BULGARIE (5 août)

D'après les indications les plus récentes, la production céréalière en 1996 s'établirait à 3,3 millions de tonnes, en forte baisse de 3,2 millions de tonnes par rapport à l'an dernier et d'environ 50 pour cent par rapport à la moyenne. Ce recul s'explique principalement par le retard des semis dû au manque de ressources financières des agriculteurs pour acheter des intrants l'automne dernier et les conditions météorologiques défavorables aux stades cruciaux de la campagne de croissance. On estime que sur la production totale, le blé représente environ 2 millions de tonnes, alors q’une récolte normale est d'environ 3,5 millions de tonnes. Etant donné qu'un pourcentage important de la récolte de blé est destinée exclusivement à l'alimentation animale, le Ministère de l'agriculture prévoit d'acheter aux producteurs au maximum 1,2 million de tonnes pour la consommation humaine. La consommation annuelle de blé alimentaire du pays est estimée à quelque 1,6 million de tonnes, tandis qu'un autre million de tonnes de blé de qualité inférieure est destiné à l'alimentation animale chaque année. Les réserves du pays étant sérieusement entamées à la suite des grosses exportations de l'an dernier, il faudra recourir à de fortes importations de blé en 1996/97 pour satisfaire les besoins alimentaires, de même qu'à des importations de céréales fourragères pour combler le déficit de production de blé fourrager et autres céréales destinées à l'alimentation animale. Le pays a déjà présenté un aperçu de plans d'accroissement de la production céréalière en 1997 afin de surmonter la situation actuellement précaire des approvisionnements en céréales. Ces plans visent à reporter les superficies de blé et d'orge à des niveaux normaux d'environ 1,5 million d'hectares. Toutefois, on ne sait pas encore quels financements pourront êre obtenus pour octroyer des crédits aux agriculteurs pour l'achat d'intrants et de machines agricoles cet automne. La CE a communiqué qu'elle est prête à aider le pays à surmonter la situation actuelle le plus rapidement possible en accordant des crédits à l'investissement cet automne, tandis que le FMI qui a déjà approuvé un programme de financement de 582 millions de dollars E.-U. au début du mois, a indiqué qu'il envisagerait un financement supplémentaire pour aider le pays à faire face à cette pénurie exceptionnelle de céréales.


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