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Conclusion


A partir de cette étude quelques recommendations peuvent être faites en direction des associations d’immigrés originaires de Oaxaca et des acteurs concernés par le sujet.

Par rapport aux associations, il semble clair que la conception qu’ont les responsables d’associations de leurs relations avec l’extérieur est un obstacle à la réalisation de projets ayant un impact économique plus direct.

En effet, il apparait à partir de l’exemple des trois associations étudiées qu’elles restent très largement enfermées dans une dimension villageoise, ce qui constitue un obstacle pour l’obtention de soutien extérieur et la formation d’une fédération solide qui puissent leur venir en appui dans la réalisation de leurs objectifs.

Les études sur les associations d’immigrés dans le monde ont montré le role capital joué par les fédérations dans la réussite des projets de développement entrepris par les associations. Celles-ci facilitent les liens entre les associations et les autres acteurs du développement, elles offrent de services utiles (formations, soutien technique, conseil, espace de forum entre associations) à la réalisation des projets de leurs membres et permettent souvent de dépasser l’échelle du village. Les politiques voulant promouvoir et aider les projets des associations d’immigrés devront favoriser et soutenir cette forme d’organisation, véritable dynamisateur des associations d’immigrés et de leurs initiatives en faveur du développement.

Avec l’Etat, les responsables des associations oaxaqueños tendent en effet à revendiquer un rapport de force plutot qu’à chercher à négocier. Il existe un intérêt réelle de l’Etat vis-à-vis des associations d’immigrés qui se traduit surtout par une aide financière (par ex., le «2 por 1»). En échange, l’Etat de Oaxaca de son coté doit s’engager à supprimer les blocages qui tiennent à l’inexistence d’une politique de développement régional: l’absence de filières permettant de maitriser la production agricole comme la transformation et la commercialisation des produits, faiblesse de la formation...autant de problèmes qui dépassent le seul cadre d’intervention de la société civile.


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