Un climat sec prévaut, conformément à la saison. A la mi- octobre, une mission FAO/CILSS d'évaluation des récoltes a examiné la production agricole de 1996 en conjonction avec les services nationaux et le Système national d'alerte rapide du Tchad. Elle a estimé la production céréalière de 1996 à 840 000 tonnes, soit un niveau légèrement inférieur à celui de l'an dernier et à la moyenne. Ce déclin est principalement dû aux résultats enregistrés dans la zone sahélienne (-17 pour cent), étant donné que la zone soudanienne a maintenu un niveau de production comparable à celui de 1995 (515 200 tonnes en 1996 contre 516 500 tonnes en 1995). Comparée à la production moyenne quinquennale de 1991 à 1995, la production de 1996 est inférieure de 6,4 pour cent. On a enregistré les variations suivantes par rapport à l'an dernier: mil, +5 pour cent; sorgho, -17 pour cent; maïs, - -4,4 pour cent; berebere, -6,6 pour cent; et riz, +9,7 pour cent. Du fait de cette récolte réduite, la situation des approvisionnements alimentaire sera tendue en 1996/97, notamment dans la zone sahélienne. En outre, le fait que le stock national de sécurité soit pratiquement épuisé est une source de grave préoccupation. Rappelons que le niveau recommandé du stock national de sécurité, tel qu'estimé par une mission de la FAO en 1995, est de 22 000 tonnes. Au début du mois de novembre, le Système national d'alerte rapide du Tchad a estimé les besoins des populations vulnérables dans la zone sahélienne à 17 500 tonnes de céréales devant être distribuées sur un semestre à partir du mois de mars. Les populations les plus touchées se trouvent dans la Préfecture de Biltine, qui a subi pour la deuxième fois la sécheresse et les infestations de ravageurs. Le gouvernement a expédié 160 tonnes de sorgho destinées à être vendues à un prix subventionné dans cette préfecture. On prévoit également des difficultés d'approvisionnement alimentaire dans la Préfecture de Batha, suite aux récoltes décevantes et aux dégâts causés par les sauteriaux et les oiseaux granivores. Au début du mois de décembre, le gouvernement a lancé un appel pour une aide extérieure d'un volume de 50 000 tonnes de céréales. La moitié de ce volume est destiné à couvrir les besoins en distribution ou en vente à des prix subventionnés au cours de l'année 1997, le solde devant servir à la reconstitution du stock national de sécurité avant la prochaine campagne de commercialisation.