FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 06/05 - ANGOLA* (6 juin)

ANGOLA* (6 juin)

La récolte de maïs, de sorgho et de mil de la campagne principale de 2005 est pratiquement terminée. Les précipitations cumulées depuis le début de la campagne en septembre 2004 ont été proches de la normale, mais les régions centrales productrices de maïs ont connu des périodes de sécheresse de la mi-décembre à la mi-janvier, tandis que les pluies ont progressivement diminué plus tôt que d'habitude à la fin mars. Au niveau national, ces facteurs négatifs sont en partie compensés par la progression des superficies cultivées, le temps clément dans les zones septentrionales, la réinstallation de nombreuses personnes déplacées à l'intérieur du pays et de réfugiés et la distribution à grande échelle d'intrants agricoles. De ce fait, les estimations préliminaires de la FAO établissent la production céréalière totale de cette année à 695 000 tonnes environ, soit quelque 5 pour cent de moins que le volume de l'an dernier mais plus que la moyenne sur cinq ans. Malgré tout, les besoins d’importations céréalières du pays s’élèvent à près de 810 000 tonnes pour 2005/06, dont 730 000 tonnes devraient être obtenues par des voies commerciales et 80 000 tonnes au titre de l’aide alimentaire. Comme les années passées, le pays doit relever plusieurs défis afin d’améliorer la production vivrière, notamment en ce qui concerne l’accès aux actifs productifs (animaux de traction et engrais, par exemple) et la fourniture de services de vulgarisation agricole.

L’économie angolaise, qui produit plus d’un million de barils de pétrole brut par jour, lesquels ont atteint le double du prix prévu sur le marché international en 2004, devrait enregistrer une forte expansion, le gouvernement prévoyant un taux de croissance de 16 pour cent en 2005. Paradoxalement, un grand nombre de personnes souffrent d’insécurité alimentaire dans le pays. Le PAM, grâce aux quantités limitées de vivres qu’il distribue, nourrit près de 850 000 personnes vulnérables, la plupart d’entre elles étant des personnes déplacées à l’intérieur du pays (PDI). La Banque mondiale a récemment approuvé une subvention de 21 millions de dollars EU pour l’Angola en vue de la mise en oeuvre du Projet de lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose.