ALINORM 04/27/18
ANNEXE II
PROJET DE NORME POUR LE HARENG DE L’ATLANTIQUE SALÉ
ET LES SPRATS SALÉS
(A l’étape 8 de la procédure)
1. CHAMP D’APPLICATION
La norme s’applique au hareng de l’Atlantique salé (Clupea harengus) et aux sprats (Sprattus sprattus)1 salés. La présente norme ne vise pas les produits de la pêche obtenus par adjonction de préparations enzymatiques naturelles ou artificielles, d’acides et/ou d’enzymes artificiels.
2. DESCRIPTION
2.1 DEFINITION DU PRODUIT
Le produit est préparé à partir de poisson frais ou congelé. Le poisson est salé entier ou étêté ou étêté et éviscéré ou claveté ou en filets (avec ou sans la peau). Des épices, du sucre et d’autres ingrédients peuvent être ajoutés. Les pays où les produits doivent être consommés peuvent autoriser ce produit à l’état non éviscéré ou peuvent exiger l’éviscération, soit avant soit après la transformation, car la marge d’erreur dans le contrôle de Clostridium botulinum est faible même lorsque de bonnes pratiques sont suivies et les conséquences sont graves. Le produit est destiné soit à la consommation humaine directe soit à un autre traitement.
2.2 DEFINITION DU PROCEDE
Après avoir été préparé comme il convient, le hareng est salé et devra se conformer aux prescriptions énoncées ci-après. Le salage, y compris la température et la durée, doit être suffisamment contrôlé pour empêcher le développement de Clostridium botulinum ou le poisson devrait être éviscéré avant le salage.
2.2.1 Salage
Le salage consiste à mélanger le poisson avec la quantité appropriée de sel de qualité alimentaire, de sucre, d’épices et d’autres ingrédients éventuels et/ou à ajouter une certaine quantité d’une solution aqueuse de sel à la concentration appropriée. Le salage s’effectue dans des conteneurs étanches (barils, etc.).
2.2.2 Types de poisson salé
2.2.2.1 Poisson très légèrement salé
La teneur en sel de la chair du poisson est supérieure à 1 g/100 g en phase aqueuse et inférieure ou égale à 4g/100 g en phase aqueuse.
2.2.2.2 Poisson légèrement salé
La teneur en sel de la chair du poisson est supérieure à 4 g/100 g en phase aqueuse et inférieure ou égale à 10 g de sel/100 g en phase aqueuse.
2.2.2.3 Poisson moyennement salé
La teneur en sel de la chair du poisson est supérieure à 10 g de sel/100 g en phase aqueuse et inférieure ou égale à 20 g de sel/100 g en phase aqueuse.
2.2.2.4 Poisson fortement salé
La teneur en sel de la chair du poisson est supérieure à 20 g de sel/100 g en phase aqueuse.
2.2.3 Températures de stockage
Les produits doivent être conservés à l’état réfrigéré ou congelé pendant un laps de temps et à une température garantissant leur salubrité et leur qualité en conformité avec les sections 3 et 5. Le poisson très légèrement salé doit être conservé à l’état congelé après transformation.
2.3 PRESENTATION
Sont autorisées toutes les présentations du produit qui:
2.3.1 satisfont à toutes les spécifications de la présente norme;
2.3.2 sont correctement décrites sur l’étiquette, de façon à ne pas induire le consommateur en erreur.
3. FACTEURS ESSENTIELS DE COMPOSITION ET DE QUALITÉ
3.1 POISSON
Le hareng de l’Atlantique salé et les sprats salés sont préparés à partir de poisson sain, d’une qualité telle qu’ils pourraient être vendus frais pour la consommation humaine après préparation appropriée. La chair du poisson ne doit pas être évidemment infestée de parasites.
3.2 SEL ET AUTRES INGREDIENTS
Le sel et les autres ingrédients utilisés doivent être de qualité alimentaire et conformes à toutes les normes Codex applicables.
3.3 PRODUIT FINI
Les produits finis satisfont aux spécifications de la présente norme lorsque les lots examinés conformément à la section 9 satisfont aux spécifications de la section 8. Les produits sont examinés selon les méthodes décrites à la section 7.
3.4 DECOMPOSITION
Les produits ne doivent pas contenir plus de 10 mg d’histamine par 100 g de chair de poisson sur la base de la moyenne de l’unité-échantillon soumise à l’essai.
4. ADDITIFS ALIMENTAIRES
Seuls les additifs alimentaires suivants sont autorisés.
Concentration maximale dans le produit fini | |
Acide ascorbique |
|
300 Acide ascorbique |
BPF |
330 Acide citrique |
BPF |
Antioxydants |
|
200 - 203 Sorbates |
200 mg/kg (exprimés en acide sorbique) |
Conservateurs |
|
210-213 Benzoates |
200 mg/kg (exprimés en acide benzoïque) |
5. HYGIÈNE ET MANUTENTION
5.1 Il est recommandé de préparer et de manipuler les produits visés par les dispositions de la présente norme conformément aux sections appropriées du Code d’usages international recommandé - Principes généraux d’hygiène alimentaire (CAC/RCP 1-1985, Rév.3, 1997) et d’autres documents du Codex pertinents tels que les codes d’usages en matière d’hygiène et les codes d’usages ci-après:
i) Code d’usages international recommandé pour le poisson salé (CAC/RCP 26-1979);
ii) Code d’usages international recommandé pour le poisson frais (CAC/RCP 9-1976);
iii) Code d’usages international recommandé pour le poisson congelé (CAC/RCP 16-1978)
5.2 Les produits doivent être conformes à tout critère microbiologique établi en conformité avec les Principes régissant l’établissement et l’application de critères microbiologiques pour les aliments (CAC/GL 21-1997).
5.3 Le produit ne doit contenir aucune autre substance en quantités pouvant constituer un risque pour la santé, conformément aux normes établies par la Commission du Codex Alimentarius.
5.4 PARASITES
La chair de poisson ne doit pas contenir de larves vivantes de nématodes. La viabilité des nématodes devra être examinée en conformité avec l’Annexe I. Si la présence de nématodes vivants est confirmée, les produits ne doivent pas être mis sur le marché pour la consommation humaine avant d’avoir été traité suivant les méthodes décrites à l’Annexe II.
5.5 HISTAMINE
AUCUNE UNITE-ECHANTILLON NE DOIT CONTENIR D’HISTAMINE EN QUANTITE SUPERIEURE A 20 MG PAR 100 G DE CHAIR DE POISSON.
5.6 MATIERE ETRANGERE
Le produit fini doit être exempt de matière étrangère qui présente un danger pour la santé humaine.
6. ÉTIQUETAGE
Outre les dispositions de la Norme générale Codex pour l’étiquetage des denrées alimentaires préemballées (CODEX STAN 1-1985, Rév. 1-1991), les dispositions spécifiques ci-après s’appliquent:
6.1 NOM DU PRODUIT
6.1.1 Le nom du produit doit être « hareng...salé » ou « sprats...salés » conformément à la législation et aux coutumes du pays dans lequel le produit est vendu, de façon à ne pas induire le consommateur en erreur.
6.1.2 L’étiquette inclura, en outre, d’autres termes descriptifs de façon que le contenu de l’emballage soit clair pour le consommateur.
6.2 ETIQUETAGE DES RECIPIENTS NON DESTINES A LA VENTE AU DETAIL
Les renseignements se rapportant aux dispositions ci-dessus doivent figurer soit sur le récipient, soit sur les documents d'accompagnement, exception faite du nom du produit, de l'identification du lot, du nom et de l'adresse du fabricant ou de l'emballeur ou de l’importateur, et des instructions d'entreposage lesquels doivent toujours figurer sur le récipient.
Cependant, l'identification du lot et le nom et l'adresse peuvent être remplacés par une marque d'identification à condition que celle-ci puisse être clairement identifiée à l'aide des documents d'accompagnement.
7. ÉCHANTILLONNAGE, EXAMEN ET ANALYSE
7.1 PLAN D’ECHANTILLONNAGE POUR LES CONTENEURS (BARILS)
(i) Le prélèvement d'échantillons dans les lots en vue de l'examen du produit doit se faire en conformité des Plans d'échantillonnage du Codex Alimentarius FAO/OMS pour les denrées alimentaires préemballées (NQA-6,5)(CODEX STAN 233-1969).
L'unité-échantillon est un poisson ou le contenant primaire.
(ii) Le prélèvement d'échantillons dans les lots pour la détermination du poids net doit se faire en conformité d'un Plan d'échantillonnage approprié satisfaisant aux critères établis par la Commission du Codex Alimentarius.
(iii) Le prélèvement d'échantillons dans les lots pour la détermination des microorganismes et parasites doit se faire en conformité avec les Principes régissant l’établissement et l’application de critères microbiologiques pour les aliments (CAC/GL 21-1997)
(iv) Le prélèvement d'échantillons dans les lots pour la détermination de l’histamine doit se faire en conformité au Projet de Directives générales sur l’échantillonnage (en cours de développement dans le Comité sur les méthodes d’analyse et d’échantillonnage)
7.2 EXAMEN SENSORIEL ET PHYSIQUE
Les échantillons prélevés aux fins de l’examen sensoriel et physique doivent être évalués par des personnes formées à cet effet et conformément aux procédures décrites aux sections 7.3 à 7.8 ainsi que dans les Annexes, et conformément aux Directives pour l’évaluation organoleptique en laboratoire des poissons et des mollusques et crustacés (CAC/GL 31-1999).
7.3 DETERMINATION DE LA TENEUR EN SEL
La détermination de la teneur en sel se fait suivant la méthode dans la Norme Codex pour les poissons salés et les poissons séchés salés de la famille des Gadidés (CODEX STAN 167-1989, Rev. 1-1985).
7.4 DETERMINATION DE LA TENEUR EN EAU
La détermination de la teneur en eau se fait suivant la méthode AOAC 950.46B (séchage à l’air).
7.5 DETERMINATION DE LA VIABILITE DES NEMATODES: VOIR ANNEXE 1
7.6 DETERMINATION DE L’HISTAMINE
AOAC 977.13
7.7 DETERMINATION DU POIDS NET
Le poids net (à l’exclusion des matériaux d’emballage) de chaque unité-échantillon du lot de contrôle doit être déterminé.
Retirer les harengs du conteneur (baril) et les placer sur un tamis approprié. Laisser égoutter pendant 5 minutes et retirer les cristaux de sel adhérents. Peser les harengs et calculer le poids net.
8. DÉFINITION DES UNITÉS DÉFECTUEUSES
8.1 L’unité-échantillon sera considérée comme défectueuse si elle présente l’une quelconque des caractéristiques définies ci-après.
8.1.1. Matière étrangère
La présence dans l’unité-échantillon de toute matière qui ne provient pas du poisson, qui ne constitue pas un danger pour la santé humaine et qui est facilement décelable à l’œil nu ou dont la proportion déterminée par n’importe quelle méthode, y compris l’emploi d’une loupe, est le signe d’un manque de conformité aux bonnes pratiques de fabrication et d’hygiène.
8.1.2 Parasites
Présence de parasites facilement visibles dans un échantillon de la portion comestible de l'unité-échantillon, détectée par examen visuel normal de la chair du poisson (voir Annexe III).
8.1.3 Odeur et saveur/goût
Un poisson dégageant une odeur, ou présentant une saveur, désagréable persistante et distincte, révélatrice de la décomposition du poisson (odeur ou saveur aigre, de pourri, de poisson, rance, sensation de brûlure, etc.) ou de sa contamination par des substances étrangères (tels que mazout, produits de nettoyage, etc.)
9. ACCEPTATION DU LOT
Un lot est jugé conforme à la présente norme lorsque:
i) le nombre total d’unités défectueuses, déterminé conformément à la section 8, n’est pas supérieur au critère d’acceptation c) du plan d’échantillonnage approprié de la section 7; et
ii) le poids net moyen de toutes les unités-échantillons n’est pas inférieur au poids déclaré, sous réserve qu’aucun conteneur n’ait un poids inférieur à 95 % du poids déclaré; et
iii) les dispositions concernant les additifs alimentaires, l’hygiène et la manutention et l’étiquetage dans les sections 4, 5, et 6 sont satisfaites.
APPENDICE I
DETERMINATION DE LA VIABILITE DES NEMATODES (méthode modifiée selon la référence 1)
Principe
Les nématodes sont isolés des filets de poisson par digestion, transférés dans une solution de digestion de pepsine à 0,5% et examinés visuellement pour leur viabilité. Les conditions de digestion correspondent aux conditions rencontrées dans les voies digestives des mammifères et garantit la survie des nématodes.
Matériel
- Tamis empilés (diamètre: 14 cm ou supérieur, largeur des mailles: 0,5 mm)
- Agitateur magnétique avec une plaque chauffante équipée d'un thermostat
- matériel normal de laboratoire
Réactifs
- Pepsine 2000 FIP-U/g
- Acide chlorhydrique
Solution
A: Pepsine à 0,5% (w/v) dans 0,063 M HCl
Procédure
Des filets de 200 g environ sont mis en pièces manuellement et placés dans un bécher contenant 1 l de solution de pepsine A. Le mélange est chauffé sur un agitateur magnétique à 37º C pendant 1 - 2 heures avec une agitation lente continue. Si la chair n'est pas dissoute, la solution est versée dans un tamis, lavée avec de l'eau et la chair restante est replacée de manière quantitative dans le bécher. On ajoute 700 ml de solution de digestion A et on agite de nouveau le mélange en chauffant doucement (max. 37º C) jusqu'à ce qu'il ne reste plus de gros morceaux de chair.
La solution de digestion est décantée à travers un tamis et le contenu du tamis est rincés avec de l'eau.
Les nématodes sont soigneusement transférés au moyen de petits forceps dans des boîtes de Pétri contenant une solution fraîche de pepsine A. Les boîtes sont placées sur un plat de mirage, et il faut prendre soin de ne pas dépasser 37º C.
Les nématodes viables montrent des mouvements visibles ou des réactions spontanées lorsqu'ils sont piqués doucement avec des aiguilles de dissection. Une simple relaxation des nématodes enroulés, qui se produit quelquefois, n'est pas un signe clair de viabilité. Les nématodes doivent montrer un mouvement spontané.
Attention
Lorsque l'on vérifie la viabilité des nématodes dans des produits salés ou sucrés, le temps de réanimation des nématodes peut durer deux heures ou plus.
Remarques
Plusieurs autres méthodes existent pour la détermination de la viabilité des nématodes (par exemple les références 2 et 3)
La méthode décrite a été choisie car elle est facile à réaliser et associe l'isolation des nématodes et la viabilité dans une seule étape
Références
1. Anon.: Vorläufiger Probenahmeplan, Untersuchungsgang und Beurteilungsvorschlag für die amtliche Überprüfung der Erfüllung der Vorschriften des § 2 Abs. 5 der Fisch-VO. Bundesgesundheitsblatt 12, 486-487 (1988).
2. Leinemann, M. and Karl, H.: Untersuchungen zur Differenzierung lebender und toter Nematodenlarven (Anisakis sp.) in Heringen und Heringserzeugnissen. Archiv Lebensmittelhygiene 39, 147 – 150 (1988).
3. Priebe, K., Jendrusch, H. and Haustedt, U.: Problematik und Experimentaluntersuchungen zum Erlöschen der Einbohrpotenz von Anisakis Larven des Herings bei der Herstellung von Kaltmarinaden. Archiv Lebensmittelhygiene 24, 217 – 222 (1973).
APPENDICE II
Procédures de traitement suffisantes pour tuer les nématodes viables:
- congélation à - 20º C pendant au moins 24 heures de toutes les parties du produit
- combinaison appropriée de la teneur en sel et de la durée du stockage (à élaborer)
- ou autres procédés ayant un effet équivalent (à élaborer)
APPENDICE III
Détermination de la présence de parasites visibles
1. La présence de parasites visibles dans une unité échantillon qui est divisée en morceaux de la taille d’une bouchée normale 20-30 mm de chair sur l’épaisseur du filet. Seule la portion comestible est considérée même si d’autres matériaux sont inclus dans le filet. L’examen doit être pratiqué dans une pièce éclairée de manière adéquate (où il est possible de lire un journal), sans agrandissement, pour mettre en évidence les parasites.
2. Sans préjudice du paragraphe 1, la vérification de la présence de parasites dans les produits de la pêche intermédiaires en vrac destinés à une transformation ultérieure peut être pratiquée à un stade ultérieur.
1 Aux fins de la présente norme, le terme « poisson » englobe les harengs et les sprats.