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La FAO – une organisation détentrice de savoirs pour le troisième millénaire

J. Diouf

Jacques Diouf est le Directeur général de la FAO.

La promotion du partage des connaissances est l’un des domaines auxquels la FAO consacre le plus d’efforts – et Unasylva offre son importante contribution.

Depuis 1945, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a représenté pour ses membres une source de connaissances et d’informations visant à améliorer les pratiques agricoles, forestières et halieutiques et à assurer à tous des vivres et des moyens d’existence.

Renforcer le rôle de la FAO comme organisation détentrice de savoirs est l’un des objectifs clés de sa réforme en cours. Dans les années à venir, la création de moyens novateurs de partager les connaissances de manière efficace et rentable revêtira une importance croissante dans le travail de la FAO.

Il s’agit de concevoir de nouveaux mécanismes de transfert des connaissances visant à résoudre des problèmes pratiques en fonction des attentes et des besoins des utilisateurs. Tirant parti des techniques de l’information et de la communication, qui font l’objet d’une évolution rapide, la FAO s’efforce notamment d’assurer la diffusion et la promotion des meilleures pratiques. Elle tirera progressivement parti des réseaux constitués par ses principaux partenaires mondiaux pour promouvoir le partage des connaissances et fournir l’orientation la plus adaptée aux différentes régions géographiques.

Les services interactifs de diffusion de l’information, tels que «Ask FAO» (voir l’encadré) et les réseaux de connaissances thématiques, réunissent des spécialistes dans le but de résoudre des problèmes particuliers et d’échanger des expériences aux niveaux national et régional. L’accent porte notamment sur la création de capacités pour aider les pays, leurs décideurs, leurs spécialistes techniques et leurs institutions à renforcer leurs propres capacités et à tirer des avantages accrus du travail de la FAO.

Ces efforts sont soutenus par l’accent mis de façon croissante sur le renforcement de l’interdisciplinarité, le travail collégial avec les partenaires des Nations Unies, le resserrement des alliances avec la société civile et une coopération plus active entre les organisations des pays membres.

Unasylva contribue à tous ces objectifs. Elle diffuse à travers le monde les connaissances d’auteurs provenant de tous les pays du globe: depuis les gouvernements nationaux et locaux jusqu’aux institutions des Nations Unies, aux projets de terrain, au secteur privé, aux organisations non gouvernementales (ONG), aux organisations de recherche et au monde universitaire. Elle présente des expériences directes vécues sur le terrain, fournissant des informations et des connaissances pour étayer les réponses techniques et stratégiques de ses pays membres.

Comme outil pédagogique et de création de capacités, Unasylva a attiré l’estime de professeurs et d’enseignants à maints niveaux. C’est ainsi que des entretiens avec des spécialistes appartenant à des institutions d’enseignement supérieur et de recherche aux Philippines, entrepris dans le cadre de l’enquête d’auto-évaluation des informations forestières réalisée dans la région Asie-Pacifique en 2004, a montré que «Unasylva contient normalement une panoplie d’articles de bonne qualité et de haut niveau, est largement consultée et représente une bonne source de matériel pédagogique utile», et que ses comptes rendus de livres sont vivement appréciés. «Les articles permettent la mise à jour des connaissances au profit de nos étudiants et pour la réalisation de projets liés aux forêts et à l’environnement dont bénéficie la communauté», a écrit un participant à l’enquête en ligne menée par Unasylva sur ses lecteurs en 2004. Les lecteurs ont déclaré qu’ils consultent la revue pour leur travail, leurs études et leur recherche, et pour se renseigner et se mettre à jour.

Unasylva s’adresse aux responsables des politiques, aux fonctionnaires forestiers, au personnel de projet, aux vulgarisateurs, aux enseignants, aux étudiants et aux bibliothèques. La FAO a répondu récemment à une demande formulée par le bureau national du Corps des volontaires de la paix des États-Unis au Bénin qui souhaitait recevoir des exemplaires de la revue en anglais et en français. Elle sera distribuée aux volontaires qui créent des clubs écologiques dans des institutions pédagogiques et œuvrent de concert avec des ONG dans des projets intéressant l’ensemble du pays.

Unasylva
contribue au perfectionnement professionnel des forestiers grâce à la multitude des thèmes couverts, répondant aux questions avant même qu’elles ne soient posées et étendant les horizons de ses lecteurs. Avant de lire le numéro d’Unasylva paru récemment sur «Les forêts et la santé humaine», par exemple, combien de forestiers et de décideurs avaient jamais pensé aux liens rapprochant le déboisement aux maladies infectieuses nouvellement apparues? Pourtant, ces liens plaident de façon convaincante en faveur de la gestion forestière responsable. D’autres numéros publiés récemment ont donné aux forestiers des informations sur les liens entre les forêts et les changements climatiques et sur ce que représente le Protocole de Kyoto pour la foresterie; ils ont démontré comment certains pays bénéficient de leurs programmes forestiers nationaux, fournissant des exemples pratiques qui peuvent être adaptés ailleurs.

Comme le démontre un éditorial de 1952, réimprimé dans ce numéro et intitulé «Diffusion des connaissances», la FAO a non seulement joué de tout temps un rôle important dans le partage des connaissances, mais elle est aussi chargée d’aider ses lecteurs à identifier les informations les plus valables et utiles qui sont disponibles. L’Organisation est orgueilleuse de représenter une source d’information fiable, neutre et globale. Unasylva en est le symbole. La richesse d’expériences de la FAO se manifeste dans la préparation et la présentation de la revue. Les articles d’Unasylva sont choisis et révisés par les pairs, grâce à un conseil de forestiers spécialisés qui assure la fourniture d’informations scientifiques et techniques rationnelles et d’une qualité très élevée. Dans l’enquête sur les lecteurs de 2004, 97 pour cent de ces derniers ont jugé Unasylva précise et fiable.

Depuis que le premier Directeur général de la FAO a introduit le premier numéro en 1947, les outils de diffusion de l’information se sont considérablement développés – mais l’intérêt porté à Unasylva n’a jamais décliné. La revue est l’un des moyens dont se sert l’Organisation depuis 60 ans pour toucher toutes les régions du monde dans le but de promouvoir le partage des connaissances. Aujourd’hui, chaque numéro d’Unasylva publié jusqu’ici est disponible en ligne gratuitement. Cependant, traduisant les besoins et les priorités des différents pays, institutions et individus, les demandes d’abonnement à la version papier continuent à abonder, notamment en provenance des pays en développement. La production a été interrompue à deux reprises pour des raisons financières, mais à chaque fois la FAO a cédé à la demande générale de reprendre la publication de la revue. C’est le périodique de l’Organisation qui a eu la vie la plus longue – et la seule revue réellement mondiale de son genre en matière forestière.

ASK FAO

Au début de 2006, la FAO a facilité l’accès à ses connaissances et ses informations en lançant un service d’information interactif fondé sur Internet pour assurer un accès direct aux connaissances aussi bien explicites qu’implicites de son personnel et de ses experts techniques œuvrant dans le monde.

«Ask FAO» (www.fao.org/askfao) consent aux utilisateurs de poser des questions directement aux experts travaillant au sein de l’Organisation et comprend aussi une base de connaissances consultable permettant de répondre aux questions fréquemment posées sur un grand nombre de thèmes, comme la manière de solliciter une assistance technique de la FAO, de combattre la grippe aviaire et de connaître les taux de déforestation nationaux.

«Ask FAO» est un service qui répond aux questions posées par l’utilisateur concernant les domaines de compétence de l’Organisation. En collaboration avec les bureaux de la FAO disséminés dans le monde, ainsi qu’avec ses organisations partenaires, il fournit un mécanisme permettant de communiquer directement avec les experts techniques dans un domaine particulier. C’est un important véhicule pour le dialogue et il aidera la FAO à mieux comprendre certains thèmes d’intérêt courants.

 

«Ask FAO» donne accès à des questions posées fréquemment et à leurs réponses. Il sert de portail des connaissances, fournissant un accès à des sujets choisis dans l’immense bagage d’informations et de données disponible sur le site web de la FAO.

De même, le site web des «bonnes pratiques» de la FAO (www.fao.org/bestpractices) sert de source unique d’information technique sur des pratiques et techniques recommandées en matière de production alimentaire, de développement rural, de gestion des ressources naturelles et d’autres domaines.


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