Accès aux ressources et aux services agricoles
Terre. Pour des raisons essentiellement socioculturelles, peu de femmes possèdent des terres. Le Service du cadastre estime que moins de 6% des femmes sont propriétaires terriennes, malgré la révision de la Réorganisation Agraire et Foncière qui abolit toute discrimination dans ce domaine. On ne dispose d'aucune donnée concernant spécifiquement le milieu rural, mais une étude réalisée, en 1990, dans cinq villes a révélé que 91% des propriétaires fonciers étaient des hommes.
Elevage. Des données doivent être collectées.
Foresterie. Compte tenu du rôle important que jouent les femmes dans l'utilisation des forêts, un certain nombre de projets ont été mis en oeuvre pour intégrer les femmes dans la gestion des pépinières, le reboisement et d'autres activités forestières. Un programme portant sur la diffusion de foyers améliorés a permis de sauvegarder les forêts de façon notable. Le manque de personnel, l'insuffisance des crédits alloués aux activités forestières des femmes et l'implication trop faible d'agents forestiers de sexe féminin représentent des contraintes à l'extension des programmes de foresterie. En outre, l'accès limité des femmes à la propriété foncière restreint leurs activités forestières.
Eau. Des données doivent être collectées.
Crédit. Les femmes ont un accès très limité au crédit des banques commerciales. L'Etat a créé le Fonds d'Appui aux Activités Rémunératrices des femmes (FAARF). La Banque nationale de crédit agricole a ouvert aussi le crédit pour les femmes. Les Coopératives populaires de crédit sont de plus en plus répandues et à Ouagadougou, le pourcentage dadhérents de sexe féminin, qui était de 13% en 1985/86, est aujourd'hui de prés de 26%. Egalement, plusieurs ONG financent des activités féminines. Des données doivent être collectées sur le pourcentage de crédit ou de financement alloué aux femmes.
Services de vulgarisation et formation agricole. Le service national de vulgarisation agricole a une couverture limitée en raison du manque de personnel. Les activités s'adressant aux femmes concernent essentiellement l'amélioration de la nutrition et la conservation des fruits et des légumes. Il faudrait collecter des donné es pour savoir dans quelle mesure les femmes bénéficient des services de vulgarisation ou des activités de formation. On sait toutefois que, dans le pays, les taux d'alphabétisation et de scolarisation sont très bas. En 1992, 8% seulement des femmes savaient lire et écrire, contre 23,5% pour les hommes. En 1988/90, le taux net d'inscription dans les écoles primaires était de 23% pour les femmes et leur taux brut d'inscription au secondaire de 5%. Dans le supérieur, ce même taux est de 1% pour l'ensemble de la population, hommes et femmes compris. Sur ce dernier pourcentage, les femmes représentaient 22,5% des étudiants inscrits à l'Université de Ouagadougou en 1991/92, et 12,22% de ceux qui entreprenaient des études scientifiques. Le programme de formation agricole pour les jeunes ruraux ayant terminé l'école n'atteint qu'un petit nombre de jeunes.
Ventilation du personnel de vulgarisation agricole, par fonction et par sexe. 1989

Source: La vulgarisation agricole et les femmes rurales dans les années 80 FAO, 1993
Les femmes représentent moins de 10% des effectifs du personnel de la vulgarisation agricole.