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PRODUCTION, TRANSPORT AND STORAGE OF CHESTNUTS IN TURKEY

Messrs. Z. Cemal ÖZKAN and Mr. H. Hulusi ACAR
Department of Forest Engineering, Faculty of Timber, Black Sea Technical University,
Trabzon
TURKEY

SUMMARY

The size of forested areas around the world is steadily decreasing, which is adversely affecting forest by products. Although Turkey is one of the world's leading chestnut producers, the importance which it attaches to this product remains insufficient.

The chestnut, which is one of Turkey's numerous forest by-products, is the fruit of a species of tree which grows in coastal areas and has been cultivated for a long time. But in recent years, chestnut ink or mycosis (Phytopthora cambivora) and chestnut cancer. (Endothia parasitica) have been causing serious damage, with the result that interest in this by-product has somewhat declined.

Chestnut harvesting begins in early September and ends in mid-October. This is a costly and difficult operation. In Turkey, chestnut trees number around 2.5 million. Average production Per tree varies between 15 and 30 kg, which represents 50,000 tonnes of product. Maximum transport capacity is 350 kg by means of the cableway system, which is regarded as practical and economic in the hilly Black Sea region.

If large quantities of chestnuts are involved, they can be stored in refrigerated warehouses. For the purposes of chestnut production, farmers must be provided with all technical facilities and bureaucratic formalities must be complied with.

Keywords: Chestnut, production, transport, storage.

PRODUCTION, TRANSPORT ET MISE EN MAGASIN DES CHATAIGNES EN TURQUIE

Messieurs Zafer Cemal ÖZKAN & Hafiz Hulusi ACAR
Département de l'Ingénieurie du Bois, Faculté du Bois
Université Technique de la Mer Noire, TRABZON
Turquie

Resume

Les étendues forestières sur la surface terrestre diminuent de plus en plus, ce qui influe négativement sur les sous-produits sylvestres. Bien que la Turquie se place dans les premiers rangs sur le plan de la production de châtaignes dans le monde, l'importance qu'elle y accorde reste insuffisante.

La châtaigne qui est un de nos nombreux sous-produits sylvestres est le fruit d'une espèce d'arbre qui pousse sur le littoral de notre pays et que l'on cultive de longue date. Mais, ces dernières années, l'encre, ou mycose du châtaignier (Phytopthora cambivora) et le cancer du châtaignier (Endothia parasitica) causent de grands dégâts, par suite de quoi l'intérêt porté à ce sous-produit a diminué en partie.

La production des châtaignes commence début septembre, et se termine mi-octobre. Le ramassage des châtaignes est une opération à la fois coûteuse et difficile. En Turquie, le nombre de châtaigniers est de l'ordre de 2 500 000. Le rendement moyen par arbre varie de 15 à 30 kg. Il s'agit donc de 50.000 tonnes de produit. Les capacités de transport atteignent au maximum 350 kilos grâce au système téléphérique que l'on considère comme pratique et économique dans la région accidentée de la Mer Noire.

Si les fruits des châtaigniers sont en grande quantité, on peut les conserver dans des dépôts frigorifiques. Pour la production de châtaignes, on doit procurer aux paysans toutes facilités de technique et de bureaucratie.

Mots clés: Châtaigne, production, transport, mise en magasin.

1. Introduction

Les étendues forestières sur la surface terrestre diminuent chaque jour en se retirant vers les mo ntagnes. De cet état de choses qui se voit aussi à des niveaux élevés dans notre pays qu'est la Turquie se trouvent mal la matière première du bois que l'on considère comme produit essentiel de nos forêts et beaucoup de sous-produits sylvestres.

Dans notre pays, on n'attache pas suffisamment d'importance aux sous-produits sylvestres. De leur inventaire à leur protection et à leur développement, plusieurs sujets sont incomplets et maintenus par des hasards. L'aspect économique de ce sujet est très inférieur au niveau voulu. L'importation de la matière première et du produit fini est facile et sans peine, ce qui a été efficace de ce point de vue.

La châtaigne qui est un de nos nombreux sous-produits sylvestres est le fruit d'une espèce d'arbre qui pousse sur le littoral de notre pays et que l'on cultive de longue date. Mais, ces dernières années, l'encre, ou mycose du châtaignier (Phytopthora cambivora) et le cancer du châtaignier (Endothia parasitica) causent de grands dégâts, par suite de quoi l'intérêt porté à ce sous-produit a diminué en partie.

2. La Chataigne Et Situation En Turquie

La châtaigne qui est un des sous-produits des forêts de Turquie est un fruit de la “Castanea sativa Mill.” de la famille Fagaceae. C'est un arbre de 20 à 25 m de hauteur, de 1 m 50 à 2 m 50 de diamètre, dont le tronc est épais, qui vit longtemps et dont les feuilles tombent en hiver. La cupule est hérissée de piquants touffus et durs. Elle contient en général 3 fruits. Les fruits mûrissent en octobre et en novembre. L'arbre donne de puissantes racines pivotantes. Il pousse en abondance par des drageons à partir de racines vivantes et par des rejets sur de vieilles souches. Les châtaigneraies s'étendent en général sur l'Europe du Sud, sur l'Afrique du Nord, sur la Turquie et sur la Caucasie.

La châtaigne est un fruit riche en hydrates de carbone et qui comporte, pour la plupart, de l'amidon et de la fructose (40 à 50%). Elle contient 5% de lipide, 5% de protide et 40 à 45% d'humidité. Diverses espèces de châtaigniers croissent dans diverses parties du monde. Et c'est l'espèce “Castanea sativa Mill.” qui pousse en Turquie.

En Turquie, on procède à la production de châtaignes principalement dans les régions de la mer Noire, de la Marmara et de l'Égée. Ces dernières années, il n'y a pas eu d'augmentation importante ni dans le nombre de châtaigniers ni dans la production de châtaignes. On sait que la “Phytopthora cambivora (Petri) Buism.” et l' “Endothia parasitica (Murr.) A.” y jouent un rôle important.

La production de châtaignes assure un revenu continuel depuis l'automne jusqu'au printemps. Le produit est consommé en majeure partie à l'intérieur du pays, et une petite partie seulement est exportée. Les espèces de châtaignes conformes à la confiserie se vendent généralement à un meilleur prix.

En Turquie, le nombre de châtaigniers est de l'ordre de 2 500 000. Le rendement moyen par arbre varie de 15 à 30 kg. Il s'agit donc de 50.000 tonnes de produit. Dans la production de châtaignes, la Turquie se place parmi les cinq premiers pays. Une grande partie de l'exportation est effectuée vers les pays du Moyen-Orient.

3. Production Des Chataignes

On doit commencer le ramassage des châtaignes quand les cupules hérissées de piquants s'entrouvrent et que les fruits qu'elles comportent commencent à apparaître après avoir pris leur couleur naturelle. Mais tous les fruits ne peuvent pas mûrir à la fois. C'est la raison pour laquelle il faut ramasser tous les deux jours les fruits tombés sans les faire attendre à la lumière du jour. Exposés à la lumière du jour, les fruits perdent de leur éclat et de leur teneur en humidité. La production des châtaignes commence début semptembre, et se termine mi-octobre.

Dans plusieurs endroits, on procède au ramassage après avoir battu les châtaigniers avec des baguettes. Cela cause des dégâts tels que brisement de branches et chute de feuilles. Le ramassage des châtaignes est une opération à la fois coûteuse et difficile.

Après les études effectuées dans la contrée d'Artvin, on a constaté que l'on ramasse les châtaignes en secouant l'arbre ou en battant les branches avec des baguettes lors du mûrissage des châtaignes (quand on voit 2 ou 3 châtaignes ouvertes en automne). Les châtaignes sont encore dans leurs cupules hérissées de piquants. Pour faire tomber les châtaignes d'un arbre haut d'environ 15 m, on y monte, on bat les branches avec des baguettes longues de 2 ou 3 m, ou encore, de 3 à 8 m pour ramasser les châtaignes ensuite. Au cours du battage, il ne faut pas nuire aux branches et aux rejetons. Au besoin, on peut fixer des crochets à la pointe des baguettes. Mais la fixation d'un sac sous le crochet, qui cause la perte de temps pendant la cueillette des fruits n'est pas préférée.

Les expérimentations montrent que, dans la contrée d'Artvin, les châtaignes sauvages mûrissent plus tôt par rapport aux châtaignes greffées. Les fruits de bonne qualité de châtaigniers sauvages sont plus en vogue. C'est pour cette raison que les mauvais individus des châtaigneraies sauvages doivent être abattus et débardés.

Bien que la demande dans la contrée soit élevée, la production n'est pas suffisante. Dans les châtaigneraies, pour la plupart, greffées, certains producteurs ne produisent que pour leur propre consommation, certains autres produisent pour la mise en vente. Un arbre donne en moyenne 200 kilos de produits par an. Il a été signalé qu'on a atteint une capacité de 15 tonnes par an. Les châtaignes produites sont vendues sur une large mesure dans la localité d'Artvin. Le reste est commercialisé sous forme de ventes de détail ou de gros à Erzurum, à Kars, à Ankara et à Bursa.

4. Transport Et Mise En Magasin Des Chataignes

Étant donné que les châtaignes sont dans leurs cupules hérissées de piquants, il est facile de les transporter à dos ou au moyen de brouette, de malle etc. sur des surfaces planes. Sur les terrains montagneux, le transport est réalisé par de simples câbles téléphériques électriques. Parfois, on se sert de bêtes de somme sur les terrains de ce type.

Fig.1

Fig.1. Système électrique destiné au transport des châtaignes sur un terrain montagneux

Le système téléphérique, qui est commun dans la région, est considéré comme un moyen de transport économique. La facilité de montage et de démontage ainsi que la simplicité de fonctionnement comptent parmi les autres avantages du système. Une bonne organisation du travail s'est révélée nécessaire pour pouvoir raccourcir les tranches de cours de travail et augmenter le rendement.

Dans le système téléphérique que l'on considère comme pratique et économique dans la contrée, les capacités de transport atteignent au maximum 350 kilos en fonction du diamètre du câble porteur ainsi que de la longueur de la ligne téléphérique.

Au cours de la mise en magasin des châtaignes, leur teneur normale en humidité de 40 à 50 % doit être prise en considération. De ce fait, elles se différencient des autres fruits à écorce dure. Pour une bonne conservation, le taux d'humidité doit être maintenu à un niveau donné, les fruits doivent être protégés contre les champignons parasites et il ne faut pas permettre la baisse de la qualité. C'est pourquoi il faut rechercher et utiliser les moyens de conservation dans des dépôts frigorifiques.

Actuellement dans plusieurs contrées de notre pays, les cupules contenant les châtaignes sont réunies en plusieurs amas sous les arbres, et elles sont conservées après avoir été recouvertes d'herbes telles que fougères. De la sorte, les producteurs peuvent conserver les fruits du châtaignier dans leurs cupules, et ce avec moins de perte de qualité, jusqu'aux mois d'hiver.

Au bout d'une attente de deux jours dans un endroit ombragé, les fruits ramassés sont placés dans des récipients de fer-blanc ou dans des sacs en plastique par emballage de 15 kilos, et ils sont soumis à une température de 0 °C à 2 °C. L'aération faite de temps à autre empêchera l'accumulation d'humidité libre sur les fruits. Dans le milieu de conservation, le taux d'humidité doit être de 85 à 90%, mais il faut empêcher la venue de l'humidité libre sur les fruits.

Voici comment on met en magasin les châtaignes dans la contrée. Par des pincettes on ramasse les fruits tombés à terre, puis on les amasse dans des puits creusés dans un frais. Ces puits se trouvent généralement dans le sol, ils sont profonds de 20 à 30 cm et de dimensions de 2 m × 2 m et ils peuvent contenir environ 500 kilos de châtaignes. Les fruits mis dans le puits doivent être recouverts de buissons et de feuillage. Il faut les arroser par aspersion d'eau pour que les piquants puissent s'écarter facilement. Au bout d'une attente de 20 à 25 jours, on sort les fruits hors du puits. Les châtaignes qui se séparent de leurs piquants sont laissées à sécher pendant 3 à 5 jours. Les puits creusés pour la mise en magasin doivent être à l'abri, et entourés de haie. Étant de petite quantité, le produit peut être conserver dans des fûts.

Si les fruits des châtaigniers sont de grande quantité, on peut les conserver dans des dépôts frigorifiques. Il est également possible de les faire attendre sans eau dans un réservoir en béton ou dans un puits après les avoir mélangés avec du sable sec ou avec de la terre tamisée.

Dans la contrée d'Artvin, au cours de l'attente de la période de mûrissage des châtaignes, les fruits sont mangés par les fettes-chèvres (caprimulgus) existant dans la contrée. Les fruits tombés à terre sont pris par des bêtes telles que souris, écureuils. Mais si les fruits tombés à terre sont dans leurs cupules hérissées de piquants, ils ne sont mangés que par les ours. Les fruits qui n'ont pas de piquants et qui tombent des arbres sont mangés la nuit par d'autres animaux.

Le rendement accuse une baisse à cause des maladies qui frappent les châtaigniers dans certains villages. La cime de l'arbre commence à sécher pendant la première année et la dessiccation envahit tout l'arbre qui meurt au bout de la deuxième année.

5. Conclusion Et Propositions

La production des châtaignes, sous-produits sylvestres dans notre pays, n'est pas au niveau voulu à plusieurs égards. On a besoin de travaux scientifiques d'orientation en ce qui concerne la production et l'amélioration des châtaignes, les techniques de transport et de conservation, l'aménagement des châtaigneraies, et de la commercialisation. Après quoi, on verra augmenter le rendement des châtaigniers.

Bien que la Turquie se place dans les premiers rangs sur le plan de la production de châtaignes dans le monde, l'importance qu'elle y accorde reste insuffisante. Surtout, on doit augmenter les possibilités de lutte contre les maladies qui exercent des effets négatifs actuels sur le châtaignier.

Pour la production de châtaignes, on doit procurer aux paysans toutes facilités de technique et de bureaucratie. Il faut les aider en matière de commercialisation. Enfin il faut qu'ils soient appuyés par ORKÖY, organisation nationale pour l'aide aux cultivateurs.

6. Bibiliographie

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Bozkurt, Y; Yaltirik, F; Özdönmez, M. Türkiye'de Orman Yan Ürünleri, I.Ü. Yayin No: 2845/302, (1982), Istanbul.

Grente, M.J. “Les formes hypovirulates d'Endothia parasitica et les espoirs de la Lutte contre le chancre du châtaignier” Académie d'Agriculture de France (1965), 51:1033–1037.

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