Les pluies ont été abondantes et généralisées en juin et en juillet, plus faibles fin juillet et pendant les dix premiers jours d’août, et ont repris pendant la deuxième décade. Le mil et le sorgho dans le nord et le riz dans les zones sûres se développent bien. Fin juillet, les pluies cumulées étaient de l’ordre de la normale. En 1995, la production céréalière, estimée à 340 000 tonnes, atteignait environ 60 pour cent de son volume d’avant la guerre. Le riz, qui représente 80 pour cent de la production céréalière, a été la culture la plus touchée.La sécurité s’améliore après le cessez-le-feu qui a suivi les élections. Quelques personnes déplacées sont déjà revenues, notamment dans les régions de Makeni et de Bo. Les routes principales en direction de l’est et du nord (Segbwema, Bo, Kenema, et Makeni) ont été réouvertes et des vivres sont maintenant distribués dans ces zones. Cependant, la sécurité n’est pas encore bien établie et dans plusieurs zones, il arrive que le cessez-le-feu soit encore violé. D’après les estimations actuelles, 654 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays, sur un total de 1,6 million, ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence. Des enquêtes ont été organisées par le Ministère de la planification et du développement économique, avec le concours d’institutions des Nations Unies et d’ONG, pour évaluer les besoins multisectoriels. La FAO a évalué les effets de la guerre civile sur les agriculteurs de Bo, Kenema, Makeni, Kabala et Bonthe et confirmé que les agriculteurs touchés par les conflits recevaient des semences, du matériel de plantation et des outils, par le biais du programme d’aide d’urgence MANR/FAO, mis en oeuvre avec l’aide d’ONG.