Les perspectives de la production céréalière de 1996 restent défavorables à la suite de l'hiver sec qui a régné et des graves dégâts causés par le gel et la grêle en mai. La prodution céréalière totale de 1996 est estimée à environ 215 000 tonnes, soit quelque 32 pour cent de moins qu'en 1995. Pour satisfaire les besoins de consommation céréalière en 1996/97, estimés à 580 000 tonnes, il faudra importer quelque 350 000 tonnes de céréales. Les importations commerciales du secteur privé s'accroissent mais pour environ deux tiers de ces besoins il faudra recourir aux crédits à conditions de faveur ou à l'aide alimentaire. Le pays a fait d'énormes progrès au plan de la restructuration de son économie et de la lutte contre l'inflation. L'économie marque une lente reprise mais une partie de la population n'a pas les moyens de se procurer les aliments nécessaires. De ce fait, la distribution ciblée de rations alimentaires supplémentaires continue à s'imposer. Les organisations humanitaires apportent une aide alimentaire à quelque 400 000 personnes. Le PAM fournit des rations alimentaires à 250 000 d'entre elles (les groupes les plus vulnérables, les réfugiés et les personnes déplacées à l'intérieur du pays) que ce soit par la distribution de rations sèches, par de petits projets vivres- contre-travail ou par l’intermédiaire des soupes populaires. Vu les stocks existants et les contributions annoncées le PAM ne pourra poursuivre ses distributions que pendant à peine deux mois d'hiver; si de nouvelles contributions ne sont pas annoncées, la distribution d'octobre sera supprimée et les rations seront distribuées en novembre et décembre seulement. Les besoins du PAM d'ici la fin de la période couverte par l'appel des Nations Unies (mai 1997) se montent à environ 15 000 tonnes.

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