Les Points de Référence largement basés sur F évoqués dans ce document reflètent presque un siècle de développement des idées sur la dynamique et l'aménagement des ressources halieutiques. Ils sont maintenant techniquement complexes (par rapport aux compétences de la plupart de gestionnaires), nécessitent des quantités de données considérables, généralement recueillies de façon systématique depuis de nombreuses années, sont lourds d'incertitude, et doivent être appliqués avec discernement. Le coût de leur mise en uvre en fait sans doute des outils inaccessibles aux gestionnaires de la plupart des petits stocks, et hors de portée des aménageurs dans la plupart des pays en développement à cause de leur complexité technique. De plus, même dans les zones où de nombreuses données et les meilleures compétences techniques sont disponibles, ils n'ont pas toujours fourni le socle adéquat d'une exploitation durable des ressources halieutiques, bien que ceci puisse être largement attribué, en dernière analyse, au fait que les règles strictes de leur application n'aient pas été suivies.
Il existe de nombreuses sources d'incertitude dans l'estimation et l'application des Points de Référence à l'aménagement des pêcheries. Savoir estimer et rendre compte de cette incertitude est un souci croissant en gestion des stocks. Les méthodes utilisées dans les pays développés sont généralement complexes et nécessitent énormément de données. Etant donné la diversité des sources d'incertitude, il apparaît peu probable que tous les facteurs à même de contribuer à la probabilité d'un événement indésirable puissent être pris en compte lors de l'estimation de sa probabilité.
Pour ces stocks où les données et les compétences scientifiques existent, et où la valeur de la ressource permet de supporter ces coûts associés, la tendance actuelle devrait conduire à des améliorations significatives en matière d'aménagement. Cependant, pour les milliers de stocks de petite taille ou peu étudiés, situés pour la plupart dans des pays en développement, ces méthodes ne seront pas applicables dans un futur proche. Il sera dès lors nécessaire d'adopter une approche de précaution en cas de défaut de données, afin de prendre en compte l'incertitude et d'atténuer le risque.
En termes concrets cela signifie que de nombreux utilisateurs et gestionnaires doivent accepter le fait qu'ils n'auront pas, dans un proche avenir, de bonnes estimations formelles du risque. En conséquence, pour assurer la durabilité et une gestion responsable, ils devront utiliser la meilleure information disponible afin de définir, même arbitrairement, un niveau de risque acceptable; ils devront également convenir de Points de Référence Cible et Limite souvent empiriques, compatibles avec une réduction du risque à des niveaux acceptables.
Une idée généralement admise est que l'échec de l'aménagement est dû à des erreurs et à des incertitudes dans les modèles, échec auquel on peut remédier par un investissement accru en expertise technique. Si l'on accepte cet axiome, des problèmes majeurs se posent pour la gestion des petites ressources, et pour les organismes d'aménagement disposant de peu de fonds et de peu de main-d'oeuvre qualifiée. On peut cependant se demander si le défaut de recommandations techniques est le vrai problème. L'inadéquation du cadre institutionnel disponible pour la mise en application pourrait contribuer significativement à l'échec de l'aménagement des pêcheries, ainsi que cela semble déjà être le cas en matière de développement des pêcheries (Bailey et Jentoft, 1990; O'Boyle, 1993).
Nous proposons ici que, dans le cadre de l'aménagement, quelques tentatives spécifiques soient faites pour établir des limites à l'exploitation et structurer le flux de conseils et de décisions d'une manière telle que la "précaution" soit le maître mot en aménagement; il serait également utile d'établir des limites pratiques à l'exploitation et de baser les actions de gestion sur l'information au lieu de les déconnecter de la pêcherie qu'elle doivent servir.
Il semble qu'il y ait un bon nombre de Points de Référence clairs, susceptibles d'être adoptés, de manière participative, comme conventions, et qui puissent servir à limiter l'exploitation, pour que les stocks soient à même de supporter des prélèvements durables.
Beaucoup d'entre eux sont basés, même s'ils le sont vaguement, sur les modèles à l'origine des Points de Référence du Tableau 4. Cependant, lors de leur application, on insiste sur un aspect différent: il s'agit ici d'établir des mécanismes par lesquels l'aménagement peut être mis en oeuvre presque automatiquement, sur la base d'un accord préalable, lorsqu'il est évident qu'une condition limitant la ressource risque de survenir.
Il ressort de ces observations que les Points de Référence en aménagement des pêcheries sont, en fin de compte, fixés par convention. Tels quels, lorsque les données et les compétences sont disponibles et rentables, ils peuvent être techniquement fondés, et peuvent s'inscrire dans le contexte d'une évaluation formelle du risque et de l'incertitude. Cependant ils peuvent aussi être basés sur l'intuition, les savoirs traditionnels, ou simplement sur le bon sens. Ils doivent être établis de façon responsable, et si nécessaire prudente. Quelle que soit leur base, pour être appliqués avec succès ils doivent avoir une légitimité publique et être adoptés par avance par les participants à la pêcherie.
|
"QUELLE QUE SOIT L'APPROCHE ADOPTEE, LE PUBLIC DEVRAIT ETRE CLAIREMENT INFORME DES OBJECTIFS A LONG TERME SUR LA BASE DESQUELS LES PERFORMANCES PEUVENT ETRE EVALUEES, ET QUI INDIQUENT CE QUE LA COMMUNAUTE (AU SENS LARGE) ATTEND DES GESTIONNAIRES DES PECHERIES" Anon., 1991 |
Dans une certaine mesure, l'idée selon laquelle la gestion des pêcheries doit reposer entièrement sur des Points de Référence issus de considérations techniques, a donné aux décideurs une excuse pour éviter les décisions difficiles et a exclu du processus de gestion les apports non-techniques mais fondés. Pour que l'aménagement des pêcheries sorte de son impasse actuelle dans les régions de pêche industrialisée et fournisse sa juste contribution à l'affranchissement économique des pays en développement, il est nécessaire de réexaminer le processus d'aménagement des pêcheries, aussi bien au niveau national qu'international, les apports techniques étant correctement replacés dans un rôle de support, et le flux de conseils ainsi que la prise de décisions étant clairement identifiés.
L'application des Points de Référence Cible et des Points de Référence Limite suppose l'existence d'un mécanisme institutionnel chargé de les examiner, de les adopter et d'en surveiller la mise en application.
Leur mise en oeuvre doit à son tour être assignée officiellement à l'agence nationale ou internationale appropriée, qui utilisera les outils d'aménagement et les systèmes de suivi nécessaires pour atteindre un PRC, et pour assurer le respect des Points de Référence Limite préétablis et éviter ainsi d'éventuelles retombées négatives.
Les évolutions requises au niveau des services consultatifs et de la prise de décisions en aménagement des pêcheries ne doivent pas seulement se focaliser sur les objectifs souhaitables mais doivent également répondre aux exigences d'une action reposant sur les Points de Référence Limite et sur les principes de précaution. Les suggestions formulées ici n'entendent pas être péremptoires mais simplement lancer un débat sur les structures possibles et inciter à se recentrer davantage sur ce problème. Celui-ci ne s'inscrit pas seulement dans la sphère de la science halieutique dans ses "approches biologiques et bioéconomiques" classiques (Anderson, 1987): une évaluation correcte du risque et du processus de prise de décisions dans le cadre d'une approche de précaution ne peut s'épargner d'évaluer l'efficacité du système d'aménagement dans son ensemble.
La dominance absolue d'un haut comité non technique dans la prise de décisions n'est pas vraiment compatible avec une gestion prudente, particulièrement lorsque les ressources sont menacées. Un système de contrôles et contrepoids impliquant deux groupes d'origine différente, ayant des compétences et des pouvoirs spécifiques et complémentaires, offre la possibilité d'une réponse prudente pouvant s'adapter à des évolutions technologiques non prévues et autres "surprises" auxquelles sont sujettes les pêcheries. Il permet aussi de replacer les pêcheries dans le contexte plus vaste de l'aménagement des zones côtières. On pourrait même envisager de faire passer la prédominance d'un groupe à l'autre en fonction de l'état du stock.
Il semble ainsi que l'on puisse conseiller aux Etats concernés de créer non seulement un organisme responsable de l'évaluation et de la gestion courante, mais également une commission de révision dont le rôle serait plus spécifiquement d'éviter ou de limiter les mesures d'aménagement ou les erreurs pouvant conduire à un effondrement des stocks ou à d'autres retombées négatives sur les écosystèmes nationaux. Cette fonction pourrait être intégrée aux structures nationales déjà en place, dont le rôle est de contrôler la "santé" des écosystèmes aquatiques et de leurs ressources vivantes. Un tel système de contrôle mutuel par des organes gouvernementaux devrait aider à s'assurer que les exigences à long terme imposées par les ressources naturelles ne soient pas subordonnées à un opportunisme économique immédiat.
Tableau 1: Ce tableau indique, dans le cas d'un modèle de Schaefer à l'équilibre, les valeurs de production (en pourcentage de MSY) pour différents taux d'effort de pêche (de mortalité) Fmsy (PUE = taux de capture à l'équilibre).
|
% de Fmsy |
10 |
20 |
30 |
40 |
50 |
60 |
70 |
80 |
90 |
|
% de MSY |
19 |
36 |
51 |
64 |
75 |
84 |
91 |
96 |
99 |
|
% de la PUE à MSY (valeurs >0) |
190 |
180 |
170 |
160 |
150 |
140 |
130 |
120 |
110 |
Tableau 2: Illustration du fait que deux jeux de valeurs de F par classe d'âge et leurs quotas correspondants par classe d'âge ou par zone peuvent conduire à un même Point de Référence de survie à la maturité sexuelle. Ceci s'applique lorsque les poissons migrent à travers plusieurs ZEE dans lesquelles les niveaux d'exploitation sont différents.
|
CLASSE D'AGE
|
MATURITE
|
JEU DE VALEURS n° I |
JEU DE VALEURS n° II |
||
|
F |
Quota (t) |
F |
Quota (t) |
||
|
1 |
Immature |
0,2 |
780 |
0,45 |
1,131 |
|
2 |
Immature |
0,2 |
960 |
0.21 |
763 |
|
3 |
Immature |
0,2 |
861 |
0,14 |
580 |
|
4 |
Immature |
0,2 |
685 |
0,10 |
441 |
|
5 |
Mature |
0,2 |
513 |
0,10 |
365 |
|
% de survivants matures âgés de 5 ans |
13,5% |
|
13,5% |
|
|
Tableau 3: Principaux Points de Référence mentionnés dans ce document, données nécessaires et références bibliographiques. Sont également indiqués les avantages et les inconvénients des Points de Référence basés sur la mortalité évoqués dans ce document, et leur application potentielle. (O: oui; OO: préférence; N: non; PRL: Point de Référence Limite; PRC: Point de Référence Cible; RS: reconstitution du stock - voir texte)
|
RP
|
THEORETICAL BASIS BASES THEORIQUES
|
DATA NEEDS DONNEES NECESSAIRES
|
ADVANTAGES AVANTAGES
|
DISADVANTAGES INCONVENIENTS
|
USAGE |
REFERENCE
|
|||
|
P |
P |
R |
|||||||
|
Fmsy |
Modèle [global] de production |
Séries de données annuelles de production + effort f standardisé pour tous les prélèvements sur le stock |
Estimations et séries rétrospectives de Y et f souvent disponibles |
Risque élevé de surpêche en tant que PRC |
N |
O |
N |
Hilborn & Walter (1992) |
|
|
Fpcm |
Simulation à partir de séries de recrutements annuels |
Paramètres de la population et distribution de probabilité du recrutement annuel |
En théorie, permet des quotas constants faibles |
Nécessite beaucoup de données (sur la variabilité du recrutement) |
O |
N |
O |
Sissenwine (1978) |
|
|
2/3Fmsy |
Modèle [global] de production |
Un modèle de production est supposé ajusté |
Simple à calculer si le modèle de production existe |
Empirique; nécessite des données rétrospectives (Y et f/F) |
O |
N |
O |
Doubleday (1976) |
|
|
Fmax |
Calcul de Y/R |
Modèle Y/R ajusté |
Simple à calculer |
Nécessite d'informations sur la mortalité/la croissance |
N |
O |
N |
Beverton & Holt (1957) |
|
|
F0,1 |
Calcul de Y/R et état actuel de la population |
Paramètres de la population (M, clé taille-âge donné, taille au recrutement) |
Bien étudié; simple à calculer à partir des paramètres de la population |
Varie avec la stratégie de pêche; sensible au niveau de recrutement |
O |
N |
O |
Gulland & Boerema (1973) |
|
|
Zpbm |
Modèle [global] de production |
Séries de données annuelles sur les rendements standardisés et sur Z |
Intègre la prédation; requiert des données rétrospectives simples sur les PUE et Z |
Sous sa forme actuelle suppose le modèle de Schaeffer |
O |
N |
O |
Caddy and Csirke (1983) |
|
|
Z* |
Simule Z globale et la taille moyenne à la capture |
Paramètres de la population; taux de mortalité moyen et taille moyenne dans la population et les captures |
Simple à calculer à partir des paramètres de base de la population |
Nécessite des données non biaisées sur les fréquences de taille dans les captures |
N |
O |
N |
Die & Caddy (sous presse) |
|
|
Fbas |
Estimation de F assurant une reconstitution du stock dans 90% des années |
Suppose des données pour ajuster la relation Stock-Recrutement (généralement obtenues par analyse de cohortes) |
Reflète la probabilité antérieure du recrutement |
Nécessite des données rétrospectives de stock/recrutement |
O |
N |
O |
ICES (1984); Jakobsen (1992) |
|
|
Fmoy |
Estimation de F assurant une reconstitution du stock dans 50% des années |
Suppose des données pour ajuster la relation Stock-Recrutement (généralement obtenues par analyse de cohortes) |
Reflète la probabilité antérieure du recrutement |
Nécessite des données rétrospectives de stock/ recrutement |
O |
N |
N |
ICES (1984); Jakobsen (1992) |
|
|
Fhaut |
Estimation de F assurant une reconstitution du stock dans 10% des années |
Suppose des données pour ajuster la relation Stock-Recrutement (généralement obtenues par analyse de cohortes) |
Reflète la probabilité antérieure du recrutement |
Nécessite des données rétrospectives de stock/recrutement |
N |
O |
N |
ICES (1984); Jakobsen (1992) |
|
|
F%BFR |
Modèle analytique de biomasse [féconde] par recrue |
Paramètres de la population et données sur la maturité par âge |
Simple à calculer et souple (dépend du pourcentage) |
Sensible aux paramètres bioécologiques; doit être généralisé avec précaution |
O |
O |
O |
ex: Clark (1991) |
|
|
F_M |
Empirique (pour les prédateurs terminaux) |
M et Fs soutenables pour des ressources similaires |
Grands prédateurs; faible besoin en données (estimation de M) |
M souvent approximatif; approche empirique |
O |
N |
N |
Littérature halieutique |
|
|
F<M |
Comme ci-dessus (pour les petits pélagiques) |
M et Fs soutenables pour des ressources similaires |
Petits pélagiques; faible besoin en données (estimation de M) |
M souvent approximatif; approche empirique |
O |
N |
N |
Patterson (1992) |
|
|
Fmey |
Modélisation économétrique |
Données rétrospectives sur les rendements/effort/coût et les recettes |
Peut utiliser l'ajustement du modèle de production plus les données sur les coûts et recettes |
Difficile à définir pour des flottilles multiples et des systèmes ou indicateurs économiques fluctuants |
u |
N |
N |
Clarke (1976) Panayotou (1988) Gordon (1954) |
|
Tableau 4: Quelques fourchettes d'erreur vraisemblables des variables utilisées pour évaluer l'état des pêcheries du plateau continental (C.V.= coefficient de variation = 1 écart-type/valeur moyenne*).
|
VARIABLE |
SOURCE DES DONNEES |
VALEURS DU C.V. (FOURCHETT E APPROXIMATIVE) |
OBSERVATIONS |
|
Captures annuelles |
Statistiques commerciales |
> 10% |
Biais importants (rejets/défauts de déclaration) |
|
Rendements commerciaux |
" |
autour de 10% |
" " |
|
Captures par classe d'âge |
" |
autour de 10% |
Sujet aux erreurs d'âgeage |
|
Campagne d'estimation de la biomasse |
Chalutage |
35 - 40% |
S'améliore avec les répétitions (davantage de stations échantillonnées) |
|
" " |
Acoustique (petits poissons pélagiques) |
25 - 35% |
" " " |
|
Taux de mortalité par pêche (F) |
Analyse de cohortes, etc. |
10-30% |
|
|
Taux de mortalité naturelle (M) |
Courbe des captures, etc. |
(Généralement non définies) |
La plupart des évaluations emploient des valeurs obtenues pour d'autres stocks |
|
*Il y a 85% de chances que la variable se situe dans les limites d'un écart-type par rapport à sa valeur moyenne: ainsi si le c.v. = 30% et que la valeur moyenne est de 100t, il y a 85% de chances pour que la moyenne se situe entre 70 et 130 tonnes. | |||
Tableau 5: Illustration du fait que des critères très différents peuvent conduire à une large fourchette de taux de mortalité et de prises pour un stock donné (d'après Gulland et Boerema 1972). Pour chaque critère la valeur recommandée par les scientifiques était, dans les années 70, habituellement présentée sans estimation du risque ni de l'incertitude.
|
OBJECTIF ET DEPENDANCE DU RECRUTEMENT ENVERS LA TAILLE DU STOCK |
F OPTIMUM |
PRISE (t) | |
|
Production biologique maximale | |||
|
|
- Constante |
1,2 |
110,000 |
|
|
- Modérément densité-dépendante |
0,9 |
84,000 |
|
|
- Fortement densité-dépendante |
0,6 |
59,000 |
|
Production Economique Maximale (à prix et coûts fixés) | |||
|
|
- Constante |
0,8 |
76,000 |
|
|
-Modérément densité-dépendante |
0,7 |
68,000 |
|
|
- Fortement densité-dépendante |
0,5 |
50,000 |
Tableau 6: Exemple tout à fait théorique d'ensemble de règles combinant PRC et PRL en aménagement des pêcheries.
|
Variable |
PRC |
PRL |
|
Habitat |
|
taux de destruction de l'habitat £ au taux de régénération |
|
Biodiversité |
|
taux de capture permettant une reproduction durable de toutes les espèces (y compris les espèces accessoires) |
|
Espèces proies associées |
taille du stock exprimée en pourcentage (ex: 70%) de la biomasse vierge |
taille du stock exprimée en pourcentage (ex: 50%) de la biomasse vierge |
|
Espèces accessoires |
par ex. moins de 50% de la prise annuelle |
moins de 10% de la prise annuelle |
|
Taille de l'espèce cible Longueur moyenne |
> à la taille de première maturité + 10% |
> à la taille de première maturité |
|
F de l'espèce cible |
Fact < 0,3 |
Fact = Fmsy = 0,6 |
|
Taux de capture de l'espèce cible |
³ 60% des taux de capture du stock vierge |
³ 40% des taux de capture du stock vierge |
Tableau 7: Composition possible des deux principaux groupes dans le système de gestion proposé
|
Comité des Limites et Références (CLR) |
Autorité de Référence en Aménagement des Pêcheries (ARAP) |
|
Biologistes spécialistes de la ressource et écologistes du gouvernement, des ONG et des universités |
Gestionnaires des ressources nationales ou régionales et socio-économistes |
|
Représentants du public |
Représentants des pêcheurs |
|
Economistes |
Agents de contrôle et de surveillance |
|
Experts en évaluation quantitative, y compris des analystes* |
Experts en évaluation des stocks halieutiques* |
|
*ayant un rôle de conseil |
|
Tableau 8: Rôles des deux principaux groupes dans le système de gestion proposé
|
Comité des Limites et Références (CLR) |
Autorité de Référence en Aménagement des Pêcheries (ARAP) |
|
AUTORITE: Outrepasse ou limite les décisions de l'ARAP lorsque les PRL risquent d'être dépassés |
Décide de l'exploitation en fonction des PRC fixés lorsque le stock est en bonne condition et que les PRL ne sont pas dépassés |
|
FREQUENCE: Peut se réunir chaque année, ou à des intervalles de plusieurs années à moins que ne survienne un problème inattendu |
Se réunit aussi souvent que nécessaire |
|
TERMES de REFERENCE: Fixe à l'exploitation des limites telles que soient préservés à la fois un écosystème productif, la diversité de l'écosystème et l'équilibre d'une génération à l'autre |
Fixe pour l'année en cours les limites à la pêche qui respectent les exigences du CLR |
|
OBJECTIFS: | |
|
1) Etablit les niveaux et modalités d'échantillonnage des captures, les termes de référence pour la surveillance et le contrôle, pour un stock donné. S'assure que ces références sont respectées |
1) Remet au CLR les rapports relatifs à la réalisation des taux d'échantillonnage et des campagnes décidés, au contrôle et à la surveillance de la pêcherie |
|
2) Examine les performances de la pêcherie par rapport aux mesures établies par l'ARAP. Fixe et revoit périodiquement les limites acceptables du taux d'exploitation de la pêcherie, sur la base des risques acceptables. |
2) Analyse la pêcherie et les données des campagnes scientifiques pour évaluer la taille actuelle du stock, le recrutement et la mortalité par pêche, et en prévoit les valeurs pour l'année à venir en fonction des contraintes portant sur la flottille ou les captures |
|
3) Prend en considération les effets de l'exploitation antérieure par rapport aux objectifs de gestion à long terme à atteindre |
3) Etablit les objectifs (de capture/effort/ zone/saison de pêche) pour l'année à venir de telle façon que la F annuelle et/ou la biomasse annuelle résiduelle restent en deçà des limites fixées par le CLR |
|
4) Cherche à améliorer les mesures institutionnelles et de gestion, et propose des limites et des critères pour le contrôle des captures ou des accès |
4) Répartit les PMA et/ou les droits d'accès entre les différents actionnaires de la pêcherie |
|
5) Evalue les impacts des différents engins, des prises accessoires et des rejets |
5) Suggère des moyens pratiques de résoudre les problèmes d'interactions entre pêcheries et espèces |
|
6) Envisage les impacts des variations de l'écosystème, de l'environnement et des autres pêcheries sur la ressource et sur sa durabilité à long terme |
6) Module les saisons, zones de pêche et critères technologiques pour minimiser les captures accessoires qui mènent à un dépassement des quotas et à un rejet |
|
7) Prend en compte les effets de la pêcherie sur les espèces accessoires; fixe les limites aux captures accessoires et aux rejets |
7) Développe des mesures pratiques pour atteindre les objectifs concernant les rejets et les prises accessoires |
|
8) Etablit des recommandations quant à la recherche fondamentale à mener pour appuyer l'évaluation |
8) Etablit des plans et coordonne la recherche portant sur les questions soulevées par le CLR |
|
9) Suggère les objectifs et les calendriers pour la reconstitution des stocks |
9) Développe et met en uvre des stratégies de reconstitution des stocks qui respectent les recommandations du CLR |