Previous PageTable Of ContentsNext Page

SITUATION DES FORÊTS ET DE LA FAUNE SAUVAGE DANS LA RÉGION: POINTS SPÉCIFIQUES SOULIGNÉS PAR L’ÉTUDE PROSPECTIVE DU SECTEUR FORESTIER EN AFRIQUE (FOSA) (Point 3)

8. Les délais étant trop courts pour permettre la préparation des rapports nationaux habituels, le Secrétariat a rédigé la note FO:AFWC/2004/2 qui mettait en évidence les perspectives des forêts et de la faune sauvage en Afrique sur la base des résultats de l’Étude prospective du secteur forestier en Afrique (FOSA). Cette étude identifiait divers défis relatifs aux forêts et à la faune sauvage en Afrique, notamment l’expansion de l’agriculture et la demande croissante de produits forestiers (bois de feu, viande de brousse, pharmacopée) qui, en l’absence d’une gestion durable, aboutissent inévitablement à une dégradation ultérieure des forêts et des terres. L’étude reconnaissait la contribution essentielle des forêts à la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté, mais indiquait qu’en l’absence d’une gestion forestière durable, le commerce des produits forestiers aboutirait à coup sûr à une perte ultérieure du couvert forestier et à des conflits relatifs aux ressources. Cette étude identifiait des possibilités à l’échelle nationale grâce à la décentralisation et aux approches participatives, et à l’échelle régionale, grâce aux initiatives du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), et notamment le Programme sur l’environnement et le Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA). Des caractéristiques sous-régionales essentielles identifiées par l’Étude ont été mises en évidence pour illustrer la diversité et les spécificités. La Commission a noté le suivi des recommandations de FOSA par la FAO, la Banque africaine de développement (BAfD) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) par l’intermédiaire de missions conjointes aux organisations sous-régionales effectuées ou à effectuer. Ces missions conjointes devraient aider les organisations sous-régionales à identifier des programmes appropriés en vue de la possibilité d’un soutien financier.

9. La Commission a reconnu les avantages que procurent la tendance à la décentralisation, la participation communautaire et la production et le commerce non structurés, et elle a recommandé que des politiques et actions appropriées soient adoptées pour redynamiser les administrations forestières de façon qu’elles puissent jouer leur rôle essentiel de supervision et de régulation.

10. Le double rôle des forêts et des arbres en tant que ressources écologiques, sociales et économiques a également été noté. Les participants ont donc recommandé que ces fonctions soient prises en compte et ils ont demandé à la FAO, au Centre pour la recherche forestière internationale (CIFOR), au Centre international pour la recherche en agroforesterie (CIRAF), à l’Organisation africaine du bois (AOB) et à l’Académie africaine des sciences (AAS) à travers le Réseau africain de recherches forestières (AFORNET), d’élaborer des méthodologies et des études de cas pour évaluation et pour habilitation des services économiques et environnementaux des forêts dans le contexte africain. Ceci mettra en relief l’influence économique des forêts et renforcera la priorité sur le plan politique qui lui est donnée.

11. Étant donné l’importance du secteur non structuré dans les économies nationales de la plupart des pays africains, la Commission a recommandé que les politiques des gouvernements fournissent un environnement propice à son amélioration.

12. La Commission a accueilli avec plaisir la présence, parmi les délégués, d’un certain nombre de forestiers africains de sexe féminin, ainsi que celle du Réseau des femmes africaines pour le développement durable (REFADD). Elle a recommandé à la FAO et à d’autres organisations internationales d’aider les pays à renforcer la place et le rôle des femmes dans le secteur forestier de la région.

Previous PageTable Of ContentsNext Page