AMERIQUE CENTRALE (y compris les Caraïbes)

COSTA RICA (6 février)

Les terres sont en préparation pour les semis de maïs et de riz de la campagne principale devant débuter en avril 1996.

Les récoltes de la deuxième campagne de 1995/96 sont en voie d'achèvement par un temps généralement sec. La production céréalière totale pour les deux campagnes est provisoirement estimée à 160 000 tonnes, ce qui représente 27 pour cent de moins que la production inférieure à la moyenne de l'année passée. Cette chute est imputable à la diminution de la production de paddy, de 185 000 tonnes l'année passée à 122 000 tonnes. Ceci est largement dû au programme de libéralisation des importations adopté par le gouvernement au début de 1995. La production de maïs a légèrement augmenté mais demeure au-dessous de la moyenne. Les cultures avaient subi des dégâts suite aux pluies torrentielles qui se sont abattues au mois de septembre, surtout dans la province de Guanacaste, durant la récolte des céréales de la campagne principale. Les importations de maïs, surtout le maïs jaune, atteindraient 270 000 tonnes durant la campagne de commercialisation 1994/95 (août/juillet), contre 284 000 tonnes l'année précédente. En 1995 (janvier/décembre), les importations de paddy ont augmenté pour atteindre le chiffre de 72 000 tonnes contre 30 000 tonnes l'année précédente.

CUBA (8 février)

La récolte des céréales de la campagne principale de 1995 et le semis des céréales de la campagne secondaire ont été retardés par les pluies généralisées de la seconde moitié du mois de décembre qui ont touché particulièrement les régions occidentales du pays. La production céréalière totale aurait légèrement augmenté par rapport au faible niveau de l'année précédente, mais reste toujours en-dessous de la moyenne. La production de maïs devrait se situer au niveau légèrement inférieur à la moyenne de 77 000 tonnes et la production de riz, à 50 pour cent de la moyenne des cinq dernières années. Par contre, des résultats satisfaisants sont attendus dans la production d'agrumes et de cultures vivrières mineures. De manière générale, la production alimentaire reste inférieure aux besoins du pays.

La récolte 1995/96 de canne à sucre, qui est la principale source de devises étrangères, a débuté en novembre et devrait se prolonger jusqu'en avril/mai de l'année prochaine. Selon les estimations officielles, la production serait de 4,5 millions de tonnes, quelque 1,2 million de tonnes de plus que la mauvaise récolte de 1994/95.

EL SALVADOR (6 février)

La récolte des céréales secondaires de la deuxième campagne 1995/96, principalement du sorgho, est pratiquement terminée. En dépit des fortes pluies de décembre qui ont endommagé les cultures, une production satisfaisante est attendue. La production totale de maïs et de sorgho est actuellement estimée respectivement à quelque 653 000 tonnes et 196 000 tonnes, soit une augmentation de 36 pour cent et de 8 pour cent par rapport à la récolte de l'année précédente qui avait souffert des effets de la sécheresse. Par contre, la production de haricots a faibli par rapport à l'année précédente étant donné les stocks plus élevés et les prix plus bas sur le marché intérieur. La récolte du riz de la campagne principale est terminée et la terre est en préparation pour les semis des cultures irriguées d'été. La production totale de paddy devrait s'élever à 60 000 tonnes, soit un peu moins que l'année passée, en conséquence d'une réduction des semis provoquée par la compétition d'importations bon marché et par la stagnation de la demande intérieure de consommation.

Les importations de blé de la campagne de commercialisation 1995/96 (juillet/juin) devraient se monter à 195 000 tonnes contre 153 000 tonnes l'année passée, à la suite d'une expansion de la demande pour des produits à base de blé et du faible niveau des stocks de report. Les importations de maïs, principalement maïs jaune, devraient tomber de 270 000 tonnes à plus ou moins 120 000 tonnes, principalement grâce à une reprise de la production nationale et à des prix internationaux élevés. Les importations de paddy de 1995 (janvier/décembre) ont atteint 39 000 tonnes contre 25 000 tonnes en 1994.

GRENADE (8 février)

L'infestation de cochenille de l'hibiscus ou cochenille rose se poursuit. Les régions les plus touchées sont celles du sud et de l'ouest de l'île. On signale de graves pertes économiques, particulièrement dans des secteurs porteurs de devises comme la noix de coco et les plantes ornementales, mais également dans ceux des légumes et des cultures vivrières mineures, ce qui a entraîné des pénuries et provoqué une flambée des prix sur les marchés locaux.

Les dégâts risquent d’avoir de sérieuses retombées sur la sécurité alimentaire du pays et l'infestation présente un grand danger pour la région des Caraïbes.

GUATEMALA (4 février)

La récolte des céréales de la campagne secondaire de 1995/1996 est en cours. Selon les dernières estimations, la production céréalière totale serait d’environ 1,5 million de tonnes, soit 10 pour cent de plus que la récolte de l'an dernier qui avait souffert de la sécheresse. Ce redressement s’explique par une augmentation de 7 pour cent de la superficie ensemencée en maïs et par les rendements satisfaisants obtenus grâce aux conditions météorologiques favorables. La production de sorgho devrait aussi passer de 26 000 à 33 000 tonnes environ, alors que celle du paddy serait légèrement supérieure à la moyenne avec 50 000 tonnes.

Au cours de la campagne de commercialisation 1995/1996 (juillet/juin), les importations de blé devraient reculer, passant des 376 000 tonnes de la campagne précédente à 310 000 tonnes et ce du fait des importants stocks de report et des cours internationaux élevés. Les importations de maïs devraient fléchir, passant de 222 000 tonnes à 175 000 tonnes, à la suite d'une augmentation de la production et d’une hausse des prix d'importations. Les importations de paddy en 1996 seront inférieures aux 37 000 tonnes importées en 1995.

HAITI* (8 février)

La récolte des céréales de la seconde campagne de 1995/1996, principalement de sorgho, est achevée. Malgré des conditions météorologiques défavorables au moment des semis de la première campagne et des pénuries d'intrants agricoles, la production céréalière totale a légèrement augmenté par rapport aux 370 000 tonnes de la campagne précédente. Cela se traduit par une augmentation des semis, notamment de maïs, due en grande partie à la contribution de l'Union Européenne sous la forme de graines et d'intrants agricoles. Néanmoins, la production céréalière totale de 1995/96 est restée inférieure à la moyenne.

Au cours de la campagne de commercialisation 1995/96 (juillet/juin), les importations de blé devraient augmenter, passant des 178 000 tonnes de la campagne précédente à 250 000 tonnes. En revanche, les importations de paddy devraient chuter, passant de 150 000 tonnes à près de 100 000 tonnes en 1996 (janvier/décembre).

Les terres sont préparées pour les semis des céréales secondaires de la première campagne de 1996 au mois de mars tandis que les semis du paddy de la première campagne de 1996 est en cours.

HONDURAS (8 février)

Les conditions de végétation pour les céréales de la deuxième campagne de 1995/96 ont été satisfaisantes. La production de maïs et de sorgho de 1995 devrait, selon des estimations provisoires, être supérieure à la moyenne avec respectivement 615 000 tonnes et 76 000 tonnes, contre 462 000 tonnes et 55 000 tonnes en 1994, lorsque les récoltes avaient souffert de la sécheresse. Selon les estimations, la production de paddy serait inférieure à la moyenne avec 45 000 tonnes.

Au cours de la campagne de commercialisation 1995/96 (juillet/juin), les importations de blé devraient fléchir, passant de 183 000 tonnes à 175 000 tonnes. Ce fléchissement est attribuable à une demande de consommation plus faible, due à des prix d'importations plus élevés et à la situation économique générale du pays. Les importations de maïs devraient diminuer de 315 000 tonnes à 60 000 tonnes, du fait d'une reprise de la production et des prix d'importations élevés; les importations de paddy de 1996 devraient, quant à elles, se maintenir au niveau de l'année précédente, soit 23 000 tonnes.

MEXIQUE (8 février)

La récolte des céréales secondaires de 1995 a été achevée. La production totale des céréales secondaires devrait, selon des estimations provisoires, tomber à 19,1 millions de tonnes, soit 14 pour cent de moins que l'année passée et bien moins que la moyenne. La production de maïs a diminué, passant de 18,2 millions de tonnes en 1994 à 15,5 millions de tonnes, tandis que celle de sorgho est passée de 3,7 millions de tonnes à 2,9 millions de tonnes. La baisse de la production est imputable à une importante réduction des superficies ensemencées et des rendements, due à son tour au coût élevé des intrants et des financements, qui est une conséquence de la dévaluation. Les conditions météorologiques défavorables ont sérieusement endommagé les cultures. Selon les estimations, les importations de maïs et de sorgho de 1995/96 s'élèvent respectivement à 3,5 millions de tonnes et 2,5 millions de tonnes.

Les perspectives du blé de 1995/96, récemment semé, sont défavorables. La récolte devrait commencer au mois d'avril prochain et, selon les premières estimations, la production devrait chuter de 4,2 millions de tonnes l'année passée à 3,6 millions de tonnes. Ce fléchissement est dû à une réduction des superficies ensemencées et à la baisse des rendements qui devrait découler des conditions météorologiques défavorables et des difficultés financières au niveau des exploitations.

NICARAGUA (2 février)

Les semis de la troisième campagne de 1995/96 ("apante") viennent de se terminer dans la plus grande partie du pays. En dépit des pluies torrentielles tombées en septembre, qui ont endommagé notamment le maïs, la production céréalière totale de 1995 devrait être supérieure à la moyenne, avec 526 000 tonnes, soit 5 pour cent de plus que la récolte de l'année précédente qui avait souffert de la sécheresse. Selon des estimations provisoires, la production de maïs s'élève à 230 000 tonnes environ. La production de sorgho devrait augmenter, passant des 91 000 tonnes de l'année passée à 126 000 tonnes, alors que la production de paddy devrait légèrement progresser par rapport au niveau satisfaisant de 1995.

Au cours de la campagne de commercialisation 1995/96 (juillet/juin), les importations de blé devraient s'élever à près de 110 000 tonnes contre les 100 000 tonnes de la campagne précédente. Les importations de maïs devraient fléchir, passant de 107 000 tonnes à 48 000 tonnes, du fait d'une reprise de la production et des prix élevés sur le marché international. Selon les estimations, les importations de paddy de 1996 s'établiront à 30 000 tonnes, tout comme l'année précédente.

REPUBLIQUE DOMINICAINE (8 février)

La préparation des terres pour les semis de riz irrigué de la campagne principale de 1996 est en cours. Etant donné le niveau adéquat des réservoirs d'eau, les perspectives sont favorables.

Les céréales secondaires de la troisième campagne devant être récoltées à partir du mois d'avril sont favorisées par les précipitations normales des mois de novembre/décembre. La production totale de céréales secondaires, principalement de maïs, devrait arriver au chiffre supérieur à la normale de 60 000 tonnes, contre les 41 000 tonnes récoltées en 1994/95, lorsque le mauvais temps avait compromis les récoltes. La production de paddy, qui est la céréale principale, devrait, selont des estimations provisoires, atteindre le chiffre supérieur à la normale de 520 000 tonnes, ce qui représente 38 pour cent de plus que la production réduite de 1994/95.

Les importations de blé de la campagne de commercialisation de 1995 (janvier/décembre) atteindraient approximativement 257 000 tonnes, soit légèrement plus que l'année précédente. Par contre, les importations de maïs ont diminué par rapport à 1994 (560 000 tonnes contre 674 000) principalement à cause de prix internationaux élevés et d'une diminution de la demande en provenance des élevages de volaille. Les importations de riz, quasiment nulles en 1994, devraient atteindre 30 000 tonnes cette année, car les semis ont été réduits du fait de la forte compétition des importations, facilitée par la politique de libéralisation des importations adoptée au début de l'année par le gouvernement.

SAINT-KITTS-ET-NEVIS (8 février)

Une infestation de ravageurs, précisément de cochenille de l’hibiscus, ou cochenille rose, est encore en cours dans le pays. Les cultures vivrières en général et les grandes cultures d'exportations, qui servent en partie à couvrir le coût des importations alimentaires, sont encore menacées par l'infestation. Selon l'étendue des dégâts, la sécurité alimentaire du pays, voire même de la sous-région, pourrait être menacée.

TRINITE-ET-TOBAGO (8 février)

Trinité-et-Tobago est lui aussi touché par la cochenille de l’hibiscus ou cochenille rose. Ce ravageur constitue une menace sérieuse pour les cultures vivrières et commerciales et peut avoir des répercussions importantes sur la sécurité alimentaire du pays.

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