1/ Sont indiqués en caractères gras les pays dont les perspectives de récolte pour les cultures en cours sont mauvaises et/ou ceux dont les approvisionnements alimentaires sont déficitaires pendant la campagne en cours et qui nécessitent une assistance exceptionnelle ou d'urgence. Les pays qui sont victimes ou menacés de mauvaises récoltes ou de pénuries alimentaires pendant plusieurs campagnes de suite sont signalés par un astérisque (*).
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ALGÉRIE (22 octobre)
Les semis de blé et d’orge à récolter à partir de juin l’année prochaine vont bientôt commencer. Des opérations intensives de lutte menées à grande échelle au cours de la campagne agricole 2003/2004 ont permis de maîtriser l’infestation généralisée de criquets pèlerins et de limiter les dégâts aux cultures. Ainsi, la récolte céréalière de 2004 a été bonne, pour la deuxième année consécutive. Cela s’explique par des conditions météorologiques favorables dans l’ensemble, l’augmentation de la superficie ensemencée et la disponibilité suffisante d’intrants agricoles, ainsi que par l'exécution du plan de développement agricole mis en place par le gouvernement en 2000. Selon les estimations provisoires, la production céréalière totale atteindrait 3,95 millions de tonnes, soit un volume identique à la récolte exceptionnelle rentrée l’an dernier et 75 pour cent de plus que la moyenne. Par conséquent, les importations de céréales, essentiellement de blé, devraient s’élever à environ 5,12 millions de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport à l’an dernier.
ÉGYPTE (22 octobre)
La récolte de maïs et de sorgho de 2004 est terminée et celle de riz est bien avancée. Selon les estimations, la récolte de blé, principalement irrigué, rentrée en début d’année, atteindrait 7,18 millions de tonnes, soit 5 pour cent de plus que la production supérieure à la moyenne de 2003. La production d'orge aurait pratiquement doublé par rapport à la bonne récolte rentrée l’an dernier, atteignant le chiffre record de 264 000 tonnes, principalement du fait d'une importante progression de la superficie ensemencée.
Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient augmenter de quelque 3 pour cent, pour s’établir à 6,6 millions de tonnes. On prévoit que les importations de maïs, destiné essentiellement à l’alimentation animale, atteindront environ 4,7 millions de tonnes, soit environ 200 000 tonnes de plus que l’année précédente.
MAROC (22 octobre)
La préparation des sols est en cours pour les semis de céréales d’hiver de la campagne 2004/2005. Des opérations de lutte intensives menées à grande échelle ont permis de maîtriser l’infestation généralisée de criquets pèlerins constatée cette année et de limiter les dégâts aux cultures. Ajouté aux conditions météorologiques favorables, à l'augmentation de la superficie ensemencée et à la disponibilité suffisante d’intrants agricoles, cela a entraîné une augmentation de la production céréalière pour la deuxième année consécutive. Selon les estimations, la production céréalière totale de 2004 (blé et orge principalement) atteindrait 8,47 millions de tonnes, chiffre record qui marque une progression d’environ 7 pour cent par rapport à la récolte exceptionnelle rentrée l’année précédente. La production de blé, de loin la culture la plus importante, a augmenté de 393 000 tonnes pour s’établir à 5,54 millions de tonnes. La production d’orge, principale céréale secondaire cultivée dans le pays, a légèrement augmenté par rapport au niveau record de l’an dernier (2,62 millions de tonnes).
Suite aux récoltes exceptionnelles enregistrées pendant deux années consécutives, les importations de céréales pour la campagne commerciale 2004/2005 (juillet/juin) devraient reculer, passant à environ 2,97 millions de tonnes.
TUNISIE (22 octobre)
Les semis de blé et d’orge à récolter à partir de mai 2005 sont en cours. Du fait des conditions météorologiques favorables, de l’augmentation de la superficie ensemencée et de la disponibilité suffisante d’intrants agricoles, la production céréalière de 2004 a été bonne pour la deuxième année consécutive. La production totale de céréales, estimée à 2,5 millions de tonnes, bien qu’inférieure de 14 pour cent à la récolte exceptionnelle des années précédentes, a augmenté de près de 63 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La production de blé est estimée à 1,65 million de tonnes, contre la récolte moyenne de 1,15 million de tonnes des cinq dernières années. La production d’orge, estimée à 846 000 tonnes, est inférieure de 7 pour cent à la récolte exceptionnelle de l’an dernier mais représente plus du double du volume moyen des cinq années précédentes.
Les importations de céréales en 2004/2005 (juillet/juin), principalement de blé et de maïs, sont estimées à 1,62 million de tonnes, soit environ 232 000 tonnes de plus que l’année précédente.
BÉNIN (13 octobre)
Les récoltes de céréales de 2004 s'annoncent bonnes car les conditions météorologiques ont été favorables dans l'ensemble pendant la période de croissance. Dans le sud, la première récolte de maïs a été rentrée, et la seconde a atteint le stade de l’épiaison ou de la floraison. Dans le nord, la récolte de mil et de sorgho est en cours.
Grâce à la bonne production céréalière de l'an dernier et à l'arrivée sur le marché de la récolte de la première campagne, les disponibilités alimentaires restent satisfaisantes. On estime qu'il faudra importer 138 000 tonnes de céréales en 2004, dont 8 000 tonnes au titre de l’aide alimentaire. Le pays souffre des mesures de plus en plus protectionnistes prises par le Nigéria et des contrôles plus stricts visant à empêcher les réexportations. La croissance économique devrait ralentir en 2004 et les revenus ainsi que l’accès à la nourriture des ménages s’en ressentiront.
BURKINA FASO (17 octobre)
Après de faibles précipitations irrégulières au début de la période de croissance, les pluies se sont considérablement intensifiées à partir de juillet sur l’ensemble du pays et sont restées généralisées et supérieures à la moyenne en août. La faible pluviosité a compromis les cultures en septembre en certains endroits du nord et de la région sahélienne, mais les réserves d’humidité des sols sont en général restées suffisantes pour le développement des cultures céréalières. De ce fait, le mil et le sorgho, qui sont au stade de l’épiaison et de la maturation précoce, se développent de manière satisfaisante dans la plupart des régions. On s’attend à une récolte supérieure à la moyenne au niveau national.
En août, quelques essaims de criquets pèlerins matures ont atteint le nord du Burkina Faso, où l’on a constaté des éclosions et la formation de bandes larvaires. Selon les rapports, environ 29 villages seraient touchés et on estime que près de 20 000 hectares sont infestés. Environ 5 600 hectares ont été traités jusqu’à présent.
Bien que les criquets pèlerins risquent de provoquer des dégâts localisés considérables aux cultures et aux pâturages au nord, à proximité de la frontière avec le Mali, ils ne devraient pas compromettre gravement les disponibilités alimentaires nationales. Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes se trouve actuellement dans le pays pour estimer la production céréalière de 2004 et évaluer l’incidence des criquets pèlerins sur la sécurité alimentaire du pays.
CAP-VERT (15 octobre)
Après des précipitations irrégulières et limitées en août, la pluviosité a considérablement augmenté en septembre et au début octobre dans les îles de Santiago et de Fogo, où les perspectives de récolte se sont donc améliorées, mais elle est restée faible sur les îles de Santo Antao et de Sao Nicolau, où les cultures ont souffert du manque d’eau. En outre, plusieurs îles ont été envahies par des essaims de criquets pèlerins en juillet et en août, et on a signalé des éclosions et la formation de bandes larvaires, en particulier dans les îles de Santiago, Maio et Boa Vista. Des essaims en provenance des zones actuellement infestées au Sénégal et en Mauritanie continuent d’envahir le pays. Par conséquent, les perspectives de récolte sont globalement mauvaises. Toutefois, même dans les années normales, la production intérieure couvre un cinquième seulement des besoins d’utilisation céréalière du pays et le solde doit être importé.
Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes se rendra dans le pays vers la fin du mois afin d’estimer la production céréalière de 2004 et d’évaluer l’impact des criquets pèlerins sur la sécurité alimentaire.
CÔTE D'IVOIRE (13 octobre)
La moisson du maïs de la première campagne et les semis du maïs de la deuxième campagne sont achevés. Malgré des conditions météorologiques adéquates dans l’ensemble, on ne s’attend pas à un fort redressement de la production agricole cette année, du fait de l’insécurité persistante, des déplacements de population entraînés par le conflit et de la division prolongée du pays, qui continuent d’entraver la distribution d’intrants et les activités commerciales.
Malgré une faible production agricole en 2003, la situation des approvisionnements alimentaires reste dans l’ensemble adéquate et l’inflation modérée, principalement grâce aux importations vivrières soutenues dans la partie sud sous le contrôle du gouvernement et aux échanges transfrontaliers avec le Burkina Faso et le Mali dans la partie nord aux mains des rebelles. Toutefois, le manque de liquidités constitue un obstacle majeur aux importations en provenance du Burkina Faso et du Mali – en revanche, les céréales de Côte d’Ivoire sont vendues dans les pays voisins. Le PAM a prolongé jusqu’en décembre 2004 l’opération d’urgence allant de mai à décembre 2003. Cette opération vise les personnes rapatriées et les personnes déplacées, ainsi que d’autres populations vulnérables dans le nord et l’ouest. Dans les régions contrôlées par les rebelles, la situation sanitaire dépend presque entièrement des interventions humanitaires et selon le Bureau des Nations Unies de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), celles-ci opèrent à 30 pour cent seulement de leurs capacités normales. La sécurité alimentaire de nombreux ménages reste perturbée par le bouleversement de leurs moyens de subsistance, notamment dans l'ouest du pays. En outre, le marché restant défavorable, les pertes de revenus sont tout particulièrement significatives pour les petits exploitants qui produisent des cultures de rapport. La production de coton en 2003/2004 a été estimée à 230 000 tonnes, soit environ moitié moins que le niveau de l’année précédente, et la commercialisation de ce produit a été gravement perturbée. L’industrie sucrière est au bord de la ruine, car trois des quatre zones productrices de canne à sucre et les usines de transformation se trouvent dans le nord et ont été durement touchées par la crise.
Selon les estimations d’une mission conjointe FAO/PAM, les besoins d'importations céréalières en 2004 se situeraient autour de 1,4 million de tonnes, chiffre pratiquement inchangé par rapport à l'année dernière; environ 1,2 million de tonnes proviendraient d'importations commerciales, le solde d'environ 184 000 tonnes devant être comblé par l'aide extérieure.
GAMBIE, RÉPUBLIQUE DE (25 octobre)
Après des précipitations insuffisantes en juin qui ont retardé les semis et nui aux cultures, notamment dans la Division occidentale, les pluies se sont considérablement intensifiées en juillet et sont restées régulières et généralisées pendant le reste de la période de croissance. Du fait des conditions météorologiques généralement bonnes, la plupart des cultures ont achevé leur cycle de manière satisfaisante ou sont sur le point de le faire. Les arachides sont au stade de l'implantation ou de la maturation dans l’ensemble du pays, tandis que la récolte de mil est terminée dans la plupart du pays. Les cultures de sorgho sont généralement au stade de l’épiaison ou de la floraison dans la Division supérieure et en certains endroits de la Division centrale, où elles sont prédominantes. La récolte de maïs est pratiquement terminée, sauf dans la Division occidentale où les semis ont été tardifs et dans d’autres zones isolées du pays. La plupart du riz de montagne est parvenu à maturation et la récolte est bien avancée dans de nombreuses Divisions, tandis que les repiquages se poursuivent dans les plaines. Selon les estimations, la superficie consacrée aux céréales aurait augmenté de quelque 6 pour cent par rapport à l’an dernier, où elle se situait à 173 000 hectares.
Malgré les infestations de sauteriaux, de méloïdés et de striga signalées dans plusieurs régions, les dégâts aux cultures ont été généralement limités. S’agissant des criquets pèlerins, la situation reste calme. Toutefois, une petite partie des essaims qui se forment dans le Sahel pourrait envahir le pays depuis le Sénégal vers la fin du mois. Le gouvernement a pris diverses mesures pour renforcer les capacités d’intervention du pays en cas d’attaque.
Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes s’est rendue dans le pays récemment; elle établit actuellement son rapport, qui sera diffusé sous peu.
GHANA (12 octobre)
Les images satellite montrent que les conditions de croissance sont dans l’ensemble bonnes. Le maïs de la première campagne a été récolté dans le sud. Les cultures de mil et de sorgho se développent de manière satisfaisante dans le nord.
Grâce à la récolte céréalière supérieure à la moyenne rentrée en 2003 et à l’arrivée sur les marchés des récoltes de la première campagne, la situation des disponibilités vivrières reste satisfaisante. La production record de cacao de 2003, conjuguée à la montée des prix offerts aux producteurs, a amélioré l'accès à la nourriture de 1,6 million d'agriculteurs qui assurent la majeure partie de la production de cacao du pays.
Les crises qui touchent la Côte d'Ivoire et le Libéria ont entraîné un afflux de ressortissants de pays tiers qui passent par le Ghana pour rentrer dans leur pays d'origine, d'Ivoiriens et de Libériens demandeurs d'asile et de Ghanéens de retour au pays. Toutefois, on signale que certains des 42 000 réfugiés libériens présents dans le pays ont commencé à rentrer dans leurs foyers.
GUINÉE* (12 octobre)
Les précipitations ont été suffisantes dans l’ensemble, et les céréales de la campagne principale sont au stade de la maturation. Du fait de la forte dépréciation du franc guinéen, le prix du riz – principale denrée de base des Guinéens - a plus que doublé ces six derniers mois, et les populations urbaines et rurales ont du mal à s’en procurer. Pour tenter de rabaisser les prix toujours plus élevés des denrées alimentaires, le gouvernement a décidé d’accorder des subventions aux importateurs de riz. Le prix officiel d’un sac de riz de 50 kg a été fixé à 40 000 francs guinéens, mais sur les marchés il va de 80 000 à 100 000 francs guinéens.
Le rapatriement des Sierra-léoniens réfugiés en Guinée s’est terminé à la fin juillet. Environ 12 170 personnes ont été rapatriées cette année, portant à environ 56 000 le nombre de réfugiés qui ont été rapatriés depuis le début de l’opération en octobre 2001. Le retour de la paix en Sierra Leone a entraîné une diminution du nombre de réfugiés originaires de ce pays, mais la Guinée accueille toujours de nombreux réfugiés. Selon le recensement effectué par le PAM en juin, 80 806 réfugiés vivent toujours dans le pays, en sus de près de 80 000 PDI et de plus de 100 000 personnes rapatriées de Côte-d’Ivoire en 2002 en Guinée Forestière.
GUINÉE-BISSAU (21 octobre)
Des précipitions régulières et généralisées sont tombées depuis le début de la saison des pluies, ce qui a favorisé le développement des cultures dans la plupart des zones productrices. Les céréales secondaires (mil et sorgho, essentiellement) sont au stade de la floraison ou de l’épiaison. La récolte de maïs est déjà rentrée. Les rizières inondées ont été dessalées et les repiquages sont en cours. On s’attend à une bonne récolte céréalière en 2004. Toutefois, le pays pourrait connaître sous peu une infestation de criquets pèlerins en provenance de la région limitrophe avec le Sénégal.
Selon les estimations provisoires d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes qui s’est rendue dans le pays récemment, la production céréalière totale de 2004 atteindrait près de 208 000 tonnes, soit 71 pour cent de plus que le niveau de l’an dernier et bien au-dessus de la moyenne. La production de riz, qui est la principale culture, devrait augmenter de 91 percent, passant à 126 000 tonnes.
La période de soudure a été particulièrement difficile en Guinée-Bissau du fait de la forte hausse des prix dans le pays, due essentiellement au recul des importations commerciales après le relèvement des cours mondiaux. La faiblesse des prix à la production de la noix de cajou, qui est la principale exportation du pays, a restreint encore davantage l’accès à la nourriture, notamment des agriculteurs vivant dans les régions à déficit alimentaire structurel de Pirada et de Pitche à l’est et de Biombo et de Cacheu au nord.
LIBÉRIA* (12 octobre)
Les images satellite montrent que les précipitations ont été en général inférieures à la moyenne, ce qui pourrait avoir compromis les cultures de riz, qui est pratiquement l’unique céréale produite dans le pays et dont la récolte est en cours. Toutefois, avec la fin de la guerre civile et le retour consécutif de nombreux agriculteurs déplacés, la production agricole devrait se redresser quelque peu en 2004 par rapport au très bas niveau de l'an dernier; cependant, on signale que la pénurie de semences et d'outils empêche la plupart des agriculteurs de commencer les travaux agricoles. On estime à 187 000 tonnes les importations céréalières totales en 2004; l'aide alimentaire devrait s'élever à 50 000 tonnes.
Depuis le 1er octobre, le HCR a organisé le rapatriement de plus de 300 000 réfugiés libériens éparpillés à travers l’Afrique de l’Ouest. De plus, un programme officiel de réinstallation de quelque 300 000 PDI sera lancé le 1er novembre, après la clôture du programme de désarmement mené par les Nations Unies. À la suite de l'amélioration de la sécurité, le PAM, qui a lancé un programme de distribution à grande échelle, a élargi son opération à d'autres endroits du pays, outre la capitale Monrovia. Sept bureaux supplémentaires ont été ouverts dans l’ensemble du pays depuis début octobre. Toutefois, le PAM fait face à un sérieux manque de ressources et est contraint, depuis juin, de distribuer des rations réduites aux réfugiés, personnes rapatriées et PDI qui bénéficient de l’aide du PAM dans le pays, soit approximativement 500 000 personnes.
MALI (12 octobre)
Malgré les bonnes précipitations tombées de juillet à septembre, qui ont été bénéfiques pour les cultures dans l’ensemble du pays, les perspectives de récolte restent sombres du fait de l’aggravation de la situation en ce qui concerne les ravageurs. Les essaims de criquets pèlerins, dont la présence a été signalée précédemment, se reproduisent actuellement dans les régions productrices de céréales du sud et du centre. Des bandes larvaires sont en formation à Kayes, Koulikoro, Segou et Mopti, les principaux greniers du pays, ce qui suscite de graves préoccupations quant aux disponibilités vivrières et aux perspectives économiques. Au début du mois de septembre, environ 10 pour cent seulement des zones infestées avaient été traités.
Le Mali assure près de 25 pour cent de la production céréalière totale du Sahel. Une importante infestation de sauteriaux aura de graves répercussions sur les approvisionnements alimentaires non seulement du pays mais aussi des pays voisins, notamment la Mauritanie. Si les cultures sont très endommagées, cela aura aussi de graves conséquences au niveau macro-économique et sur la pauvreté, étant donné que des millions d’agriculteurs tirent la majeure partie de leurs revenus du coton, qui est la principale source de devises du pays et représente jusqu’à 45 pour cent des exportations totales. Une mission conjointe FAO/CILSS/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires se trouve actuellement dans le pays pour estimer la production céréalière de 2004 et évaluer l’impact des criquets pèlerins sur la sécurité alimentaire.
MAURITANIE (21 octobre)
Les criquets pèlerins ont envahi la plupart des zones agricoles du centre et du sud et leur nombre continuera probablement d’augmenter à mesure des éclosions et de la formation de bandes larvaires dans l’ensemble des régions. Des opérations de lutte sont en cours, mais il faut les intensifier si l’on veut maîtriser l’infestation. Au début du mois d’octobre, environ 1 million d’hectares étaient touchés, dont 250 000 avaient été traités.
Selon l’organisme national de sécurité alimentaire, jusqu’à 75 pour cent de la production céréalière du pays pourrait être perdue. La FAO prévoit de moindres pertes de récolte, mais l’invasion de criquets pèlerins aura de graves répercussions sur la sécurité alimentaire dans plusieurs régions. La Mauritanie est tributaire des importations de denrées alimentaires; en temps normal, sa production intérieure couvre moins de 40 pour cent de la totalité des besoins de produits alimentaires. La situation des disponibilités vivrières est déjà tendue du fait de la sécheresse qui a sévi ces dernières années (une aide alimentaire d’urgence a dû être fournie à 420 000 personnes en 2003) et de la dépréciation de l’ouguiya (la monnaie nationale), qui a entraîné une augmentation significative des prix des denrées alimentaires. L’infestation actuelle de criquets pèlerins pourrait avoir des conséquences terribles pour la sécurité et la pauvreté, car la population rurale est devenue extrêmement vulnérable aux aléas de la production vivrière, toutes ses stratégies de survie étant épuisées. Une mission conjointe FAO/CILSS/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires se trouve actuellement dans le pays pour estimer la production céréalière de 2004 et évaluer l’impact des criquets pèlerins sur la sécurité alimentaire.
NIGER (12 octobre)
Les pluies ont été insuffisantes en mai et en juin, ce qui a retardé les semis et mis les cultures à rude épreuve en plusieurs endroits, notamment dans les régions de Maradi et Zinder. Toutefois, les précipitations se sont considérablement améliorées et des pluies généralisées et régulières sont tombées dans la plupart des zones productrices à partir de juillet, avec des effets bénéfiques pour les cultures. On estime cependant que 800 000 hectares étaient infestés par les criquets pèlerins à la mi-septembre, principalement dans la zone sahélienne. Au début du mois d’octobre, environ 106 000 hectares avaient été traités, suite au renforcement des capacités de pulvérisation aérienne du pays.
On ne devrait pas constater de pénuries alimentaires graves au niveau national, du fait des bonnes conditions météorologiques en général ainsi que de la répartition actuelle des criquets pèlerins et de leurs déplacements prévus. Toutefois, l’impact sur la sécurité alimentaire pourrait être grave dans certaines régions, notamment dans la zone sahélienne. Plus de 85 pour cent de la population du Niger tire sa subsistance de l’agriculture, qui représente 40 pour cent du PIB; des dégâts à grande échelle auraient des conséquences catastrophiques pour la sécurité alimentaire et l’économie, notamment pour les 60 pour cent de pauvres. Une mission conjointe FAO/CILSS/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires se trouve actuellement dans le pays pour estimer la production céréalière de 2004 et évaluer l’impact des criquets pèlerins sur la sécurité alimentaire.
NIGÉRIA (13 octobre)
Dans le sud, la première récolte de maïs a été moissonnée, et la deuxième a atteint le stade de l’épiaison ou de la floraison. Dans le nord, la récolte de mil et de sorgho est en cours. Des conditions météorologiques généralement favorables ayant régné pendant la saison des pluies, on s’attend à une récolte moyenne ou supérieure à la moyenne.
Des violences dans les communautés du centre et du nord du Nigéria en mai ont entraîné la mort de centaines de personnes et le déplacement d’au moins 50 000 autres. La plupart des personnes déplacées à l’intérieur du pays vivent dans des camps à proximité de l’état du Plateau, et on signale que de nombreux agriculteurs ont peur de semer des cultures dans des champs éloignés. La sécurité alimentaire de la région pourrait en pâtir.
Les importations céréalières ont enregistré une tendance à la hausse ces dernières années, due principalement à la forte croissance de la population urbaine et aux changements des habitudes de consommation. Toutefois, suite au resserrement des contrôles pour lutter contre les échanges illégaux, les importations de céréales (blé et riz, essentiellement) devraient diminuer de près de 6 pour cent, passant à 3,79 millions de tonnes en 2004. Le gouvernement a l’intention d’interdire les importations de riz d’ici à 2006.
SÉNÉGAL (12 octobre)
Après des pluies initialement limitées et irrégulières qui ont retardé les semis dans plusieurs régions du nord, la pluviosité s’est considérablement améliorée et a été dans l’ensemble régulière et généralisée en août et en septembre. Le développement des cultures est satisfaisant dans la plupart des régions agricoles.
La production céréalière de 2004 pourrait être proche du niveau record de l’an dernier, à savoir 1,4 million de tonnes, principalement du fait du maintien des programmes menés par le gouvernement en faveur de l’agriculture, notamment les subventions accordées aux semences et aux engrais pour la production de maïs et d’arachides. Toutefois, les rendements pourraient être gravement compromis dans le nord du pays, très touché par les infestations de criquets pèlerins. Des opérations de lutte sont en cours et plus d’un tiers de la superficie touchée a été traité, mais une partie des essaims dans le Sahel devrait encore se trouver dans le nord du Sénégal au moment de la récolte de céréales. La FAO ne prévoit ni pertes de récolte significatives, ni fort recul des disponibilités vivrières nationales, mais les criquets pèlerins pourraient entraîner des pénuries localisées, notamment dans les régions de Matam, Saint-Louis, Diourbel et Louga. Les départements du nord-ouest, où le démarrage des pluies a été très tardif, sont aussi exposés à l’insécurité alimentaire. Une mission conjointe FAO/CILSS/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires se trouve actuellement dans le pays pour estimer la production céréalière de 2004 et évaluer l’impact des criquets pèlerins sur la sécurité alimentaire.
SIERRA LEONE* (13 octobre)
La production de riz devrait encore augmenter cette année par rapport à la récolte estimée à 250 000 tonnes de 2003, du fait de l’amélioration de la sécurité, de la progression de la superficie ensemencée à la suite du retour des réfugiés et des agriculteurs déplacés, ainsi que des meilleures disponibilités d’intrants agricoles. La récolte de mil et de sorgho a commencé il y a peu. La production s’élève à environ 20 000 tonnes les années normales.
Sur le plan de la sécurité, la situation reste calme. Le rapatriement des Sierra-léoniens réfugiés en Guinée s’est achevé à la fin juillet. Environ 12 170 personnes ont été rapatriées cette année, portant à environ 56 000 le nombre de réfugiés rapatriés depuis le début de l’opération en octobre 2001. On estime en outre qu’un million de personnes déplacées à l’intérieur du pays ont été réinstallées. Toutefois, 65 000 réfugiés libériens vivent toujours dans le pays.
TCHAD (21 octobre)
Les précipitations généralisées et supérieures à la normale depuis le mois de juillet ont été propices au développement des cultures dans la plupart des zones productrices. Les cultures de mil et de sorgho sont au stade de la maturation dans la zone soudanaise, tandis qu’elles se développent dans la zone sahélienne. Les récoltes s’annoncent bonnes. Des activités limitées de reproduction de sauteriaux ont été constatées à Batha au centre, à Ennedi au nord-est et à Ouaddai à l’est, où l’on signale des pertes de récolte. Toutefois, la production céréalière au niveau national ne devrait pas être touchée de manière significative.
Au début octobre, on estimait que 196 000 Soudanais étaient réfugiés dans l’est du Tchad. Il ressort d’une enquête menée récemment par le Centre de contrôle des maladies que les taux de malnutrition sont alarmants et que la situation sanitaire des réfugiés est préoccupante.
Une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes se trouve actuellement dans le pays pour établir une estimation de la production céréalière de 2004 et évaluer l’impact des criquets pèlerins sur la sécurité alimentaire.
TOGO (13 octobre)
Les perspectives concernant la récolte céréalière de 2004 sont bonnes, du fait des bonnes conditions météorologiques qui ont généralement régné pendant la période de croissance. Dans le sud, le maïs de la première campagne a été récolté, tandis que celui de la deuxième campagne est au stade de l’épiaison. Dans le nord, la récolte de mil et de sorgho est en cours.
Grâce à la bonne production céréalière de l’an dernier, estimée à 0,8 million de tonnes, et à l’arrivée des récoltes de la première campagne sur les marchés, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les importations de céréales de 2004, principalement de riz et de blé, devraient rester inchangées par rapport à l’an dernier, soit environ 170 000 tonnes, y compris les réexportations.
CAMEROUN (12 octobre)
La récolte de maïs de la première campagne a été satisfaisante. Les images satellite indiquent que les pluies ont été généralisées, ce qui est bénéfique pour les cultures de maïs de la deuxième campagne.
Dans l’ensemble, la situation des disponibilités vivrières est satisfaisante. Les besoins d’importations céréalières pour 2004 (blé et riz, principalement) sont estimés à quelque 387 000 tonnes, soit un peu moins que l’année précédente. L’aide alimentaire en riz est estimée à 2 000 tonnes. Le recul de la production de pétrole devrait être en partie compensé cette année par le relèvement des cours.
CONGO, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU* (15 octobre)
La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne de 2004, principalement maïs, est terminée. On ne dispose pas encore d’estimations, mais les données tirées des images satellite montrent que la production devrait être proche de la normale. L’amélioration relative de la sécurité et l’aide fournie aux personnes déplacées à l’intérieur du pays et aux réfugiés de retour chez eux ont eu des incidences positives. Toutefois, les affrontements violents qui ont eu lieu à l’est du pays, en particulier aux environs de Bukavu, donnent matière à préoccupation. Ainsi, l’insécurité continue d’entraver considérablement la production vivrière et la sécurité alimentaire. Le Fonds monétaire international (FMI) a accordé un prêt d'un montant de 39 millions de dollars E.-U. au pays, dans le cadre de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance. L'état nutritionnel de la population est généralement très mauvais dans l'ensemble du pays.
CONGO, RÉPUBLIQUE DU (12 octobre)
La production céréalière intérieure couvre environ 2 pour cent de la totalité des besoins; le solde est importé, principalement par des voies commerciales. Les besoins d'importations céréalières (blé principalement) pour 2004 sont estimés à quelque 185 000 tonnes, niveau pratiquement inchangé par rapport à l'année précédente.
À la suite de l'accord de paix conclu entre le gouvernement et les rebelles en mars 2003, le pays doit relever un défi majeur, à savoir établir une paix durable et réintégrer les anciens combattants dans la société civile. À cette fin, le gouvernement et plusieurs organisations internationales ont mis en place un programme de désarmement, de démobilisation et de réintégration à l'intention des anciennes milices. Les 3 250 personnes déplacées qui vivaient encore dans des camps près de Brazzaville sont rentrées chez elles à la mi-avril. Toutefois, la sécurité reste précaire et entrave l'aide humanitaire.
Le PAM fait face à une grave pénurie de ressources, son programme des deux dernières années n'ayant été financé qu'à hauteur de 46 pour cent seulement, tandis qu'aucune contribution n'a été engagée pour le nouveau programme. Le PAM cible davantage ses activités sur l'aide d'urgence aux plus vulnérables (PDI, personnes rapatriées et ménages souffrant de malnutrition), tout en continuant de participer aux opérations de redressement avec ses autres partenaires, dans la limite des ressources disponibles.
GABON (12 octobre)
Les principales cultures vivrières sont le manioc et les plantains. Le maïs est la seule culture céréalière, et les semis ont lieu à partir de juillet, la récolte étant rentrée à partir de novembre. La production atteint environ 30 000 tonnes en période normale. Les importations céréalières pour 2004, blé et riz principalement, sont estimées à 90 000 tonnes environ.
GUINÉE ÉQUATORIALE (12 octobre)
Le pays ne produit pas de grandes quantités de céréales. Les cultures vivrières de base sont la patate douce, le manioc et les plantains. Le pays importe en moyenne 10 000 tonnes de blé et
6 000 tonnes de riz.
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE (12 octobre)
Des précipitations abondantes et généralisées sont tombées depuis le début de la période de croissance en mars. Après les distributions effectuées à la fin 2003 et au début 2004, la FAO a distribué des semences d’arachides, de maïs et de riz à près de 80 associations d’agriculteurs au début mai dans les provinces de Lobaye, Mbomou et Basse-Kotto, qui ont été durement touchées par la rébellion de l’an dernier. Toutefois, malgré les bonnes conditions météorologiques et les distributions de semences, on ne s’attend pas une forte reprise de l’agriculture cette année, du fait de l’insécurité persistante.
La production de coton, source importante de revenus pour les agriculteurs, a été aussi durement touchée par la crise, une grande partie de la population ayant quitté la région productrice de coton de Ouham Pendé dans le nord. L’industrie du coton s’est pratiquement effondrée; la production est passée de 24 500 tonnes en 2000/2001 à 1 500 tonnes seulement en 2003/2004. La récolte, la commercialisation et l’égrenage des 12 500 tonnes produites en 2002/2003 ont été perturbés. L’inflation a grimpé à 7 pour cent en 2003 du fait de la montée des prix des denrées alimentaires suite aux perturbations des transports, tandis que la croissance du PIB a reculé de 7 pour cent. La plupart des 230 000 PDI ont regagné leurs foyers, mais on estime que 41 000 réfugiés originaires de République centrafricaine vivent encore au Tchad.
Selon les estimations provisoires, les importations de céréales de 2004 atteindraient quelque 46 000 tonnes, chiffre légèrement inférieur aux besoins de l’an dernier.
SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE (12 octobre)
Les cultures vivrières de base sont les plantes-racines, les plantains et les tubercules. Les importations de céréales sont estimées à près de 12 000 tonnes par an. Les besoins d'aide alimentaire pour 2004 sont estimés à 1 000 tonnes environ.
BURUNDI* (15 octobre)
La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne (campagne B) de 2004 (sorgho et haricots, essentiellement) a pris fin en juillet. La récolte céréalière totale de cette campagne est estimée à 180 000 tonnes, soit une légère hausse de 3 pour cent par rapport à la campagne B de 2003. Toutefois, la production de légumineuses a reculé en raison du démarrage précoce de la saison sèche, de même que la production de racines et tubercules, par suite d’une épidémie de la mosaïque du manioc; les prix ont augmenté de 50 à 100 pour cent sur certains marchés. Selon les estimations, la production céréalière totale (y compris le riz) pour 2004 s'élèverait à 281 000 tonnes, soit environ 3 pour cent de plus que l'année précédente.
Sur le plan de la sécurité, des troubles sont encore signalés dans certaines zones de la province rurale de Bujumbura. Ainsi, le lent processus de paix reste très fragile. Selon les estimations du HCR, quelque 220 000 réfugiés burundais sont rentrés au pays depuis 2002, mais la situation s’est compliquée avec l’afflux dans le nord-ouest du Burundi de nouveaux réfugiés – dont le nombre atteindrait plus de 25 000 - en provenance de l’est de la République démocratique du Congo. En outre, du fait des violents affrontements qui se sont produits récemment dans les communes rurales de Kabezi et Mutambu, 50 000 civils auraient été déplacés, selon l’organisation Human Rights Watch.
ÉRYTHRÉE* (15 octobre)
La récolte des céréales et légumineuses de 2004 est imminente. Les perspectives sont mauvaises du fait des précipitations irrégulières et insuffisantes. Les pluies “keremti” de la campagne principale, qui tombent habituellement de juin à septembre, ont été inférieures à la moyenne à long terme en de nombreux endroits du pays. Dans la plus grande partie de Maekel, Gash Barka, Anseba, ainsi que dans les zones orientales de Debub, les pluies ont été particulièrement insuffisantes. Selon les premières estimations du Ministère de l'agriculture, la production céréalière atteindrait environ 109 000 tonnes, volume pratiquement identique à la récolte bien inférieure à la moyenne rentrée l'an dernier. Dans les zones de Debub et Maekel, les semis des cultures de fin de campagne (pois chiche et vesce) ont aussi été entravés, la cherté des semences sur les marchés rendant celles-ci inaccessibles. L’état des pâturages et les disponibilités de fourrage ne sont guère satisfaisants dans la plupart du pays, du fait des précipitations insuffisantes.
S'agissant des disponibilités alimentaires, la situation demeure précaire du fait des mauvaises récoltes consécutives et des effets encore sensibles de la guerre avec l'Éthiopie voisine, auxquels s'ajoutent de graves déséquilibres macro-économiques. La cherté des céréales continue de peser sur le pouvoir d'achat et la sécurité alimentaire d'une grande partie de la population. Il ressort d'une enquête nutritionnelle effectuée récemment par le Ministère de la santé que la prévalence de la malnutrition aiguë dans les basses terres faisant l'objet de l'étude était très élevée et s'était considérablement accrue depuis les enquêtes faites en décembre 2003. Cette situation était la plus marquante à Gash Barka et Anseba, où l'on notait des taux de malnutrition aiguë de respectivement 19,1 et 18,4 pour cent, ce qui place ces deux zones au-dessus du seuil critique fixé à 15 pour cent par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). En juillet 2004, une opération d'urgence a été approuvée conjointement par la FAO et le PAM en vue de fournir une aide alimentaire à environ 600 000 personnes touchées par les mauvaises récoltes, pour un coût total de 49 millions de dollars E.-U. sur 9 mois (juillet 2004 à mars 2005).
Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires devrait se rendre dans le pays à la mi-novembre afin d'évaluer la production de la campagne principale et d'établir une estimation des besoins d'aide alimentaire pour 2005. Le gouvernement estime actuellement ces besoins à environ 500 000 tonnes.
ÉTHIOPIE* (15 octobre)
La récolte des céréales de la campagne principale "meher" de 2004 débutera prochainement et les perspectives sont mitigées. Les principales régions productrices à l'ouest et au centre du pays devraient rentrer une récolte moyenne, tandis que les régions agricoles et agro-pastorales de l'est rencontrent de graves difficultés, suite aux pluies saisonnières tardives et irrégulières, associées à la pénurie de semences. En outre, dans les zones tributaires de la campagne secondaire "belg", les cultures et l'élevage ont été durement touchés par l'insuffisance et la mauvaise répartition des pluies. En temps normal, les pluies de la campagne belg tombent de février à mai; les cultures représentent environ 10 pour cent de la production céréalière totale, mais dans certaines zones, elles assurent l'essentiel de la production céréalière annuelle.
Les régions pastorales situées dans le centre-sud et l'est du pays sont particulièrement touchées, et une migration inhabituelle du bétail est signalée en certains endroits. Selon une récente évaluation d’impact interinstitutions dans les régions tributaires de la campagne belg et les régions pastorales, les besoins d'aide alimentaire d'urgence ont augmenté et concernent désormais 7,8 millions de personnes pour le reste de 2004. Les secours alimentaires nécessaires pour août-décembre 2004 sont estimés à environ 523 000 tonnes. Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires devrait se rendre dans le pays à la mi-novembre afin d'évaluer la production "meher" et de dresser une estimation des besoins d'aide alimentaire pour 2005.
KENYA* (15 octobre)
Les semis des cultures de la campagne secondaire (dite des "petites pluies") viennent de commencer. Selon les estimations météorologiques, les petites pluies devraient être bénéfiques dans la plupart du pays; elles seront toutefois inférieures à la normale dans les régions pastorales du nord du Kenya. Des pluies abondantes sont tombées à la fin septembre dans l'ouest et le nord-ouest du pays, ravivant les craintes d'inondation. Certains endroits du centre et du littoral ont aussi enregistré des précipitations anormales pour la saison, ce qui a amélioré les ressources hydriques des districts pastoraux.
La récolte des céréales de la campagne principale (dite des "longues pluies") de 2004 est en cours dans les principales régions productrices des provinces de la Vallée du Rift, de l'Ouest et de Nyanza. La principale saison des pluies (mars-mai), qui assure normalement 80 pour cent de la production vivrière annuelle, a été dans une large mesure défavorable, d'où une contraction des disponibilités alimentaires dans la plupart du pays. Les estimations préliminaires pour la campagne ont été revues à la baisse, passant de 2,3 millions de tonnes à environ 1,7 million de tonnes de maïs. Les périodes prolongées de sécheresse qui ont sévi pendant la saison des longues pluies dans les provinces de l'Est, Coast et du Nord-est ont touché de nombreuses personnes. Du fait du resserrement de la situation des approvisionnements alimentaires, les prix du maïs sont restés élevés. En septembre, les prix se situaient de 40 à 60 pour cent au-dessus de la moyenne. Ils devraient commencer à baisser à partir de novembre.
En août 2004, la FAO et le PAM ont approuvé conjointement une opération d'urgence visant à fournir une aide alimentaire à environ 2,3 millions de victimes de la sécheresse, pour un coût total de 81 millions de dollars E.-U. sur six mois (août 2004 - janvier 2005).
OUGANDA* (15 octobre)
Les perspectives concernant les cultures vivrières de la campagne secondaire de 2004, qui seront récoltées à partir de janvier prochain, sont incertaines. Les pluies sporadiques tombées depuis août suscitent des préoccupations quant au développement des cultures.
S'agissant des disponibilités alimentaires, la situation reste dans l'ensemble stable, mais les prix sont relativement élevés du fait des récoltes vivrières réduites de la campagne principale de 2004. Les prix du maïs, par exemple, sont restés particulièrement élevés ces neuf derniers mois; à Kampala, ils atteignent près de 30 pour cent de plus que la moyenne. Toutefois, l'arrivée des cultures sur les principaux marchés, y compris dans les zones touchées par le conflit, se déroule normalement. La région du Karamoja, au nord-est, fait l'objet de préoccupations particulières. En octobre, le PAM a fourni des secours alimentaires d'urgence à plus de 200 000 personnes dans les régions du Nil occidental et de Karamoja, du fait de la sécheresse.
Les troubles civils dans le nord de l'Ouganda, malgré une diminution des attaques de rebelles ces derniers mois, demeurent une grave menace pour la situation alimentaire de la population. Plus de 1,4 million de personnes déplacées sont hébergées dans des camps protégés surpeuplés et ne doivent leur survie qu'à l'aide alimentaire du PAM. Le PAM connaît un déficit de 22 000 tonnes de denrées alimentaires, soit un déficit de financement d'approximativement 10 millions de dollars E.-U.
RWANDA (15 octobre)
La récolte des cultures de la deuxième campagne de 2004 (haricots, maïs et sorgho) est terminée au Rwanda. Les précipitations ont été normales à supérieures à la normale jusqu'au début du mois de mai. Le démarrage précoce de la saison sèche en mai a eu une incidence négative sur les cultures de haricots, sauf celles mises en terre en tout début de campagne. FEWSNET signale une augmentation des prix de plusieurs denrées alimentaires importantes depuis avril 2004 dans la province de Butare, par rapport à la même époque en 2003 et en 2002. De 250 000 à 400 000 personnes environ vivant dans ces districts en situation d'insécurité alimentaire chronique ont besoin de 15 000 à 25 000 tonnes d'aide alimentaire jusqu'à la fin de cette année.
En ce qui concerne la nouvelle campagne en cours, on s'attend à des pénuries de semences car les stocks reportés de la campagne précédente sont plus faibles que prévu et les prix sont élevés.
SOMALIE* (15 octobre)
Les bonnes précipitations tombées récemment, qui ont été particulièrement abondantes en plusieurs endroits des régions pastorales du nord touchées par la sécheresse, ont marqué le démarrage précoce de la campagne secondaire "deyr" dans une grande partie du nord de la Somalie. Elles ont entraîné une augmentation des ressources hydriques et une amélioration de l'état des parcours. Toutefois, la sécheresse continue de sévir dans les principales régions agricoles situées dans le sud du pays.
La récolte céréalière de la campagne principale "gu", qui vient d'être rentrée dans le sud de la Somalie, est estimée à 125 000 tonnes environ, soit près de 25 pour cent en dessous de la moyenne.
Les prix des denrées alimentaires se sont relâchés avec l'arrivée de la récolte "gu" actuelle. Toutefois, l'urgence humanitaire devrait être maintenue dans le pays, du fait des pertes élevées de bétail enregistrées précédemment, du mauvais état des parcours, du fort endettement des ménages et de l'immense pauvreté. Selon une récente enquête nutritionnelle, le taux de dépérissement s'élève à 20 pour cent, ce qui confirme la gravité de la crise humanitaire. Dans le sud, tant les régions de Gedo que du Juba moyen restent fortement tributaires de l'aide humanitaire, les mauvaises récoltes "gu" étant venues s'ajouter à la vulnérabilité chronique. Actuellement, on estime que 700 000 personnes ont besoin d'une aide humanitaire.
L'Unité d'évaluation de la sécurité alimentaire (UESA) a publié récemment des estimations pour le bilan céréalier 2004/2005, qui indiquent un déficit céréalier d'environ 36 000 tonnes pour le pays. Des renseignements et une analyse plus détaillés peuvent être consultés sur le site www.unsomalia.net qui se trouve sur la page web de l'UESA.
SOUDAN* (15 octobre)
Une crise humanitaire touche le Grand Darfour, où les combats ont contraint plus de 1,2 million de personnes à quitter leur foyer et leur ferme, un grand nombre d'entre elles se réfugiant au Tchad voisin. Les rapports dressent un sombre tableau; le conflit englobe la quasi-totalité du grand Darfour, et les activités agricoles et les opérations humanitaires rencontrent donc de graves difficultés.
Dans le sud du Soudan, les pluies tombées de mars à mai ont été normales à supérieures à la normale. Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires se trouve actuellement dans le sud du Soudan pour évaluer les résultats de la campagne en cours. Dans le centre et le nord du pays, la récolte des céréales de la campagne principale de 2004 est imminente. Une autre mission conjointe devrait se rendre dans les régions septentrionales du pays à la mi-novembre pour évaluer la production céréalière de la campagne principale de 2004 et dresser une estimation des importations/exportations commerciales et des besoins d'aide alimentaire pour 2005.
Une opération d'urgence révisée a été approuvée conjointement par la FAO et le PAM le 9 juillet 2004, en vue de fournir une aide alimentaire à 2,1 millions de victimes de la guerre et de la sécheresse, pour un coût s'élevant à 158 millions de dollars E.-U. jusqu'à la fin de 2004.
TANZANIE, RÉPUBLIQUE-UNIE DE (15 octobre)
Les semis de céréales de la campagne principale de 2005 dans les zones à régime pluvial unimodal du sud et du centre, ainsi que ceux des céréales de la campagne des courtes pluies "vuli" de 2004/2005 dans les régions à régime pluvial bimodal du nord sont en cours. Des précipitations normales à supérieures à la normale sont attendues de septembre à décembre dans la plupart du pays, et les perspectives sont favorables dans l'ensemble.
Selon les estimations, la récolte céréalière de 2003/2004 (maïs, essentiellement) s'élève à 4,9 millions de tonnes, soit une hausse de plus de 20 pour cent par rapport à l'an dernier et à la moyenne des cinq années précédentes. Dans l'ensemble, la situation des disponibilités vivrières est satisfaisante, les prix des céréales étant stables ou en recul dans le centre, sur la côte est, dans la région des Lacs et dans le nord de la Tanzanie. Toutefois, on a signalé de fortes augmentations de prix dans les zones montagneuses du sud et sur la côte sud, en partie du fait de l'accroissement de la demande de céréales de pays voisins, tels que la République démocratique du Congo et le Malawi, qui ont enregistré de forts déficits dus aux intempéries ou à l'insécurité. En outre, on signale qu'une douzaine de districts situés au nord et au centre de la Tanzanie, principalement dans les régions d'Arusha, Kilimandjaro, Dodoma, Morogoro, Shinyanga et Singida, sont touchés à divers degrés par l'insécurité alimentaire.
AFRIQUE DU SUD (13 octobre)
Avec sa dernière estimation, le Comité d’estimation des récoltes (CEC) du pays a relevé sa précédente estimation de la récolte totale de maïs de la campagne principale de 2003/2004, qui s'établirait à 8,9 millions de tonnes. Ce chiffre marque toujours un recul de près de 9 pour cent par rapport au résultat de la campagne précédente, principalement du fait de la sécheresse. Les semis de maïs pour cette campagne ont baissé d'environ 18 pour cent par rapport à l'année précédente. La production de maïs blanc devrait s'élever à 5,5 millions de tonnes, contre 6,6 millions de tonnes l'an dernier. Ainsi, en 2004/2005, un excédent exportable de maïs blanc d’environ 2,3 millions de tonnes serait disponible pour les pays de la sous-région, tandis que les stocks de l’Afrique du Sud se maintiendraient au niveau recommandé d’environ 545 000 tonnes. On prévoit également un léger déficit de maïs jaune. Comme l'on craint une grave sécheresse dans le pays, les cours SAFEX du maïs blanc ont flambé, passant à 216 dollars E.-U. la tonne au début de février 2004, pour baisser ensuite à 145 dollars E.-U. la tonne à la mi-juillet à la suite de l'amélioration des précipitations. Ce dernier cours représente encore une hausse de 25 pour cent par rapport à la même époque l'année dernière.
Selon la troisième estimation officielle de la production pour le blé d'hiver, qui a été semé en juin, la production augmenterait d'environ 28 pour cent par rapport à l'année précédente, pour passer à environ 2 millions de tonnes, ce qui est un niveau moyen.
ANGOLA (14 octobre)
Selon les estimations de la mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays en juin, la récolte céréalière de 2004 se situerait à 713 000 tonnes, soit environ 9 pour cent de plus que l'an dernier ou encore 27 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. Cela s'explique principalement par la progression des superficies cultivées, le temps clément, la réinstallation de nombreuses personnes déplacées à l'intérieur du pays et de réfugiés et la distribution à grande échelle d'intrants agricoles. Les récoltes se sont améliorées dans le nord et le sud du pays, tandis que des résultats mitigés ont été enregistrés dans les zones montagneuses du centre. D'autres récoltes, comme celles de manioc et en particulier de patates douces et de pommes de terre, ont également progressé par rapport à l'an dernier, tandis que celle d'arachides a fortement reculé du fait des mauvaises conditions météorologiques. Les besoins d'importations céréalières pour 2004/2005 sont estimés à 820 000 tonnes, dont 642 000 tonnes devraient être obtenues par des voies commerciales et 178 000 au titre de l'aide alimentaire.
Le pays doit relever plusieurs défis afin d'améliorer la production vivrière, notamment en ce qui concerne l'accès aux actifs productifs (animaux de traction et engrais, par exemple) et la fourniture de services de vulgarisation agricole.
Suite à l'amélioration de la sécurité, bon nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays (PDI) et de réfugiés ont regagné leur région d'origine. Toutefois, environ 185 000 réfugiés doivent encore être rapatriés en Angola depuis les pays voisins (principalement la République démocratique du Congo, la Zambie et la Namibie). L'analyse de la vulnérabilité indique que 334 000 personnes souffrent d'insécurité alimentaire et 717 000 autres sont très exposées à l'insécurité alimentaire. Les nécessiteux se trouvent pour la plupart dans les provinces centrales et les provinces frontalières qui continuent d'accueillir de nombreux réfugiés de retour au pays. Environ 245 000 personnes à Huambo, l'une des provinces centrales, connaîtront probablement des pénuries alimentaires dans les prochains mois, selon FEWSNET. En outre, on signale de graves pénuries d'eau pour les éleveurs nomades dans la province de Huila, au sud du pays.
BOTSWANA (13 octobre)
Au Botswana, la production céréalière représente normalement 5 à 10 pour cent des besoins totaux du pays. Selon les estimations provisoires, la production céréalière de 2004 (sorgho, essentiellement) devrait se redresser par rapport à la récolte de l'an dernier, qui avait été touchée par la sécheresse, pour s'établir à environ 15 000 tonnes, ce qui est un niveau plus normal. En septembre, pour traiter une épidémie récente d'anthrax qui a touché la faune, le pays a mis son Ministère des services zoosanitaires et vétérinaires en état d'alerte maximale.
LESOTHO* (14 octobre)
Selon les estimations de la mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s’est rendue dans le pays en mai, la production céréalière de 2004 s'établirait à 49 400 tonnes, soit moitié moins du volume de l'an dernier. Les précipitations faibles et mal réparties, la diminution de la superficie cultivée et le moindre recours aux engrais et aux semences améliorées du fait, du retrait des subventions, expliquent ce recul de la production. On estime les besoins d'importations céréalières à 352 000 tonnes (y compris le riz), à couvrir essentiellement par des circuits commerciaux. Les secours alimentaires nécessaires sont estimés à environ 48 500 tonnes de céréales, destinés aux populations les plus vulnérables touchées par les mauvaises récoltes et le VIH/SIDA. Actuellement, le PAM fournit une aide alimentaire à 400 000 personnes par le biais de distributions générales et ciblées. Une nouvelle IPSR visera environ 171 000 bénéficiaires.
MADAGASCAR (22 septembre)
Malgrétrois cyclones importants qui ont provoqué de graves dégâts aux cultures et aux biens, la dernière estimation officielle de la production nationale de riz (paddy) pour 2004 s'établit à 3 millions de tonnes, soit une hausse de près de 8 pour cent par rapport à la récolte de l'an dernier. Le riz représente plus de 90 pour cent de la production céréalière du pays. La production de maïs devrait atteindre 170 000 tonnes, résultat moyen qui marque une augmentation d'environ 10 pour cent par rapport à la récolte réduite par la sécheresse de l'an dernier. Les effets des cyclones, l’augmentation du coût des importations pétrolières et le fléchissement des prix des principales exportations du pays, telles que la vanille et les crevettes, ont mis en difficulté les groupes vulnérables. La flambée des prix du riz, due essentiellement à la hausse des cours mondiaux et à la dévaluation de la monnaie locale, a aggravé la situation de la sécurité alimentaire. Selon les rapports, plus de 75 pour cent des 16 millions d’habitants de Madagascar vivent en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1 dollar E.-U . par jour. Selon le PAM, 4 000 tonnes d'aide alimentaire seront nécessaires à l'intention de 100 000 personnes vivant dans la partie méridionale de l'île. En juin, l’Union européenne a alloué 70 millions d’euros au plus grand projet qu’elle ait jamais mené en Afrique, visant à remettre en état le principal axe routier nord-sud.
MALAWI* (23 septembre)
Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue dans le pays en avril 2004 a estimé la production céréalière de 2004 à 1,8 million de tonnes, soit une baisse d’environ 14 pour cent par rapport au résultat proche de la moyenne enregistré l’an dernier. Le maïs, dont la production est estimée à 1,7 million de tonnes, représente une grande partie de ce volume. Ce recul est imputable aux précipitations tardives, irrégulières et dans l'ensemble insuffisantes, en particulier dans la partie sud du pays. En outre, selon les estimations de la mission, la production de racines et tubercules (manioc et pommes de terre) aurait augmenté de près de 14 pour cent par rapport à l’année précédente, passant à 4,2 millions de tonnes en poids frais, soit 1,2 million de tonnes en équivalent céréales. Les besoins d’importations céréalières sont estimés au total à 408 000 tonnes et devraient être couverts en grande partie par des importations commerciales.
Le Comité national d’évaluation de la vulnérabilité (VAC) a estimé qu’environ 1,26 million de personnes vulnérables, y compris celles dont les cultures n’ont rien donné et celles gravement touchées par le VIH/SIDA, auraient besoin d’une aide alimentaire d’urgence de l’ordre de 56 000 tonnes de céréales pendant la campagne de commercialisation 2004/2005 (avril/mars).
La Banque mondiale (25 millions de dollars E.-U.) et la Norvège (environ 3 millions de dollars E.-U.) ont annoncé récemment qu'elles accorderaient un financement au Malawi pour appuyer sa politique d'atténuation de la pauvreté et soutenir sa balance des paiements.
Depuis la fin de la récolte (en mai), la chute des prix du maïs a ralenti sur la plupart des marchés, où le cours de septembre 2004 étaient nettement supérieurs à ceux de septembre 2003 (FEWSNET). Toutefois, ils restent en dessous des prix pratiqués à la même époque en 2002. Du maïs en provenance du Mozambique arrive dans le sud du Malawi, signe que les échanges transfrontaliers informels sont vivaces, facteur qui contribue à stabiliser les prix autour de 17 à 20 MK le kilo. Dernièrement, l'ADMARC a fixé le prix du maïs à 17 MK le kilo.
L'importance du maïs d'hiver tend à augmenter depuis quelques années au Malawi. Selon les prévisions du Bureau national de statistiques, la production atteindrait 226 000 tonnes cette année pour la récolte d'octobre-novembre, soit légèrement plus que le volume enregistré l'année précédente.
MAURICE (13 octobre)
La production intérieure de céréales s’élève à moins de 1 pour cent de la totalité des besoins de céréales; par conséquent, le pays importe, par des voies commerciales, la quasi-totalité des céréales nécessaires à sa consommation. La canne à sucre couvre environ 90 pour cent des terres cultivées et représente 25 pour cent des recettes d’exportation du pays.
La perspective de perdre l'accès préférentiel aux marchés des États-Unis et de l'Europe en 2007 devrait avoir des répercussions néfastes sur les secteurs du sucre et du textile, qui sont deux sources de revenus importantes pour le pays. Selon le centre d'information de l'Economist, Maurice enregistre depuis trois ans un taux de chômage relativement élevé, de plus de 10 pour cent, soit près de deux fois plus que la moyenne de 2000 (5,9 pour cent).
MOZAMBIQUE (24 septembre)
Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue dans le pays en avril-mai a estimé la production céréalière de 2004 à 2 millions de tonnes, soit quelque 11 percent de plus que la bonne récolte de 2003. Les récoltes ont donné de meilleurs résultats notamment dans les provinces du sud et du centre, tandis que la production est restée inchangée par rapport à l’an dernier dans les provinces du nord. La mission a signalé également que la maladie de la strie brune du manioc compromettait gravement les rendements à Memba et, dans une moindre mesure, dans les districts voisins.
Malgré une production globalement satisfaisante à l’échelle nationale, certaines régions, telles que les districts du sud de la province de Tete, les pointes nord et sud de la province de Manica et certaines localités des provinces du sud, ont enregistré des récoltes réduites. Près de 187 000 personnes auront besoin de 49 000 tonnes de secours alimentaires pendant la campagne commerciale 2004/2005 suite aux inondations et aux sécheresses enregistrées les années précédentes et pour faire face au problème du VIH/SIDA. Une partie de l’aide alimentaire pourrait être achetée localement compte tenu des excédents de maïs dans les régions du nord et du centre, mais les coûts de transport intérieur à destination du sud étant élevés, une partie de cette aide devra être importée, tandis que des exportations informelles se feront à partir du nord du Mozambique en direction du Malawi. Du fait des différences marquées entre régions concernant la production et la consommation de maïs, ainsi que des coûts élevés de transport à partir du nord et du centre excédentaires vers le sud déficitaire, les prix du maïs dans le sud (par exemple à Maputo) atteignent près du double de ceux pratiqués dans le centre (par exemple dans la province de Manica). Selon les indications de SIMA/MADER, les prix de détail du maïs sont stables sur la plupart des marchés. La production ayant été plus élevée que prévu dans la région, les prix du maïs ont baissé en septembre de cette année par rapport à ceux du même mois en 2003 et 2002 sur les marchés de Maputo et Beira. En revanche, les prix restent plus élevés à Nampula par rapport à l'année dernière, signe d'une forte demande de l'autre côté de la frontière, au Malawi.
FEWSNET a signalé récemment que la Direction nationale du bétail (DINAP) avait levé l'interdiction frappant le déplacement des troupeaux dans les provinces de Maputo, Gaza et Manica. Cette mesure devrait améliorer le commerce intérieur de bétail et aider les agriculteurs.
NAMIBIE (13 octobre)
Malgré les pluies abondantes et les inondations enregistrées ces derniers mois dans les provinces nord-est de Caprivi et Kavago, l’Unité nationale d’alerte rapide et d’information sur l’alimentation (NEWFIU) estime la production céréalière totale de 2004 à 131 000 tonnes, soit 28 pour cent de plus que le volume supérieur à la moyenne rentré l’an denier. Vu le niveau actuel de la consommation, les importations de céréales s’élèveraient donc à près de 150 000 tonnes, volume couvert en grande partie par des importations commerciales.
Les agriculteurs dont les cultures et les infrastructures ont été endommagées par les inondations, ainsi que les orphelins et les enfants vulnérables (OVC) à cause du VIH/SIDA, sont reconnus comme les groupes les plus vulnérables nécessitant une aide d’urgence.
Selon le Réseau d'information régional intégré des Nations Unies (IRIN), l'évaluation des terres arables commerciales touche à sa fin; elle servira à instituer un impôt foncier destiné à financer, en partie, l'achat de terres agricoles par l'État en vue de la réinstallation de milliers de Namibiens sans terre.
SWAZILAND* (15 octobre)
La récolte de maïs, compromise par l’insuffisance des précipitations pour la quatrième année consécutive, a été estimée à 64 000 tonnes seulement par la mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue dans le pays en avril-mai, soit 12 pour cent de moins que l’an dernier et environ 30 pour cent en dessous de la moyenne des cinq dernières années. Par conséquent, les besoins d’importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/2005 (mai/avril) devraient s’élever à 132 000 tonnes environ, dont près de 100 000 tonnes seront probablement importées par des voies commerciales.
La mission recommande une aide alimentaire de 32 000 tonnes, destinée aux plus vulnérables, soit 142 000 personnes, essentiellement pour atténuer les effets du VIH/SIDA et fournir un soutien direct aux ménages qui ne sont pas en mesure d’accéder aux denrées et aux intrants agricoles disponibles.
ZAMBIE (13 octobre)
L'estimation révisée de la récolte de 2004 établit la production nationale de maïs de la campagne principale à 1,21 million de tonnes, soit 4,8 pour cent de plus que le volume supérieur à la moyenne de l'an dernier (1,16 million de tonnes). Les précipitations propices tombées dans la plupart du pays et la distribution d'engrais entreprise par le gouvernement au titre de son programme élargi de subventions des intrants ont contribué à stimuler les rendements de maïs destiné à la consommation alimentaire. Compte tenu de l'utilisation intérieure totale et des stocks de report importants, la capacité d'exportation devrait s'élever à 185 000 tonnes environ pendant la campagne commerciale 2004/2005. Après deux bonnes récoltes consécutives, on constate que les prix du maïs sont inférieurs à la moyenne sur dix ans (FEWSNET). Selon le Ministère de l'agriculture et des coopératives, la superficie consacrée au manioc mature a progressé de 47 pour cent, passant de 140 251 hectares en 2002/2003 à 206 051 hectares en 2003/2004, d'où une augmentation de 46 pour cent de la production, qui s'établit à environ 1,4 million de tonnes.
Une épidémie de fièvre aphteuse s'est propagée depuis le district traditionnel de Kazungula (province du sud) et les districts de Nakonde et Mbala (province du nord) à de nouvelles zones des provinces du sud et du centre, mettant en danger plus de 200 000 bêtes.
ZIMBABWE* (13 octobre)
Divers rapports indiquent que les achats de maïs par l'Office national de commercialisation des céréales ont été beaucoup plus faibles que prévu. Selon les indications de FEWSNET, cette année le prix moyen du maïs après la récolte en avril était nettement plus élevé que d'habitude, à savoir de 5 000 à 8 000 dollars zimbabwéens le boisseau (équivalent à 18 kg). Les prix ont flambé à la mi-septembre, se situant entre 10 000 et 12 000 dollars zimbabwéens. Une mission conjointe FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires, présente dans le pays en avril 2004, a estimé la production céréalière totale pour cette année (orge non compris) à 950 000 tonnes environ, la marge d’erreur étant de 10 pour cent. À titre de comparaison, la production a atteint 1 million de tonnes l’an dernier. À supposer que les stocks soient relativement bas, le pays devra importer plus d'un million de tonnes de céréales pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (avril/mars).
Selon certains rapports, les semences de maïs pour la campagne principale de semis d’octobre/novembre commencent déjà à manquer, et l'on s'attend à un déficit de plus de 40 000 tonnes.
L'inflation galopante, estimée à 314 pour cent par an en août 2004, associée aux taux très élevés de chômage, limite considérablement l'accès à la nourriture des catégories de population les plus vulnérables. Selon le Comité d'évaluation de la vulnérabilité, environ 2,3 millions de personnes en zones rurales - et peut-être autant dans les villes - ne pourront pas satisfaire à leurs besoins alimentaires. Selon le PAM, les plus touchés sont les ménages pauvres vivant dans les zones qui enregistrent traditionnellement un déficit céréalier, situées le long du fleuve Zambèze et dans les parties méridionales des provinces de Manicaland, Masvingo et Matebeleland.
ARABIE SAOUDITE (15 octobre)
Les semis de blé à récolter en avril/mai de l'année prochaine sont imminents. La production de blé de 2004 est estimée à 1,6 million de tonnes, soit bien moins que la récolte de l'an dernier et la moyenne. Les importations totales de céréales pour 2004/2005 (juillet/juin) sont estimées pour l'instant à 8,8 millions de tonnes environ, dont près de 6,2 millions de tonnes d'orge.
CHYPRE (15 octobre)
Les semis de blé et d'orge de 2005 ont commencé. La production céréalière totale de 2004 est estimée à 107 000 tonnes, soit un peu moins que la moyenne des cinq années précédentes.
Les importations de blé en 2004/2005 (mai/avril) sont estimées à 100 000 tonnes, tandis que les importations totales d'orge et de maïs devraient atteindre quelque 540 000 tonnes, comme l'année dernière.
IRAN, RÉPUBLIQUE ISLAMIQUE D’ (4 octobre)
Selon les estimations, la récolte de blé d'hiver rentrée en juin-juillet 2004 atteindrait 14 millions de tonnes, niveau record qui marque une hausse de 3,7 pour cent par rapport à l'an dernier et 34,2 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes, grâce aux prix garantis par le gouvernement et au temps clément. La récolte de paddy irrigué s'est aussi achevée en août. La production de paddy de 2004 est estimée provisoirement à 3,4 millions de tonnes, soit 2 pour cent de plus que la production record de l'an dernier. En ce qui concerne la production de céréales secondaires, la situation est mitigée. La récolte de maïs, qui vient d'être rentrée, est estimée à 1,9 million de tonnes, ce qui est un niveau record, tandis que celle d'orge, rentrée en mars, est passée de 3,2 millions de tonnes l'an dernier à 2,7 millions de tonnes cette année.
La production ayant augmenté pour la quatrième année consécutive, les besoins d'importations céréalières ont considérablement diminué. Les importations de céréales en 1999/2000 s'étaient élevées à 10,5 millions de tonnes au total, tandis que pour 2004/2005, elles ne devraient atteindre que 2,63 millions de tonnes.
Les conditions de vie restent précaires pour quelque 155 000 victimes du séisme à Bam, hébergées soit dans des campements de toile soit dans des logements préfabriqués. La Fédération internationale de la Croix-Rouge et la Société iranienne du Croissant Rouge ont l'intention de passer des secours au redressement, à la remise en état et à la reconstruction à long terme.
IRAQ* (15 octobre)
La production céréalière pourrait être compromise par de graves pénuries d’engrais et d'autres intrants agricoles. Les estimations provisoires établissent la production céréalière totale de 2004 à 2,4 millions de tonnes, soit près de la moitié du volume de l'an dernier.
Bien que tous les Iraquiens continuent de recevoir leur ration alimentaire mensuelle dans le cadre du système de distribution publique (PDS), la sécurité alimentaire dans le pays reste extrêmement précaire. Les événements récents montrent que la sécurité s'est dégradée, ce qui a entraîné une augmentation des besoins d'aide humanitaire dans les zones de crise. Les institutions des Nations Unies suivent l'évolution de la situation et fournissent l'assistance nécessaire.
ISRAËL (15 octobre)
Les semis de blé et d'orge de 2005, à récolter à partir d'avril/mai de l'année prochaine, sont en cours. La production de blé de 2004 est estimée à 120 000 tonnes, en baisse de plus d'un tiers par rapport à l'an dernier. Les importations de céréales en 2004/2005 (juillet/juin) devraient atteindre quelque 3 millions de tonnes.
JORDANIE (15 octobre)
Les semis de blé et d'orge de 2005, à récolter en mai/juin de l'année prochaine, sont imminents. La grave sécheresse qui a sévi en 2003/2004 a gravement compromis les cultures céréalières et horticoles. En 2004, la production totale de blé et d'orge, estimée à 25 000 tonnes, a baissé de plus de 50 pour cent par rapport à la moyenne. Le secteur de l'élevage a aussi souffert, et de nombreuses exploitations d'ovins ont été durement touchées.
LIBAN (15 octobre)
Les semis de blé et d'orge sont en cours. Toutefois, la production céréalière intérieure ne couvre généralement que 10 pour cent environ des besoins de la consommation. La production totale de blé et d'orge de 2004 est estimée à 125 000 tonnes, soit légèrement moins que l'an dernier. Les importations de blé de 2004/2005 (juillet/juin) devraient s'élever à quelque 550 000 tonnes, ce qui est légèrement plus que l'an dernier.
SYRIE (15 octobre)
Les semis de blé et d'orge de 2005 sont en cours et devraient se poursuivre jusqu'à la mi-janvier de l'année prochaine. La production de blé de 2004, estimée à 4,7 millions de tonnes, est inférieure de 4 pour cent à la récolte de l'an dernier mais bien supérieure à la moyenne. La production d'orge, culture pratiquement totalement pluviale, est estimée à 1,1 million de tonnes, soit un peu plus que la récolte de l'an dernier.
AFGHANISTAN* (21 septembre)
Une récente mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires indique qu'à juste un peu plus de 3 millions de tonnes, la récolte céréalière a baissé de 43 pour cent par rapport à la récolte record de l'an dernier et de 18 pour cent par rapport à la récolte moyenne de 1998. Un temps sec a régné dans l'ouest, le sud-ouest, le sud et en certains endroits de l'est de l'Afghanistan, ce qui a eu des effets négatifs sur une grande partie des superficies sous céréales. En certains endroits des régions mentionnées, la situation est comparable à celle enregistrée pendant les pires années de sécheresse de 2000 et 2001. Dans les provinces situées au nord des montagnes de l'Hindu Kush, les ravageurs et les maladies ont dévasté de 15 à 20 pour cent des cultures céréalières. Les ravageurs et les maladies ont aussi touché de nombreux vergers et le bétail. La récolte céréalière de cette année comprend environ 2,3 millions de tonnes de blé, 310 000 tonnes de riz, 234 000 tonnes de maïs et 220 000 tonnes d'orge. Au vu de ces chiffres, les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/2005 sont estimés à plus de 1,7 million de tonnes. La capacité d'importation commerciale du pays est estimée à 1,4 million de tonnes de céréales, ce qui laisse un déficit de 326 000 tonnes de blé équivalent céréales.
L'évaluation des risques et de la vulnérabilité au niveau national indique que 35 pour cent de la population rurale (plus de 6 millions de personnes) seront probablement exposés à l'insécurité alimentaire et auront besoin d'une aide ciblée.Outre les quelque 4 millions de personnes qui auront accès à des emplois et des secours par le biais de programmes nationaux, l'intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR) menée par le PAM s'adressera à 2,3 millions de personnes vulnérables au total, y compris 1,4 million de personnes visées par le récent appel gouvernement/Nations Unies. On estime que 153 000 tonnes de denrées alimentaires assorties, d'une valeur monétaire de 89 millions de dollars E.-U., devront être mobilisées en faveur des bénéficiaires visés pour la campagne commerciale 2004/2005.
ARMÉNIE (20 septembre)
Selon les derniers rapports, la récolte céréalière totale atteindrait 424 000 tonnes environ, soit à peu près 26 pour cent de plus que la production moyenne enregistrée ces cinq dernières années. Ce total comprend quelque 350 000 tonnes de blé et 62 000 tonnes d'orge. La superficie consacrée aux céréales à récolter cette année est de 23 000 hectares, soit une hausse par rapport à la moyenne des cinq dernières années, et les conditions météorologiques généralement propices ont contribué à améliorer les rendements. Malgré une récolte exceptionnelle cette année, l'Arménie restera tributaire des importations de céréales, qui devraient s'élever à 144 000 tonnes au total, pour couvrir ses besoins intérieurs, de l'ordre de 543 000 tonnes. Les importations totales comprennent quelque 500 000 tonnes d'aide alimentaire.
AZERBAÏDJAN (20 septembre)
La récolte céréalière, qui vient juste d'être rentrée, est estimée au total à 2,1 millions de tonnes, niveau analogue à la bonne récolte de 2003. La superficie totale consacrée aux céréales cette année a été estimée à 815 000 hectares. La récolte totale de cette année comprend plus de 1,64 million de tonnes de blé, 232 000 tonnes d'orge et 150 000 tonnes de maïs. Des conditions météorologiques dans l'ensemble bonnes et des réserves d'humidité suffisantes, ainsi qu'un meilleur accès aux intrants achetés ont contribué à la bonne récolte de cette année. L'Azerbaïdjan est un importateur net de céréales, ses besoins d'importation s'élevant à plus de 2,6 millions de tonnes par an pour satisfaire ses besoins intérieurs. Les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/2005 devraient donc s'élever au total à 536 000 tonnes environ, principalement de blé de qualité alimentaire.
BANGLADESH (4 octobre)
Les importantes inondations survenues en juillet et août 2004 ont touché quelque 33 millions de personnes dans 43 des 64 districts, entraîné le déplacement de près de 1,5 million de personnes et provoqué la mort de plus de 700 autres. Le deuxième cycle des pluies de mousson a démarré à la mi-septembre et provoqué des inondations en certains endroits du sud et du centre, tandis que la troisième et toute dernière vague a touché le sud-ouest. Les maladies transmissibles par l'eau auraient provoqué la mort de 350 personnes et touché plus de 330 000 autres.
Les inondations ont eu des effets catastrophiques sur le secteur agricole. Le riz Aus, qui représente quelque 10 pour cent de la production de paddy, a été endommagé au moment de la récolte. Le riz Aman qui vient d'être planté, principale culture du pays qui occupe plus de 50 pour cent des superficies et représente plus de 40 pour cent de la production céréalière totale, a été durement touché. Les pertes sont aussi considérables dans le secteur de l'élevage.
Le Bangladesh figure parmi les pays les moins avancés et est également un pays à faible revenu et à déficit vivrier; une aide internationale d'urgence est nécessaire pour la production vivrière, l'agriculture, la santé, la nutrition, l'approvisionnement en eau, le réseau d'assainissement, l'hébergement des familles, les articles non alimentaires, l'éducation, la sécurité, le redressement économique et l'infrastructure. Un appel visant à mobiliser 210 millions de dollars E.-U. en faveur de projets dans neuf secteurs a été lancé dans le cadre d'une opération d'urgence qui a démarré en août. Le Ministère bengali de l'alimentation et de la gestion des catastrophes aurait alloué 3 350 tonnes de riz à huit districts de la région sud-ouest. À ce jour, le PAM a reçu moins de 20 pour cent des 74 millions de dollars E.-U. nécessaires pour l'opération d'urgence, au titre de laquelle la population bénéficiera d'une aide alimentaire en échange de travaux de réfection des routes, de construction de barrages et de consolidation des berges.
CAMBODGE (4 octobre)
Les semis de paddy de la campagne principale, qui représente normalement 80 pour cent de la production annuelle, ont commencé en mai et se sont achevés en juillet. La production totale de paddy de 2004 s'établirait selon les estimations à 4,7 millions de tonnes, niveau pratiquement inchangé par rapport à la production record enregistrée l'an dernier, qui s'explique par des conditions météorologiques favorables, un meilleur système d’irrigation et des bénéfices raisonnables pour les producteurs de paddy. Compte tenu de ces résultats, 140 000 tonnes de riz devraient être disponibles pour l'exportation.
CHINE (4 octobre)
Les inondations qui ont frappé la Chine (continentale) cette année ont entraîné la mort de plus de 1 000 personnes, touché environ 114,7 millions d'autres et détruit 650 000 maisons dans des villages. Les pertes économiques directes sont estimées à 64,7 milliards de yuan (soit 7,82 milliards de dollars E.-U.).
La récolte du blé d'hiver s'est achevée en mai-juin et celle de blé de printemps en juillet-août. Malgré un recul d'un pour cent des emblavures, la production de blé de 2004 est estimée au total à 91 millions de tonnes, soit une hausse de 4,5 millions de tonnes (5 pour cent) par rapport à l'an dernier. Toutefois, ce chiffre se situe toujours à 6 pour cent en dessous de la moyenne des cinq années précédentes. Selon les estimations, les besoins d'importations nettes de blé pour 2004/2005 devraient augmenter par rapport à l'an dernier (1 million de tonnes) pour passer à 6 millions de tonnes, du fait du très bas niveau des stocks en début de campagne.
Dans les zones méridionales, la récolte de maïs s'est achevée en août, tandis qu'elle est encore en cours dans les provinces septentrionales. Selon les dernières estimations, la production atteindrait 120 millions de tonnes, soit une hausse de 4 pour cent par rapport à l'an dernier et 4 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes. La superficie consacrée au maïs en 2004 a aussi diminué par rapport à l'an dernier et est moyenne, mais les rendements auraient progressé. Malgré cette augmentation de la production, les exportations nettes de maïs de la Chine devraient reculer en 2004/2005, passant à quelque 4 millions de tonnes (juillet-juin), contre 11,3 millions de tonnes l'an dernier, du fait du bas niveau des stocks en début de campagne.
Selon les prévisions, la production totale de paddy en 2004 s'élèverait à 181 millions de tonnes, soit une hausse de 12,5 pour cent par rapport à 2003 et 0,5 pour cent de plus que la moyenne des cinq années précédentes, du fait tant de l'augmentation de la superficie ensemencée que de l'amélioration des rendements. Compte tenu de ce chiffre, les exportations nettes de riz de la Chine en 2004/2005 devraient passer à 1,2 million de tonnes, contre 0,6 million de tonnes l'an dernier.
La production céréalière de 2004 devrait s'établir, selon les prévisions, à 350 millions de tonnes au total, soit 8,2 pour cent de plus que l'an dernier, marquant ainsi la première augmentation annuelle de la production depuis 1998, ce qui s'explique par les bonnes conditions météorologiques et une série de mesures d'incitation à l'appui du l'agriculture prises par le gouvernement. Toutefois, sur le plan des échanges nets de céréales, d'exportateur net en 2003/2004 (juillet-juin, exportations nettes d'un volume de 9,6 millions de tonnes), la Chine devrait devenir importateur net en 2004/2005 (avec des importations d'un volume de 3 millions de tonnes).
CORÉE, RÉPUBLIQUE DE (4 octobre)
La moisson du paddy de 2004 a commencé au début du mois et se poursuivra jusqu'en novembre. La superficie totale sous riz a diminué pour la troisième année consécutive et représente 987 000 hectares, soit 1,5 pour cent de moins que l'an dernier et la plus petite superficie jamais enregistrée depuis que le Gouvernement a commencé à compiler les données en 1967. La production de paddy de 2004 est estimée à 6,62 millions de tonnes, soit quelque 10 pour cent de plus que les résultats de l'an dernier affectés par les intempéries, mais 3,6 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années.
Le pays ne produit qu'un tiers environ de ses besoins de consommation en céréales. Les importations céréalières en 2003/2004 sont estimées à 3,1 millions de tonnes de blé et 9,5 millions de tonnes de maïs.
CORÉE, RÉPUBLIQUE POPULAIRE DÉMOCRATIQUE DE * (22 octobre)
Une mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires s'est rendue dans le pays du 28 septembre au 9 octobre 2004 et finalise actuellement son rapport. Les conclusions générales de la mission indiquent une légère amélioration de la production céréalière totale (y compris les pommes de terre en équivalent céréales) par rapport aux chiffres révisés de l'an dernier. Les résultats relativement satisfaisants de cette année sont imputables aux conditions météorologiques généralement bonnes, à l’absence d’infestations majeures de ravageurs ou de maladies affectant les cultures, à l'application d'engrais (bien qu'en quantités moindres par rapport à l'an dernier) fournis dans le cadre de l'assistance internationale et à l'amélioration des systèmes d'irrigation dans la principale région céréalière du pays du fait de l'achèvement du canal Kaechon-Lac Taesong financé par l'OPEP.
Malgré la reprise, la production intérieure devrait chuter bien en dessous des besoins alimentaires minimaux et le pays devra une nouvelle fois dépendre de l'aide extérieure, ses capacités d'importations par voie commerciale restant très limitées. L'analyse de la vulnérabilité effectuée par la mission montre que la capacité des familles à faible revenu à obtenir de la nourriture sur le marché, en quantités supérieures aux rations peu élevées qu'elles obtiennent du Système public de distribution, est considérablement restreinte en raison de la détérioration de leur pouvoir d'achat due au sous-emploi ou au chômage et de la brusque montée des prix des aliments sur le marché. Par conséquent, un plus grand nombre de personnes devrait avoir besoin d'une aide alimentaire accrue en 2004/2005 par rapport à l'année précédente.
GÉORGIE (22 octobre)
La récolte de céréales est sur le point de s'achever en Géorgie et la production totale est estimée à environ 711 000 tonnes pour une superficie ensemencée de 425 000 hectares. La récolte de cette année est en hausse d'environ 57 000 tonnes par rapport au volume moyen enregistré ces cinq dernières années; elle comprend quelque 250 000 tonnes de blé, 400 000 tonnes de maïs et quelque 50 000 tonnes d'orge. Les précipitations abondantes et les bonnes réserves d'humidité des sols, ajoutées à un meilleur accès aux intrants achetés, ont contribué à cette récolte supérieure à la moyenne. La Géorgie doit importer près de 1,2 million de tonnes par an pour couvrir ses besoins intérieurs. On estime par conséquent les besoins d'importations céréalières à 479 000 tonnes environ, dont quelque 125 000 tonnes au titre de l'aide alimentaire.
Dans le cadre d'une intervention prolongée de secours et de redressement (IPSR), le PAM a distribué au total 13 950 tonnes de vivres à quelque 300 000 bénéficiaires depuis le début de l'opération en juillet 2003. Le PAM a notamment distribué gratuitement de la farine de blé aux catégories de population les plus démunies très touchées par la flambée inhabituelle des prix de la farine de blé et du pain constatée en mai-juin 2004. Environ 72 500 bénéficiaires ont reçu au total 1 860 tonnes de farine de blé au titre d'une ration complémentaire pour soixante jours. L'IPSR en cours, qui doit prendre fin en juin 2006, inclut des composantes de secours et de redressement, principalement sous forme de distribution de denrées aux groupes vulnérables et de programmes vivres-contre-travail.
INDE (4 octobre)
Les pluies abondantes tombées au mois de juillet ont provoqué des inondations importantes qui ont causé la mort d'au moins 1 200 personnes. Les états de Bihar et d’Assam, au nord-est du pays, principale région productrice de riz, ont été les plus touchés et ont gravement souffert des pluies de mousson. Au moins 33 millions de personnes ont été affectées dans ces deux états où cette catastrophe a tué plus de 900 personnes et contraint quelque 1,3 million d'autres de se réfugier dans des camps de secours. Selon une évaluation du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), 1,15 million d'hectares agricoles auraient été touchés dans l’état de Bihar et près de 600 000 logements endommagés ou détruits. Toutefois, la situation continue de s'améliorer tant à Assam qu'à Bihar où les fortes pluies ont cessé le mois passé. La mousson touchant à sa fin, la menace d'autres inondations décroît. En revanche, la sécheresse sévit dans certains états du nord et de l'ouest de l'Inde.
La moisson du paddy Kharif et des céréales secondaires est en cours. La production de paddy est estimée provisoirement à 127,5 millions de tonnes, soit près de 9 millions de tonnes de moins que la dernière prévision et 3 millions de tonnes de moins qu'en 2003, du fait de l’impact négatif des inondations et de la sécheresse. Toutefois, ces chiffres représentent un volume de production qui avoisine pratiquement la moyenne des cinq dernières années. La production de maïs devrait s'établir à 15 millions de tonnes, soit 2 pour cent de plus que la production record de l'an dernier et 20 pour cent de plus que la moyenne des années précédentes.
Selon les estimations officielles, la récolte de blé, engrangée en avril/mai, atteindrait près de 73 millions de tonnes, soit 12 pour cent environ de plus qu'en 2003 du fait d'un accroissement significatif des superficies et d'une reprise des rendements.
L'Inde a fait partie des plus grands exportateurs mondiaux de blé et de riz en 2003/2004 et a exporté 5 millions de tonnes de blé et 2,8 millions de tonnes de riz. Les exportations devraient baisser en 2004/2005 en raison de la diminution de la production et de la contraction des stocks, pour atteindre 1 million de tonnes de blé et 2 millions de tonnes de riz.
INDONÉSIE (22 octobre)
La récolte de paddy et de maïs de deuxième campagne est en cours. Selon les estimations officielles, la production de paddy de 2004 atteindrait au total 53,7 millions de tonnes, soit quelque 3 pour cent de plus que l'an dernier et 4,5 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Le Gouvernement a prolongé jusqu'à la fin de l'année l'interdiction qui frappait les importations de riz de façon à protéger les agriculteurs locaux grâce à l'application de prix de soutien. Une récolte de maïs exceptionnelle est également attendue ; celle-ci devrait atteindre 11 millions de tonnes environ, soit une hausse de 1,6 pour cent par rapport à la récolte de l'an dernier et de 13,4 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Du fait de l'accroissement de la production et de la montée des cours mondiaux du maïs, les importations de maïs en 2004/2005 devraient être moins importantes (environ 1 million de tonnes).
Les besoins de consommation du pays en blé sont satisfaits par des importations, lesquelles sont estimées à 4,2 millions de tonnes en 2004/2005, soit une légère hausse par rapport à l'année précédente.
Malgré des conditions satisfaisantes dans l'ensemble, la situation en matière de sécurité alimentaire reste préoccupante dans certaines parties du pays où les troubles sociaux et politiques perdurent en raison essentiellement de conflits liés à l'indépendance/autonomie qu'aggrave la crise économique actuelle. Mi-2004, quelque 627 000 personnes étaient toujours déplacées dans l'ensemble du pays et avaient besoin d'une aide humanitaire et à la reprise. Le pays a également subi un certain nombre de catastrophes naturelles majeures, notamment des inondations, des glissements de terrain, une éruption volcanique et des situations d'urgence sanitaire. La Croix-Rouge continue d'apporter des secours d'urgence aux personnes vulnérables. Le Gouvernement indonésien a exempté les organismes humanitaires de l'interdiction imposée aux importations de riz. Le PAM a repris des activités normales et fournit de la nourriture à 1,7 million de personnes.
JAPON (4 octobre)
Le Japon ne produit qu'un quart environ de ses besoins céréaliers intérieurs. Le riz représente 90 pour cent de la production céréalière. La récolte de paddy de 2004 a débuté fin septembre et se poursuivra jusqu'en novembre. La production de paddy de 2004 devrait atteindre 11,4 millions de tonnes environ, soit 17,5 pour cent de plus que la production de l'an dernier qui avait été affectée par les intempéries et 3,1 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années, du fait de conditions météorologiques favorables.
Les importations de céréales de 2004/2005 (juillet/juin) sont estimées à 26 millions de tonnes (soit quelque 20 millions de tonnes de céréales secondaires, 5,6 millions de tonnes de blé et 0,7 million de tonnes de riz).
KAZAKHSTAN (20 septembre)
Au Kazakhstan, la récolte de céréales est pratiquement terminée, à l'exception du maïs et du riz. Selon les dernières estimations, la production céréalière atteindrait au total près de 12,4 millions de tonnes, soit 2,5 millions de tonnes de moins que les bons résultats de 2003 et près de 3,5 millions de tonnes de moins que les récoltes exceptionnelles de 2001 et 2002. Des gelées tardives en avril dans la région céréalière du nord du pays ont détruit d’importantes cultures céréalières, ce qui a entraîné une chute des rendements. Cette année, le pays devrait récolter notamment quelque 10,2 millions de tonnes de blé, 1,3 million de tonnes d'orge et 320 000 tonnes de maïs.
Les exportations céréalières totales pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimées à 5,3 millions de tonnes environ par rapport à celles de la campagne de commercialisation 2003/2004 qui se chiffraient à pratiquement 5,5 millions de tonnes. Le blé est de loin la culture la plus importante du pays, à la fois en termes de production et d'exportations.
LAO RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE POPULAIRE (4 octobre)
La récolte de paddy de la saison humide, qui représente près de 85 pour cent de la production céréalière annuelle, est en cours et se poursuivra jusqu'en décembre. Le paddy humide est essentiellement cultivé dans les plaines du bassin du Mékong tandis que l'on trouve une culture de mousson plus petite aux rendements moins élevés dans les hautes terres. La production de paddy de 2004 est estimée à 2,5 millions de tonnes, soit un volume inchangé par rapport à la récolte record de l'an dernier. Le pays peut pratiquement assurer une autosuffisance alimentaire.
Bien que cette production permette de couvrir pratiquement les besoins de consommation intérieurs, les couches plus pauvres de la population, principalement dans les hautes terres, n'ont pas suffisamment accès au riz, souffrent d'insécurité alimentaire chronique et ont besoin d'une assistance.
MALAISIE (4 octobre)
Dans l'ensemble, la Malaisie a connu un temps relativement sec, la plupart des régions enregistrant des précipitations inférieures à la normale en août et pendant la première décade du mois de septembre. Les précipitations cumulées au niveau national, du 1er juin au 10 septembre, étaient inférieures de 10 pour cent au volume pluviométrique normal. Sarawak et Sabah souffrent le plus de ce temps sec. Les semis de paddy de la campagne principale sont en cours et devraient être récoltés à partir de décembre. La production de paddy de 2004 est estimée à 2,1 millions de tonnes, soit un volume légèrement inférieur au volume record de l'an dernier. Un tiers des besoins de consommation intérieurs sont satisfaits par les importations. Pratiquement tous les besoins en blé et en maïs sont couverts par les importations. Les importations de blé devraient augmenter quelque peu pour passer à 1,37 million de tonnes en 2004, contre 1,35 million de tonnes l'année précédente. Les importations de maïs devraient atteindre pour leur part 2,55 millions de tonnes en 2004/2005.
MONGOLIE* (4 octobre)
Après quatre années consécutives d'hiver rigoureux associé à un été sec (le "dzud"), l’hiver 2003/2004 s’est révélé moins difficile et rigoureux et les pertes de bétail ont été nettement moindres. Fin 2003, le cheptel avait augmenté de quelque 6 pour cent par rapport à 2002. Au cours du premier trimestre 2003, la Mongolie avait perdu 624 000 animaux adultes, contre 93 000 pendant le premier trimestre 2004.
La moisson du blé de 2004, pratiquement la seule céréale produite dans le pays, est en cours. Les pluies d'été, tombées de mai à septembre, ont été cette année nettement inférieures à la normale au niveau national, et très peu abondantes dans les principales régions productrices de blé, les précipitations saisonnières cumulées étant inférieures de 40 à 50 pour cent au volume pluviométrique normal à la fin du mois de septembre. La production de blé de 2004 est provisoirement estimée à 112 000 tonnes, soit 34 pour cent de moins que l'an dernier. D'autres cultures, principalement les pommes de terres et les légumes, devraient également donner de très faibles résultats cette année.
Pour couvrir la demande intérieure pendant la campagne de commercialisation 2004/2005 (octobre/septembre), le pays devra importer 283 000 tonnes de céréales selon les estimations. La Mongolie étant confrontée à de graves difficultés de paiement, les importations commerciales ne couvriront qu'une partie de ces besoins et une aide alimentaire sera nécessaire pour satisfaire le reste de la demande. Le dzud et la sécheresse ont considérablement nui aux mécanismes d'adaptation des ménages mongols et ont contribué à accroître la pauvreté.
MYANMAR (4 octobre)
La récolte de riz de la campagne principale de 2004 est en cours. Cette moisson représente normalement 85 pour cent de la production annuelle, les 15 autres pour cent étant produits pendant la saison sèche et récoltés en avril. La production de paddy de 2004 est estimée à 23 millions de tonnes, soit 6,7 pour cent de moins que la production record de l'an dernier. Toutefois, ce volume reste supérieur de 3,8 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. Du fait de l’accroissement régulier de la production de paddy ces dernières années, la situation générale des approvisionnements céréaliers est satisfaisante dans le pays. Les exportations de riz sont estimées à 600 000 tonnes en 2004/2005.
Depuis que la saison annuelle de la mousson a commencé en mai, les inondations ont tué des centaines de personnes et laissé plus de 25 000 personnes sans abri. On ne dispose d'aucune donnée officielle des dégâts subis par les cultures. En août, le PAM a distribué 1 124 tonnes de riz dans l'État de Rakhine-Nord, 146 tonnes de riz dans l'État de Shan (Nord), et 30 tonnes de riz à Magway.
NÉPAL (4 octobre)
Les fortes pluies qui ont commencé à tomber début juillet ont provoqué des inondations et des glissements de terrain dans l'ensemble du pays, affectant quelque 800 000 personnes dans 25 districts sur les 75 que compte le pays et provoquant la mort de 185 personnes. Dans le sud du pays, certains endroits ont été submergés pendant plus de deux semaines. Au total, 68 000 logements auraient été détruits ou endommagés. La Croix-Rouge a fourni des secours d’urgence jusqu'à mi-septembre et plus de 8 000 familles ont bénéficié d'une aide alimentaire. Il est urgent que d'autres fonds soient dégagés pour permettre la mise en oeuvre de la phase consacrée au redressement.
Le riz planté en juillet-août devrait être récolté en novembre-décembre. La production de paddy de 2004 est estimée provisoirement à 4 millions de tonnes, soit 3,7 pour cent de moins que l'an dernier et 3,4 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années, du fait des inondations. La récolte de maïs vient de se terminer et la production s'établirait, selon les estimations, à 1,4 million de tonnes, soit 3 pour cent de moins que l'an dernier.
OUZBÉKISTAN (21 septembre)
Selon des rapports officiels récents, l'Ouzbékistan a engrangé une récolte record de 5,57 millions de tonnes, soit 22 000 tonnes environ de plus que le volume le plus élevé que le pays ait jamais enregistré en 2003. Ce chiffre total englobe le blé (environ 5,1 millions de tonnes), le riz (133 000 tonnes), le maïs (140 000 tonnes) et l'orge (120 000 tonnes). Les bonnes récoltes des deux dernières années sont imputables à l'accroissement des superficies sous céréales, au détriment du coton, aux conditions météorologiques généralement satisfaisantes et à l'amélioration de l'accès aux intrants agricoles.
Pendant la campagne de commercialisation 2003/2004, 450 000 tonnes de blé ont été exportées vers des pays voisins et le gouvernement envisage d'exporter quelque 500 000 tonnes de blé pendant la campagne de commercialisation 2004/2005. Ce n'est que récemment, en 2002/2003, que l'Ouzbékistan est devenu un importateur net de céréales.
PAKISTAN (4 octobre)
Le blé de 2004, semé en octobre-décembre 2003, a été récolté en juin et la production est officiellement estimée à 19,4 millions de tonnes, soit une progression de 1 pour cent environ par rapport au niveau de l'année précédente et 1,6 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années du fait d'un accroissement des rendements. Malgré l'augmentation de la production, le pays devrait avoir besoin d'importer un million de tonnes de blé, les stocks s’étant amenuisés et la population ne cessant de croître.
Les récoltes de riz, de maïs, de coton et d’arachides, principales cultures Kharif, sont en cours. Des problèmes liés à la sécheresse et aux conditions météorologiques ont été signalés dans différentes parties du pays. La croissance des cultures Kharif se déroule normalement en d'autres endroits du pays. Selon les prévisions, la production de paddy de 2004 atteindrait 7,4 millions de tonnes, soit 1,8 pour cent de plus que l'année précédente. Le Pakistan est un grand exportateur de riz et le volume de ses exportations pour 2004/2005 est estimé à 2,1 millions de tonnes.
PHILIPPINES (4 octobre)
Fin août 2004, les typhons Aere et Chaba ont provoqué des pluies torrentielles sur le Grand Manille et l'île de Luzon, entraînant des inondations et des glissements de terrain importants qui ont affecté au moins 1,6 million de personnes et tué au moins 43 personnes dans plus de 100 villes. Selon les rapports, les inondations ont affecté, de façon générale, les grandes plaines rizicoles et les étangs d’élevage, les dégâts subis par les cultures et les infrastructures étant estimés au total à 8 millions de dollars E.-U..
Les semis de riz et de maïs de la campagne principale de cette année se sont achevés en juillet et la récolte devrait débuter en novembre. Malgré les dégâts causés par les inondations, les premières prévisions établissent la production à 14,2 millions de tonnes, volume légèrement supérieur à celui de l'an dernier qui représente quelque 10 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années, du fait de l'accroissement des superficies sous riz hybride. Le rendement moyen national du riz à l’hectare a augmenté et est passé de 3,07 tonnes en 2000 à 3,56 tonnes pour l'année en cours. Les importations de riz devraient se chiffrer à 900 000 tonnes en 2004/2005. La production de maïs de 2004 devrait également être meilleure qu'en 2003 et atteindre un niveau record de 5,3 millions de tonnes par suite des prix attrayants et de l’adoption de techniques utilisant un maïs hybride. Compte tenu de cette production, les importations de maïs pour 2004/2005 sont estimées à 100 000 tonnes, contre 250 000 tonnes l'an dernier.
Le pays ne produit pas de blé et on estime à 3,2 millions de tonnes les importations nécessaires pour satisfaire les besoins de consommation intérieurs en 2004/2005.
RÉPUBLIQUE KIRGHIZE (21 septembre)
La récolte des céréales est terminée et selon les derniers rapports, la production céréalière totale s'établirait à 1,7 million de tonnes environ, contre 1,65 million de tonnes pour la moyenne des cinq dernières années. Ce total comprend quelque 1,25 million de tonnes de blé, 320 000 tonnes de maïs, 110 000 tonnes d'orge et 16 000 tonnes de riz. Les superficies sous céréales devant être récoltées en 2004 ont été estimées au total à 610 000 hectares environ, soit un accroissement de près de 25 000 hectares par rapport à 2003. Les besoins totaux d'importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimés à 122 000 tonnes environ, essentiellement de blé de qualité alimentaire.
Des précipitations très inférieures à la normale au cours de la campagne Maha de septembre 2003 à mars 2004 ont entraîné une baisse de la production rizicole, en particulier dans les districts du centre-nord. Le riz de la campagne Maha représente normalement quelque 60 pour cent de la production rizicole totale. Selon une mission récente d'évaluation des récoltes, des disponibilités alimentaires et de la nutrition menée par la FAO et le PAM au Sri Lanka, la production de paddy pour la campagne Maha a chuté de 77,5 pour cent à Kurunegala, 37 pour cent à Anuradhapura et 63,3 pour cent à Puttalam par rapport à l'année précédente du fait des sécheresses. Sur le plan national, la production de paddy de la campagne Maha a baissé de 7,2 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 13,8 pour cent par rapport à l'an dernier.
La moisson du riz Yala a démarré début août et les perspectives concernant la production sont également médiocres en raison de disponibilités en eau insuffisantes dans les principales citernes d'irrigation.
Les volumes de production de 2004 étant peu élevés, les besoins d'importations en céréales sont estimés à 1,30 million de tonnes au total pour 2004 et 1,32 million de tonnes pour 2005.
Il est estimé qu’au total, 67 398 familles agricoles à Kurunegala, Anuradhapura et Puttalam seraient les plus gravement affectées et auraient besoin d'une aide alimentaire. En outre, 7 100 familles à Monaragala, Hambantota et dans d'autres régions, ainsi que près de 3 370 familles sans terre ont été gravement touchées par la sécheresse. La plupart des familles touchées par la sécheresse sont aussi celles qui sont les plus exposées à l'insécurité alimentaire depuis plusieurs années.
TADJIKISTAN (20 septembre)
Les céréales ont été récoltées et les premières estimations indiquent une production totale de 700 000 tonnes environ pour une superficie totale de près de 395 000 hectares. Ce total représente un recul de 100 000 tonnes par rapport à la récolte exceptionnelle de 2003, mais une progression de près de 164 000 tonnes par rapport aux niveaux de production moyens des cinq dernières années. Ce léger déclin de la production céréalière est dû aux températures anormalement élevées et à l'irrégularité des précipitations qui ont provoqué des dégâts aux céréales non irriguées. Le Tadjikistan a besoin de tout juste un million de tonnes de céréales, essentiellement blé, pour couvrir la demande intérieure. Les besoins d'importations céréalières pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimés à 296 000 tonnes environ, dont 103 000 tonnes sous forme d'aide alimentaire.
THAÏLANDE (4 octobre)
La récolte de riz de la campagne principale est sur le point de débuter. Cette moisson représente près de 75 pour cent de la production rizicole annuelle. Le reste de la production provient du riz irrigué essentiellement, planté en janvier-mars et récolté en mai-juillet. Grâce au bon volume pluviométrique pendant la campagne principale et aux programmes d'intervention du gouvernement sur les prix, la production de paddy de 2004 est estimée provisoirement à 27 millions de tonnes environ, soit 1,8 pour cent de plus que la récolte record de l'an dernier et 5 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. La récolte de maïs vient de s’achever et la production devrait s'établir à 4,3 millions de tonnes. Il s'agit d'un volume pour ainsi dire inchangé par rapport à l'an dernier.
La Thaïlande est le premier exportateur mondial de riz. Après plusieurs récoltes de riz exceptionnelles et à la suite des prix élevés, les exportations de riz en 2004 devraient atteindre le niveau record de 9,2 millions de tonnes.
TIMOR-LESTE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU (4 octobre)
Selon les estimations, la production de maïs de 2004 atteindrait 91 000 tonnes, soit une hausse de quelque 30 pour cent par rapport au volume de l'an dernier affecté par la sécheresse. La récolte de riz de la saison humide, planté en décembre/janvier, touche pratiquement à sa fin dans les régions du nord, mais se poursuivra jusqu'à fin novembre dans les régions du sud. La production de paddy est estimée à 70 000 tonnes, soit 7 pour cent de plus que l'année précédente.
Pour couvrir la demande en céréales, le pays devrait importer, en 2004/2005, 42 000 tonnes, ce qui représente un volume nettement inférieur à celui de l'an dernier (plus de 60 000 tonnes) qu’explique la reprise de la production. Le pays a connu deux années consécutives de sécheresse (2001/2002 et 2002/2003) qui ont entrainé une chute de la production. Le PAM a fourni environ 7 000 tonnes à 110 000 bénéficiaires du 1er octobre 2003 au 30 juin 2004. La FAO a aussi fourni des semences et des engrais aux agriculteurs touchés par la sécheresse et les inondations.
TURKMÉNISTAN (21 septembre)
Selon les derniers rapports officiels, la récolte céréalière totale atteindrait un volume record de 2,8 millions de tonnes pour une superficie totale qui dépasse tout juste un million d'hectares. Ce total englobe le blé (environ 2,6 millions de tonnes), le riz usiné (73 000 tonnes), l'orge (60 000 tonnes) et le maïs (20 000 tonnes). Les estimations ne sont généralement pas vérifiées par des sources indépendantes. Le Turkménistan cherche à parvenir à une autosuffisance en céréales en développant les emblavures et en améliorant les rendements. Le gouvernement a également renforcé les stocks céréaliers, tandis que les exportations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimées à 120 000 tonnes.
TURQUIE (15 octobre)
Les semis de blé de 2005 sont en cours. La production de blé de 2004, récolté à partir de juillet dernier, est estimée à 20,5 millions de tonnes, soit 5 pour cent de plus que l'an dernier et la moyenne des cinq dernières années. De même, la production d'orge, estimée à près de 7,8 millions de tonnes, est légèrement supérieure à celle de l'an dernier.
Les importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation en cours 2004/2005 (juillet/juin) devraient être de l’ordre de 700 000 tonnes dans les deux cas.
VIET NAM (4 octobre)
Des pluies torrentielles mi-juillet ont provoqué des crues soudaines dans la province septentrionale de Ha Giang, en particulier dans les communes montagneuses éloignées du district de Yen Minh. Au moins 34 personnes seraient décédées ou auraient été portées disparues, les biens et les infrastructures ayant subi des dégâts considérables.
Dans les régions septentrionales, le riz du dixième mois est normalement planté en juin/juillet et récolté à partir de mi-septembre, tandis que dans le sud, la période de croissance est plus longue, la récolte commençant à partir de fin octobre. Une seconde récolte de paddy provenant des cultures de la campagne principale d'hiver/de printemps, plantées de janvier à mars, est rentrée d'avril à juillet selon l’endroit. Malgré une réduction des superficies (environ 1 pour cent de moins que l'an dernier et 1,7 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années), la production de paddy de 2004 est estimée au total à 35,2 millions de tonnes, soit quelque 2 pour cent de plus que la production record de l'an dernier, du fait des bonnes conditions météorologiques.
La production de maïs de 2004 est estimée à 3,5 millions de tonnes, soit une progression de 18,4 pour cent par rapport à l'an dernier et de 53,2 pour cent par rapport à la moyenne des cinq dernières années, qui s'explique par l'accroissement des superficies ensemencées et des rendements. Cette hausse de la production reflète la politique mise en place par le gouvernement en vue d'encourager les agriculteurs à convertir une partie des terres consacrées au riz à d'autres cultures.
Le Viet Nam, deuxième exportateur mondial de riz, a révisé à la hausse de 8,6 pour cent son objectif d'exportation de riz pour 2004, le faisant passer de 3,5 millions de tonnes à 3,8 millions de tonnes, par suite de l'accroissement de la production intérieure et des prix attrayants.
YÉMEN (15 octobre)
La production de sorgho, dont la récolte est en cours, est estimée à 200 000 tonnes environ, soit un volume pratiquement identique à celui de l'an dernier mais qui est inférieur de près de 40 pour cent à la moyenne des cinq dernières années. On note une prolifération localisée des criquets pélerins dans les plaines côtières de la mer Rouge, avec la formation de groupes larvaires en quelques endroits et dans des régions voisines en Arabie Saoudite. Il semblerait toutefois que ces cas soient sans rapport avec la recrudescence notée en certains endroits de l'Afrique.
COSTA RICA (1er octobre)
La récolte de céréales et de haricots de la première campagne de 2004 se déroule dans des conditions météorologiques normales, tandis que dans certaines régions, les semis de la deuxième campagne viennent de commencer. La production de paddy de la campagne principale devrait chuter pour atteindre 200 000 tonnes. Ce recul est dû essentiellement au ravageur du riz “Steneotarsonemus spinki”, lequel a été responsable d'une réduction de près de 20 pour cent de la production de paddy dans les provinces de Limon et de Guanacaste. Dans cette dernière province, dans le but de rompre le cycle de ce ravageur qui ne peut survivre que sur le plant de riz, le Ministère de l'agriculture a réglementé les semis de paddy irrigué de la deuxième campagne, lesquels ne pourront pas débuter avant le 1er décembre. Selon les estimations, les récoltes de maïs plus petites devraient avoisiner 15 000 tonnes, soit près de 10 pour cent de moins que l'année précédente du fait d'une réduction des semis. Le pays souffre d’un déficit structurel en maïs et en blé, et les besoins pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 600 000 tonnes environ pour le maïs et 205 000 tonnes pour le blé.
CUBA (1er octobre)
L'ouragan “Ivan” qui a sévi mi-septembre dans les provinces occidentales de Pinal del Rio et de La Havane ainsi que dans la municipalité de l'Île de la Jeunesse a entraîné des pertes agricoles (agrumes, tabac et plantain). Les bonnes mesures de précaution prises par le gouvernement, notamment l'évacuation de plus de deux millions de personnes avant le passage de l'ouragan, ont permis d'éviter des pertes en vies humaines. L'ouragan "Ivan" est survenu après l'ouragan "Charley" qui, à la mi-août, avait frappé les provinces de La Havane et de la Ville de La Havane au nord-ouest du pays, détruit les infrastructures et endommagé les cultures vivrières et de rapport, notamment les agrumes (oranges et pamplemousses), la canne à sucre, les plantains, le yucca et les légumes. Des dégâts ont également été signalés dans le secteur de la volaille. Toutefois, les pluies ont repris mi-septembre dans les provinces de Camaguey, d'Holguin et de Las Tunas à l'est du pays, soulageant les cultures vivrières éprouvées par une longue période de sécheresse. La récolte de paddy de la campagne principale de 2004 vient de débuter et la production devrait s'établir à 650 000 tonnes environ, soit un recul significatif par rapport à la production record de l'an dernier (716 000 tonnes) qui tient à la diminution des disponibilités en eau d'irrigation. Les besoins d'importations de riz pour la campagne de commercialisation 2004 (janvier/décembre) sont estimés à 600 000 tonnes.
EL SALVADOR* (1er octobre)
La première récolte de maïs de la campagne principale de 2004/2005 a été rentrée et malgré des pertes agricoles dans les départements de l’est suite à une vague de sécheresse en août, les perspectives de production sont supérieures à la moyenne. Les pluies normales à abondantes tombées ces quelques dernières semaines ont favorisé le début des semis de haricots et de maïs de deuxième campagne dite “de postrera”.
La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire, ciblant en particulier les enfants vivant dans les régions rurales et urbaines des départements du pays souffrant le plus d’insécurité alimentaire, comme Ahuachapán, Chalatenango, Cabañas et Morazán.
GUATEMALA* (1er octobre)
Les récoltes de la première campagne de 2004/2005 sont pratiquement rentrées. La production de maïs blanc et de haricots a été affectée par une canicule prolongée, période sèche qui survient généralement en août pendant la saison des pluies et qui, alors qu’elle dure normalement deux à trois semaines, s’est installée pendant 30 à 40 jours. Les départements les plus touchés ont été Retalhuleu et Suchitepéquez dans le sud-ouest et El Progreso, Zacapa et Chiquimula à l’est du pays. Le mauvais temps a notamment nui aux agriculteurs qui, du fait de l’arrivée tardive de la saison des pluies, ont dû reporter les semis de maïs jusqu’à la deuxième moitié du mois de mai. Selon les premières prévisions non officielles, la production de maïs de 2004 s’établirait à un million de tonnes, mais les effets négatifs de la sécheresse pourraient amener une nouvelle révision à la baisse de ces chiffres. Les besoins d’importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 550 000 tonnes environ, soit un volume analogue à celui de l’année précédente. Les importations de maïs devraient augmenter par rapport aux 620 000 tonnes importées l’an dernier, pour atteindre 660 000 tonnes.
En collaboration avec le programme gouvernemental “Faire front contre la faim”, la communauté internationale continue de fournir une aide alimentaire aux municipalités les plus exposées à l’insécurité alimentaire.
HAÏTI ( 20 octobre)
Fin septembre, la tempête tropicale Jeanne a frappé les départements septentrionaux de l’Artibonite et du Nord-Ouest, causant la perte de près de 3 000 vies humaines et des dégâts importants à l’infrastructure urbaine de la ville de Gonaïves. Une première évaluation des dommages agricoles effectuée par la FAO indique que les pluies abondantes ont détruit près de 5 000 hectares de bananes et de légumes (essentiellement oignons, aubergines et pommes de terre) et gravement endommagé le système d’irrigation. Malgré cette situation, la saison des pluies en cours a des effets très bénéfiques dans les grandes régions productrices et les perspectives sont bonnes pour les cultures de deuxième campagne (maïs, sorgho et haricots) à récolter en novembre/décembre. La production de maïs pour 2003/2004 (octobre/septembre) est estimée à 240 000 tonnes, soit environ 20 pour cent de plus que l’année précédente du fait d’un accroissement des superficies ensemencées pendant la campagne principale (récoltée en juin/juillet) et de conditions météorologiques favorables. Dans les régions rurales, les prix du maïs enregistrent un recul considérable par rapport à la même période l’année précédente, ce qui s’explique par la présence de groupes armés et des problèmes de sécurité le long des routes qui limitent le transport des excédents de maïs vers le marché principal de Port-au-Prince. La production de paddy a été légèrement affectée par les récentes inondations. Toutefois, la production de paddy dans le département de l’Artibonite, qui représente près de 80 pour cent de la production nationale, devrait poursuivre la tendance à la baisse qu’elle avait commencé d’enregistrer au début des années 90 compte tenu de la réduction des superficies ensemencées et des rendements imputable essentiellement aux problèmes de drainage et à l’entretien insuffisant de l’infrastructure d’irrigation. Les besoins d’importations pour la campagne commerciale 2004/2005 (octobre/septembre) devraient être de l’ordre de 330 000 tonnes environ dans le cas du riz et de 230 000 tonnes dans le cas du blé. La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire aux communautés touchées par les inondations en mai (le district de Mapou dans le département du Sud-Est) et en septembre (la ville de Gonaïves dans le département de l’Artibonite) ainsi qu’au département du Nord-Ouest sujet à des vagues de sécheresse.
HONDURAS* (1er octobre)
La récolte de maïs et de haricots de la première campagne de 2004/2005 est pratiquement terminée. La production de maïs de la première campagne, qui représente près de 80 pour cent de la production nationale, est provisoirement estimée à 400 000 tonnes, soit un recul par rapport à la même campagne l’année précédente qui est imputable à une réduction des semis de 20 pour cent et à une grave sécheresse qui a sévi dans les départements de Francisco Morazán, d’El Paraiso, de Choluteca, d’Intibucá et de Gracias a Dios en juillet. Dans ces départements, quelque 30 000 familles rurales ont perdu une partie de leurs cultures vivrières de subsistance et une aide alimentaire est fournie par la communauté internationale. Pour soutenir la production des cultures de deuxième campagne, dont les semis sont en cours dans les départements du sud et de l’ouest, le Ministère de l’agriculture distribue des semences certifiées de haricots et de sorgho ainsi que des engrais aux agriculteurs touchés par la sécheresse. Les besoins d’importations de blé et de maïs pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à près de 260 000 tonnes et 320 000 tonnes, respectivement.
La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire, en particulier aux familles des municipalités où l’on note un taux de malnutrition chronique de plus de 50 pour cent.
JAMAÏQUE (24 Septembre)
Deux ouragans importants ont frappé le pays en seulement un mois. Le 11 août, l’ouragan “Charley” a touché les paroisses méridionales de Manchester et de St. Elizabeth, tandis que le 11 septembre, l’ouragan “Ivan” endommageait gravement les habitations et les infrastructures des côtes occidentales et méridionales. Bien que l’on ne dispose pas encore d’une évaluation complète des dégâts subis par le secteur agricole, des pertes importantes – entre 60 et 30 pour cent de la production – ont été infligées à toutes les principales sources de devises comme le café, la canne à sucre, les bananes, le cacao, les agrumes et les légumes. Près de 20 pour cent de la production de l’industrie de la volaille auraient aussi été détruits.
MEXIQUE (1er octobre)
La récolte de l’importante culture de maïs non irrigué de printemps/d’été 2004/2005 est sur le point de commencer et la production est estimée provisoirement à 16,5 millions de tonnes, soit un volume qui avoisine celui de l’année précédente pour la même campagne. La récolte de sorgho d’été de 2004 vient de débuter dans l’état de Sinaloa et selon les premières prévisions, la production de sorgho s’élèverait au total à 6,7 millions de tonnes, soit une nette progression par rapport à la moyenne des cinq dernières années (6 millions de tonnes). La récolte de paddy de la campagne principale de 2004 (essentiellement non irrigué) est sur le point de démarrer dans les principaux états producteurs de Veracruz et de Campeche et la production devrait s'établir au niveau moyen de 303 000 tonnes. Les sols sont préparés pour les semis de blé d’hiver de 2004/2005 dans les régions irriguées du nord-ouest. Les importations pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimées à environ 5,4 millions de tonnes de maïs, 4 millions de tonnes de blé et 3,2 millions de tonnes de sorgho. Les importations de riz pour la campagne de commercialisation 2004/2005 sont estimées à 500 000 tonnes.
NICARAGUA* (1er octobre)
La récolte de maïs et de haricots de la première campagne de 2004/2005 est terminée. Une longue période de sécheresse de mai à fin juillet a provoqué des dégâts importants aux cultures vivrières de la première campagne 2004/2005, essentiellement maïs et haricots. Les municipalités les plus touchées, qui ont perdu entre 50 et 100 pour cent des semis, se situent au nord et au nord-ouest du pays dans les départements de León, Chinandega, Madriz, Esteli et Matagalpa. Selon des estimations préliminaires du Ministère de l’agriculture, près de 63 000 hectares de maïs et 22 000 hectares de haricots ont été perdus. Ces pertes représentent une réduction de la superficie sous maïs à récolter d’environ 23 pour cent par rapport aux bons résultats de l’an dernier pour la même campagne. La première campagne représente quelque 60 pour cent de la production annuelle totale de maïs (première, deuxième et troisième campagnes) et par conséquent, la vague de sécheresse prolongée qui sévit pendant la campagne en cours nuira à la production de 2004. Dans le cas des haricots, essentiellement cultivés pendant la troisième campagne, les superficies récoltées pendant la première campagne auraient été réduites de 8 pour cent environ. Pour soutenir la production de maïs et de haricots de deuxième campagne dite “de postrera”, dont les semis sont en cours, le Ministère de l’agriculture a distribué, grâce aux fonds du programme ‘Libra por libra’, des semences certifiées et des engrais aux agriculteurs touchés par la sécheresse dans les départements de León et de Chinandega. Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 125 000 tonnes de blé, 80 000 tonnes de maïs et 110 000 tonnes de riz.
La communauté internationale continue d’apporter une aide alimentaire, en particulier aux municipalités de Río Blanco et de Matiguás dans le département de Matagalpa et de Prinzapolka dans la Région autonome de l’Atlantique Nord, qui ont été gravement affectées par les inondations au début du mois de juillet.
PANAMA (28 septembre)
À la mi-septembre, des pluies torrentielles ont fait déborder les rivières et ont provoqué plusieurs crues soudaines et glissements de terrain qui ont endommagé les habitations et entraîné des pertes en vies humaines dans les provinces de Panama et de Colón. La récolte de céréales de la première campagne de 2004/2005 est en cours. Aucune évaluation officielle n’est encore disponible, mais la production de paddy a subi des pertes importantes imputables au ravageur du riz “Steneotarsonemus spinki”.
RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (1er octobre)
Les pluies abondantes tombées en septembre par suite de l'ouragan "Ivan" et de la tempête tropicale "Jeanne" ont endommagé les habitations et les infrastructures et ont gravement affecté les cultures vivrières et de rapport dans plusieurs régions du pays. Bien que l'on ne dispose pas encore d'évaluation officielle, des pertes importantes auraient été enregistrées par le paddy sur le point d’être récolté dans la région de Bajo Yuna, au nord-est du pays, le cacao, les avocats et les agrumes dans les provinces d'Higüey, d'El Seibo et de La Altagracia, à l'est, et les plantations de bananes (dont les pertes représenteraient 75 pour cent de la production) dans la grande région productrice de Cibao dans le centre du pays. Des pénuries alimentaires et des augmentations considérables des prix sont signalées dans certaines provinces de l'est, qui affectent gravement les groupes les plus vulnérables.
Selon les premières estimations, la production de paddy de 2004 s'établirait à 580 000 tonnes environ, soit 20 pour cent de moins que le volume record prévu antérieurement et 9 pour cent de moins que l'an dernier. Cette chute est imputable à l'impact négatif des pluies abondantes tombées au mois de septembre sur la culture du paddy, mais aussi des fortes précipitations qui ont affecté les provinces du sud-ouest et du nord-est fin mai. Pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin), les importations de blé et de maïs (essentiellement de maïs jaune destiné au secteur de l’élevage) devraient se chiffrer à 330 000 tonnes et 700 000 tonnes respectivement, soit des volumes analogues à ceux de l'année précédente.
ARGENTINE (1er octobre)
Les semis de blé de la campagne commerciale 2004/2005 se sont achevés fin août et la récolte devrait commencer fin octobre/début novembre. Selon les estimations officielles, la superficie ensemencée couvrirait 6,2 millions d’hectares, soit une augmentation de près de 8,8 pour cent par rapport à l’année précédente, essentiellement concentrée dans le sud de la province de Buenos Aires. Le temps sec nuit au blé dans le nord et le centre des provinces de Santa Fe et de Cordoba et aura probablement un impact négatif sur les rendements. Selon les premières prévisions, la production s’établirait à 14,8 millions de tonnes, ce qui représente un volume légèrement supérieur aux 14,5 millions de tonnes de l’an dernier. Les semis de maïs de 2004/2005, à récolter à partir de mars 2005, ont commencé au début du mois de septembre et des retards sont signalés dans les provinces de Buenos Aires, de Cordoba et de Santa Fe du fait de l’humidité insuffisante des sols. Selon les estimations provisoires, s’il se remettait à pleuvoir, les intentions de semis s'établiraient à 3,1 millions d’hectares, soit 10 pour cent de plus que la superficie ensemencée en 2003/2004. L’expansion des emblavures résulte essentiellement des prix plus attrayants du maïs par rapport au soja. De premières estimations officieuses indiquent une production de maïs de 15,5 millions de tonnes environ pour 2004/2005, ce qui est bien supérieur à la récolte de l’an dernier gravement touchée par la sécheresse, à savoir 13 millions de tonnes. Les semis de paddy de 2004/2005 viennent de débuter dans la province d’Entre Rios dans des conditions météorologiques normales.
BOLIVIE (1er octobre)
La récolte des céréales d’hiver de 2004/2005 est bien avancée dans les régions tropicales des départements de Santa Cruz et de Chuquisaca et les rendements devraient être supérieurs à la moyenne des cinq dernières années, à savoir, 1 tonne l’hectare. Les travaux de préparation des sols ont également démarré pour les semis de blé et de maïs de deuxième campagne qui débutent en octobre/novembre. En août, le temps sec a affecté les cultures de maïs et de blé dans la région de Chaco et a compromis la sécurité alimentaire des familles rurales locales qui reçoivent une aide alimentaire de la communauté internationale. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient avoisiner les 250 000 tonnes importées l’année précédente.
BRÉSIL (1er octobre)
La récolte de blé d’hiver de 2004 a démarré en certains endroits des principaux états producteurs du sud du pays, Paraná et Rio Grande do Sul, qui représentent approximativement 90 pour cent de la production nationale. Des pluies normales à abondantes ont repris début septembre, mais la vague de sécheresse qui a sévi précédemment pourrait amener une révision à la baisse des premières prévisions officielles qui laissaient présager une récolte exceptionnelle de 6,2 millions de tonnes, soit environ 1,5 pour cent de plus que les très bons résultats de l’année précédente. La récolte de maïs de la deuxième campagne de 2004 (safrinha) est bien engagée dans les états producteurs du centre-sud et la production est estimée à 10,6 millions de tonnes. Ce chiffre représente un recul de 20 pour cent environ par rapport à la récolte record de l’an dernier, imputable essentiellement aux effets négatifs du temps sec et chaud qui a sévi au début de la campagne ainsi que des fortes pluies tombées à la fin de cette même campagne. En particulier, la production de maïs dans le principal état producteur de Parana devrait baisser de près de 34 pour cent, passant de 5,5 millions de tonnes en 2003 à 3,7 millions de tonnes en 2004. La production totale de maïs est estimée provisoirement à 42 millions de tonnes pour 2004, soit environ 13 pour cent de moins que la récolte record de 2003. Malgré ce déclin et compte tenu de la disponibilité de stocks issus de la récolte précédente, le pays ne connaîtra vraisemblablement pas de problèmes d’approvisionnement en maïs et les exportations devraient, selon les prévisions actuelles, atteindre quelque 4,8 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (avril/mars). La production de paddy de 2004 est également estimée à un niveau record de 12,8 millions de tonnes, en raison principalement des prix élevés et de conditions météorologiques favorables qui ont conduit à un accroissement des superficies ensemencées et à l’amélioration des rendements.
CHILI (1er octobre)
Les semis de blé d’hiver de 2004/2005 à récolter à partir de décembre, viennent de s’achever et selon les premières prévisions officielles, la superficie ensemencée avoisinerait celle de l’année précédente, à savoir, 420 000 hectares. Les semis de maïs de 2004/2005 sont sur le point de commencer dans les départements VI, VII et le nord du département VIII et les estimations provisoires indiquent un accroissement des emblavures de 5 à 10 pour cent par rapport à la superficie record de 119 000 hectares de la campagne 2003/2004. Cet accroissement tient principalement à la décision des agriculteurs de convertir les superficies rizicoles dont les prix étaient moins attrayants l’an dernier. Les semis d’orge de 2004/2005 devraient augmenter de 50 pour cent environ suite à la mise en place de nouveaux contrats de production avec l’industrie nationale de la bière. Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 1,1 million de tonnes de maïs (maïs jaune principalement), 400 000 tonnes de blé et 110 000 tonnes de riz.
COLOMBIE (1er octobre)
La récolte de maïs de la campagne principale de 2004 (deux tiers de maïs jaune et un tiers de maïs blanc) est bien avancée et selon les premières prévisions, la production s’établirait à quelque 890 000 tonnes, soit une hausse de 20 pour cent environ par rapport à la même campagne l’an dernier. Ce résultat est essentiellement imputable aux conditions météorologiques favorables qui ont prévalu dans les régions côtières des Caraïbes à l’époque des semis et à un accroissement de 10 pour cent des semis par suite des mesures d’incitation prises par le gouvernement dans les régions qui produisent traditionnellement du café. Dans le même temps, les semis de céréales de la deuxième campagne dont la récolte doit débuter en janvier sont sur le point de commencer. La production de paddy est provisoirement estimée à 2,5 millions de tonnes pour l’année en cours, soit environ 10 pour cent de plus que la moyenne des cinq dernières années. Les besoins d’importations de blé pour la campagne commerciale 2004 (janvier/décembre) sont estimés à 1,2 million de tonnes, comme l’année précédente. Les importations de maïs (presque entièrement de maïs jaune destiné au secteur de l’élevage) devraient également avoisiner les 2,1 millions de tonnes importées pendant la campagne de commercialisation 2003 (janvier/décembre). La communauté internationale apporte une aide alimentaire dans diverses parties du pays aux personnes déplacées à l’intérieur du pays, victimes des troubles civils.
ÉQUATEUR (1er octobre)
La récolte de paddy de la deuxième campagne 2004 a commencé. Par suite de la vague de sécheresse prolongée qui a sévi au début de l’année et gravement affecté les cultures de paddy d’hiver, la production totale de paddy en 2004 devrait être peu élevée et est estimée à 1,1 million de tonnes, soit quelque 9 pour cent de moins que la moyenne des cinq dernières années. Les semis de maïs d’été (blanc, essentiellement) à récolter à partir d’octobre sont terminés dans les départements inter-andins d’Azuay, de Chimborazo et de Pichincha. Les perspectives concernant la production totale de maïs en 2004 sont inférieures à la moyenne, les semis de première campagne, qui représentent près de 75 pour cent de la production intérieure ayant été affectés par l’humidité insuffisante des sols, en particulier dans la principale région productrice côtière de Los Rios. Les besoins d’importations de maïs pour la campagne commerciale 2004/2005 (janvier/décembre) devraient augmenter considérablement par rapport aux 200 000 tonnes de l’an dernier pour passer à approximativement 300 000 tonnes. Les importations de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) devraient croître et passer de 475 000 tonnes l’année précédente à quelque 500 000 tonnes.
PÉROU (1er octobre)
Fin juillet, une importante vague de froid a touché 15 départements des hautes terres du sud du Pérou. Le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans les départements d’Arequipa, de Cusco, d’Huancavelica, de Moquegua et de Puno. Les mauvaises conditions météorologiques ont essentiellement affecté le secteur de l’élevage, tandis que les dégâts causés aux cultures vivrières ont été limités car la récolte des cultures principales de cette région, à savoir, les pommes de terre, le maïs blanc et le riz, avait été terminée fin juin. Une aide alimentaire internationale est distribuée dans les régions touchées.
La moisson de blé de la campagne de 2004 a atteint son point culminant et les volumes engrangés sont inférieurs à ceux de 2003 durant la même période. La récolte devrait se poursuivre jusqu’en octobre et selon les estimations provisoires, la production totale de blé de 2004 serait inférieure à la moyenne et atteindrait 165 000 tonnes, du fait principalement du temps sec qui a prévalu au moment des semis et a entraîné une diminution des superficies ensemencées. La récolte de maïs blanc de 2004 est terminée, tandis que la récolte de maïs jaune est bien engagée dans les départements de Cajamarca, d’Apurimac et de Cusco. La production totale de 2004 devrait avoisiner le volume moyen des cinq dernières années, à savoir 1,3 million de tonnes. La récolte de paddy dans les principales régions productrices de La Libertad, de Lambayeque et de Piura au nord du pays est terminée. En raison de pluies insuffisantes au moment des semis (janvier et février), la production de paddy de 2004 est estimée à 2 millions de tonnes, soit un recul de près de 6,5 pour cent par rapport à la récolte record de l’année précédente. Les besoins d’importations en riz pour la campagne de commercialisation 2004 devraient donc augmenter considérablement pour passer de 35 000 tonnes à 200 000 tonnes. Les besoins d’importations pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin) sont estimés à 1,4 million de tonnes pour le blé et 800 000 tonnes pour le maïs (jaune principalement, destiné au secteur de l’élevage).
URUGUAY (1er octobre)
Les semis de blé d’hiver de 2004 se sont terminés fin août et selon les prévisions officielles, la superficie totale ensemencée serait importante et couvrirait 185 000 hectares. Si les conditions météorologiques restent normales, la production de blé pour la campagne de commercialisation 2004/2005 devrait s’établir à 440 000 tonnes au total, soit un volume nettement supérieur à la moyenne des cinq dernières années, laquelle s’élève à 277 000 tonnes, et il serait possible d’exporter près de 100 000 tonnes. Selon les prévisions officielles, une superficie record de 145 000 hectares d’orge a été ensemencée en 2004/2005. Dans le nord du pays, la baisse des précipitations et des réservoirs remplis à 30 pour cent de leur capacité normale pour cette époque de l’année risque d'affecter les semis de paddy de la campagne principale de 2004/2005, devant débuter en octobre. Si les pluies ne reviennent pas, les superficies consacrées au paddy n’atteindront probablement pas le bon niveau de la campagne précédente, à savoir 187 000 hectares.
VENEZUELA (1er octobre)
La récolte de maïs d’été de la campagne commerciale 2004/2005 est en cours et la production (essentiellement de maïs blanc destiné à la consommation humaine) est estimée à 1,4 million de tonnes, soit un volume inférieur à la moyenne des cinq dernières années (1,5 million de tonnes). Ce résultat s’explique essentiellement par les pluies abondantes tombées à l’époque des semis qui ont empêché d’ensemencer une grande partie des superficies dans le principal état producteur de Portuguesa. La récolte de l’importante culture de paddy est en cours et une production supérieure à la moyenne est attendue, selon les estimations provisoires. Les besoins d’importations de blé et de maïs jaune pour la campagne de commercialisation 2004/2005 devraient légèrement augmenter par rapport à l’année précédente et s’élever à 1,3 million de tonnes et 800 000 tonnes, respectivement.
UE (11 octobre)
Selon les estimations, la production céréalière totale des 25 pays de l'UE s'élèverait à quelque 275 millions de tonnes, soit 41 millions de tonnes de plus que la production réduite par la sécheresse en 2003 et bien au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Si l’on prend chaque type de céréales, la plus forte augmentation en pourcentage concerne le blé, dont la production est estimée à près de 130 millions de tonnes, contre tout juste 107 millions de tonnes l'an dernier. La production de céréales secondaires aurait aussi considérablement augmenté, la production totale des 25 pays de l'UE s’établissant désormais à 144 millions de tonnes, soit 15 pour cent de plus qu'en 2003. Les récoltes ont été meilleures cette année qu’en 2003 dans la plupart des pays de l'UE, mais celles de l’Espagne ainsi que de la Hongrie et de la Roumanie – deux nouveaux pays membres - devraient être particulièrement bonnes par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Du fait de cette augmentation de la production, les réserves totales de céréales des 25 pays de l’UE à la fin de la campagne commerciale 2004/2005 (juillet/juin) devraient gagner environ 4 millions de tonnes par rapport à leur faible niveau d'ouverture.
Les cultures de céréales d'hiver, à récolter en 2005, ont pour la plupart déjà été mises en terre et sont au stade de la germination dans le nord de l’UE, où les réserves d’humidité de la couche superficielle du sol ont généralement permis leur implantation. Plus au sud, en certains endroits de l’Espagne, de la France et de l’Italie, le temps sec qui a régné ces dernières semaines a été propice à la récolte des cultures d'été et à la préparation des sols pour les semis de la campagne d'hiver; toutefois, il serait bon qu’il pleuve en octobre afin d’assurer la bonne germination et l’implantation des cultures d'hiver.
En Estonie, la moisson est pratiquement achevée, et la production céréalière totale est estimée à environ 515 000 tonnes pour une superficie ensemencée de 254 000 hectares. Ce total, en baisse de 18 000 tonnes par rapport à la récolte de l’an dernier, comprend 240 000 tonnes d'orge, 150 000 tonnes de blé et 40 000 tonnes de seigle. L'Estonie dépend d’importations commerciales pour couvrir ses besoins de consommation. Selon les prévisions, les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/2005 s'élèveraient au total à 258 000 tonnes environ.
En Lettonie, la récolte de céréales est presque achevée; elle est estimée au total à 980 000 tonnes environ, volume inchangé par rapport aux résultats de ces dernières années, pour une superficie estimative de 369 000 hectares. Ce total comprend quelque 400 000 tonnes de blé, 295 000 tonnes d'orge et 150 000 tonnes de seigle. Les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/2005 sont estimés au total à environ 156 000 tonnes, et les exportations à 72 000 tonnes.
En Lituanie, les derniers rapports font état d’une production céréalière totale de 2,3 millions de tonnes, soit environ 200 000 tonnes de moins que la bonne récolte de l'an dernier. Ce total comprend quelque 790 000 tonnes de blé, 970 000 tonnes d'orge et 420 000 tonnes de seigle. Selon les prévisions, les exportations céréalières totales pour la campagne commerciale 2004/2005 atteindraient environ 261 000 tonnes, tandis que les importations pour cette même période sont estimées à 264 000 tonnes.
ALBANIE (11 octobre)
La production céréalière de 2004 est estimée à quelque 500 000 tonnes, chiffre proche de la moyenne des cinq dernières années. Les conditions météorologiques ont été généralement bonnes pendant la campagne. Le blé représenterait environ 285 000 tonnes. Les besoins d'importations céréalières en 2004/2005 devraient rester proches de la moyenne des cinq dernières années, soit environ 380 000 tonnes, de blé essentiellement.
BÉLARUS (20 septembre)
La récolte de céréales est pratiquement terminée et selon les prévisions, la production totale atteindrait le chiffre record de 5,6 millions de tonnes pour une superficie totale de 2,2 millions d’hectares environ. Au vu de ces chiffres, la production aurait augmenté d’environ 700 000 tonnes par rapport aux résultats moyens de l’an dernier et progressé de près de 300 000 tonnes par rapport à la bonne récolte de 2002. Les conditions météorologiques généralement propices, associées à la disponibilité suffisante de semences, de machines et autres intrants, expliquent ces bons résultats. Au cours de la campagne commerciale 2003/2004, les importations de céréales se sont élevées à quelque 675 000 tonnes, de blé et maïs essentiellement. Selon les prévisions, les besoins d’importations en céréales pour la campagne commerciale 2004/2005 devraient se chiffrer à 406 000 tonnes, tandis que les exportations de seigle pour la même période atteindraient 140 000 tonnes.
BOSNIE-HERZÉGOVINE (21 septembre)
La récolte de céréales est pratiquement terminée; les derniers rapports indiquent une production céréalière totale d’un peu plus d’un million de tonnes, résultat inchangé par rapport à l’an dernier mais légèrement inférieur à la récolte moyenne enregistrée pendant la campagne commerciale 2002/2003. Ce total comprend quelque 800 000 tonnes de maïs (dont la récolte est en cours), 250 000 tonnes de blé, et 57 000 tonnes d’orge. En avril, des inondations ont endommagé quelque 20 000 hectares de cultures dans les régions de Banja Luka, Prijedor, Mrkonjic-Grad et Doboj. Toutefois, une partie des superficies endommagées a été réensemencée en cultures d’été. Selon les prévisions, les besoins d’importations céréalières pour la campagne commerciale 2004/2005 devraient atteindre au total 400 000 tonnes environ, dont 60 000 tonnes sous forme d’aide alimentaire.
(11 octobre)
La production céréalière de 2004 s’est nettement redressée par rapport à celle de l’année précédente, où les cultures avaient souffert de la sécheresse. Grâce au temps favorable et à un accès suffisant à des semences de qualité, la production totale est passée à près 6,5 millions de tonnes. Sur ce total, le blé représenterait 3,8 millions de tonnes, soit près du double de la mauvaise récolte de l’an dernier et bien plus que la moyenne des cinq dernières années. Ainsi, le pays devrait disposer d’un excédent exportable considérable, même en tenant compte de la reconstitution massive des stocks nécessaire après les prélèvements de l’an dernier.
À la mi-septembre, la campagne de semis de céréales d’hiver de 2004/2005 était bien avancée; selon les rapports, 700 000 hectares auraient déjà été ensemencés en blé dans des conditions météorologiques favorables. Les producteurs devraient parvenir à ensemencer la superficie habituelle, soit 1 million d’hectares environ, bien avant la fin de la campagne de semis en octobre.
CROATIE (21 septembre)
Les derniers rapports indiquent une production céréalière totale d’environ 3,1 millions de tonnes, soit près de 594 000 tonnes de plus que la mauvaise récolte de l’an dernier, mais 600 000 tonnes de moins que la bonne récolte de la campagne commerciale 2002/2003. La production totale de cette année comprend environ 2,1 millions de tonnes de maïs, 849 000 tonnes de blé et 153 000 tonnes d’orge. Selon les estimations, les importations céréalières totales s’élèveraient à 92 000 tonnes et les exportations à 30 000 tonnes pour la campagne commerciale 2004/2005.
FÉDÉRATION DE RUSSIE (20 septembre)
En Fédération de Russie, la moisson de céréales touche à sa fin; la production céréalière totale est estimée à plus de 77 millions de tonnes pour une superficie ensemencée totale supérieure à 44 millions d’hectares. À en juger par ces chiffres, la récolte totale a augmenté de près de 10,4 millions de tonnes par rapport à la mauvaise récolte de l’an dernier, tout en reculant d’environ 8 millions de tonnes par rapport aux récoltes moyennes de 2001 et 2002. Les gelées d’avril auraient détruit les céréales d’hiver sur plus d’un million d’hectares, alors que les rendements des céréales de printemps ont diminué du fait du temps anormalement froid à l’époque des semis. Pendant la campagne commerciale 2003/2004, les exportations de céréales ont atteint quelque 7,3 millions de tonnes, tandis que selon les prévisions, elles devraient dépasser 8 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2004/2005.
Les opérations militaires et les troubles civils en Tchétchénie continuent de désorganiser les activités sociales et économiques. Le conflit a entraîné le déplacement de plus de 300 000 personnes, dont 100 000 vivent dans la république voisine d'Ingouchie. Au titre de l'opération d'urgence en cours qui porte sur 18 mois et a débuté en janvier 2004, le PAM distribuera 47 882 tonnes de nourriture à quelque 259 000 personnes très vulnérables en Tchétchénie et en Ingouchie pendant 18 mois.
L’EX-RÉPUBLIQUE YOUGOSLAVE DE MACÉDOINE (11octobre)
La production céréalière de 2004 a été largement supérieure à la moyenne des cinq dernières années, essentiellement en raison des bonnes conditions météorologiques. La production de blé, principale culture céréalière, a été estimée à 370 000 tonnes environ. De ce fait, les importations de blé pour la campagne commerciale 2004/2005 (juillet/juin) devraient retrouver un niveau plus proche de la normale, soit environ 65 000 tonnes, après avoir dépassé 100 000 tonnes l’année précédente. En ce qui concerne les semis des céréales d’hiver à récolter en 2005, les premiers rapports officiels indiquent que la superficie ensemencée devrait être moyenne. Les conditions météorologiques ont été généralement propices pour les travaux agricoles d’automne.
MOLDOVA (20 septembre)
Au Moldova, la moisson de céréales est terminée, sauf celle de maïs; selon les estimations, elle atteindrait environ 2,27 millions de tonnes pour une superficie ensemencée de 916 000 hectares. Au vu de ces chiffres, la récolte de céréales aurait augmenté de 36 pour cent par rapport à celle de 2003 réduite par la sécheresse mais se situerait à 10 pour cent au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Selon les prévisions, les exportations totales de céréales (blé et maïs) pour la campagne commerciale 2004/2005 s’élèveraient à 200 000 tonnes. L’année dernière, les importations céréalières ont atteint quelque 259 000 tonnes au total, du fait de la mauvaise récolte.
ROUMANIE(11 octobre)
Les estimations établissent la production céréalière totale de 2004 à 22,6 millions de tonnes, niveau record qui représente 10 millions de tonnes de plus que la récolte de l’an dernier réduite par la sécheresse. Sur ce total, on estime que le blé représente 7,7 millions de tonnes. La nette augmentation des disponibilités intérieures de céréales devrait permettre de réapprovisionner largement les stocks après les prélèvements de l’an dernier, tout en laissant un excédent exportable important pour la campagne de commercialisation 2004/2005 (juillet/juin).
La campagne de semis d’automne pour les céréales d’hiver de 2004/2005 est en cours dans des conditions généralement favorables. Le Ministère de l’agriculture a signalé en septembre que les semences de blé, obtenues grâce à la récolte de cette année dans le pays, suffiraient à couvrir les besoins pour les semis d’automne.
SERBIE-ET-MONTÉNÉGRO(21 septembre)
La moisson des céréales est terminée, sauf pour le maïs, et les premières estimations indiquent que la récolte atteindra environ 7,8 millions de tonnes, soit près de 41 pour cent de plus que l’an dernier, mais environ 5 pour cent de moins que la bonne récolte de la campagne commerciale 2002/2003. Ce total comprend quelque 5 millions de tonnes de maïs, environ 2,4 millions de tonnes de blé et 289 000 tonnes d’orge. Selon les prévisions, les besoins d’importations de céréales pour la campagne commerciale 2004/2005 s’élèveraient à 123 000 tonnes, tandis que les exportations devraient se chiffrer à 210 000 tonnes, de blé et de maïs essentiellement.
UKRAINE (20 septembre)
En Ukraine, la moisson des céréales est pratiquement terminée; les estimations provisoires établissent la récolte totale à 36,2 millions de tonnes environ, soit plus de 16 millions de tonnes de plus que la récolte de l’an dernier réduite par la sécheresse mais une baisse de plus de 2 millions de tonnes par rapport à la bonne récolte de 2001. Les gelées tardives d’avril ont endommagé les céréales d’hiver sur plus d’un million d’hectares, tandis que les semis tardifs de printemps à la suite du froid anormal pour la saison et de l’insuffisance des réserves d’humidité des sols au début du printemps ont eu une incidence négative sur les rendements. En outre, les précipitations tombées à la fin de l’été ont gravement compromis les rendements de maïs. La récolte céréalière de cette année comprend quelque 17,5 millions de tonnes de blé, 9,8 millions de tonnes d’orge et 6 millions de tonnes de maïs.
Les estimations provisoires établissent les exportations totales de céréales à plus de 8,3 millions de tonnes pour la campagne de commercialisation 2004/2005. L’an dernier, pour la première fois depuis dix ans, l’Ukraine est devenu importateur net de céréales, ses importations se chiffrant au total à quelque 3,8 millions de tonnes, après la mauvaise récolte de 2003/2004.
CANADA (11 octobre)
Le temps généralement frais et humide qui a régné pendant la période de croissance de 2004 a ralenti le développement des cultures et retardé la récolte par rapport à la normale. Au début du mois d’octobre, époque à laquelle la moisson du blé devrait normalement toucher à sa fin dans l’ouest du Canada, seulement 50 pour cent de la récolte de blé avait été rentrée, et la qualité serait inférieure à la moyenne. Toutefois, bien que l’on s’attende cette année à un recul de 5 pour cent environ par rapport à l’an dernier de la superficie consacrée au blé, la production totale devrait augmenter de près de 4 pour cent, pour passer à 24,5 millions de tonnes; de fait, les rendements moyens devraient être supérieurs à ceux de 2003, année où la sécheresse avait sévi en certains endroits. La production d’orge, principale petite céréale secondaire, devrait également augmenter d’environ 6 pour cent par rapport à l’an dernier pour atteindre 13 millions de tonnes. La production de maïs chutera en raison de la diminution des semis et de la baisse des rendements prévue.
ÉTATS-UNIS(12 octobre)
Les dernières cultures de blé de printemps ont été moissonnées à la fin septembre; la production totale de blé de 2004 a été officiellement estimée à 58,9 millions de tonnes en octobre, soit 7,7 pour cent de moins qu'en 2003. Cette baisse est due essentiellement au recul de la superficie ensemencée en blé d'hiver et à la faiblesse des rendements. Au 10 octobre, on signalait qu'environ 70 pour cent des cultures de blé d'hiver, à récolter l’année prochaine, avaient été mises en terre, ce qui était conforme au déroulement des semis de l’an dernier et à la moyenne sur cinq ans. La levée des cultures est satisfaisante grâce aux conditions favorables dans l'ensemble. Contrairement au blé, la production de céréales secondaires de 2004 devrait nettement augmenter. Selon les prévisions, la production de maïs atteindrait le niveau record de 295 millions de tonnes, soit 38 millions de tonnes de plus qu'en 2003. Au 10 octobre, on signalait que 34 pour cent des cultures de maïs avaient été moissonnées, soit un léger retard par rapport au rythme moyen.
AUSTRALIE (11 octobre)
Un hiver plus sec que la moyenne a entravé le développement des céréales d'hiver de 2004. Les précipitations généralisées tombées à la fin août ont amélioré les perspectives, notamment dans le grand état producteur de Nouvelle-Galles du Sud, mais la production totale de céréales d’hiver devrait reculer de 11 pour cent par rapport au bon niveau de l'an dernier. Les dernières estimations officielles de septembre établissent la production de blé à un peu plus de 22 millions de tonnes, soit environ 2,7 millions de tonnes de moins que l'an dernier, du fait des perspectives médiocres concernant les rendements. De même, la production d'orge devrait tomber à 7,3 millions de tonnes, soit 1,3 million de tonnes de moins qu'en 2003.
Selon les prévisions, la superficie consacrée aux céréales secondaires d'été, à récolter en 2005, devrait augmenter de 21 pour cent pour passer à 1,3 million d'hectares. Les précipitations tombées à la fin de l’hiver dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud et dans le sud du Queensland, principales régions productrices de sorgho et de maïs, ont nettement amélioré les réserves d’humidité du sous-sol pour les semis d'octobre.
1. La mission a été écourtée au bout de 12 jours, sur les 19 prévus.