le plus souvent de 200–250 mm, mais dans les régions semi-arides du Queensland et de la Nouvelle Galles du Sud elle atteint 500 mm. Etant donné la vaste étendue de l'aire de l'espèce, on la trouve de régions à maximum pluviométrique d'été à des régions à maximum hivernal. La variabilité des pluies annuelles est très grande, et dans les parties les plus sèches elles peuvent descendre jusqu'à 50–60 mm. Le nombre moyen de jours de pluie par an est le plus souvent de 30 à 60, mais il peut atteindre 170.
A. aneura est considéré comme le plus important arbre fourrager en Australie, non parce qu'il a la valeur nutritive la plus élevée mais en raison de son extension, de son abondance et de son appétibilité (Everist 1949). Il y a toutefois une variation considérable dans l'appétibilité, et en Australie il faut tenir compte des observations locales avant d'envisager d'exploiter A. aneura par émondage pour nourrir le bétail en périodes de sécheresse. Le bois est dur, dense et durable dans le sol; il se tourne bien et prend un beau poli. Les arborigènes australiens l'utilisaient pour confectionner des armes, et on l'emploie toujours pour les clôtures lorsque les autres matériaux sont rares. A l'heure actuelle son principal emploi est la fabrication de petits objets décoratifs, quoiqu'on l'utilise aussi localement comme combustible.
A. aneura offre des possibilités d'utilisation dans les régions arides pour la lutte contre l'érosion, les plantations d'abri, l'alimentation des animaux domestiques, et le combustible (Hall et al. 1979). Des essais d'introduction sont en cours dans de nombreuses régions, notamment en Afrique du Nord où cette espèce paraît présenter un grand intérêt. En raison de la grande étendue de son aire naturelle, et de la variation en ce qui concerne la forme, l'appétibilité pour le bétail et d'adaptation aux divers milieux, il convient dans tout programme d'introduction d'accorder une attention particulière à l'origine des semences.
Acacia caven (Molina) Molina Caven
A. caven se rencontre dans les zones arides et semi-arides d'Amérique du Sud: Bolivie, Chili central, nord de l'Argentine, sud du Paraguay, ouest de l'Uruguay et sud du Brésil. Flinta (1960) présente une description de cette espèce et de ses usages.
C'est un arbuste ou un petit arbre de 2–6 m de hauteur, épineux, à feuillage caduc, avec une cime ouverte et un tronc atteignant 20 cm de diamètre. Il pousse sur des limons sableux bien drainés aussi bien que mouilleux. Les pluies sont concentrées dans les mois d'été, et varient entre 100 et 1 000 mm. La température annu annuelle moyenne est d'environ 17°C, avec des minima absolus descendant à - 8°C.
Le principal emploi d'A. caven est la fabrication de charbon de bois de haute qualité. Le bois dur et lourd est également utilisé localement comme combustible et comme bois de clôture, et l'arbre est planté en vue de la stabilisation des sols et comme essence ornementale. Les fleurs sont employées en parfumerie, et sont mellifères. Les gousses contiennent du tanin.
A. caven rejette vigoureusement de souche, et se régénère abondamment par semis naturels. On le plante au Chili et en Argentine sous forme de plants de pépinière issus de semence ou de boutures de tige.
| Acacia nilotica (L.) | Willd. ex Del. Gonakié (ouolof): |
| ssp. pubescens. Neb-neb (ouolof): | |
| ssp. adstringens |
A. nilotica est largement réparti en Afrique, en Arabie et dans le sous-continent indien (fig. 5). C'est un acacia épineux présentant une grande variabilité; à l'heure actuelle on en reconnaît neuf sous-espèces (Ross 1979), que l'on peut identifier entre elles d'après la forme de l'arbre, la forme du fruit, et la pilosité des fruits et des branches. Une clé des sous-espèces, indiquant leurs pays d'origine, est présentée par Ali et Qaiser (1980).
A. nilotica est habituellement un arbre de petite à moyenne grandeur, d'environ 10 m de hauteur, mais pouvant atteindre 20 m en stations favorables. Il est souvent bas- branchu, formant une cime compacte arrondie ou aplatie au sommet, dont la largeur excède souvent la hauteur de l'arbre. On le rencontre le plus souvent dans les plaines inondées saisonnièrement, cependant subsp. adstringens est adapté à des stations sèches éloignées des cours d'eau (FAO 1975a). Il est très résistant à la sécheresse, avec des besoins minima en eau d'environ 400 mm par an, cependant certaines sous-espèces (exemple: subs. nilotica du Soudan et du Pakistan) sont limités aux stations inondées par les crues pendant plusieurs mois de l'année. Bien que préférant les sols alluviaux fertiles, il pousse bien sur des sols argileux et des sols noirs à coton. Les sujets adultes d'A. nilotica supportent des températures extrêmes, mais dans le jeune âge ils sont sensibles à la gelée.
Les deux sous-espèces les plus largement plantées pour le combustible sont subsp. indica en Inde et au Pakistan, et subsp. nilotica en Afrique (NAS 1980). Le bois rouge foncé est dur et dense, durable, résistant aux termites, et il est apprécié pour de nombreux usages. Les feuilles et gousses sont très utilisées comme fourrage. Le tanin de l'écorce et des gousses est utilisé dans l'industrie du cuir, et l'espèce est une source de gomme arabique commerciale. En Inde, c'est l'une des plus importantes essences de foresterie sociale et rurale.
A. nilotica pousse vite en plantations irriguées (à révolution de 20–30 ans), mais a pour défauts la présence de nombreuses épines, une forme médiocre, et une très faible aptitude à rejeter. Quelques notes sur sa sylviculture sont présentées par FAO (1975a) et NAS (1980). On le propage généralement par semis direct en poquets ou à la volée de graines prétraitées, à raison de 6 et 30 kg à l'hectare respectivement. Il y a environ 8 000 graines au kg. Il faut des désherbages intensifs au cours des deux premières années, et on éclaircit à 2 × 2 m lorsque les plants atteignent 60 cm de hauteur.
Acacia senegal (L.) Willd. Gommier
A. senegal se rencontre dans une bande de 300 km de large le long de la bordure méridionale du Sahara, de la Mauritanie à la Somalie. Il pousse aussi en Afrique orientale, jusqu'au Natal vers le sud, le long de la côte sud d'Arabie et d'Iran, ainsi qu'au Pakistan et dans l'ouest de l'Inde (Fig. 5). L'espèce telle qu'admise à présent comprend quatre variétés, qui ont été décrites en détail par Ross (1979). L'importante variation intra- et intervariétale est encore mal connue, et l'insuffisance actuelle des données empêche une redéfinition des limites des différentes variétés.
Le gommier est un arbuste ou un arbre atteignant 15 m de hauteur, avec une cime légèrement arrondie ou aplatie et assez étalée, ou encore un arbre grêle avec des branches irrégulières très divisées. Il est originaire de régions subtropicales ou tropicales chaudes et arides, avec une pluviométrie annuelle pouvant s'abaisser à 200 mm, et 8 à 11 mois secs par an. Il atteint son meilleur développement dans la zone à 300–450 mm de pluies annuelles, et son aire s'étend jusqu'à l'isohyète 800 m. Il ne tolère pas les sols engorgés, et prospère sur les collines rocheuses, et sur les plaines sableuses sèches ou les dunes. Il s'étend en altitude entre 100 et 1 700 m, et est légèrement résistant au gel. Sa durée de vie naturelle est en général de 25–30 ans.
A. senegal est un arbre économiquement important, étant la source de la gomme arabique pour laquelle on le cultive sur de vastes surfaces. Le bois est dur et dense, et est utilisé pour les perches, les instruments aratoires, le bois de feu, le charbon de bois. Les fibres des racines servent à confectionner des cordes, des filets de pêche et des revêtements de puits. Le feuillage et les gousses, riches en protéines, sont consommés par les animaux domestiques; les graines sont séchées et conservées pour la consommation humaine. C'est une espèce utile pour l'ombrage, l'amélioration des sols, la fixation d des sables, et il convient particulièrement bien pour l'emploi en agroforesterie. Parmi ses inconvénients, on peut mentionner son caractère parfois envahissant, et la sensibilité des jeunes plants à l'abroutissement par les chèvres, moutons et autres.
De brèves notes sylvicoles sont présentées dans FAO (1975a) et NAS (1980). La méthode traditionnelle de culture pour la gomme arabique et le bois de feu consiste en une jachère boisée en combinaison avec l'agriculture, et issue de rejets de souche après la phase de cultures agricoles. La pression croissante sur les terres cultivables a entraîné une diminution des peuplements naturels, et de nombreux travaux de recherche ont été entrepris en vue de la régénération artificielle, notamment au Soudan. A. senegal fructifie en abondance, et bien que les gousses et les graines soient souvent attaquées par les insectes la capacité germinative est généralement élevée. Le semis direct en poquets est la méthode normale de propagation, et les jeunes peuplements demandent des désherbages intensifs au cours des deux premières années.
Acacia tortilis (Forssk) Hayne Seyal (arabe)
A. tortilis se rencontre dans les pays subdésertiques, de la Mauritanie au Soudan, et dans les pays d'Afrique orientale de l'Ethiopie à l'Afrique du Sud. On le trouve aussi en Egypte, en Israël, en Arabie séoudite et au Yémen (NAS 1979). Cet acacia ubiquiste a pour caractères distinctifs un mélange d'épines courtes recourbées et d'épines longues droites, et des gousses spiralées ou diversement contournées (Ross 1979). On reconnaît quatre sous-espèces, poussant dans des zones écologiques différentes.
A. tortilis a une forme qui varie de celle d'un petit arbuste ou buisson à celle d'un arbre atteignant 21 m de hauteur avec une cime typiquement aplatie et étalée, mais parfois arrondie. Il est particulièrement adapté aux régions tropicales chaudes et sèches de basse altitude. Dans toute l'étendue de l'aire des quatre sous-espèces la pluviométrie annuelle varie de moins de 100 mm à 1 000 mm, souvent avec de longues périodes sèches irrégulières. La température varie de 0° à 50°C environ. A. tortilis affectionne les sols alcalins, mais pousse bien sur les dunes, les limons sableux, les sols rocheux et autres terrains bien drainés. Il pousse aussi sur des sols superficiels (moins de 0,25 m de profondeur), mais il doit alors être à large écartement de façon à laisser de l'espace aux racines latérales traçantes.
A. tortilis pousse relativement vite dans une large gamme de milieux de conditions très difficiles. Son bois dense fournit un bois de feu et un charbon de bois de haute qualité, et peut être employé pour les pieux de clôture et autres usages. Il rejette bien de souche, et les gousses et feuilles sont une importante source de fourrage durant la longue saison sèche. C'est une excellente essence pour la stabilisation des sols; il procure de l'ombrage, et est ornemental. Sa principale limitation est la présence de nombreuses épines.
On plante à l'heure actuelle A. tortilis subsp. raddiana en Inde et au Soudan pour la production de bois de feu et la stabilisation des dunes. On le propage aisément par semences, mais la production de graines est souvent réduite par les insectes (bruchidés).

Documents administratifs
Autorisations de déplacement
Autorisations de récolte
Permis de transmissions radio
Permis de conduire
Permis de port d'arme
Facilités d'achats de matières telles que carburants, lubrifiants, etc.
Documentation
Cartes routières, topographiques et pédologiques couvrant l'itinéraire de récolte
Itinéraire
Documentation sur les genres et espèces à récolter
Equipement de récolte
Fournitures de bureau telles que carnets de notes, formulaires d'enregistrement, stylos et crayons
Jumelles
Marqueurs tels que ruban plastique coloré
Appareil photo et accessoires
Instruments de dendrométrie: ruban de mesure de diamètre, dendomètre, ruban de mesure de longueur
Equipement pédologique: trousse de mesure de pH, cartes des sols
Boussole
Altimètre
Loupe
Toiles de récolte de grande taille (exemple: 4 × 4 m) en plastique fort ou toile à voiles
Toiles de récolte de petite taille (exemple: 2 × 2 m) en calicot ou autre tissu fin
Sacs à graines en toile fine, de diverses tailles, par exemple de 100 × 100 cm à 10 × 20 cm pour les petits échantillons de semences, tous avec liens
Sacs à grains, grande taille, pour expédier les semences
Equipement pour la récolte des gousses: sécateurs, scie à élaguer à long manche, cisailles, échelles, scie à chaîne avec carburant et accessoires, scie à archet, scie souple, corde à lancer, hache carabine avec munitions, rateau, etc.
Equipement de sécurité: brodequins à renfort d'acier, gants de cuir, casque de sécurité, harnais de sécurité
Etiquettes résistantes aux intempéries pour marquer chaque lot de semences. Les marques ne doivent pas devenir illisibles lorsqu'elles sont mouillées ou frottées
Etiquettes pour les spécimens botaniques, par exemple étiquettes en bristol type “bijoutier”
Presses pour spécimens botaniques
Papier pour le séchage de spécimens botaniques
Sacs plastique
Flacons pour spécimens avec liquide préservatif
Récipients pour échantillons de sol
Ficelle
Equipement de nettoyage
Tamis, par exemple de 50 cm de diamètre à maille de 8 mm; divers tamis de laboratoire à maille de 3 à 8 mm, avec bac récepteur
Entonnoir et pelle à main
Autres articles
Trousse médicale
Matériel de campement
Equipements de véhicules
Radiotéléphone
Vêtements de protection
Les documents tenus au Centre de semences sont décrits ci-dessous, et un diagramme montre les flux d'information.
| Type de document | Objet |
| Registre d'entrée | Les informations sur la date d'arrivée de chaque lot de semences au magasin, l'espèce, le nom du récolteur, le poids total de graines, sont inscrites au registre d'entrée et reçoivent un numéro de lot, qui est clairement marqué sur le sac ou récipient. Les numéros de lots sont attribués dans l'ordre d'arrivée au magasin. |
| Registre de provenances | Les fiches de compte-rendu détaillé de récolte de semences remises par le récolteur sont classées par espèce après inscription du numéro de lot figurant au Registre d'entrée. L'information sur l'origine des semences est résumée sur une Fiche de contrôle de semences. |
| Registre des stocks | Le prix d'achat et le prix de vente (s'il y a lieu) sont inscrits dans un Registre des stocks, ordonné alphabétiquement par espèce. |
| Fiche de contrôle de semences | Cette fiche porte le numéro du lot de semences, le nom de l'espèce, les données sur le lieu de récolte, sur les arbres parents, le nom des récolteurs, la faculté germinative, et un numéro de récipient en code couleurs pour retrouver facilement le lot dans le magasin. Cette fiche est également utilisée pour le contrôle des stocks, et sert de base au Bordereau d'expédition et au Certificat de semences. Au verso figurent les informations sur la distribution de toute partie du lot, et le contrôle continu de la quantité de semences restant en stock. Les fiches de contrôle de semences sont classées par ordre alphabétique par espèce, et par ordre numérique pour une même espèce. Lorsque toutes les semences ont été expédiées, on inscrit NEANT pour le total restant, et la fiche est classée dans les “fiches périmées”, dans l'ordre numérique des lots de semences pour plus de commodité. |
| Fiche d'essai de germination | Elle sert à l'enregistrement permanent des résultats des essais de germination effectués sur les lots de semences récoltés sur des arbres individuels ou groupés par provenance. Cette information est résumée sur la Fiche de contrôle des semences. |
| Borderau d'expédition | Toute semence quittant le magasin est accompagnée d'un document qui combine Bordereau d'expédition et Certificat de semences, et qui fournit au destinataire les informations essentielles sur le lot, telles que numéro du lot, espèce, numéro des arbres parents, poids de l'échantillon, localité d'origine, viabilité estimée. Si le destinataire le demande, une copie de la fiche de compte-rendu de récolte de semences peut lui être envoyée avec les semences pour lui fournir des informations complémentaires. Des copies des Bordereaux d'expédition sont conservées pour être archivées. |
Flux d'informations dans le magasin de semences

Les auteurs se sont efforcés de n'user qu'avec mesure des termes techniques, de façon que le lecteur puisse consulter ce manuel sans se référer constamment au glossaire. La majorité des mots que l'on y trouve sont des termes botaniques fréquemment employés dans la littérature taxonomique. Les définitions des termes ont été empruntées ou adaptées principalement des sources suivantes: (1) Cavanagh (1981); (2) McCusker (1981); (3) Fowler et Fowler (1951); (4) Boland et al. (1981); (5) Gunn (1981). Les principales références utilisées sont indiquées après chaque définition de terme.
AREOLE (de la graine). C'est la surface délimitée par le pleurogramme. Entre l'aréole et le reste de la surface de la graine il peut y avoir de légères différences dans la couleur, la texture superficielle ou les lignes de fracture (1).
ARILLE. Expansion charnue se développant à partir d'un point de l'ovule ou du funicule après la fécondation, et revêtant la graine en partie ou en totalité (5).
BIPENNEE. Se dit d'une feuille composée doublement divisée selon un mode penné (2).
BISEXUEE. Se dit d'une fleur portant à la fois des organes mâles et femelles (2).
BRACTEE. Organe foliacé, différant par sa forme des feuilles véritables et dépourvu de bourgeon axillaire, associé à une interflorescence ou une fleur (2).
BRACTEOLE. Petite bractée se trouvant isolée ou par paires sur le pédicelle ou le calice d'une fleur (2).
CADUC. Qui tombe périodiquement ou normalement (3).
CALICE. Ensemble des sépales d'une fleur (2).
CAPITULE. Inflorescence composée, dont les fleurs sont densément groupées en forme de cloche.
CHROMOSOME. Organe filiforme se trouvant dans le noyau d'une cellule, et portant un alignement de gènes (2).
COMPOSEE. Se dit d'une feuille dont le limbe est divisé en deux ou plusieurs folioles distinctes (2).
CUTICULE. Couche cireuse, amorphe et imperméable à l'eau qui recouvre toute la surface de la graine à l'exception du hile (1).
DEHISCENT. Se dit d'un fruit qui s'ouvre à maturité pour laisser échapper les graines (2).
DORMANCE. Etat de repos de la graine. Chez les acacias la dormance est fréquemment imposée à un embryon actif par un tégument “dur”, qui empêche l'eau de l'atteindre (4).
DURES (Graines). Graines à tégument épais et coriace, retardant la pénétration de l'eau et la germination.
ENDOSPERME. Tissu de réserve présent dans les graines de certaines espèces (1).
EPI. Inflorescence indéfinie, non ramifiée, composée de fleurs sessiles. Chez les acacias désigne une inflorescence dans laquelle les fleurs sont groupées en cylindre. Adjectif: spiciforme (2).
ETAMINE. Organe mâle d'une fleur, constitué normalement d'un axe (filament) et d'une anthère contenant le pollen (2).
FAMILLE. Groupe composé de genres voisins (2).
FUNICULE. “Cordon ombilical” de la graine, qui la rattache à la gousse. Lorsqu'il se détache d'une graine mûre du côté du tégument il laisse une cicatrice appelée hile (1).
GOUSSE. Fruit formé à partir d'une carpelle unique, déhiscent selon ses deux bords ou indéhiscent (2).
GRAINE. Unité de dispersion ou de germination d'un ovule fécondé (5).
HILE. Cicatrice laissée par l'excision du funicule lors de la maturation de la graine. Il est adjacent à la pointe de la radicule (1), (5).
INDEHISCENT. Se dit d'un fruit qui ne s'ouvre pas à maturité (2).
INFLORESCENCE. Groupement selon lequel les fleurs sont disposées sur la plante (2).
MICROPYLE. Sur la graine mûre, orifice obturé qui au stade ovulaire servait de passage au tube pollinique à travers l'enveloppe de l'ovule (1), (5).
MONILIFORME. En forme de chapelet (3).
MORPHOLOGIE. Etude de la forme des plantes (3).
NERVATION. Disposition des nervures d'une feuille (2).
OVAIRE. Partie basale d'une carpelle ou d'un groupe de carpelles soudées, renfermant un ou plusieurs ovules (2).
OVULE. Organe d'une plante à graines dans lequel se forment une ou plusieurs mégaspores, et qui après la fécondation se développe en graine (2).
PALISSADIQUE (Tissu). Couche du tégument de la graine, formée de cellules allongées, à section plus ou moins hexagonale, et à parois généralement épaisses. Ces cellules, désignées sous le nom de cellules de Malpighi, constituent le principal obstacle à la pénétration de l'eau dans la graine (1).
PEDICELLE. Axe d'une fleur (ou d'un fruit) (2).
PEDONCULE. Axe d'une inflorescence.
PENNE. Segment primaire du limbe d'une feuille composée (2).
PENNEE. Se dit d'une feuille composée dont les folioles sont disposées comme les barbes d'une plume.
PERSISTANTES (A feuilles). Portant des feuilles pendant toute l'année (2).
PETALE. Element du verticille interne d'organes stériles entourant les organes fertiles d'une fleur, généralement tendre et vivement coloré (2).
PETIOLE. Partie rétrécie d'une feuille, unissant le limbe à la tige (2).
PHENOLOGIE. Etude de la chronologie des phénomènes naturels périodiques, notamment en relation avec les conditions climatiques (3).
PHYLLODE. Feuille dont le limbe est très réduit ou absent, et dont le pétiole et le rachis se sont développés pour assurer les fonctions de la feuille entière (2).
PLEUROGRALME. Mince sillon creusé dans le tégument sur les deux côtés de la graine, et délimitant l'aréole (1).
POLLEN. Eléments mâles de la fleur, produits par les anthères.
PROVENANCE. Origine géographique de semences ou propagules (4).
RACHIS. Axe d'une inflorescence ou d'une feuille pennée (2).
SEPALE. Elément du verticille externe d'organes stériles entourant les organes fertiles d'une fleur, généralement de couleur verte (2).
SESSILE. Dépourvu de pétiole ou de pédoncule (2).
SPINESCENT. Se terminant par une épine, ou modifié en épine (2).
STAMINEE. Se dit d'une fleur qui porte des étamines.
STIPULES. Appendices disposés par paires à la base des feuilles de nombreuses dicotylédones. Chez certaines espèces, par exemple chez certains acacias, les stipules sont modifiées en épines (2).
STROPHIOLE. Partie en relief, en forme de dôme, de la surface du tégument de la graine, située près du hile du côté opposé au micropyle. C'est par là que l'eau commence à pénétrer à travers le tégument qui pour le reste est imperméable (1), (5).
STYLE. Partie allongée d'une carpelle, ou d'un groupe de carpelles soudés, entre l'ovaire et le stigmate (2).
TANIN. Substance astringente, se trouvant à l'état naturel dans l'écorce (et parfois le bois) de différentes essences (notamment Acacia et espèces de la mangrove), et utilisée pour le tannage des cuirs.
TEGUMENT. Enveloppe de la graine. Dans la plupart des graines de légumineuses le tégument se compose de quatre couches: cuticule, cellules de Malpighi, cellules ostéocléréides, cellules mésophylles. L'endosperme peut ou non être présent (1).