BURUNDI* (26 août)

La récolte des cultures vivrières de la deuxième campagne de 1996 est terminée et celle des cultures de la troisième campagne est en cours. A l’exception de quelques îlots touchés par la sécheresse, les conditions de végétation ont dans l’ensemble été favorables pendant la saison. On ne dispose d’aucune estimation fiable de la production, mais l’aggravation des troubles intérieurs ces derniers mois, qui a entraîné de nouveaux déplacements de populations et perturbé les activités agricoles, a très probablement eu des répercussions négatives. Une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires qui devait visiter le pays au début du mois d’août a été reportée en raison de l’insécurité actuelle. L’objectif de la mission est d’estimer le volume de la récolte de la campagne B de 1996 et les besoins d’importations pour le deuxième semestre, aide alimentaire comprise.La situation des approvisionnements alimentaires est devenue plus difficile à la suite des événements de juillet dernier et de l’embargo commercial imposé par les pays voisins. Les prix alimentaires auraient fortement augmenté au cours des trois dernières semaines dans les centres urbains et le pétrole a été rationné. Une aggravation de la situation alimentaire et économique est à prévoir au cours des mois à venir. La production de légumes pendant le reste de l’année 1996 devrait être réduite car la plupart des semences de légumes non africains sont importées. Alors que toutes les céréales et les légumineuses de 1996 ont déjà été récoltées, la consommation pâtira de l’interdiction frappant les importations de céréales et d’autres denrées. On estime qu’au moins 60 000 tonnes de céréales et de légumineuses, représentant 20 pour cent des besoins normaux de consommation de ces aliments de base au deuxième semestre de 1996, ne pourront pas être importées. Dans la plupart des régions du pays, le calme est revenu, mais la situation est encore extrêmement précaire. D’importants groupes de personnes déplacées ou vulnérables ont besoin d’une aide alimentaire.


TOCRetour au menu