Une récente mission FAO d'évaluation des récoltes et des disponibilités alimentaires a constaté qu'en dépit des signes de reprise de l'activité économique après plusieurs décennies de conflits armés empêchant les soins normaux aux cultures, la capacité du pays à satisfaire de façon autonome ses besoins alimentaire demeure faible et extrêmement instable. L'agriculture de subsistance continue de prévaloir, avec un taux très faible d'emploi d'intrants et d'adoption de techniques d'amélioration des rendements, même par comparaison avec d'autres pays d'Afrique australe. Dans la plupart des exploitations, la production suffit à peine à assurer la subsistance lors des bonnes années, et les mauvaises années, les infestations de ravageurs et la sécheresse affectent gravement la capacité des ménages à faire face aux pénuries alimentaires. S'agissant de la campagne vivrière de 1996, bien que les précipitations aient été favorables en début de saison au mois d'avril, encourageant une expansion des emblavures, la sécheresse a sévi dans de nombreuses régions en juillet et en août, affectant gravement les récoltes à un stade critique de leur croissance. C'est pourquoi la production de céréales et de légumineuses est estimée, pour cette année, à environ 132 000 tonnes, soit près de 11 pour cent de moins qu'en 1995 et 29 pour cent de moins que la moyenne des quatre années précédentes. Sur la base de stocks d'ouverture de 60 000 tonnes, on obtiendrait une disponibilité globale de 192 000 tonnes en 1997. Compte tenu de tels chiffres, le pays aura besoin d'environ 395 000 tonnes destinées à l'alimentation exclusivement, et de 481 000 tonnes pour l'utilisation totale, soit un besoin global d'importation de plus de 289 000 tonnes. Si l'on suppose que 120 000 tonnes proviendront d'importations commerciales, y compris les transactions transfrontalières, et 25 000 tonnes sous forme d'engagement d'aide alimentaire, le solde du déficit devant être couvert par l'assistance alimentaire en 1997 se chiffre à 144 000 tonnes.

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