Des précipitations supérieures à la normale dans tout le pays en décembre dernier, ont favorisé la germination et la croissance des céréales secondaires. Après deux à trois semaines de sécheresse en janvier, des pluies bénéfiques ont balayé toute la zone de culture du maïs, devenant même localement torrentielles à l'est, assurant une humidité suffisante, voire excessive, pour le développement du maïs. Plus récemment, des pluies torrentielles dans le nord et l'est du pays ont causé des inondations qui ont fait 30 morts, détruit de nombreuses habitations et endommagé les champs et l'infrastructure. L'étendue exacte des dégâts aux cultures n'a pas encore été évaluée.
Après une récolte réduite du fait de la sécheresse en 1994/95, les premières perspectives pour les céréales secondaires de 1995/96, qui seront moissonnées à partir d'avril 1996, sont favorables. D'après les premières indications, la superficie ensemencée en maïs serait sensiblement supérieure à celle de l'an dernier, mais risquerait de rester inférieure à la moyenne du fait de la diversification des cultures en faveur du tournesol, du blé et des arachides.
Les estimations officielles pour la récolte de blé d'hiver de 1995/95 indiquent 2,1 millions de tonnes, soit près de 300 000 tonnes de plus que les 1,8 million de tonnes récoltées l'an dernier. Au total, 1,36 million d'hectares ont été ensemencés en blé pendant cette campagne, contre 1,04 million pendant la campagne 1994/95.
Les importants stocks céréaliers ont amorti l'impact d'une forte baisse de la production en 1994/95. Toutefois, pour couvrir son déficit intérieur pendant la campagne 1995/96, le pays doit importer quelque 800 000 tonnes de céréales, composées essentiellement de maïs blanc.
La saison des pluies a bien commencé en octobre et a été généralement favorable aux cultures vivrières de 1995/96 qui seront moissonnées à partir d'avril. Etant donné la paix relative qui règne actuellement dans le pays, la superficie ensemencée devrait être supérieure cette année à celle des années précédentes. Toutefois, la situation encore incertaine sur le plan de la sécurité, la présence de mines et les problèmes que pose la distribution des semences et des engrais par la route empêcheront vraisemblablement d'obtenir des rendements élevés. Dans l'ensemble, si les conditions demeurent favorables, on prévoit une récolte supérieure à la moyenne. Toutefois, la faiblesse des précipitations en janvier dans les provinces du centre et du sud pourrait avoir des effets négatifs sur la production.
Après une production céréalière inférieure à la moyenne en 1994/95, la situation alimentaire demeure tendue, notamment dans les provinces méridionales. Les besoins d'importations céréalières pour la campagne commerciale en cours (1995/96) sont estimés à 560 000 tonnes, dont 200 000 tonnes d'importations commerciales. L'aide alimentaire annoncée s'élève à 255 000 tonnes, dont 226 000 tonnes ont déjà été livrées. Compte tenu des problèmes que posent les importations commerciales et le transport des marchandises, les prix du maïs, tant de gros qu'au détail, continuent à augmenter. Depuis la tenue en septembre 1995 de la table ronde organisée par l'ONU sur la reconstruction de l'Angola, à l'occasion de laquelle les donateurs se sont engagés à verser un total de 993 millions de dollars E.-U., les efforts sont axés sur le renforcement du processus de paix, la fourniture en temps opportun d'une aide humanitaire appropriée et la remise en état de l'infrastructure de base. Les trois quarts de la population vivant de l'agriculture, l'une des principales priorités est le redressement de la production de cultures vivrières telles que le mil, le manioc, le sorgho et les haricots pour lesquelles le pays possède un avantage comparatif.
Les perspectives concernant la récolte de maïs de 1995/96 sont favorables. Le pays a bénéficié d'importantes précipitations en novembre et décembre derniers et le total des précipitations est à ce jour supérieur à la normale dans la plupart des régions agricoles, ce qui a encouragé les agriculteurs à ensemencer davantage de terres. Les approvisionnements en intrants ont été suffisants grâce aux semences fournies gratuitement par le gouvernement et aux subventions au labourage accordées dans le cadre du programme de secours aux agriculteurs touchés par la sécheresse. Les cultures connaîtraient de bonnes conditions de croissance presque partout dans le pays. A condition que les pluies continuent, on prévoit une bonne récolte de céréales secondaires.
Les pâturages sont également en bien meilleur état, ce qui laisse bien augurer de la qualité du bétail. La situation nationale en matière de sécurité alimentaire est satisfaisante, dans la mesure où les importations effectives et prévues couvrent l'essentiel des 238 000 tonnes nécessaires pour la campagne commerciale 1995/96.
Vu les pluies abondantes tombées dans la plupart des régions en novembre et décembre, le gouvernement a annulé en décembre la déclaration de sécheresse de l'année précédente. La poursuite des précipitations en janvier a encouragé les agriculteurs à augmenter les superficies ensemencées. L'offre d'intrants serait suffisante. Si ces conditions favorables perdurent, on prévoit une récolte supérieure à la moyenne pour la campagne agricole 1995/96.
La situation tendue des approvisionnements alimentaires demeure préoccupante, bien qu'elle soit moins alarmante que prévu précédemment, après une révision en hausse de l'estimation définitive de la production de 1994/95, qui atteindrait 89 000 tonnes. Malgré une certaine amélioration depuis septembre/octobre, les importations qui visent à satisfaire des besoins évalués à quelque 277 000 tonnes continuent à être livrées avec une certaine lenteur. Sur les 60 000 tonnes d'aide alimentaire d'urgence nécessaire, les donateurs en ont annoncé 57 000, dont 48 000 ont été livrées à ce jour. Des vivres continuent à être distribués aux ménages vulnérables dans le cadre du programme gouvernemental de secours aux agriculteurs touchés par la sécheresse.
Des pluies généralisées continuent à arroser la quasi- totalité du pays depuis décembre et janvier, créant des conditions de croissance favorables pour les cultures de la campagne principale. Toutefois, les perspectives sont incertaines depuis les cyclones de janvier qui ont endommagé d'importantes superficies agricoles. On attend confirmation des dégâts infligés à des milliers d'hectares de rizières qui seraient inondés dans les régions orientales d'Antananarivo et d'Ambatondrazaka, premiers greniers à riz du pays.
Malgré une récolte assez bonne en 1994/95, la situation alimentaire demeure tendue. Le prix du riz est resté élevé et a encore augmenté au cours des derniers mois du fait de problèmes de distribution et de la spéculation. L'aide alimentaire annoncée s'élève à 21 000 tonnes, dont 13 000 ont déjà été livrées.
Le sud du pays a reçu des pluies abondantes en novembre. Actuellement, les cultures sont au stade de la floraison et progressent de manière satisfaisante. Dans le centre et le nord du pays, les semis ont commencé en décembre, après une période de précipitations régulières et généralisées qui ont favorisé la croissance des cultures. L'approvisionnement en intrants serait satisfaisant et des semences hybrides ont été livrées aux agriculteurs dans le cadre du programme de redressement après la sécheresse. Dans l'ensemble, on attend une bonne récolte tant pour les céréales secondaires que pour le manioc.
Après une bonne récolte en 1994/95, la situation des approvisionnements alimentaires s'est considérablement améliorée. Toutefois, les importations commerciales sont livrées avec une certaine lenteur. Les prix du maïs demeurent élevés et les ventes sont encore rationnées. Pour répondre aux besoins d'aide alimentaire pour la campagne commerciale 1995/96, les contributions annoncées par les donateurs s'élèvent à 192 000 tonnes, dont 106 000 tonnes ont été livrées.
Des précipitations généralisées en décembre et janvier ont favorisé le démarrage des cultures semées tardivement dans le nord du pays. Les principales cultures du sud et du centre du pays seraient en bonne voie. On ne signale aucune pénurie d'engrais ni de pesticides, bien que les approvisionnements en semences semblent être légèrement inférieurs à la normale et que les animaux de trait manquent de manière exceptionnelle. Tout indique que la superficie ensemencée cette année sera supérieure à la normale. Sous réserve que les conditions météorologiques demeurent favorables, on prévoit une récolte supérieure à la moyenne, comme celle de l'an dernier. Dans les provinces méridionales, où le sorgho et le manioc occupent une large place dans le régime alimentaire de la population, ces cultures bénéficieraient aussi de conditions favorables.
Après une production céréalière supérieure à la normale en 1994/95, les besoins d'importation du pays pour 1995/96 ont considérablement diminué et la situation générale des approvisionnements alimentaires s'est nettement améliorée. Toutefois, les besoins d'aide alimentaire du Mozambique sont estimés à quelque 360 000 tonnes pour 1995/96. Les engagements pris par les donateurs, qui s'élèvent à 279 000 tonnes, couvriront la totalité des besoins, bien que les livraisons à ce jour s'élèvent à 273 000 tonnes seulement. On estime à 650 000 le nombre de personnes ayant besoin actuellement d'une aide alimentaire d'urgence. Les difficultés de transport continuent à entraver les programmes d'aide alimentaire dans certaines zones rurales.
Les précipitations ont été très inférieures à la normale dans tout le pays jusqu'en décembre, avec seulement quelques averses signalées dans le nord et le sud du pays fin octobre et en novembre. Toutefois, des pluies abondantes sont tombées dans le nord du pays au cours des 15 derniers jours de décembre et en janvier, ce qui a permis de procéder aux semis après des retards importants dans de nombreuses régions agricoles. Des pluies supplémentaires sont nécessaires pendant le restant de la campagne pour assurer une récolte moyenne.
En décembre dernier, la production de blé au projet d'irrigation d'Hardap a été de 1 730 tonnes. La production nationale de blé irrigué de 1995 s'établit désormais à 2 800 tonnes, contre 6 300 tonnes l'année précédente.
La situation des approvisionnements alimentaires demeure satisfaisante. Des quantités importantes de blé et de maïs ont été importées et les stocks commerciaux se situeraient à des niveaux suffisants. La distribution de vivres à 163 200 personnes touchées par la sécheresse se poursuit, essentiellement dans le cadre du programme gouvernemental de secours consécutif à la sécheresse. Les annonces de contributions des donateurs s'élèvent à 11 000 tonnes, dont 1 000 tonnes de blé ont déjà été livrées (à confirmer par le PAM).
Les pluies sont satisfaisantes dans tout le pays depuis le mois de novembre. Ceci a encouragé les agriculteurs à acheter des intrants et à ensemencer davantage de terres. Les céréales secondaires bénéficient de conditions favorables et les perspectives indiquent une récolte supérieure à la moyenne.
A cause de la production insuffisante de 1994/95, la situation nationale des approvisionnements alimentaires demeure tendue. La moitié seulement des 84 000 tonnes d'importations commerciales prévues avait été livrée fin décembre. Les 6 000 tonnes d'aide alimentaire annoncées par les donateurs ont été livrées. Les importations prévues de blé et de riz semblent suffisantes pour répondre aux besoins intérieurs, tandis que les besoins en maïs devront être couverts, en partie, par des importations commerciales ou l'aide alimentaire.
Les pluies ont été satisfaisantes en décembre et janvier dans l'ensemble du pays. Les conditions sont bien meilleures que l'an dernier et les cultures progressent de manière satisfaisante dans la plupart des régions. Toutefois, la distribution de semences, y compris de variétés résistantes à la sécheresse, dans le cadre d'un programme d'approvisionnement d'urgence financé par des donateurs, n'a pas donné les résultats prévus. Après deux années consécutives de récolte réduite à cause de la sécheresse, tout indique que la production de maïs de 1995/96 sera sensiblement supérieure à celle de l'an dernier.
La situation alimentaire demeure tendue. Les stocks de maïs n'ont pas été reconstitués et le prix du maïs a augmenté du fait d'une aggravation de la pénurie de céréales dans certains centres provinciaux. Les prix ont atteint des sommets dans certaines parties des provinces occidentales et méridionales, grenier traditionnel du pays, qui ont été ravagées par la sécheresse ces dernières années. La situation des approvisionnements alimentaires est particulièrement favorable dans les provinces orientales, grâce à un afflux régulier de maïs en provenance du Malawi. L'aide alimentaire de 60 000 tonnes annoncée par les donateurs couvrira l'essentiel des besoins, mais les livraisons s'élèvent à ce jour à 43 000 tonnes seulement.
La plupart des zones agricoles ont reçu des précipitations abondantes depuis la mi-novembre, ce qui a permis un bon démarrage des céréales secondaires. Après une période de sécheresse en janvier, les précipitations ont repris, entraînant des inondations localisées dans certaines provinces.
Les conditions demeurent favorables et si les pluies continuent après février, la récolte de 1996 sera bien meilleure que celle de l'an dernier. Toutefois, la production dans le sud et le sud-est du pays pourrait se ressentir d'une sécheresse anormale.
D'après certains observateurs, la production de maïs de 1996 dépasserait les 2 millions de tonnes, contre 840 000 tonnes pour la campagne précédente. Sur ce total, les producteurs commerciaux assureront la production de 600 000 tonnes environ, contre 250 000 tonnes la campagne précédente, malgré leurs difficultés à obtenir une ligne de crédit au début de l'année pour rééchelonner leurs dettes et financer la récolte de 1995/96.
La distribution de grandes quantités de céréales au titre du Grain Loan Scheme (projet de prêt céréalier) s'est poursuivie jusqu'en février, au profit de près de 6 millions d'agriculteurs dans le secteur communautaire. Ces distributions devraient atténuer l'impact des hausses importantes du prix du maïs décidées récemment par le Grain Marketing Board (Conseil de commercialisation des céréales).