La récolte de 1996 est officiellement établie à 340 000 tonnes, soit près de 70 000 tonnes de plus qu'en 1995. Malgré d'importants dégâts dus au froid, le rendement des cultures a été nettement meilleur grâce à de bonnes pluies de printemps, à un plus grand recours aux engrais et à des disponibilités accrues de carburant. En outre, la libéralisation des prix du pain et la privatisation progressive de la chaîne de transformation/distribution des céréales ont accru les motivations des producteurs et réduit en revanche leur intérêt à déclarer des rendements inférieurs à la réalité. La production de pommes de terre, de légumes et de raisin a elle aussi augmenté. Selon les estimations, les superficies ensemencées en céréales d'hiver, qui seront récoltées en 1997, devraient avoir à nouveau augmenté. En 1996/97, les besoins d'importations céréalières devraient tomber à 320 000 tonnes. Des crédits assortis de conditions libérales ont été obtenus pour l'importation d'un maximum de 65 000 tonnes de blé des Etats-Unis. Les fonds de contrepartie qui seront tirés de leur vente aux prix du marché, permettront de constituer un fonds de roulement pour le financement d'importations commerciales de blé par le gouvernement. Le déficit résiduel sera couvert pour l'essentiel par des importations effectuées sur une base commerciale par le secteur privé qui s'est développé très rapidement après la libéralisation complète des prix du pain. En 1996/97, le pays recevra un soutien budgétaire direct de la CE en remplacement de l'aide alimentaire à monétiser. Le débours de ces sommes est assujetti à la mise en oeuvre de réformes dans le secteur agricole, en particulier à la réforme agraire et à la privatisation des processus de transformation et de distribution des céréales et du pain. Une aide alimentaire d'urgence en faveur des groupes vulnérables restera nécessaire. Environ 400 000 personnes sont ainsi directement visées. Le PAM assiste actuellement 250 000 personnes et l'aide alimentaire en cours d'acheminement permettra de couvrir les besoins jusqu'en avril. Les donateurs sont invités à fournir à l'Arménie des contributions alimentaires de secours supplémentaires.

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