FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 10/04 - GUINÉE-BISSAU (21 octobre)

GUINÉE-BISSAU (21 octobre)

Des précipitions régulières et généralisées sont tombées depuis le début de la saison des pluies, ce qui a favorisé le développement des cultures dans la plupart des zones productrices. Les céréales secondaires (mil et sorgho, essentiellement) sont au stade de la floraison ou de l’épiaison. La récolte de maïs est déjà rentrée. Les rizières inondées ont été dessalées et les repiquages sont en cours. On s’attend à une bonne récolte céréalière en 2004. Toutefois, le pays pourrait connaître sous peu une infestation de criquets pèlerins en provenance de la région limitrophe avec le Sénégal.

Selon les estimations provisoires d’une mission conjointe FAO/CILSS d’évaluation des récoltes qui s’est rendue dans le pays récemment, la production céréalière totale de 2004 atteindrait près de 208 000 tonnes, soit 71 pour cent de plus que le niveau de l’an dernier et bien au-dessus de la moyenne. La production de riz, qui est la principale culture, devrait augmenter de 91 percent, passant à 126 000 tonnes.

La période de soudure a été particulièrement difficile en Guinée-Bissau du fait de la forte hausse des prix dans le pays, due essentiellement au recul des importations commerciales après le relèvement des cours mondiaux. La faiblesse des prix à la production de la noix de cajou, qui est la principale exportation du pays, a restreint encore davantage l’accès à la nourriture, notamment des agriculteurs vivant dans les régions à déficit alimentaire structurel de Pirada et de Pitche à l’est et de Biombo et de Cacheu au nord.