TURKMENISTAN (17 décembre)

L'expansion excessive des superficies sous blé est à l'origine des récoltes partiellement déficitaires de 1996. Pour tenter de parvenir à l'autosuffisance en blé, les emblavures ont été portées à près de 700 000 hectares en 1996, contre environ 187 000 hectares en 1990. Les rendements moyens du blé, cependant, ont régulièrement fléchi depuis 1994, à cause de la mise en culture de terres marginales supplémentaires, mal irriguées, tandis que d'un côté les investissements en machines agricoles, en pièces détachées et en intrants baissaient et que de l'autre, le fait de devoir livrer obligatoirement la quasi-totalité de leur récolte à l'Etat à des prix fixes et bas n'incitait guère les agriculteurs à accroître les rendements. En 1996, le rendement moyen des récoltes de blé a à peu près diminué de moitié, tombant à moins d'une tonne par hectare du fait de l'irrigation insuffisante, des semis extrêmement tardifs et d'un très faible apport d'engrais. La production céréalière globale de 1996 s'établit, d'après les estimations officielles, à 400 000 tonnes seulement, contre 1 million de tonnes en 1995. Pour 1997, les objectifs de semis de blé ont été réduits de 600 000 à 400 000 hectares. En 1996/97, les besoins en céréales s'établissent, d'après les estimations, à 1,26 million de tonnes, dont près de 650 000 tonnes destinées à la consommation humaine, tandis que les utilisations fourragères et autres des céréales devraient baisser de près de 350 000 tonnes pour tomber à quelque 500 000 tonnes, les faibles disponibilités en devises et les contraintes budgétaires limitant la quantité de pain subventionné pouvant être fournie. Après la récolte partiellement déficitaire de blé et la mauvaise récolte de coton, le pays a demandé une assistance sous forme de crédits à des conditions de faveur ou d'aide alimentaire en blé pour couvrir ses besoins d'importations céréalières pour 1996/97, estimés entre 500 000 et 700 000 tonnes.


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