A fin juillet, des précipitations importantes sur la partie ouest du pays ont causé de graves inondations qui ont laissé un certain nombre de personnes sans abri et causé la mort de 18 personnes et d’environ 800 têtes de bétail. Les provinces les plus affectées ont été celles de Hovd et de Gobi-Altai. Ces inondations venaient après de violents incendies de printemps qui avaient ravagé d’importantes parties du pays et sérieusement affecté l’agriculture. La perte de pâturages et de cheptel peut avoir de tragiques conséquences pour les pasteurs nomades, sur la reprise économique du pays et la possibilité d’engranger des recettes en devises, les animaux et les produits animaux jouant un rôle essentiel dans les exportations. En outre, il est possible qu’aux pertes de bétail causées par les incendies viennent s’ajouter des pertes plus importantes encore dues au manque de pâturages. Les incendies se sont également déclarés à un moment critique de la préparation des terres et des semailles du blé, et il est probable que la production de 1996 va s’en trouver réduite. Les incendies ont contribué à empirer la situation déjà très mauvaise des approvisionnements alimentaires. Même avant ces derniers revers, le pays souffrait de graves problèmes économiques qui avaient causé une baisse importante de la production vivrière et qui limitaient sa capacité d’importer par les circuits commerciaux les produits alimentaires qui lui auraient permis de combler le déficit. La production des cultures vivrières a chuté brutalement depuis le début des années 90. Selon les estimations officielles, la production de céréales, surtout de blé, a baissé de près de 64 pour cent, tombant de 718 000 tonnes en 1990 à 261 000 tonnes en 1995. De plus, étant donné que les mois d’avril et mai sont critiques pour les semis de blé, on peut craindre que les incendies n’aient eu un effet négatif sur la production de 1996. Ces dernières années, vu la baisse de la production et la croissance de la demande, le déficit alimentaire s’est accru alors que la capacité du pays d’importer par les circuits commerciaux les produits nécessaires pour faire face aux pénuries s’est trouvée extrêmement réduite par les problèmes iconomiques et par le manque de devises. (Le PAM fournira une mise à jour sur l’aide fournie au pays).