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Diagnostics de cinq stocks sénégalais par l'approche globale (Galeoides decadactylus, Pagellus bellottii, Pseudupeneus prayensis, Sparus caeruleostictus, Epinephelus aeneus)

Martial Laurans[8], Mariama Barry-Gérard[9] et Didier Gascuel[10]

Introduction

Au Sénégal, les ressources démersales sont ciblées par la pêcherie artisanale (PA) et industrielle (PI). Plusieurs techniques de pêche, notamment en PA, sont mises en œuvre pour la capture d'une cinquantaine espèce. Ainsi, dans les statistiques de pêche, certaines espèces sont suivies individuellement, d'autres espèces sont par contre regroupées dans des catégories. En général, ces regroupements ne concernent que des espèces dont l'importance économique est secondaire.

Au sein du projet SIAP (Système d'Information et d'analyse des pêches), un module s'attache plus particulièrement aux analyses mono-spécifiques et notamment aux évaluations des stocks. Ces évaluations qui sont à la base de la gestion de toute pêcherie ne sont pas réalisées en routine dans les pays de la CSRP[11]. Pourtant, l'importance de ces évaluations est déjà notée, notamment lors du symposium «L'évaluation des ressources exploitables par la pêche artisanale Sénégalaise» [1].

Au Sénégal, des évaluations ont été effectuées, soient par approche global [2,5], soient par approche structurale [6]. Ces études faites à partir de série allant jusque l'année 1991 n'ont pas été actualisées. Dans le présent document, l'évaluation du stock de cinq espèces sénégalaises est proposée par une approche globale avec des séries de données allant jusque 1999 (thiof (Epinephelus aeneus), pageot (Pagellus bellottii), petit capitaine (Galeoides decadactylus), rouget (Pseudupeneus prayensis), pagre à point bleu (Pagrus caeruleostictus)).

Pour chaque espèce, l'utilisation de CPUE (capture par unité d'effort) provenant de plusieurs pêcheries correspond à autant de série d'abondance que l'on teste. A partir de chaque série, un effort théorique est estimé comme mesure de l'effort total appliqué au stock. Ainsi, l'originalité du travail est d'obtenir pour chaque espèce plusieurs diagnostics et de ne converser que le meilleur en terme d'ajustement statistique et cohérent avec la connaissance experte de la pêcherie. Cette analyse conduit en outre à valider une série de PUE comme indice d'abondance permettant de suivre l'évolution du stock sur la période.

Matériel et méthodes

Les statistiques de pêche sénégalaise proviennent du CRODT (Centre de recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye). Ces statistiques comprennent toutes les informations concernant les captures de la PA et PI sénégalaise et étrangère ainsi que les données d'efforts de pêche. Pour la PA, il s'agit du nombre de sortie en pirogue. Pour la PI, il s'agit du nombre de jours de mer pour les bateaux sénégalais et du nombre d'heure en pêche pour les navires étrangers. Le choix des espèces étudiées prend en compte plusieurs paramètres. Dans un premier temps, la disponibilité de données fiables a guidé la sélection des espèces. Ensuite, dans le cadre du projet SIAP, la volonté de suivre un certain nombre d'espèces au plan régional est affichée. La prise en compte de ces deux éléments a permis de répondre en partie à d'autres attentes, notamment l'étude d'espèce d'un poids économique non négligeable dans les pêcheries. L'ensemble de ces données est importé dans des feuilles Excel et l'ajustement des modèles globaux est également réalisé sous le même logiciel. L'utilisation d'un tel logiciel est simple et rapide.

Différentes CPUE sont testées par espèce, celles-ci proviennent à la fois de la PA et de la PI. Ainsi en PA, les données de deux métiers sont testées, celle des pirogues lignes glacières et des pirogues lignes moteurs. Pour la PI, les données provenant des flottilles étrangères et sénégalaises sont utilisées, une distinction est faite entre les glaciers et les congélateurs. Un maximum de 6 séries de PUE a pu être testé par espèce.

Figure 1: Evolution des captures des cinq espèces entre 1981 et 1999.

Pour chaque espèce, un effort théorique (fth) (tableau 1) est calculé pour chaque série de CPUE. Cet effort est une estimation de l'effort global qui est appliqué à l'ensemble du stock en considérant un métier de référence. Il s'agit ici d'un effort nominal [4]. Afin de prendre en compte une augmentation de la puissance de pêche (Pg) [5], une série de Pg est calculée. En effet, l'amélioration technologique des engins et des navires ou la motorisation des pirogues, le tout associé à une amélioration de l'expérience des marins, sont autant d'éléments qui expliquent l'augmentation de la puissance de pêche. Le taux annuel d'augmentation est supposé constant sur l'ensemble de la série. La puissance de pêche est initialisé à un (1) pour la dernière année de données (1999). La connaissance de l'ensemble de la pêcherie nous permet de faire l'hypothèse que l'augmentation annuelle de la puissance de pêche (notée a) est comprise entre zéro et cinq pour cent par an. Cette valeur de cinq pour cent est empirique [5].Une série des efforts effectifs (fe) est alors calculée comme étant le produit entre l'effort théorique et la puissance de pêche.

Tableau 1: Suite des calculs effectués. feRef est l'effort effectif fe pour l'année 1999.

Annéei

Capturei

CPUEi,m

fth,i= Capturei/PUEi,m

Pgi=Pg99/(1+a)99-i

fei=Pgi*fth,i

mfi=fei/feRef

CPUEobs,i=Capturei/mfi

mfFox,i

Dès lors, seules les séries de capture totale et d'effort effectif sont utilisées. Une CPUE globale dite observée (CPUEobs) est calculée à partir d'une série de multiplicateur d'effort (mf). Le multiplicateur d'effort d'une année i est le rapport entre l'effort effectif de cette année et celui de l'année pris comme référence, ici 1999. Ainsi, le multiplicateur d'effort de l'année de référence est égal à un (1). L'ensemble des données utilisé est présenté en annexe. Le modèle global est ajusté par les méthodes de pseudo-équilibre qui suppose que l'abondance du stock l'année i est en équilibre avec l'effort des années antérieures. Ceci conduit à estimer un effort moyen (mfFox) par la méthode de Fox.

Soit , avec k le nombre de classe d'âge exploité.

En utilisant la fonction solveur sous Excel, nous ajustons par la méthode des moindres carrés un modèle de Fox 1970 [3] (CPUE(mfFox)prédite= a*exp(b*mfFox)) et un modèle de Schaefer 1954 [7] (CPUE(mfFox)prédite=a+b*mfFox). Le calcul d'un coefficient de détermination pour chaque ajustement permet de comparer les modèles entre eux. Il sert également à sélectionner la série de PUE qui permet d'obtenir le meilleur ajustement. Les paramètres du modèle conservé sont utilisés pour établir la courbe de capture à l'équilibre en fonction d'un multiplicateur d'effort.

Le choix d'un modèle permet de valider une série de CPUE qui représente alors une série d'abondance de l'espèce. Cette donnée permet d'obtenir la série de biomasse de l'espèce. Pour cela, il est nécessaire d'estimer la valeur de la biomasse à l'état vierge (Bv). Ainsi, le calcul de Bv dépend du modèle que l'on a ajusté, pour un modèle de Schaefer (Gulland 1971), Bv=MSY/(0.5*M) et pour un modèlede Schaefer, la formule de Gulland est modifié, Bv=MSY/(0.37*M).

Ces deux formules s'appuient sur une hypothèse forte (et difficilement vérifiables): la mortalité par pêche est égale à la mortalité naturelle au MSY. Par suite, les séries de biomasses estimées doivent être considérées comme des approximations assez rudimentaires, dont l'objectif est essentiellement de fixer des ordres de grandeur comparables entre les différentes espèces.

Ce calcul de Bv permet en effet de reconstituer la série des biomasses. La biomasse est calculée chaque année selon la formule suivante:

B = IA/q = (IA/IAact). Bv. (B act/B act.eq). (B act.eq/B v)

Avec

IA: indice d'abondance,
q: la capturabilité,
Bact: la biomasse de la dernière année
B act.eq: la biomasse à l'équilibre de la dernière année

Résultats

La prise en compte des captures des cinq espèces confondues (figure 1) montre de façon nette une diminution régulière des débarquements entre 1985 et 1999. Cette diminution associée à un effort qui lui n'a pas diminué permet d'envisager que ces stocks sont fortement exploités.

Pour chaque espèce, un modèle et une série de CPUE sont retenus (tableau 2). Associés à cette présentation, les paramètres des modèles retenus sont indiqués. De plus, la valeur alpha (a) est précisée. A deux reprises, des séries de CPUE de la pêche artisanale donnent un meilleur ajustement. Il s'avère que ces deux espèces sont majoritairement ciblées par les pêcheurs artisans. Pour chaque espèce, les résultats obtenus en testant les autres séries de CPUE sont, soit voisins de ceux gardés mais moins bons en terme d'ajustement (R2 plus faible) ou complètement incohérents (valeur du MSY très supérieure aux captures maximales enregistrées).

Tableau 2: Par espèce, la série de PUE et le modèle associé qui donne le meilleur ajustement. Le R2 est un coefficient de détermination. MSY= Maximum Sustainable Yield, mfMSY=effort qui permet de se trouver au MSY.

Espèce

CPUE utilisée

Modèle

a

b

a

R2

MSY

mfMSY

Epinephelus aeneus

PA gl

Schaefer

12 828

-10 626

5%

0.77

3 870

0.6

Pagellus bellotti

PA gl

Fox

61 091

-2.09

5%

0.42

10 513

0.38

Pseudupeneus prayensis

PI etr, C

Fox

5 248

-1.01

2%

0.5

1 906

0.99

Pagrus caeruleostictus

PI etr, G

Schaefer

22 415

-22 236

2%

0.67

5 646

0.49

Galeoides

PI sen, G

Fox

28 331

-2.33

2%

0.95

4 477

0.42

Les diagnostics par espèces sont présentés au travers de deux graphiques. L'un montre l'ajustement du modèle sur les données de CPUE et l'autre les captures à l'équilibre et réelles en fonction d'un multiplicateur d'effort.

Thiof

Figure 2: CPUE obs obtenue à partir des données et CPUE pred obtenue à partir du modèle ajusté.

Figure 3: Courbe des captures à l'équilibre en fonction d'un multiplicateur d'effort. La série des captures est également présentée.

Le thiof est essentiellement capturé par les pêcheurs artisans. Entre 1984 et 1986, ces captures sont très fortes (figure 3), elles sont supérieures au MSY qui est évalué à 3 870 tonnes. Depuis, les captures n'ont pas cessé de décroître pour atteindre leur plus bas niveau en 1998 avec 1 135 tonnes. Il est indéniable que le stock de thiof se trouve dans une situation de très forte surexploitation. En effet, l'effort de maximisation (mfMSY) est de 0.6 fois l'effort actuel. La réduction de l'effort de pêche est souhaitable pour retrouver sur le long terme une production plus élevée.

Pageot

Figure 4: CPUE obs obtenue à partir des données et CPUE pred obtenue à partir du modèle ajusté.

Figure 5: Courbe des captures à l'équilibre en fonction d'un multiplicateur d'effort. La série des captures est également présentée.

Le pageot comme le thiof est une espèce ciblée par la pêche artisanale. Comme le thiof, les années de forte production se situent entre 1984 et 1987. Ensuite, les captures n'ont fait que diminuer jusqu'en 1998. En 1999, sous l'effet d'une forte augmentation de l'effort de pêche, la production a doublé, atteignant 10 900 tonnes. L'effort atteint en 1999 est alors très supérieur à l'effort de maximisation (tableau 2). Aussi, en 1999, la pêcherie est en situation de non équilibre. Si l'effort reste le même, la production s'équilibrera à 8 000 tonnes. Les captures ne seront pas optimisées puisque le MSY est de 10 500 tonnes. Ce stock est donc surexploité, un retour de l'effort proche du mfMSY entraînerait sur le long terme une stabilisation de la production autour du MSY.

Petit capitaine

Figure 6: CPUE obs obtenue à partir des données et CPUE pred obtenue à partir du modèle ajusté.

Figure 7: Courbe des captures à l'équilibre en fonction d'un multiplicateur d'effort. La série des captures est également présentée.

Cette espèce de la communauté à sciaenidés est aujourd'hui dans un état de surexploitation. En effet, les captures en 1999 sont de 1 790 tonnes pour un MSY de 4 470 tonnes. Aussi, une réduction de l'effort de la pêche industrielle (la pêche artisanale ne cible que très peu cette espèce) afin d'être proche de l'effort de maximisation (tableau 2) aurait sur le long terme des incidences positives sur la production avec une augmentation de celle-ci.

Rouget

Figure 8: CPUE obs obtenue à partir des données et CPUE pred obtenue à partir du modèle ajusté.

Figure 9: Courbe des captures à l'équilibre en fonction d'un multiplicateur d'effort. La série des captures est également présentée.

Le rouget est l'espèce dont la situation est la moins alarmante, même si les deux dernières années correspondent à un état de surexploitation. En 1999, l'effort est égal à celui de maximisation (tableau 2) par contre la capture est inférieure à la capture équilibrée. Aussi, si l'effort varie peu, une augmentation de la production est envisageable. Cette espèce est majoritairement capturée par la pêche industrielle, aujourd'hui elle fait toujours l'objet d'une pêche ciblée.

Pagre à point bleu

Figure 10: CPUE obs obtenue à partir des données et CPUE pred obtenue à partir du modèle ajusté.

Figure 11: Courbe des captures à l'équilibre en fonction d'un multiplicateur d'effort. La série des captures est également présentée.

Cette espèce est majoritairement capturée par la pêche artisanale. Les captures des cinq dernières années n'atteignent pas le MSY qui est ici évalué à 5 600 tonnes. De plus l'effort de pêche de 1999 est le double de celui qui maximise les captures (tableau 2). Aussi, ce stock est en état de surexploitation. Une diminution de l'effort de pêche vers des valeurs proches du mfMSY aura comme conséquence sur le long terme de retrouver des captures voisine du MSY.

Evolution des biomasses

Les modèles ajustés pour chaque espèce (tableau 2) sont utilisés pour estimer leur biomasse. La tendance globale et pour les cinq espèces est similaire, à savoir une forte diminution sur la période 1983-1998 (figure 12). Globalement, la biomasse est divisée par trois.

Figure 12: L'évolution de la biomasse (tonnes) des cinq espèces étudiées.

Discussion

L'évaluation de stock par l'approche globale ne permet pas une analyse aussi fine que celle qui peut être réalisée par une approche structurale. Néanmoins, cette méthode demande moins de données précises (loi de croissance, mortalité naturelle, etc.) mais une série de données statistiques relativement longue. De plus, la mise en place d'un modèle global est plus rapide. Aussi, l'utilisation du modèle global permet d'obtenir un premier diagnostic sur l'état des stocks des cinq espèces que nous suivons.

Concernant une espèce comme le thiof, un biais est introduit. En effet, la répartition nord de l'espèce va au-delà de la frontière sénégalaise. Aussi, comme une évaluation doit se faire sur l'ensemble d'un stock, en ne tenant compte que des données sénégalaises, les captures totales sont sous-estimés. Néanmoins, le diagnostics de surexploitation que l'on obtient ne doit être remis en cause.

Les résultats de cette approche devront être comparés avec les futurs diagnostics par l'approche structurale. De plus, la combinaison des deux approches permet la finalisation des résultats.

Sachant que ces cinq espèces représentent entre 20 et 30 pour cent des captures démersales totales annuelles, le suivi et l'évaluation de l'état de leur stock et important. Aussi, les conclusions auxquelles nous arrivons sont plutôt pessimistes. En effet, les cinq stocks sont en état de surexploitation de croissance. Aussi, sachant l'importance de la pêche dans un pays comme le Sénégal (balance commerciale) et l'importance de ces espèces au niveau local (le thiof et le pageot) ou à l'export (rouget et pagre à point bleu), il est urgent de prendre en considération ces diagnostics. Des recommandations similaires ont déjà fait [5] et [6] pour des évaluations antérieures, la situation actuelle est encore plus préoccupante puisque les captures ont diminué (Figure 1) mais pas l'effort de pêche.

Bibliographie

Barry-Gérard M., T. Diouf et A. Fonteneau 1994. L'évaluation des ressources exploitables par la pêche artisanale sénégalaise. Tome 1. Compte rendu des discussions et des conclusions (en français et en anglais). Colloques et Séminaires, ORSTOM éds. Paris, 98 p.

Caverivière A., M. Thiam 1994. Essai d'application d'un modèle global à l'ensemble des espèces démersales côtières du Sénégal. In: L'évaluation des ressources exploitables par la pêche artisanale sénégalaises, Tome 2, Barry-Gérard M., T.Diouf, A.Fonteneau éds. Colloques et Séminaires, ORSTOM éds. Paris, 351-352.

Fox W.W. 1970. An exponential surplus-yield model for optimizing exploited fish populations. Trans A. Fish. Soc. 99, 80-88.

Gascuel D. Efforts et puissance de pêche: redéfinition des concepts et exemple d'application, in: Gascuel D., Durand J.L., Fonteneau A. (EDS.), 1er Forum halieumétrique, colloques et séminaires, Orstom ed., 1995, pp. 159-181.

Gascuel D. et F. Ménard 1997. Assessment of a multispecies fishery in Senegal, using production models and diversity indices. Aquat. Living. Resour. 10, 281-288.

Maury O. 1994. Méthodologie d'étude structurale de la dynamique des stocks exploités par la pêche artisanale sénégalaise, application à l'exploitation du pageot Pagellus bellottii. Rapp. DAA Unité Halieutique de l'ENSAR, Rennes, 87p.

Schaefer M.B. 1954. Some aspects of the dynamics of populations important to the management of commercial marine fisheries. Bull. Inter-Am. Trop. Tuna Comm. 1, 25-56.

Annexe
Données de production et d'effort des cinq espèces étudiées

Données du pagre à point bleu

xxxx



Effort par métier

Production par métier

Année

Production

PIE glacier

PIS glacier

PIE cong

PIS cong

PA ligne gl

PIE glacier

PIS glacier

PIE cong

PIS cong

PA ligne gl

1981

3 990


402 872


178 630

761


571


488

24

1982

2 814


352 493


187 460

3 499


426


417

149

1983

2 702

236

338 296

1 567

180 090

12 119

77

285

176

318

541

1984

3 583

474

323 969

2 041

184 530

15 962

70

276

496

277

635

1985

3 638

496

341 273

1 338

182 490

23 646

35

388

232

397

1 193

1986

5 750

699

277 242

1 419

277 060

26 602

95

300

300

451

1 826

1987

5 426

1 318

228 920

2 257

279 470

23 499

278

109

344

362

1 196

1988

3 779

1 621

204 616

2 310

311 420

18 356

280

91

405

271

924

1989

4 200

1 616

188 256

4 016

320 770

14 021

293

87

340

296

974

1990

6 340

1 846

177 414

3 541

360 780

13 759

363

136

607

518

1 080

1991

7 527

1 119

167 166

3 183

334 370

15 250

259

127

750

868

2 802

1992

6 295

428

159 600

1 308

352 150

16 770

87

137

349

688

2 464

1993

4 969

1 059

124 536

1 827

266 530

19 927

106

84

279

324

2 193

1994

4 729

899

208 582

1 019

302 237

17 603

128

410

103

232

2 025

1995

3 682

1 062

206 346

1 225

314 440

18 100

109

140

91

301

1 530

1996

2 821

687

365 447

1 381

397 636

18 543

103

408

347

103

730

1997

3 617

390

417 832

603

433 334

18 082

41

649

42

254

1 234

1998

4 020

182

324 816

468

487 584

18 242

17

345

56

248

2 158

1999

3 166


377 784


433 296

18 289


485


226

1 096

Données sur le rouget



Effort par métier

Production par métier

Année

Production

PIE cong

PIS cong

PIE glacier

PIS glacier

PIE cong

PIS cong

PIE glacier

PIS glacier

1981

814


178 630


402 872

0

180

0

391

1982

711


187 460


352 493

0

198

0

347

1983

1 286

1567

180 090

236

338 296

209

520

72

416

1984

1 814

2041

184 530

474

323 969

741

670

96

441

1985

1 274

1338

182 490

496

341 273

343

552

34

370

1986

1 300

1419

277 060

699

277 242

314

938

81

289

1987

2 196

2257

279 470

1318

228 920

349

633

227

367

1988

2 348

2310

311 420

1621

204 616

574

808

622

435

1989

1 681

4016

320 770

1616

188 256

412

575

563

264

1990

2 322

3541

360 780

1846

177 414

596

814

644

422

1991

2 219

3183

334 370

1119

167 166

775

595

317

317

1992

1 306

1308

352 150

428

159 600

220

1 141

101

420

1993

2 119

1827

266 530

1059

124 536

455

608

454

420

1994

2 044

1019

302 237

899

208 582

284

311

459

524

1995

1 494

1225

314 440

1062

206 346

104

374

377

588

1996

1 472

1381

397 636

687

365 447

209

560

342

649

1997

1 438

603

433 334

390

417 832

119

1 429

159

856

1998

1 259

468

487 584

182

324 816

67

1 304

60

584

1999

971


43 296


377 784


619


259

Données du petit capitaine



Effort par métier

Production par métier

Année

Production

PIS glacier

PIS cong

PIS glacier

PIS cong

1981

5 677

402 872

178 630

4 197

180

1982

5 316

352 493

187 460

3 172

198

1983

4 745

338 296

180 090

2 874

520

1984

4 582

323 969

184 530

2 770

670

1985

5 479

341 273

182 490

3 149

552

1986

5 133

277 242

277 060

2 136

938

1987

5 533

228 920

279 470

1 270

633

1988

4 971

204 616

311 420

1 141

808

1989

4 109

188 256

320 770

883

575

1990

4 386

177 414

360 780

784

814

1991

2 850

167 166

334 370

472

595

1992

3 882

159 600

352 150

736

1 141

1993

3 686

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266 530

240

608

1994

2 805

208 582

302 237

646

311

1995

1 644

206 346

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282

374

1996

2 182

365 447

397 636

1 181

560

1997

3 850

417 832

433 334

2 144

1 429

1998

3 406

324 816

487 584

1 609

1 304

1999

1 792

377 784

433 296

599

830

Données du pageot



Effort par métier

Production par métier

Année

Production

PIS cong

PIS glacier

PIE glacier

PIE cong

PA ligne gl

PA ligne <12cv

PIS cong

PIS glacier

PIE glacier

PIE cong

PA ligne gl

PA ligne <12cv

1981

9 202

17 863

402 872



761

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1 528

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0

1 998

1982

9 101

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3 499

173 752

1 093

4 406



50

1 748

1983

11 121

18 009

338 296

236

1 567

12 119

181 761

1 069

4 539

66

205

958

2 149

1984

14 062

18 453

323 969

474

2 041

15 962

185 017

779

4 795

118

1 190

1 977

2 272

1985

16 135

18 249

341 273

496

1 338

23 646

123 799

1 245

4 883

63

695

3 804

2 471

1986

13 646

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699

1 419

26 602

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1 030

2 320

186

701

3 171

2 441

1987

10 202

27 947

228 920

1 318

2 257

23 499

127 548

514

1 474

406

431

1 062

2 159

1988

7 301

31 142

204 616

1 621

2 310

18 356

131 162

339

388

474

601

758

2 016

1989

7 419

32 077

188 256

1 616

4 016

14 021

132 961

531

114

824

648

1 288

2 151

1990

9 989

36 078

177 414

1 846

3 541

13 759

176 500

917

282

645

1 965

1 035

2 854

1991

8 584

33 437

167 166

1 119

3 183

15 250

178 461

686

176

370

1 346

715

2 690

1992

8 808

35 215

159 600

428

1 308

16 770

211 450

385

312

155

524

844

3 424

1993

8 680

26 653

124 536

1 059

1 827

19 927

188 170

421

271

280

531

793

3 966

1994

7 948

302 237

208 582

899

1 019

17 603

190 632

194

483

289

342

746

3 575

1995

8 163

31 444

206 346

1 062

1 225

18 100

189 043

218

368

274

117

672

5 993

1996

6 011

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687

1 381

18 543

191 551

447

946

223

117

401

3 653

1997

8 951

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417 832

390

603

18 082

194 169

1 526

1 533

77

85

3 821

1 631

1998

4 916

487 584

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182

468

18 242

190 713

520

672

49

88

723

2 654

1999

10 644

433 296

377 784



18 289

191 222

498

668



900

9 467

Données du thiof



Effort par métier

Production par métier

Année

Production

PIS cong

PIS Gl

PIE gl

PIE cong

PA ligne gl

PA ligne <12cv

PIS cong

PIS gl

PIE gl

PIE cong

PA ligne gl

PA ligne <12cv

1981

2 805

17 863

402 872



761

149 685

124

185



34

1 715

1982

3 055

18 746

352 493



3 499

173 752

110

211



240

1 759

1983

3 149

18 009

338 296

236

1 567

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181 761

93

173

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179

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1984

5 080

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474

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185 017

93

177

56

560

1 874

1 760

1985

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496

1 338

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209

21

266

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1986

5 219

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699

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80

115

65

311

3 336

757

1987

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59

93

179

215

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922

1988

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2 310

18 356

131 162

53

64

277

207

1 339

855

1989

2 267

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188 256

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4 016

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31

40

188

216

742

651

1990

2 512

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177 414

1 846

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176 500

45

36

188

257

1 106

539

1991

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57

30

114

262

981

376

1992

2 432

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428

1 308

16 770

211 450

52

46

43

88

1 135

541

1993

2 821

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1 827

19 927

188 170

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47

80

175

1 350

737

1994

2 692

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54

43

110

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578

1995

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1996

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73

68

87

842

545

1997

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390

603

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50

121

50

28

700

438

1998

1 136

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182

468

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190 713

50

60

11

11

609

272

1999

1 359

433 296

377 784



18 289

191 222

30

57



845

326

PIE: Pêche industrielle étrangère
PIS: Pêche industrielle sénégalaise
PA: Pêche artisanale

Cong: Congélateur
Gl: Glacier

Les productions sont en tonnes.

Les efforts de la PIE sont en nombre de jours de pêche, ceux de la PIS en nombre d'heures de mer, et pour la PA, il s'agit du nombre de sorties pirogues.


[8] ENSAR, Laboratoire Halieutique, 65 route de St Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. Email: [email protected] Email: [email protected]
[9] CRODT, Centre de Recherches Océanographiques de Dakar-Thiaroye, République du Sénégal Email: [email protected]
[10] ENSAR, Laboratoire Halieutique, 65 route de St Brieuc, 35042 Rennes Cedex, France. Email: [email protected] Email: [email protected]
[11] Commission sous-régionale des pêches: cette commission comprend les pays suivants, le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal.

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