FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 10/03 - UE (18 septembre)

UE (18 septembre)

Les pluies généralisées au début du mois de septembre sont survenues trop tard pour revigorer les cultures d’été déjà arrivées à maturation (le maïs, surtout) et n’ont fait que perturber la récolte, toujours en cours dans plusieurs pays. Les précipitations ont toutefois été les bienvenues car elles sont apparues au bon moment pour humidifier la couche arable qui sera ensemencée en céréales d’hiver.

Selon les dernières estimations de la FAO, la production céréalière de 2003, compromise par la sécheresse, s’établirait aujourd’hui à près de 190 millions de tonnes, ce qui représente un recul de 12 pour cent par rapport à l’an dernier et le plus faible volume obtenu depuis 1995. L’estimation de la production totale de blé de l’UE a été à nouveau revue à la baisse ces dernières semaines, pour être ramenée à 92 millions de tonnes, soit 12 pour cent de moins qu’en 2002. La dernière révision tient compte de la nouvelle baisse prévue pour la France, où l’on prévoyait déjà le repli de production le plus important pour cette année. Les prévisions concernant les céréales secondaires ont été également abaissées depuis le dernier rapport pour tomber à 94 millions de tonnes, ce qui correspond également à un recul d’environ 13 pour cent par rapport à l’an dernier. La production d’orge est aujourd’hui évaluée à près de 46 millions de tonnes, contre 48,5 millions de tonnes l’année précédente. Par ailleurs, en raison du temps généralement sec et chaud qui a régné durant le mois d’août, tout espoir de reprise du maïs, même tardive, a été perdu et l’on s’attend à l’heure actuelle, à une production d’à peine 32 millions de tonnes, contre environ 41 millions de tonnes en 2002. D’après les prévisions de la FAO, la production rizicole de 2003 devrait également fléchir, pour s’établir à 2,4 millions de tonnes, soit 7 pour cent de moins que la dernière campagne.