FAO/SMIAR - Cultures et Pénuries alimentaires  - 06/05 - MOZAMBIQUE (6 juin)

MOZAMBIQUE (6 juin)

Une Mission FAO/PAM d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui s'est rendue dans le pays en avril-mai a estimé la production céréalière de 2005 à environ 1,92 million de tonnes, ce qui représente une baisse de quelque 3 pour cent par rapport à la récolte record de l'an dernier mais 10 pour cent de plus que la moyenne sur cinq ans. Toutefois, les résultats varient considérablement d'une région à l'autre, avec des réductions de 43 et 4 pour cent de la récolte céréalière respectivement dans les provinces méridionales et centrales et une augmentation estimée à 12 pour cent dans les trois provinces septentrionales. Les excédents de maïs des régions du nord et du centre devraient être exportés au Malawi voisin, qui est déficitaire.

En dépit de la production intérieure globalement satisfaisante, certaines zones, telles que les districts au sud de la province de Tete et de nombreux districts des provinces méridionales, ont rentré des récoltes réduites. Les besoins d'importations céréalières, y compris le riz et le blé, devraient au total augmenter de 10 pour cent par rapport à l'an dernier. Des importations de maïs de l'ordre de 175 000 tonnes pourraient être nécessaires, en raison des coûts élevés de transport des céréales du nord vers le sud. Sur ce chiffre, environ 130 000 tonnes devraient être obtenues par des circuits commerciaux, ce qui laisse un déficit d'environ 45 000 tonnes à couvrir par des importations d'aide alimentaire.

Les résultats préliminaires indiquent que quelque 587 500 personnes auront besoin de secours alimentaires d'urgence de l'ordre de 70 000 tonnes de céréales pendant la période de soudure, c'est-à-dire de juillet 2005 à mars 2006, essentiellement du fait de la sécheresse qui sévit dans le sud et en certains endroits du centre. La totalité de l'aide alimentaire dont le pays a besoin, y compris pour faire face au problème du VIH/SIDA (au titre de l'IPSR régionale) est estimée à 83 000 tonnes. Une partie du volume nécessaire (environ 114 300 tonnes) pourrait être achetée sur place, vu l'excédent de maïs dans les régions septentrionales et centrales. Selon les estimations révisées concernant les rendements de manioc, les quantités pouvant en théorie être utilisées sont supérieures à ce qui avait été évalué précédemment; par conséquent, la Mission recommande d'étudier les possibilités d'acheter sur place du manioc sec et de la farine de manioc pour couvrir les besoins d'aide alimentaire.