Il fait un temps sec de saison. Les conditions de végétation ayant été généralement favorables, la production globale de céréales de 1995 s'établit, d'après les estimations, à 640 000 tonnes, volume inférieur à la production de 1994 mais supérieur à la moyenne.
Les échanges, essentiellement de céréales et tubercules, avec le Togo et le Burkina Faso progressent. Cependant, le commerce avec le Nigéria a reculé après la dévaluation du naira, mais des quantités raisonnables de riz sont encore importées au Bénin pour être réexportées vers le Nigéria. La mise sur le marché des récentes récoltes a fait baisser les prix. Les besoins d'importation du blé et du riz s'établissent, d'après les estimations, à 255 000 tonnes pour 1996. Une aide alimentaire est encore distribuée à 20 000 réfugiés togolais dans le pays. Cependant, leur rapatriement se poursuit.
Temps sec de saison. Une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé que la production céréalière de 1995 s'établit à 2 448 500 tonnes (y compris le paddy), soit quelque 2 pour cent de moins que le record de 1994. La production de mil a reculé d'environ 100 000 tonnes, tandis que celle de sorgho a légèrement augmenté. La production a reculé dans 18 provinces, en particulier Passore, Soum et Yatenga au nord, où la baisse a dépassé 20 pour cent, mais elle a augmenté dans 12 provinces, en particulier Kadiogo, Kenedougou, Nahouri et Sissili.
La situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Néanmoins, il y aura probablement des difficultés dans les provinces où la récolte a été mauvaise, en particulier dans le nord et l'extrême nord, dans la province d'Oudalan, où les prix des céréales ont beaucoup augmenté sous l'effet de la mauvaise récolte et des exportations de céréales vers le Mali. Au début de décembre, le gouvernement a lancé un appel international à l'aide d'urgence pour les populations menacées de ces zones. Il a estimé les besoins d'aide alimentaire à 25 000 tonnes de céréales, qui peuvent être achetées dans la région ou empruntées au stock national de sécurité. Les donateurs sont instamment priés de procéder à des achats dans la région pour répondre à cet appel, ou dans le cadre de leurs programmes en cours ou futurs d'aide alimentaire. Aucune importation de céréales secondaires n'est nécessaire. Les réfugiés touaregs qui ont fui le Mali pendant les cinq dernières années (mais surtout depuis juin 1994) reçoivent actuellement une aide alimentaire. Le HCR et le PAM estiment qu'ils sont au nombre de 39 000 au total, dont 33 000, se trouvant dans des camps de réfugiés, reçoivent une aide alimentaire.
Temps sec de saison. Du fait des mauvaises conditions de 1995, une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé en octobre que la production de maïs s'élevait à 9 000 tonnes, soit un chiffre moyen, mais trois fois plus élevé environ que la mauvaise récolte de 1994.
Malgré cette récolte limitée, les marchés sont bien fournis et la situation générale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante, le pays important l'essentiel de ses besoins de consommation. Les besoins d'importations céréalières en 1996 sont, d'après les estimations, de l'ordre de 100 000 tonnes, essentiellement sous forme d'aide alimentaire.
Temps sec de saison. Les conditions de végétation ayant été bonnes pendant toute la campagne, la production globale de céréales de 1995 devrait être proche de la récolte de 1994, qui était supérieure à la moyenne. La situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Afin d'encourager la minoterie locale, le gouvernement a annoncé, le 1er janvier, une hausse des droits d'entrée de 10 pour cent pour le blé et de 30 pour cent pour la farine de blé et la libéralisation des prix de la farine sur le marché local.
Le PAM et le HCR ont commencé à mettre en oeuvre la stratégie prévue de diminution progressive des distributions gratuites de vivres aux réfugiés autosuffisants. De ce fait, seuls 250 000 réfugiés sont retenus en janvier/février pour bénéficier de la distribution de vivres. Il n'y a eu que peu de rapatriements spontanés depuis l'accord de paix au Libéria.
Temps sec de saison. Une mission FAO d'évaluation des récoltes qui s'est rendue dans le pays au début de novembre a estimé que la production céréalière totale de 1995 s'élève à 116 000 tonnes, contre 106 000 tonnes en 1994. La production de céréales secondaires a sensiblement augmenté, tandis que celle de paddy a reculé en raison d'un fléchissement de la production de riz irrigué.
La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Le marché du riz est stable mais les prix sont plus élevés que l'année dernière, surtout en raison de la hausse des cours mondiaux. Les besoins d'importations de céréales pour la campagne de commercialisation 1995/96 (novembre/octobre) s'établissent, d'après les estimations, à 93 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire à 7 000 tonnes.
Du fait d'une expansion des superficies cultivées et des pluies abondantes, la production céréalière totale de 1995 s'établit, d'après les estimations, à 1,8 million de tonnes, soit un chiffre supérieur à la production record de 1993. Cependant, des conflits ethniques au début de 1995 et de graves inondations dans le nord ont perturbé la production de riz, de mil et de sorgho dans certaines zones.
Après une bonne récolte de céréales et une augmentation de la production de racines et tubercules, la situation des approvisionnements alimentaires est bonne. Une aide alimentaire est distribuée à quelque 82 000 réfugiés togolais qui sont encore au Ghana. Il y a eu quelques rapatriements spontanés pendant les derniers mois. Environ 14 000 réfugiés libériens reçoivent aussi une aide.
Après les bonnes pluies de 1995, la production totale de céréales devrait être normale. Les superficies ensemencées sont restées stables, avec une certaine baisse des emblavures de mil et de sorgho et une expansion des superficies consacrées au coton.
La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les prix du riz local ont sensiblement baissé après la récolte, mais ils sont restés en général supérieurs à ceux de l'année précédente. En 1996, le pays continuera à importer du blé et du riz. Après l'adoption de la stratégie régionale de réduction progressive, comme en Côte d'Ivoire, quelque 113 000 réfugiés continuent de recevoir une aide alimentaire pendant la première partie de l'année, dans le cadre de la distribution générale, tandis que 100 000 autres réfugiés pourraient être aidés dans le cadre de programmes sélectifs.
Temps sec de saison. Une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes, effectuée en octobre 1995, a estimé que la production céréalière totale de 1995/96 (y compris le riz) atteint le record de 200 000 tonnes, contre 190 000 tonnes en 1994/95. Estimée à 133 000 tonnes, la production de riz a augmenté de quelque 2 pour cent, tandis que la production de céréales secondaires a progressé d'environ 14 pour cent, la pluviométrie ayant été bien répartie.
La situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les marchés sont bien alimentés et les prix ont baissé après la récolte. Les importations de céréales destinées à la consommation intérieure et à la réexportation en 1996 s'élèvent, selon les estimations, à 70 000 tonnes, essentiellement de riz, et on estime à 7 000 tonnes les besoins d'aide alimentaire structurelle.
Une mission FAO d'évaluation des récoltes qui s'est récemment rendue au Libéria a constaté que les déplacements massifs de population avaient réduit la production de riz à environ un quart du volume d'avant guerre. L'accord de paix d'août 1995 est venu trop tard pour permettre un retour important des cultivateurs à leurs terres pour la campagne agricole, mais il a favorisé à la fois la commercialisation des aliments et la distribution de l'aide alimentaire d'urgence. D'après de récents rapports, il y aurait une baisse des taux de malnutrition, mais la situation alimentaire reste précaire pour une grande partie de la population, et en particulier les rapatriés de fraîche date.
La production de riz en 1995 a, dans le meilleur des cas, reculé d'environ 77 pour cent par rapport au volume d'avant guerre. La production de manioc a aussi été touchée, et elle a peut-être reculé de 50 pour cent. Les déplacements importants et continus de population ont laissé à l'abandon de vastes étendues de terres agricoles. L'insécurité dans les zones habitées situées hors de la zone contrôlée par l'ECOMOG a rendu difficile pour les agriculteurs le stockage de semences à mettre en terre et la plupart ont été tributaires de programmes de distribution d'urgence de semences. L'insécurité a aussi dissuadé les agriculteurs de pratiquer le sarclage et la protection des cultures dans plusieurs des zones colonisées à fort potentiel. Le manioc a montré qu'il résiste mieux aux déplacements de population à court terme et ` l'abandon des cultures qu'ils comportent. Les estimations de la mission sont éminemment provisoires, car il n'y a eu aucun recensement systématique de la production vivrière depuis 1989.
Après l'accord de paix d'Abuja du 19 août 1995, l'ECOMOG (force ouest-africaine de maintien de la paix) est déployée dans tout le Libéria. De violents affrontements ont été signalés à Tubmanburg (à 70 km à l'est de Monrovia) à la fin de décembre, faisant intervenir les forces de l'ECOMOG qui sont censées désarmer les diverses factions. Cependant, les routes de l'intérieur du pays s'ouvrant progressivement, les populations qui souffrent le plus de l'insécurité alimentaire commenceront à avoir accès au marché, aux fournitures d'aliments d'urgence et à des débouchés pour leurs produits. On observe déjà des signes prometteurs d'une croissance de l'activité commerciale et des échanges de produits vivriers de part et d'autre des lignes de démarcation. Cependant, le secteur officiel des exportations est paralysé et le pays a une lourde dette internationale. Il est peu probable que le secteur public importera des quantités importantes en 1996. Les importations commerciales privées de riz et de farine vont probablement progresser en 1996, mais on aura besoin au minimum de 163 000 tonnes d'aide alimentaire sous forme de céréales. On signale dans les pays voisins que les réfugiés ont maintenant hâte de rentrer dans leur pays. Etant donné que les rapatriés ne seront pas en mesure de récolter de riz pendant 10 mois encore et de manioc pendant 5 mois au moins, une arrivée massive aura des incidences importantes sur les besoins d'aide alimentaire. Sur la base d'un rythme de rapatriement optimiste, le pays pourrait avoir besoin au maximum de 179 000 tonnes d'aide alimentaire.
En janvier 1996, une mission PAM/HCR d'évaluation a étudié le passage de l'aide alimentaire d'urgence aux activités de relèvement et de reconstruction en 1996. Si les conditions de sécurité s'améliorent, la mission a recommandé d'encourager la réinstallation des personnes déplacées à l'intérieur du pays et des réfugiés rapatriés grâce à des programmes "vivres contre travail" et à des programmes d'alimentation sélectifs exécutés grâce aux centres de zone dans le nord du pays.
Temps sec de saison. Une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé à la fin d'octobre que la production céréalière totale de 1995 s'établit à 2 178 000 tonnes, y compris le paddy. Cela représente une baisse d'environ 16 pour cent par rapport à la production record de 1994/95, qui est imputée à une réduction des superficies cultivées, ainsi qu'à une baisse des rendements. Néanmoins, la production céréalière de 1995 reste légèrement supérieure à la moyenne.
Après deux bonnes récoltes de suite, les stocks des exploitations ont généralement été bien reconstitués et les marchés sont bien approvisionnés en céréales. Un certain excédent de céréales secondaires pourrait être disponible dans le sud et peut être mobilisé pour satisfaire les besoins des régions du nord à déficit structurel. Le système national d'alerte rapide indique que trois arrondissements du cercle de Bourem dans la région de Gao (Bamba, Bourem et Téméra) connaissent des pénuries alimentaires et ont des besoins de distributions d'aide alimentaire, qui s'établissent, d'après les estimations, à 4 000 tonnes de céréales au total. De surcroît, plusieurs autres arrondissements des cercles de Bandiagara et Djenne dans la région de Mopti et les arrondissements de Douékiré dans la région de Tombouctou, N'Tillit dans la région de Gao et Bouressa dans la région de Kidal sont menacés par des pénuries alimentaires. Ailleurs, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante ou, si la production a baissé, d'autres sources de revenus sont disponibles. Une aide sera également nécessaire pour les Touaregs qui ont commencé à rentrer de Mauritanie. Les besoins d'importations de céréales pour la campagne de commercialisation 1995/96 (novembre/octobre) s'établissent, d'après les estimations, à 75 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire, à 25 000 tonnes.
Temps sec de saison. Les cultures de décrue se développent de manière satisfaisante et les perspectives sont prometteuses. Une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes effectuée à la fin d'octobre a estimé que la production totale de céréales s'élève à 192 600 tonnes (y compris le paddy), soit un peu moins que la production record de 1994. L'activité du criquet pèlerin a diminué à la fin de décembre et au début de janvier. Les opérations de lutte ont été limitées à 1 600 hectares de larves et de groupes de jeunes ailés à Inchiri et Adrar du 21 décembre au 10 janvier. Cependant, on a signalé à nouveau quelques ailés solitaires dans le nord, près de Zouérate, Bir Mogreim et dans la région d'El Hank au début de janvier, où les conditions étaient favorables à la reproduction. Quelques petits essaims sont également apparus dans la zone de Tiris Zemmour, localement au sud de Zouérate, mais la plupart d'entre eux étaient épars et ne pouvaient pas être traités. Les opérations de lutte ont intéressé environ 2 000 hectares et des prospections extensives se sont poursuivies. On a conclu qu'une migration ultérieure vers le nord-ouest de l'Afrique pourrait être limitée. Dans le nord de la Mauritanie, un très petit essaim immature a été traité au début de février sur une superficie de 50 hectares près de Zouérate, et seuls quelques larves solitaires et ailés ont été signalés par endroits dans la zone de Tiris Zemmour. Quelques infestations de criquets pèlerins persistaient dans le nord, où 3 000 hectares d'essaims et de bandes ont été traités pendant les trois premières semaines de janvier.
Après deux récoltes exceptionnelles de suite, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. On estime que les importations de céréales destinées à la consommation intérieure et à la réexportation pendant la campagne de commercialisation 1995/96 (novembre/octobre) s'élèvent à 250 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire, à 50 000 tonnes. Une aide alimentaire est distribuée aux réfugiés touaregs dans les camps de l'est du pays. On estime actuellement qu'ils sont 38 000, contre 80 000 à la fin de 1994.
Temps sec de saison. Une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes qui s'est rendue dans le pays à la fin d'octobre a estimé que la production céréalière globale de 1995 s'établit à 2,385 millions de tonnes (paddy compris), soit un chiffre proche de la production de 1994 et supérieur à la moyenne. La production de céréales secondaires a baissé, tandis que celle de riz a augmenté sensiblement.
Le coup d'Etat militaire du 28 janvier a entraîné la suspension de l'aide de plusieurs donateurs. A la mi-janvier, le gouvernement a lancé un appel international pour la mobilisation d'une aide alimentaire, estimant les besoins à quelque 129 000 tonnes de céréales et 10 000 tonnes de suppléments fourragers. Après deux récoltes successives supérieures à la moyenne en 1994/95, la situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante au plan national. Néanmoins, certaines populations restent exposées à des pénuries alimentaires dans les zones à déficit structurel, en particulier dans les départements de Diffa, Agadez et Tillabery. La hausse sensible des prix du bétail par rapport à l'année dernière a amélioré sensiblement les termes de l'échange (bétail/céréales) pour les éleveurs. Pour la campagne de commercialisation 1995/96 (novembre/octobre), les besoins d'importations de céréales s'établissent, d'après les estimations de la FAO, à 185 000 tonnes et les besoins d'aide alimentaire à 15 000 tonnes. Une partie de ce déficit sera comblée par des importations traditionnelles en provenance du Nigéria voisin. Des excédents locaux de céréales secondaires sont aussi disponibles pour les programmes d'aide alimentaire en cours.
Du fait des prix élevés à la production et des conditions météorologiques favorables, ainsi que d'une expansion des superficies ensemencées, la production céréalière globale de 1995 s'établit, d'après les estimations, à 15 millions de tonnes environ, soit un chiffre légèrement supérieur à la moyenne, et ce, malgré l'interdiction des importations d'engrais.
La situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les prix ont commencé à baisser en septembre après l'adoption de la politique monétaire du gouvernement visant à lutter contre l'inflation. Cette politique encourage les exportations de céréales et d'engrais du Nigéria vers les pays voisins. Le Conseil national de l'agriculture a adopté des propositions visant à promouvoir la production de riz et de blé irrigués pendant la saison sèche de 1995/96.
Temps sec de saison. Les cultures de décrue se développent de manière satisfaisante sur les rives du fleuve Sénégal. Une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes qui s'est rendue dans le pays à la mi-octobre a estimé que la production globale de céréales s'établit à 1 109 000 tonnes, paddy compris, soit 17 pour cent de plus qu'en 1994. La superficie totale ensemencée a été inférieure de 4 pour cent à celle de 1994, mais les rendements ont été sensiblement plus élevés.
La situation des approvisionnements alimentaires est satisfaisante et les marchés urbains sont bien approvisionnés. Les prix du mil, du sorgho et du maïs restent relativement stables sur les marchés ruraux. Les prix sont également stables sur les marchés urbains, à l'exception de ceux du mil souna, qui ont un peu monté sur les marchés de St. Louis et Kolda. Une aide pourrait être nécessaire pour l'achat de céréales secondaires excédentaires dans le sud et leur transport jusqu'aux zones traditionnellement déficitaires du nord. Pour la campagne de commercialisation 1995/96 (novembre/octobre), les besoins d'importations de céréales sont estimées à 695 000 tonnes, essentiellement de riz et de blé, et les besoins d'aide alimentaire structurelle à 27 000 tonnes.
La récolte du riz, qui représente près de 90 pour cent de la production céréalière totale, est terminée. Du fait de la perturbation des activités agricoles et des déplacements de population, la production devrait être analogue à celle de l'année précédente, qui représentait environ 60 pour cent du volume d'avant guerre.
La situation de la sécurité reste délicate dans le sud-est du pays, où des villages des districts de Bo et Moyamba ont été dévastés. Cependant, le FRU a annoncé qu'il est prêt à prendre part à des entretiens de paix sans conditions préalables et il y a eu une semaine de cessez-le-feu, à partir du 23 janvier. On estime actuellement qu'environ 730 000 personnes sont touchées dans le pays. Quelque 250 000 personnes se trouvent à Bo, qui est maintenant la deuxième ville du pays. Le danger de guet-apens sur les routes entre le sud-est et Monrovia a gravement perturbé le commerce et les livraisons d'aide alimentaire.
En janvier 1996, une mission PAM/HCR d'évaluation a recommandé un chiffre de planification de 690 000 personnes déplacées à l'intérieur du pays et réfugiés devant bénéficier d'une distribution générale en 1996, en attendant la vérification et la réinscription des bénéficiaires. Cent mille personnes déplacées supplémentaires pourraient être aidées dans le cadre de programmes d'alimentation des groupes vulnérables et des collectivités.
Temps sec de saison. Les cultures de contre-saison sont en terre et bénéficient d'approvisionnements suffisants en eau. En octobre 1995, une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé que la production céréalière totale s'élevait à 932 700 tonnes (y compris le paddy), soit quelque 21 pour cent de moins que la production record de 1994. La production de l'ensemble des céréales, en particulier celle de maïs, est inférieure à celle de 1994.
Après deux récoltes records de suite, la situation globale des approvisionnements alimentaires est satisfaisante. Les marchés sont généralement bien fournis et les prix des céréales restent à peu près stables, bien qu'ils aient commencé à monter. Néanmoins, certaines zones sont menacées par une pénurie alimentaire dans les zones traditionnellement déficitaires du nord. Le Système national d'alerte rapide a estimé que 270 000 personnes auront besoin d'une aide alimentaire en 1996. La réserve nationale de sécurité alimentaire a été en partie reconstituée, mais elle reste au- dessous de son niveau optimal de 25 000 tonnes. En décembre 1995, une mission FAO s'est rendue dans le pays pour arrêter l'emplacement idéal des stocks de réserve. Elle a recommandé que l'essentiel du stock national de sécurité soit conservé à N'Djamena et que l'on distribue aux régions, avant la saison des pluies, les quantités d'aide alimentaire nécessaires calculées selon les estimations du Système national d'alerte rapide. La baisse de la production végétale intérieure en 1995 a fait légèrement augmenter les besoins d'importations de céréales pour 1995/96, qui sont estimés à 65 000 tonnes de blé et de riz. On estime à 7 000 tonnes les besoins d'aide alimentaire structurelle.
Temps sec de saison. Après les bonnes pluies reçues pendant la période de végétation, la production globale de céréales de 1995 s'établit, d'après les estimations, à 530 000 tonnes, soit un chiffre supérieur à la moyenne mais inférieur à la production record de 1993, en raison de l'irrégularité des pluies dans certaines zones du sud. Les inondations qui ont touché le centre du pays en septembre ont aussi perturbé la production de maïs et de sorgho.
Les marchés sont bien fournis et la situation globale des approvisionnements
alimentaires est satisfaisante. Il semble que la hausse des prix à la consommation
tombera à 8 pour cent en 1996, car les effets de la dévaluation du franc CFA
en janvier 1994 ne se font plus sentir. -->
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