ETHIOPIE* (26 août)

Les inondations survenues fin août dans les provinces du centre ont endommagé les infrastructures et les cultures, en particulier la canne à sucre et obligé à évacuer 20 000 personnes qui reçoivent actuellement une aide alimentaire d’urgence du gouvernement. La récolte des cultures de la campagne secondaire “belg” de 1996 est terminée. Bien qu’elle ne représente que 7 pour cent de la production céréalière totale, il s’agit de la campagne principale dans certaines régions. Grâce à d’abondantes précipitations pendant la campagne, à l’efficacité des traitements contre les chenilles processionnaires et à des disponibilités adéquates d’engrais, la récolte a été bonne. La production totale de céréales et de légumineuses de 1995/96 est provisoirement estimée à 9,4 millions de tonnes, soit 13 pour cent de plus que l’année précédente. Dans les “zones nomades”du sud et de l’est du Borna, de l’Ogaden et des basses terres du Bale, où la principale saison des pluies a lieu pendant la campagne “belg”, l’état des pâturages et du bétail s’est nettement amélioré au cours des derniers mois.Les récoltes céréalières de la campagne principale “meher” de 1996, s’annoncent bonnes. Des pluies normales ou supérieures à la normale au cours des deux derniers mois ont entraîné des inondations et des pertes de récolte dans certaines zones, mais dans l’ensemble elles ont favorisé la croissance des cultures. Cependant, les précipitations abondantes des mois passés ont aussi favorisé une recrudescence de l’activité des ravageurs dans quelques zones montagneuses du nord-est. Des traitements sont en cours.Grâce à la récolte record de céréales et de légumineuses de la campagne “meher” rentrée l’an dernier, la situation des approvisionnements alimentaires est stable et les prix des denrées sont retombés à leurs niveaux de 1994. A la fin de l’année 1995, une mission FAO/PAM d’évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a estimé qu’aucune importation céréalière ne serait nécessaire en 1996, mises à part les petites quantités d’aide alimentaire déjà promises. Cependant, bien que la situation des approvisionnements alimentaires soit satisfaisante, une aide alimentaire reste nécessaire dans les régions où les récoltes ont été réduites et dans les zones traditionnellement déficitaires du Tigré, du nord Wollo, du Walalaita et de l’Harar. Ces besoins devraient être couverts par les stocks de report et par des achats locaux financés par des donateurs. A la fin du mois de juillet, les achats locaux et les livraisons d’aide alimentaire s’élevaient respectivement à 120 000 et 253 000 tonnes.


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