MAURITANIE (16 décembre)

Le climat est sec, conformément à la saison. Au mois d'octobre, s'appuyant sur les résultats de l'enquête sur la production nationale, une mission conjointe FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a estimé à 208 000 tonnes la production céréalière globale de 1996, soit un volume inférieur de 6 pour cent à celui de 1995 tout en restant supérieur à la moyenne. On prévoit la chute la plus marquée de la production pour les cultures de plaine et récoltes Walo (37 pour cent et 60 pour cent respectivement). S'agissant des récoltes Diéri, le déclin pourrait être de l'ordre de 5 pour cent. En revanche, les cultures irriguées ont enregistré un progrès substantiel. Au mois de novembre, une nouvelle mission multidisciplinaire a rendu visite à toutes les wilayas et a estimé que les superficies ensemencées pour les récoltes de contre-saison étaient inférieures aux indications antérieures et a revu à la baisse de façon marquée les estimations de production, sur la base de ces observations qualitatives. La deuxième phase de l'enquête sur la production nationale devrait commencer début janvier, et elle donnera les résultats définitifs de la récolte de 1996. On observe la présence d'une quantité limitée de criquets pèlerins ailés et de quelques essaims en Mauritanie septentrionale et occidentale. En raison des faibles températures, ces populations devraient se maintenir dans ces régions et arriver lentement à maturation. On estime que le risque est très faible de voir les essaims se déplacer vers le sud le long de la côte et pénétrer au Sénégal dans la vallée du fleuve Sénégal, où quelques essaims ont été aperçus. La situation alimentaire globale devrait être tendue pour certaines tranches de populations affectées par une mauvaise récolte dans les régions de production pluviales, notamment dans les régions de Brakna et de Gorgol, dont les besoins feront sous peu l'objet d'une évaluation. Une aide alimentaire est distribuée aux réfugiés touaregs dans des camps situés dans l'est du pays. Leur nombre est estimé actuellement à 28 000. Depuis juin 1996, environ 17 000 réfugiés sont retournés au Mali, et l'on prévoit la conclusion du processus de rapatriement d'ici la mi-1997.


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