COMMENTAIRES:

I. Nouvelle version du rapport :

Afin d'établir une comparaison/évaluation des informations dans une même base énergétique, M. CAMARA fournit une seconde version du rapport qui tient compte des facteurs de conversion utilisés et présentés par la FAO. A cet effet, les données fournies par CAMARA dans les tableaux de consommation et de production changent légèrement en adoptant ces facteurs utilisés par les procédures (UN, 1982, 1987 et 1991) avec précision :

Pour la densité du bois, 725kg/m3 au lieu de 800kg/m3 ;

Pour la production du charbon de bois, 165kg/m3 avec un rendement de 16,5% des meules utilisées, soit 6,06kg de bois pour 1kg de charbon de bois, au lieu de 6,00 kg.

II. Comparaison-évaluation des informations collectées :

2.1. En faisant un rapprochement des données fournies par la FAO à celles obtenues (par exemple, en 1996 : 8.787.429 m3 pour S.Amous contre 8.799.299 m3 pour WeisAfricaLast et 9.046.973 m3 CAMARA/DNE ),on trouve un écart plus ou moins important pouvant dépendre aussi bien de l'incohérence des données sur la population que de celle des données techniques fournies.

2.2. En observant la décroissance des données de consommation fournies par la FAO (Samir Amous et WeisAfricaLast ) de 1990 à 1994, on se doit de s'étonner dans la mesure où les facteurs principaux qui peuvent influencer cette consommation sont toujours restés, depuis ces années dans un ordre de croissance ; c'est à dire :

La population de la Guinée, selon les statistiques du Ministère du plan et de la coopération (MPC), augmente chaque année, surtout en raison de l'afflux des réfugiés ;

La consommation de la capitale, Conakry n'a cessé de fortement croître pendant ces années à cause de l'habitude de consommation de charbon de bois spécifique à cette région, de l'exode rural et de l'afflux des déplacés de la guerre dans les pays voisins.

La Guinée, contrairement à certains pays de la sous - région (Sénégal, Mali, Burkina Faso... ), n'a pas encore entrepris de programmes et projets importants tendant à renverser la situation actuelle de la consommation excessive et progressive du bois de feu : Les seuls projets de diffusion des équipements de cuisson améliorés ne se sont limités qu'à la ville de Conakry ; et aussi, la promotion des combustibles de substitution (gaz, pétrole...) n'a encore fait l'objet d'aucune politique ni stratégie de la part du Gouvernement.

Par contre, le Programme Pilote d'Energies Traditionnelles (PPET) découlant du RPTES dont le financement est en cours de négociation, inscrit toutes les orientations politiques et stratégiques sur lesquelles il faudrait compter pour une gestion rationnelle et durable du bois-énergie en Guinée.

2.3. Pour le complément d'information, Veuillez trouver dans le document ci-joint l'organisation de la production du commerce et de la consommation du bois de feu en Guinée.